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carte postale écrite en 1928
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vue de la Loire
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St Léger le Petit - vue du canal - oblitération de 1913
carte écrite en 1916
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carte postale écrite en 1917
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l'écluse
d'Argenvières (et non d'Argeuvières) -
oblitération de 1916 lécluse
et la maison éclusière dArgenvières sur le
canal latéral à la Loire - gabarit Freycinet
le Val d'ubois
- le bassin chaufournier de effes St
Léger le Petit (Cher) - Etablissements Th. (?!!!) Langlois -
ciments et chaux hydrauliques Le développement de cette
activité est considérable grâce à
lexcellent calcaire argileux qui permet de fabriquer de la
chaux hydraulique et du ciment naturel particulièrement
adaptés à la construction en milieu humide et dont la
qualité est garantie par un groupement de producteurs autour
de la marque "Beffes". Mais ces usines sont trop
nombreuses, de taille insuffisante et incapables de prendre le virage
du ciment artificiel. Aujourd'hui, dans
le bassin, ne reste en activité que l'imposante et moderne
cimenterie CALCIA, fleuron de la Sté des Ciments
Français, filiale du groupe international Italcementi, qui se
détache dans le paysage beffois, contribuant à la vie
de ce petit village et des communes limitrophes." Le 3 photos qui suivent sont
tirées d'une plaquette éditée par les ciments
CALCIA - service communication - en janvier 2013 : la cimenterie de Beffes (ciments
CALCIA) - vue du site
le site de Beffes
la carrière de
Beffes lusine
à chaux hydraulique et ciment naturel des Radis, commune de St
Léger le Petit, Etablissements Ph.
Langlois - la carrière Etablissements Ph.
Langlois (chaux et ciments) implantés le long du
canal St
Léger le Petit (Cher) - Etablissements Ph.
Langlois "Située sur
le canal latéral, commune de St Léger le Petit, elle
était la propriété de M. Ph. Langlois dont
l'activité de base avait été surtout commerciale
sur la place de Paris. D'ailleurs, en 1899, le siège social
était sur les Boulevards Morland et Bourdon. Paul
Boulet - L'Echo Charitois - 29 décembre 1995 le château
de Mouron Dominant la Loire,
le château de Mouron, bâtisse d'époque
Napoléon III, fut construit par Adolphe de Bourgoin, ancien
capitaine de cavalerie, devenu préfet de Seine-et-Marne.
Après avoir changé plusieurs fois de
propriétaires, il fut acquis, en 1956, par le
département de la Nièvre, qui y installa en 1961, un
institut médico-pédagogique pour enfants
déficients mentaux. St Léger le
Petit - le château Ph. Langlois - carte oblitérée
en 1913 St
Léger le Petit (Cher) - Etablissements Ph. Langlois ,
implantés le long du canal oblitération
de 1912 L'originalité
vient de l'imbrication usine / habitat.
oblitération de
1905
1907 la même, écrite en
1917, avec quelques précisions (Beffes - les bureaux - St
Léger) Etablissements
Langlois, toujours - On
voit l'ajout d'un bâtiment, à gauche.
laccès direct :
lusine près du canal Cest le cas le plus simple
bien illustré à nouveau par lusine à chaux
et à ciment des Radis. Les halles de stockage ouvrent
immédiatement sur le canal, il suffit de traverser le chemin
public pour charger ou décharger ; les abords du canal ont
été, et à cet endroit seulement,
maçonnés pour créer un embryon de
quai. L'usine à chaux des Radis a
cessé de fonctionner depuis 1930 environ. Les
Etablissements Langlois ont été repris par les
Etablissements Poliet et Chausson de Beffes, aujourd'hui usine des
Ciments Français. Le nettoyage du
lit, l'entretien des berges et des écluses obligent
périodiquement à mettre le canal en chômage, ce
qui interrompt tout trafic pour une durée variable, selon
l'importance des travaux. On préserve les plus beaux poissons
en les regroupant dans les biefs voisins. Source : Les textes
proviennent pour partie des recherches de Nathalie, secrétaire
de mairie à St Léger le Petit, que nous remercions
vivement, pour le reste d'une page extrêmement fouillée
dont nous vous conseillons la lecture.
Le canal de Berry, voulu par les sidérurgistes berrichons pour
approvisionner les forges en charbon, a rapidement joué un
rôle déterminant dans limplantation de nouvelles
usines entre le milieu du XIXe siècle et les années
1920, surtout les tuileries-briqueteries et celles produisant de la
chaux hydraulique et du ciment naturel.
Pour les mêmes raisons, ces dernières ont aussi choisi
les bords du canal latéral à la Loire qui a
été initialement conçu pour pallier les
insuffisances de la navigation sur le fleuve.
Les canaux, ouvrages hydrauliques, architecturaux et techniques, sont
les serviteurs des grandes usines qui en dépendent
étroitement pour leur approvisionnement et
lécoulement de leur production."
Le déclin sous le Second Empire de nombreux
établissements métallurgiques coïncide avec
l'apparition des usines à chaux qui s'égrènent
principalement de long des canaux (canal latéral à la
Loire et canal du Berry).
Dans la seconde moitié du 19e siècle, la production
artisanale de chaux à vocation essentiellement agricole fait
rapidement place à une fabrication industrielle à la
demande croissante d'une France en plein essor économique.
Ainsi naquit le bassin chaufournier de Beffes.
Cinq des six tuileries briqueteries de la vallée ont choisi la
proximité du canal de Berry et non celle de leur
carrière, éloignée de plusieurs
kilomètres et souvent desservie par de mauvais chemins.
Ce dilemme ne se posait pas pour les usines à chaux et
à ciment dont la situation est idéale. En effet, le
plateau dominant lAubois et la Loire étant un long et
profond banc de calcaire, il suffisait de construire les usines entre
le canal et le coteau auxquels les fours sont adossés.
Sur une largeur de 200 mètres environ en moyenne, se
succèdent selon une parfaite logique productive -
comme le
montre le dessin ci-dessous de lusine des Radis, commune de
Saint-Léger-le-Petit -
la carrière, les fours, les halles dextinction de la
chaux vive, de triage (par blutage), de broyage, densachage et
de stockage tandis que lhabitat est rejeté aux marges de
lentreprise.
Des 25 usines établies entre La Guerche-sur-lAubois et
La Chapelle-Montlinard sort 14% de la production nationale en 1926
(440 000 tonnes) et la vallée de Germigny est alors le second
bassin en France après celui du Teil (Ardèche) pour
cette production.
Avec 1 700 employés et ceux occupés dans les
activités annexes, la vallée vit au rythme de la chaux
et du ciment.
La péniche passant une écluse, glissant sur le canal ou
arrêtée devant lusine est, à la veille de
la Première Guerre mondiale, larchétype de la
représentation du pays fixée dans les dessins
damateurs et les cartes postales.
Le coup de grâce est donné par la crise des
années 1930 qui entraîne leur arrêt, sauf pour
l'usine Poliet-et-Chausson - ancêtre de la
société Calcia - reconstruite, agrandie et
modernisée, et la tuilerie-briqueterie de Grossouvre qui
sest spécialisée dans des produits pour la
restauration des monuments.
près du canal latéral à la Loire - lettre
à en-tête de 1912 - © Inventaire
général ADAGP 1991
Mais auparavant, en 1893, les fours à chaux "de la gare de
Beffes" - il s'agit de la gare d'eau - étaient
exploités par l'Association Langlois-Pointelet sous la marque
"Langlois de Beffes", ce qui permet de déduire que l'Usine des
Radis a été construite par M. Langlois dans les
années suivantes, en tous cas avant 1899, puisqu'à
cette date les "fours à chaux de la Gare de Beffes" avaient
déjà changé 2 fois de direction et de
marque.
Sur les en-têtes de lettres de Ph. Langlois de 1899 figurait la
toute première Usine des Radis. Par une statistique, nous
savons qu'à cette date, cette nouvelle usine produisait 23 000
tonnes l'an.
En 1908, elle occupait 111 ouvriers. Il semble qu'en 1914 elle avait
atteint son plein développement.
C'est à l'époque 1930 que l'apparition de la grande
cimenterie Poliet et Chausson à Beffes a incité M.
Langlois à accepter un accord de vente à cette
société. Il s'en est suivi un arrêt des
fabrications.
Le petit chalet près de l'usine, qui était la demeure
de M. Langlois, puis de son directeur, a été mis
à la disposition du directeur de Poliet et Chausson, M.
Caillette. En effet, le pavillon que ce dernier occupait à
l'usine de Beffes allait disparaître avec l'agrandissement
Indispensable de la carrière de la cimenterie.
M. Langlois avait acheté pour lui la propriété
de Mouron, commune de Mesves, dont il a occupé le
château jusqu'à son décès. L'immeuble et
le parc sont devenus propriété et annexe du C.H.S. de
La Charité."
Ce canal de navigation est dit canal latéral à la
loire. On voit bien les 3 halles.
Pour le bassin de Beffes, sur une production de 6 tonnes, il faut
compter 5 t de chaux et 1 t de ciments.
Pour l'usine de St Léger, on peut extrapoler : 38 000 t de
chaux et 7 000 t de ciments.
Une autre usine, plus importante, mais qui a conservé de
vieux procédés de fabrication, ne produit
annuellement que 55 à 60 000 tonnes, avec près de
350 ouvriers.
Consacrée à "Un paysage de lindustrie : canaux
et usines en Val de Germigny (Cher)", abondamment
illustrée, elle aborde l'histoire des canaux pour la
navigation et lindustrie et la question du patrimoine et du
paysage de lindustrie en milieu rural.
Son adresse est http://www.culture.gouv.fr/culture/revue-inv/insitu-ns/cribellier/html/cribellier.html
Il faut en outre
signaler toute la gentillesse des auteurs, Valérie
Mauret-Cribellier et Patrick Léon, qui ont bien voulu nous
adresser la documentation rassemblée par le service de
l'Inventaire de la DRAC du Centre, dont plusieurs cartes postales
anciennes présentes sur cette page. Que tous deux soient
ici chaleureusement remerciés !