istorique
de aint
éger
Saint-Léger
a peut-être été ainsi
dénommé parce que sa
montagne s'allège, s'incline vers
l'Arc (rivière), et que la majeure
partie de son versant et de son
faîte porte les noms de "Loges",
"Mont-Lérier" et
"Loses".
Saint-Léger,
le plus heureux de tous les autres lieux
sanctifiés, porte le nom le plus
français, le plus délicat et
le plus agréable des pays "Saint",
désignation donnée à
un grand nombre de communes en
Maurienne.
Une
délibération du 13
février 1835 nous apprend que, sous
la Révolution, Saint-Léger
fur appelé "La Commune des
Rocailles", dénomination
justifiée uniquement par les
hameaux des "Loses" et du "Tramblerai",
qu'on aperçoit de la ligne de
chemin de fer. Les environs ont
été surnommés
"Côte-Rôtie" à cause de
leur brûlante exposition au
soleil.
Aucun
monument préhistorique n'existe sur
la commune. La configuration des lieux et
le nom de villages indiquent qu'une grande
route passait sur son versant et qu'il y
avait une clé de passage. Le nom
des "Grandes Portes", donné au
hameau bâti sur les berges
escarpées et profondes du ruisseau
du "Berger", le rappelle clairement. Des
"Grandes Portes", la voie atteignait le
"Solliat", d'un mot patois qui veut dire
"le seuil de la porte". De là,
d'une part en traversant le faîte de
la montagne, elle atteignait le
"Cucheron", d'autre part, en descendant au
"Merle" en traversant les taillis de
"Sallanches", elle allait à Saint
Pierre de Belleville, au massif des
Hurtières et à
Montgilbert.
Il n'ya
plus de trace des châteaux
féodaux dans la localité. En
1884 existait encore la Tour des Nobles
Thévenin. S'y trouve aujourd'hui
l'emplacement du jardin scolaire. Cette
tour, construite au sommet de
l'affaissement de terrain qui supporte le
"Chef-Lieu", s'élevait aussi haut
que toute la paroi non affaissée de
rochers, et de la terrasse on pouvait voir
la commune entière.
Déjà ruinée en 1730,
le temps l'a peu à peu
emportée et elle a
été entièrement
démolie en 1885. Les pierres ont
servi à la construction du groupe
scolaire. La plaine de Saint-Léger,
maintenant presque entièrement
stérile et marécageuse, sauf
au sommet, fut jadis le territoire d'une
paroisse dont l'église se trouvait
au bas de la plaine sous le "Merle", face
à Epierre. Elle s'appelait
Saint-Sébastien, il n'en reste
aucune trace. Vers 1780, un sinistre
désigné sous le nom de "Feu
Volant" éclate au "Domaine" et,
propagé par un vent très
violent, réduit en cendres les
hameaux du "Domaine", des "Grandes
Portes", du "Mollard", du "Quidet" et du
"Soudon" malgré la grande distance
qui les sépare. Le
presbytère, les "Combes", Le
"Chatelard", le "Merle", le "Cret", le
"Solliat" ont été
incendiés après la
Révolution, "Champfiard" le 1er
avril 1869, le "Cugnet" le 7
février 1897, le "Soudon" une
seconde fois le 15 mai
1894.
L'église
est placée sur une pente
escarpée. Elle fut
allongée en 1836 et
augmentée de deux chapelles
latérales. La porte fut
placée au levant ainsi que la
façade blanchie. Saint-Léger
ne possèdait qu'une chapelle
très ancienne située au
"Mollard" et dédiée à
la Visitation. Elle existait en 1676 et
fut démolie dans les années
1970.
Henri
Bouzeran, maire de Saint Léger -
mars 1997
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