oblitération de 1910

 

 

 

photo datant de 1946 ou 1947 - Mme Grosyeux était institutrice de la classe unique

Cette photo de classe, comme les photos qui suivent, nous a gentiment été transmise en 2010 par Anne-Marie Grosyeux, qui a quitté St Léger depuis le milieu des années 1950, et que nous remercions. Elle ajoute :

"La coutume des fraises à St Léger de Blanzac remonte aux années après la guerre. J'ai assisté à la première.
J'étais aux premières loges puisque j'habitais à l'école et que la fête se passait dans la cour.
Quand j'y étais, les adultes mangeaient les fraises au vin mais il n'y avait pas de repas.
Quant aux enfants, ils avaient droit à une grande tartine de confiture chaude... ou deux !
Quel bonheur, nous qui avions été privés de pain de sucre et de confiture…
On n'avait pas de fraises au village et on attendait M. Genot (je crois) qui arrivait sur la route de Villebois, avec sa petite remorque derrière son vélo.
Venait-il de Villebois ? Je l'ai toujours pensé mais je n'en suis pas sûre...
J'avais 2 ou 3 ans quand je suis arrivée à St Léger, mais j'ai encore en mémoire cette délicieuse odeur de confiture qui embaumait la cour de l'école."

 

 

 

été 1944 - baptême du petit Jean-Claude

"Ce baptême fut original car ni la marraine ni le parrain n'avaient pu venir, à cause de la guerre. Tous deux étaient en Charente limousine et n'avaient pas obtenu de "passeport". Ce sont les 2 jeunes, à gauche et à droite (à droite, Marcel Poirier), qui ont fait office de remplaçants !
La photo est prise devant l'école. Les 2 gamines sont Lucette Bruneau et moi, Anne-Marie Grosyeux. 
Juste derrière le gros noeud, la maman de Lucette, Mme Bruneau, épicière. 
La grande dame à côté d'elle était Melle Chanjeur, une institutrice de, je crois, Bécheresse près de St Léger. Elle est aujourd'hui décédée.
Près d'elle, M. Poirier, papa de Marcel, qui faisait partie du conseil municipal (était-il adjoint ?) 
Tout derrière, M. Bruneau, secrétaire de mairie et apiculteur. Les ruches étaient à 50 m de l'école, nous n'avons jamais eu de problèmes. Ça serait maintenant, avec les principes de précaution !!
A gauche, mon arrière-grand-mère, Mme Fort, et maman (Mme Grosyeux) à côté d'elle. Aux autres de trouver le reste !"

 

 

 

fin de la guerre

"à gauche, accroupi, Jacques Lasalmonie - à côté, un gars Zeman - avec la capeline, moi
juste au-dessus de ma tête, Mme Lasalmonie - au premier plan, Lucette Bruneau"

 

 

 

l'école, après la guerre

"A droite, l'atelier de mon père. L'arbre sans feuilles était un magnifique tilleul. La voiture de mes parents : une 6 CV Renault d'avant la guerre. Autour de la porte d'entrée, un rosier ancien aux petites fleurs roses..."

 

 

 

"Nous sommes sans doute en 45 ou 46. A l'extrême gauche, mon arrière-grand-mère, Mme Fort. Au premier plan, un apiculteur venu chez M. Bruneau prélever un essaim. A l'arrière-plan, la classe de maman. Debout, à gauche, Mme Bruneau. Devant, Lucette et moi (qui n'aime pas le soleil dans les yeux !) Les 2 garçons très blonds devant et derrière avec frange et bonnet sont Jean et Jacques Zeman. Derrière, avec un béret jusqu'aux yeux, c'est Léo Palaise."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dans la cour de l'école, Micheline Grosyeux (2 ans environ)

 

 

 

été 1949 - en partance pour l'île de Ré

 

 

 

"A gauche, Maximin Bruneau (le papa de Lucette, secrétaire de mairie et apiculteur) donne la main à Jean-Claude Grosyeux. Les deux "miss Saint-Léger" sont Lucette Bruneau (devant) et Anne-Marie Grosyeux. A droite, René Grosyeux et Simone Bruneau. Nous partions vers l'île de Ré. On voit le bac derrière."

 

 

 

une photo de 1952 - Jacqueline Grosyeux fut institutrice à St Léger de Blanzac de 42 à 55

Anne-Marie Grosyeux poursuit : "Mon père était menuisier. Pendant quelques années, il avait son petit atelier à droite de la maison que nous habitions, l'école était derrière. La mairie qui se trouve à gauche était à côté des chambres, au premier étage."

 

 

 

25 juin 1953 - voyage scolaire à Saint Palais sur Mer (Charente Maritime)

 

 

 

"A gauche, peut-être Jeannie Dogneton. Juste derrière elle, Micheline Grosyeux, qui avait 3 ans. La pin-up en short, c'est moi, Anne-Marie Grosyeux, et derrière moi, Jean-Claude mon frère. Peut-être, assise dans le bateau, est-ce maman... Ça ne m'étonnerait pas car elle devait avoir le mal de mer rien qu'avec l'eau à côté d'elle !"

 

  

i vous avez des compléments sur ces photos ou si vous possédez d'autres clichés, contactez-nous !

 

 

mai 2021 - l'annonce suivante paraît sur le site www.coteauxdublanzacais.fr :

 

 

Nous contactons Anne-Marie, qui accepte de nous livrer ces moments :

"Pendant la guerre, plusieurs hommes de St Léger avaient été emmenés par la milice. Un matin, leur Traction avait réveillé le village et semé la peur. Heureusement, tous sont revenus.
Mon père, qui avait été épargné, avait entendu dire quelques jours après que des résistants montaient de Blanzac vers Montmoreau. Voulant montrer son patriotisme, il s'arma d'un drapeau français, se mit au grillage de la cour de l'école et cria : "Ils ne sont pas tous morts, les Français !" Une chance inouïe : la voiture qui arrivait contenait bien des résistants mais elle était suivie de près par la milice ! une chance !
Maman, entre temps, m'avait mis des noeuds bleus, blancs, rouges dans les cheveux... notre façon à nous de résister..."


"A St Léger, il n'y avait pas l'eau dans la maison, nous tirions l'eau au puits du jardin. Sur l'évier de pierre trônait le seau avec la "cassotte", bien pratique pour boire... malgré les défenses. Un jour, bien après la guerre, un technicien de l'eau est venu analyser celle du puits. La réponse fut nette : eau impure, interdiction de la boire, ce que nous faisions depuis notre arrivée ! Bon, comment faire ? Avec nos deux seaux, nous sommes allés chercher l'eau dans le bourg, chez MM. Petit et Alvarez. Etait-elle meilleure ? Leur maison jouxtait le cimetière ! Enfin, nous avons subsisté puis que je suis encore là à vous raconter mes petites histoires !"


"A côté de l'école, le secrétaire de mairie possédait quelques ruches. Au printemps, le tilleul de la cour de l'école, énorme et magnifique, bruissait du vol des abeilles. Je ne me souviens pas que des élèves se soient fait piquer ou se soient plaints, et quel bonheur quand il sortait la brèche et que nous la goûtions, toute ruisselante de miel, et nous le menton collant ! Des petits bonheurs d'enfance... Allez donc mettre des ruches maintenant à côté d'une école !"


"le sport à l'école
Obligé puisque nous devions passer le "brevet sportif". Pour nous entraîner, nous montions sur un terrain plat après Plassac à côté d'un bois, je ne me souviens plus du nom du lieu. Mon père avait enfoncé 2 piquets et nous avions une corde pour évaluer (approximativement) la hauteur de nos sauts. Dans mes souvenirs, pas d'exploits ! Mes parents montaient la corde de temps en temps, et mon père sortait son mètre en bois de menuisier et mesurait nos "progrès". C'était dans les années 50."


"Des anecdotes, il y en eut d'autres, mais un jour... au revoir St Léger ! Maman fut nommée auprès de Cognac pour que je puisse aller au lycée. Nous avons déménagé avec le camion de M. Branchereau, déménageur à l'entrée de Blanzac. Petit voyage qui se passa bien. Hélas pour moi, une caisse s'est perdue en route ou a été oubliée à St Léger, peut-être au-dessus du préau des filles et... ô drame pour moi, c'était la caisse de mes livres d'enfant. Dans mon coeur, je les cherche encore !"

Anne-Marie Grosyeux - juin 2021

 

 

des vues récentes du village

le soldat Auguste Gauvrit

historique de la guerre (1914-1915-1916)

 

 

erci de fermer l'agrandissement sinon.

 

 

 

 

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