AINT-ÉGER
C'est sur le territoire de cette
commune que la tradition veut que se soit retiré Saint
Léger (1) en 682. (Hist. litt. des Bénédict.)
"Saint Léger, disent les
légendaires, se réfugia au-delà de la Loire,
chez les Vascons." Léodégaire ou Saint Léger,
né dans le Poitou, vers 616, était abbé de Saint
Maixent vers 653. Bathilde, sur la renommée de ses vertus, le
fit nommer évêque d'Autun, puis il fut appelé
à être ministre de Childéric II ; il favorisa
Ebroïn qui le poursuivit de sa haine. Découvert dans sa
retraite, il fut égorgé le 2 octobre 678.
Dans une pancarte.de 1096, il est
fait énumération des dons faits à l'abbaye de
Saint Cyprien par Rainulfe, évêque de Saintes et les
chanoines de l'église de Saint Léger et de celle de
l'Isle, ainsi que par divers seigneurs d'héritages
situés au village de Saint Sever, et in Ponto caslri juxt
à flumen Snn, sans nul doute Pons, sur la
Seugne.
Le castrum de Saint Léger
était des plus fortifiés et appartenait à la
maison de Corbon. (Cor-bon pour Cor-don, quasi
coridunum, le château de Corus, le vent de N.O.)
Deux chapelles
célèbres, dont il ne reste plus que des ruines, ont
souvent été mentionnées dans les chartes du
moyen-âge. L'une, sur la Seugne, est la
Chapelle-de-l'Ile, et l'autre la Chapelle-de-Serizon.
La première jouissait de la propriété de
guérir la teigne et autres maladies des enfants, aussi la
vénération qu'elle inspirait s'étendait-elle
fort loin.
Fille d'un seigneur protestant, qui
habitait Pons, Françoise d'Aubigné, marquise de
Maintenon, née dans la prison de Niort le 28 novembre 1635,
fut transportée à Saint Léger et nourrie dans
cette paroisse. La veuve du cul-de-jatte Scarron, reine de France,
est morte le 15 avril 1719. Intrigante, dissimulée, fanatique,
cette femme a eu une influence funeste sur les destinées de la
famille royale et de la France.
L'église de Saint Léger
est d'architecture romane byzantine ; quant à sa
façade, elle date de la fin du onzième siècle.
Cette façade a trois assises : la première
présente trois portails en arc-de-triomphe; les deux
latéraux sont petits et simulés et n'ont qu'une
archivolte aplatie, avec tailloir, et deux colonnettes pour recevoir
les retombées. Le vrai portail est grand, à cinq
voussures sans sculptures. Une console soutenue par des modillons,
ayant des figures grimaçantes, termine la première
assise. La deuxième a une arcature simulée de
plein-cintres avec de longues colonnettes aux angles. Toutes ces
baies simulées sont bouchées, sans exception, et
étroites par rapport à leur longueur. Une
deuxième console, avec mascarons, sépare cette assise
de la troisième; celle-ci est lisse avec quelques sculptures
romanes à la frise qui est horizontale.
L'abside a été
rasée ; cette partie de l'édifice s'élève
aujourd'hui en un chevet droit, soutenu par deux larges contreforts,
et est percé d'une fenêtre ogivale du quatorzième
siècle. Le clocher, placé à droite, est bas,
carré, presque informe, ou du moins, il n'a aucun
caractère d'architecture saisissante ; un toit plat, à
quatre égouts, le recouvre.
(1) Saint-Léger,
évêque d'Autun, fut élevé par son oncle
Didon, évêque de Poitiers. C'est grâce à
l'influence de la reine Bathilde qu'il dut d'être nommé
à l'évêché d'Autun. Appelé aussi
Saint Léodgar, on a sa vie écrite par Ursin,
abbé de Ligugé, et par un moine de Saint Symphorien d
Autun, qui l'avait personnellement connu.
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Léger près Pons
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