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le monument aux morts a été inauguré le 16 octobre 1921
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la plaque du souvenir, près
de l'escalier qui monte vers le terre-plein
où se trouvent le monument aux morts et le
calvaire
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le calvaire et le monument aux morts
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le monument a été réaménagé en 2007
la
tèle
ommémorative
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elle se trouve sur
la route de St Léger sous Beuvray à Poil
2006 - © Bernard Laudet
Le 3 septembre 1944, alors que les
troupes allemandes se replient sur Autun, les combattants du Maquis
Louis WO mènent une escarmouche du côté de St
Léger sous Beuvray. Trois soldats allemands sont faits
prisonniers. "Il y a eu un débat
entre les maquisards. Certains voulaient fusiller les soldats
allemands et d'autres, dont René, souhaitaient les faire
prisonniers" explique Madeleine Develay, la veuve du
résistant dont la mémoire était
célébrée samedi sur la route de Poil, à
l'endroit où il est tombé. Ce sont en effet finalement
les partisans de la seconde option qui obtiennent gain de cause.
René Develay, accompagné de deux autres maquisards, est
donc chargé de convoyer les trois prisonniers allemands
jusqu'au camp des Fréchaux. Malheureusement, la traction qu'il
conduit ne dispose pas sur le toit de l'étoile blanche qui
permet aux aviateurs alliés, qui harcèlent les troupes
allemandes, de distinguer les véhicules "amis". C'est ainsi
qu'un avion anglais mitraille le véhicule des maquisards,
entraînant notamment la mort de René Develay, 25 ans,
qui laissait une veuve et un très jeune fils. 59 ans après ce drame, son
souvenir a été comme chaque année
commémoré en présence d'André Barret,
maire de St Léger sous Beuvray, d'anciens maquisards du Maquis
Louis WO et des familles des deux commandants de ce maquis, le
commandant Louis et le capitaine Baptiste. "Cela fait plaisir
de voir que les gens sont assidus à nos commémorations.
Cela prouve que nous ne sommes pas tout à fait
oubliés... mais qu'en sera-t-il quand nous serons
partis" s'inquiètait dans son allocution Paul Charleux
qui retraçait également l'histoire du maquis Louis WO
"qui n'a pas la place qu'il mérite dans le
Panthéon des Maquis du Morvan", selon lui. André Barret reprenait les
propos de M.Charleux en insistant : "Il faut que la
mémoire de ces époques ne tombe jamais dans
l'oubli." Aussi le maire de St Léger jugeait-il
"décevant que les enfants des écoles ne soient
pas plus présents à ces commémorations. Il faut
qu'ils prennent la mesure des sacrifices des
générations précédentes, qui nous
rappellent certaines valeurs de solidarité, quand
l'intérêt de tous passait avant les
intérêts personnels" concluait le maire de St
Léger.