la hâtaigne à St Léger sous Beuvray

 

 

St Léger sous Beuvray est réputé depuis la première moitié du XXe siècle pour perpétuer la tradition de l'exploitation du châtaignier et de ses fruits.
Dans les forêts qui cernent les verts pâturages alentour, ces arbres constituent un peuplement naturel depuis fort longtemps.
Selon la tradition orale, vers 1840, de nombreux arbres ont été greffés avec des plants originaires d'Italie du Nord ("lombard" ou "marron jaune").
Des châtaigneraies de rapport ont été créées et dans les haies et les vergers sur le territoire de St Léger et dans les communes voisines.

En 1983, pour enrayer la diminution de la production et le vieillissement des arbres, la commune de St Léger et le Parc Naturel Régional du Morvan ont entrepris la rénovation de la châtaigneraie, labellisée en 1993 "paysage de reconquête" par le ministère de l'Environnement.
L'élagage des arbres anciens et de nouvelles plantations vont permettre de maintenir le succès de la traditionnelle Foire aux Marrons de St Léger sous Beuvray.

 

 

 

la foire aux arrons

 

Depuis les années 1920, les particuliers viennent tous les ans s'approvisionner en châtaignes à St Léger sous Beuvray le dernier week-end d'octobre.
Le premier jour se conclut par une remise de prix : plaques et coupes récompensent les paniers des plus beaux marrons et les plus beaux étalages, dont la présentation et le contenu répondent à un intérêt à la fois esthétique et gustatif.

Source : Guide Gallimard du Parc Naturel Régional du Morvan

 

 

 

la oire aux marrons,
une tradition vieille d'un siècle

 

13 octobre 2005

Les 29 et 30 octobre, le marron sera roi à St-Léger. Cette grande fête d'automne au succès grandissant verra le bourg occupé par 130 exposants dont 30 producteurs de marrons.

La foire aux marrons, c'est maintenant une grande manifestation où l'on vient de très loin. Pour les marrons bien sûr, mais aussi pour la fête en général. Un plaisir pour les gourmets qui trouveront et dégusteront les produits du terroir de toutes les régions voisines.
Les forains installeront stands et manèges et un hélicoptère survolera le plateau du Beuvray pour des baptêmes de l'air. Une restauration de plein air en plus de l'hostellerie du village complétera cette foire. Comme chaque année, les bénévoles seront à l'ouvrage pour que les visiteurs passent une agréable journée.

Si aujourd'hui, c'est avant tout une grande fête familiale, dans des temps plus anciens, le marron faisait partie intégrante de l'alimentation de l'hiver et les Morvandiaux venaient à la foire faire leurs provisions. « Pas seulement du Morvan », souligne le maire André Barret, enfant du pays qui connaît bien l'histoire des châtaigniers. « Les gens arrivaient de Montceau et même de Chagny. Ils faisaient leurs achats ou remplissaient sacs et cabas en maraude. »

Les anciens ne se trompaient pas. Le marron ou la châtaigne sont des fruits secs à akène. Les deux sont issus du châtaignier. Quand le bogue est cloisonné avec plusieurs fruits, c'est une châtaigne. Dans le marron, il n'y a pas de séparation, la coque renferme un fruit d'un seul bloc.
Ces fruits ont une grande valeur énergétique. Ils sont riches en fibres, contiennent de la vitamine C, du magnésium et sont riches en potassium. Les deux tiers des lipides qu'ils renferment sont des acides gras insaturés. On le surnommait « l'arbre à pain ». Pas étonnant, qu'une bonne soupe de châtaignes vous ragaillardissait un homme après une dure journée d'hiver !


http://causses-cevennes.com/flore/chataignes/index.htm

Le châtaignier est un arbre très ancien qui pousse à l'état naturel. Des feuilles fossilisées ont été découvertes en Ardèche et ont été datées aux environs de 8,5 millions d'années. Les toutes premières extensions de culture de châtaigniers remontent au XVIe siècle et une forte poussée au XVIIIe. En ce qui concerne les châtaigniers du plateau du Beuvray, ils sont centralisés sur les communes de Saint Léger, Saint Prix, La Grande-Verrière et la Comelle avec un point fort au hameau de Montmoret où se situe la plus grande concentration. Les anciens estiment que « le marron de Saint Léger et surtout celui de Montmoret sont inégalables par sa qualité exceptionnelle. »

Dans les années 1950, les récoltants portaient leur production sur le marché d'Autun en voiture à cheval. Les gens vivaient à l'époque près de la nature et il n'était pas rare le dimanche - quand les femmes étaient à la messe - de voir les hommes, outils en main, greffer différents arbres ou en planter, y compris les châtaigniers. Mais les châtaigniers ont vieilli, les tempêtes ou les sécheresses les ont décimés. C'est pourquoi en 1980 le syndicat des producteurs de marrons du Morvan, en partenariat étroit avec le parc du Morvan représenté à l'époque par Philippe Leroy et la municipalité de Saint Léger se sont associés et ont engagé un programme pour élaguer, planter, greffer et développer la production. Un verger expérimental a été mis en place.

La petite fille de M. et Mme Pillet tient le « quart », instrument de mesure des marrons.

Les marrons du Morvan sont une petite production comparée aux grandes exploitations de l'Ardèche. Face au rendement, c'est la qualité qui a été privilégiée. Production locale labellisée en 1993 sous l'étiquette de châtaigneraie du Sud Morvan, elle se vend bien, pratiquement en totalité, à la foire ou directement à la ferme. Il est difficile d'évaluer le total des châtaigniers sur le périmètre du Beuvray, mais leur nombre dépasserait le millier. Georges et Louis Pillet ont une trentaine d'arbres dont la plupart, estiment-ils, ont plus de 300 ans. Depuis des générations, ils ont toujours produit des marrons en supplément de la ferme. Ils ramassent les marrons en famille sur une période d'environ 3 semaines et les vendent dans les mêmes mesures que pour le blé : le quart qui contient cinq litres et le double qui fait 20 litres. Pour cette année, la production devrait être, selon les prévisions, égale à celle de l'an passé et de bonne qualité. Il y aura du beau marron sur la foire de Saint Léger.

Source : Le Journal de Saône et Loire  

 

 

 

n triple concours autour du marron...
toujours aussi disputé !

 

1er novembre 2005

Comme chaque année, la commune a organisé un concours dans trois catégories distinctes : les stands des écoles, les plus beaux étals et les plus beaux paniers de marrons.

Toujours très prisée, cette remise de prix récompense le travail, l'ingéniosité et le savoir-faire. En ce qui concerne les écoles, elles ont toutes été classées ex-aequo. Le stand de Monthelon, celui de La Grande-Verrière et celui de St-Léger St Prix et Glux se sont donc tous trois vu remettre une coupe.
Pour les paniers de marrons, bien que l'année fût plutôt sèche, la qualité était tout de même au rendez-vous. Cette partie du concours étant anonyme, vous saurez seulement que le lauréat a remporté, en plus d'une coupe, un livre, une plaque de producteur ainsi qu'un tour en hélicoptère offert par la commune.

Le stand de Chantal Berthier a remporté tous les suffrages.

Pour terminer, le concours des étals a permis de découvrir des présentations de toute beauté. La grande gagnante est Chantal Berthier qui repart avec la traditionnelle coupe, un panier garni et un livre. Christine Vieillard-Baron et sa fille se classent 2e. Et c'est Chantal Pacaud qui rafle la 3e place. A l'issue de cette remise de prix, le désormais traditionnel vin d'honneur fit salle comble.

 

 

 

xpo et écouvertes

 

1er novembre 2005

En marge de la foire, il était possible de pénétrer le monde très secret du châtaignier. Grâce à la très belle exposition proposée par le centre de recherche de Dijon, on pouvait découvrir la naissance de nos futurs châtaigniers.

La technique de reproduction de variétés locales par microgreffage herbacé était par exemple présentée. Avec des panneaux explicatifs, des schémas et même des pousses à différents stades, il était ainsi donné à tous de comprendre comment ces futurs colosses pouvaient naître d'un simple « brin d'herbe ». Une exposition destinée à tous les âges et qui fut très appréciée par l'ensemble de ses visiteurs.

 

 

 

uelle drôle de statue !

 

1er novembre 2005

Une fête digne de ce nom se doit d'avoir ses animations de rue. Cette statue un peu étrange en a intrigué plus d'un et même dans certains cas, en a effrayé d'autres.

Le comédien ainsi costumé restait immobile durant de très longues minutes avant de « changer aléatoirement » de posture. Créant ainsi l'étonnement général, beaucoup auraient aimé l'emporter avec eux. Malheureusement, cette statue-là n'était visiblement pas à vendre.
Selon certains témoins, on aurait même vu apparaître un homme qui se vantait d'avoir déjà transformé un couple en statue. Mais il paraît qu'il aurait aussitôt disparu en s'écriant « C'est insupportable, lui aussi j'entends son cœur qui bat, qui bat, qui bat ! », mais de cela nous ne sommes vraiment pas sûrs.

 

 

 

ne édition printanière
qui restera dans les mémoires

 

1er novembre 2005

La célèbre foire aux marrons de la commune a écrit une nouvelle page de son histoire en offrant à des visiteurs extrêmement nombreux un week-end absolument inoubliable.

Avec un samedi printanier et un dimanche quasi estival, la fréquentation fut cette année très importante. Il est vrai qu'il est beaucoup plus agréable de chiner lorsque le temps est de la partie. Habituellement, en cette saison, les pulls et autres blousons fleurissent à tous les coins de rue. Mais cette année, la foire avait revêtu des allures de fête d'été et c'est tant mieux ! Chacun avait donc le loisir de flâner au gré de ses humeurs, de découvrir plus attentivement tel ou tel artisan, ou bien encore de déguster toutes sortes de produits présentés par des producteurs ravis de faire connaître un peu mieux leur travail.

Il faut dire que tout était fait pour séduire le public. Côté produits de bouche, il n'y avait que l'embarras du choix. Beaucoup de producteurs, venus parfois de très loin, proposaient des fruits ou des légumes de très grande qualité. Outre les traditionnels marrons qui, soit dit en passant, n'étaient pas ce que l'on remarquait le plus, il était possible de se procurer sur place tous les produits de saison et même plus. En effet, pour qui voulait se consacrer exclusivement à manger, il y avait de quoi répondre à toutes les envies. Avec les étals de charcuterie, tous plus alléchants les uns que les autres, les fabricants de confiserie, de viennoiserie et les producteurs de miel et autres douceurs, il était difficile de ne pas succomber à la tentation.

Mais si votre centre d'intérêt n'était pas la nourriture, qu'à cela ne tienne. Du mobilier aux vêtements en passant par la décoration et les ustensiles de cuisine, absolument tout était disponible sur place. Il était même possible pour les plus jeunes de s'amuser à la fête foraine installée au cœur même de la place du village. Enfin, pour les plus téméraires, un tour en hélicoptère permettait de découvrir l'ensemble de la manifestation vue du ciel.

Enfin, si la musique était plus votre fort, le groupe « Le temps du trad'», venu tout spécialement de Luzy, était également présent pour offrir son interprétation magistrale des airs traditionnels morvandiaux.

Côté exposition, l'insolite était au rendez-vous. Tout d'abord, les frères Pauchard présentaient grâce à leur association des Vieilles Mécaniques Morvandelles, de vieux tracteurs absolument magnifiques. Tous en parfait état de marche, ils surent attirer à eux des curieux ravis de découvrir ces engins d'un temps pourtant pas si éloigné que ça. Et puis dans un autre registre, une exposition passionnante sur les travaux du centre de recherche de Dijon autour des châtaigniers vous permettait d'en apprendre plus sur les nouvelles techniques de reproduction de variétés locales.

Décidément, cette édition 2005 de la Foire aux Marrons restera certainement dans les annales comme étant absolument exceptionnelle. Entre la visite d'un ministre samedi, la présence du soleil tout le week-end et l'arrivée de visiteurs en flot ininterrompu, nul doute que la renommée de cette manifestation sera encore montée d'un cran.

Source : Le Journal de Saône et Loire  

 

Foire aux marrons de Saint Léger sous Beuvray - octobre 2010
© benkamorvan -
http://www.flickr.com

 

Foire aux marrons de Saint Léger sous Beuvray - octobre 2010
© benkamorvan -
http://www.flickr.com

 

Foire aux marrons de Saint Léger sous Beuvray - octobre 2010
© benkamorvan -
http://www.flickr.com

 

Foire aux marrons de Saint Léger sous Beuvray - octobre 2010
© benkamorvan -
http://www.flickr.com

 

Foire aux marrons de Saint Léger sous Beuvray - octobre 2010
© benkamorvan -
http://www.flickr.com

 

 

 

la hâtaigne, une activité

en voie de perdition dans le orvan

 

16 novembre 2017

Aux 19e et 20e siècles, dans le Morvan, la châtaigne a nourri et sauvé des générations lors des disettes et des guerres. Le châtaignier était ”l’arbre à pain”. Le Morvan l’a-t-il oublié ? Aujourd’hui, la récolte est quasi-confidentielle et la châtaigne intéresse peu le monde agricole.

Sur le sol morvandiau, aux accents granitiques, toutes les conditions sont réunies pour que la châtaigne s’épanouisse : altitude, sol acide, pluviométrie, demande des consommateurs. Pourtant, la castanëiculture est une activité en voie de perdition. La grande majorité des châtaigneraies est laissée à l’abandon. Ils sont cependant quelques-uns à se battre pour tenter un sauvetage. Avec l’association des producteurs qu’il préside, Michel Vieillard-Baron entretient l’espoir de relancer cette culture.

 

L'une des difficultés, c'est qu'il n'y a pas de variété de châtaigne spécifique au Morvan
photo Christophe Masson

 

c'était le patrimoine du Morvan

"Depuis que le Morvan n’en a plus besoin pour manger", le Morvan se désintéresse de la châtaigne. Amer constat de Michel Vieillard-Baron. "Pourtant, c’était le patrimoine du Morvan !" C'était une sorte de mère nourricière : farine, rôties de châtaignes, soupes, crème, gâteaux... Même le bois de châtaignier avait un rôle pour le chauffage, les charpentes, le mobilier et les palissades.
Aujourd'hui, faut-il ranger ce fruit dans les espèces oubliées ? On pourra peut-être sauver la châtaigne "s’il y a une nouvelle vague de retour à la nature. Je sens un regain d’intérêt, un besoin des gens de revenir à leurs racines..."

dépeuplement, choix du sapin...

Sur d'autres terres comme l'Ardèche (premier producteur de châtaignes en France), ce fruit est porté par une dynamique. Alors pourquoi le Morvan ne suit-il pas l'exemple ? Parce qu'il "s’est beaucoup dépeuplé !" À Saint-Léger-sous-Beuvray, par exemple, seuls cinq-six agriculteurs subsistent. Ils étaient trente dans les années 1950, "sur des petites fermes de 40 hectares avec des châtaigneraies qui, souvent, ont ensuite été vendues lors des héritages" . Puis, sous l'effet de la modernisation de l’agriculture, il fallait de plus gandes parcelles et les châtaigniers gênaient lors des manœuvres des engins.
Un autre changement a sonné le glas des châtaigneraies : "Dans les années 1960, beaucoup ont été replantées en sapins, économiquement plus rentables..."

une récolte intimiste

Aujourd'hui, dans le Sud Morvan (autour du Mont-Beuvray : Glux-en-Glenne, Saint-Léger-sous-Beuvray, Poil, Saint-Prix, La Grande-Verrière...), la récolte de châtaignes ne dépasse pas les deux tonnes. La plus grosse partie s'écoule directement chez le récoltant ou à la foire de Saint-Léger-sous-Beuvray (135 exposants) ; il s'y vend 2,5 tonnes de châtaignes du Morvan et... 5 de l’Ardèche ; alors que des tonnes de châtaignes du Morvan pourrissent dans les châtaigneraies abandonnées.

pas d'appellation

La difficulté, c'est qu'il n'y a pas de variété de châtaigne spécifique au Morvan. Donc aucune chance de bénéficier d'une appellation. "On dit que la châtaigne d’ici est issue de greffons d’origine italienne en partie. Donc on ne pourra jamais avoir un label “Châtaigne du Morvan” car on ne connaît pas la souche..."

recréer une châtaigneraie

Michel Vieillard-Baron et son équipe de producteurs ont bien tenté de créer une variété de châtaignier propre au Morvan "à partir d’arbres de cette terre, sélectionnés et sains..." Mais ce fut un échec. Ils ne baissent pas les bras. Désormais, ils optent pour le greffage, en implantant sur des jeunes pousses de châtaigniers des greffons de châtaigniers anciens, de la même famille. Dans quel but ? "Recréer une châtaigneraie". Michel Vieillard-Baron le dit haut et fort : "Ce n’est pas un combat perdu".

Source : Le Journal du Centre  enquête : Jean-François Perret

 

 

la Foire aux Marrons de St Léger sous Beuvray
du joli magazine "Vents du Morvan"
http://www.ventsdumorvan.org/
battages à l'ancienne 2007
vidéo de 2 minutes
la Foire aux Marrons 2009
diaporama de 2 minutes
pour découvrir le Morvan, un site personnel délicieux

 

 

 

 

 

https://www.stleger.info