le bourg de St Léger de Balson - pour un agrandissement, cliquez sur l'image
|
|
|
carte postale ayant voyagé en 1908
|
|
St Léger de Balzon (!) - la mairie et les écoles
|
L'entrée de la mairie, c'est
maintenant la porte du bâtiment central, avec le
secrétariat (fenêtre sur la gauche).
Dans la partie inférieure gauche, vous avez la salle du
cadastre et le bureau du maire.
La partie inférieure droite, c'est notre salle de
réunion. La partie supérieure est un logement
communal.
|
le maître-autel - pour un agrandissement, cliquez sur l'image
|
carte postale écrite en 1905
|
la aronne et ses affluents de la rive gauche par André Rebsomen - Féret et fils éditeurs - Bordeaux - 1913
Si nous remontons le cours
de ce ruisseau, nous gagnerons bientôt l'étang
de la Ferrière aux rives vallonnées et
échancrées en de délicieuses petites
criques où les vieux pins s'inclinent
poétiquement au-dessus des eaux profondes et
poissonneuses. Un peu avant de l'atteindre, nous passions
auprès du confluent d'un de ses tributaires : la
Nère, au gracieux vallon boisé de saules et de
châtaigniers, qui nous conduit droit à
Balizac. Doit-on tirer
l'étymologie de ce nom du latin vallis aquarum ? Les
innombrables sources qui jaillissent du sol, notamment celle
qui avoisine le moulin de Triscos, donneraient un
crédit facile à cette assertion. Quoi qu'il en soit, laissant
les sources de côté, nous porterons nos pas
vers les ruines de l'ancien château qui se trouve au
hameau de Pinot, tout au sommet du coteau. Ces ruines sont
peu de chose : des fondations en forme de
parallélogramme de 20 mètres de
côté, flanquées aux angles de
contreforts ronds, une porte jadis munie d'une herse,
formant avant-corps saillant sur la façade orientale
et précédée d'une barbacane, et le tout
drapé de lierre, ombragé d'arbres et
posé sur une terrasse au talus à peu
près régulier. Son histoire se
résume en quelques mots. En 1314, Jordan de l'Isle
possédait la seigneurie haute et basse de la paroisse
de Balizac. En 1417, Jeanne d'Armagnac, veuve d'Amanieu de
Madailhan, sire de Lesparre, vendit la terre de Balizac
à Henri V d'Angleterre, et le connétable de
Bordeaux, Guillaume Clifford, fut
chargé de l'administrer. Cette seigneurie semble
avoir appartenu dans la suite aux Montferrant et avoir eu
les mêmes maîtres que celle de Castelneau de
Cernès, dont elle était si proche. Origne, formé de
métairies éparses, se trouve sur la
Nère, en amont de Balizac. Cette humble paroisse,
citée dès 1420, donnait son nom à des
seigneurs connus au XIVe siècle. Bernard d'Origne
était prieur de Soulac en 1356 et Assalhite d'Origne,
femme de Guillaume de la Planhole, habitait Cérons en
1361. En 1608, cette seigneurie se rattachait à celle
de la Trave et au sire de Montferrant ; à la fin du
XVIIIe siècle, elle appartenait au marquis de Pons et
dépendait de Cazeneuve. Maintenant, le château
de Balizac est la propriété des
héritiers du comte Jean de
Sabran-Pontevès. L'église d'Origne, de
style roman, a trois nefs terminées par trois absides
semicirculaires voûtées en cul-de-four. Les
autres voûtes sont modernes et la porte principale est
également romane : elle est surmontée d'un
clocher arcade à deux baies. Arrêtons ici notre
promenade sur les bords de la Nère, sans même
remonter jusqu'à Louchats où rien ne nous
attire, et revenant vers le sud-est, dirigeons-nous vers
Castelneau de Cernès dont nous parlions un peu plus
haut. Sur les bords de la Hure,
dans un endroit délicieux, se dressent les murs
vénérables de ce château féodal.
Ces ruines s'élèvent sur une petite hauteur
perdue au milieu des pignadas, au-dessus d'un moulin dont le
barrage, en retenant les eaux du ruisseau, forme une
pièce d'eau à la surface miroitante. Un large
fossé protège la place à l'ouest et le
ruisseau l'entoure également de ce côté,
au nord et à l'est. Sa forme
générale est celle d'une ellipse dont le grand
axe est dirigé du nord au sud. Ses deux enceintes de
murailles, tout en se développant selon cette courbe
géométrique suivent une ligne brisée
comprenant le rempart extérieur à huit faces
droites, et le mur intérieur à neuf pans. Au
centre s'élève un beau donjon carré de
30 mètres de hauteur et de 10 mètres de
côté à la base, élevé de
trois étages. Dans les remparts de la première
enceinte se remarquent des meurtrières cruciformes
dont l'ébrasure s'encadre d'un arc ogival et dont le
sommet de la fente extérieure est percé en
ogive. Dans une tour carrée, située au sud et
faisant partie de cette même ligne de défense,
on observe aussi une porte, ogivale également,
défendue par une herse et un
assommoir. Enfin, à l'est, il
faut noter le pont jeté sur la Hure et dont la
disposition coudée en zig-zag facilitait la
protection de ce passage. Ce très curieux
château du XIIIe siècle, un des plus originaux
que nous ayons à décrire, mériterait
certes une étude plus prolongée si nous en
avions le loisir. Son histoire est assez
détaillée : nous la résumerons en
quelques faits saillants. Connue dès 1263 par le
testament d'Amanieu d'Albret, la seigneurie de Castelneau de
Cernès appartenait à la famille d'Albret, et
un autre document de 1314 fait mention expresse du
château. En 1426, Henri VI d'Angleterre confisque au
sire d'Albret, qui avait pris parti pour le roi de France,
tous ses domaines, y compris Castelneau, et les donne
à Gaston de Foix, comte de Longueville, puis à
François de Montferrand. Ce dernier trouva le
château bien délabré par un siège
violent qu'il venait de subir et dut se hâter de le
reconstruire. Mais après la conquête de la
Guyenne, le roi de France rendit Castelneau aux ducs
d'Albret. Henri de Navarre l'engagea, en 1581, à
Guillaume de Rancé, et devenu roi de France, le passa
à Raymond de Vicose. La destinée de cette
seigneurie allait depuis lors devenir la même que
celle de Cazeneuve dont nous parlions plus haut. A
présent le château est aux mains de M. Georges
Bannel. En suivant au milieu des
bois les bords de la Hure, nous gagnerons le petit village
de Saint-Léger de Balson. La fontaine de Saint-Clair,
lieu de pèlerinage pour les maux d'yeux, et de foire
le 1er juin, située près de ce village,
étanchera notre soif en nous procurant une halte
agréable. A quelques pas de
là nous pourrons visiter l'église paroissiale
à trois nefs, formant un grand rectangle,
édifiée au XVe siècle et
éclairée de six fenêtres à
meneaux flamboyants. Ces murs enserrent une
abside romane où se conservent des restes de
chapiteaux ornementés qu'un barbare quelconque a cru
devoir horriblement badigeonner. Les piliers séparant
les nefs sont formés de nervures prismatiques qui
s'élancent fort élégamment vers la
voûte, sans interruption de chapiteaux, et
s'arrêtent aux clefs sculptées en forme de
fleurons, de coeur ou de soleil. Un autel
dédié à saint Clair, orné d'un
tableau représentant le saint et enrichi d'une
châsse contenant ses reliques, est ouvert en dessous
de façon à permettre aux pèlerins, le
jour de sa fête, d'y passer en procession, en baissant
la tête. Une inscription du XVIe siècle,
gravée sur le pilier de la chaire, fixe la date de ce
support de maçonnerie. Enfin, pour terminer la
description de cette église, non sans mérite,
au pied du clocher pignon très aigu, percé de
quatre baies, sont demeurées deux tables en pierre
qui servaient jadis à déposer les offrandes
des pèlerins. Saint-Symphorien, où
nous nous rendons ensuite, et dont Saint-Léger semble
être le faubourg, est un centre des plus
intéressants au point de vue industrie locale, et qui
a plus que triplé depuis quarante ans. Tous les
produits de la lande viennent s'y métamorphoser pour
les besoins de l'homme. Ce sont d'abord les troncs
des pins que d'importantes scieries débitent en
planches; puis les racines ou les vieux débris de ces
mêmes arbres que d'autres fabriques convertissent en
goudron; ensuite la résine, cet or du pays, que des
distilleries transforment et destinent à
d'innombrables emplois. L'odeur de la sciure de bois
fraîche se mêle aux effluves balsamiques des
colophanes ou de la térébenthine et
révèlent au passant l'activité de ces
usines. Plus loin, dans les fabriques de paillons, les
femmes manient avec dextérité la paille
résistante du seigle. On y fait aussi un commerce
important de miel et de cire provenant des apiers du
voisinage. Et comme cadre à ces foyers de travail,
des maisons à l'aspect agréable prouvent
l'aisance et le bien-être de ses habitants. Des
peupliers élancés et des chênes touffus,
ou bien des prairies bordent les sinuosités de la
Hure qui traverse le bourg en donnant à l'homme la
force motrice dont il a besoin. Sa tâche accomplie,
cette rivière, humble et discrète, vive et
limpide, va se perdre au milieu des fougères et dans
les mystères de la forêt, sous un tunnel de
verdure. Au centre du bourg, une
place ombragée de platanes superbes, voisine avec
l'église, monument de la fin du XVe siècle.
L'intérieur de cet édifice comprend trois nefs
dont les clefs de voûtes soutiennent des sculptures
variées: le bon pasteur avec sa houlette et ses
brebis, sainte Catherine et sa roue, un seigneur
équipé d'une cuirasse et de cuissards. Ces
figures paraissent être du XIVe siècle. A
l'extérieur, un contrefort au sud porte les armes de
la famille de Goth. Enfin, devant la façade
principale se dresse une croix de cimetière
sculptée du XIIIe siècle. Jadis, au XIVe
siècle, existait à Saint-Symphorien une
seigneurie se rattachant à celle de Landiras et un
château fort: Gaillard de Saint-Symphorien, seigneur
de Landiras et maréchal de l'armée d'Aquitaine
en était possesseur en 1340. Ces souvenirs ont
entièrement disparu aujourd'hui. Mentionnons, pour en finir
avec ce coin des Landes, la paroisse du Tuzan faisant
partie, dès 1341, des seigneuries de Bernard Ezi Il
d'Albret (...) |
|
|
|
|
|
|
Saint-Léger - étang de Castelnau
|
|
|
|
|
|
|
|
Merci de fermer l'grandissement sinon.