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de oissy
aint
éger
en 2013
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Un
grand merci à Karine Venancio
pour ces 16 photos prises
en février 2013. Il ne faisait pas chaud !
Les 16 sonnets qui les accompagnent sont signés Didier
Porchaire, lui aussi de Boissy St Léger, sociétaire de
lAcadémie de la Poésie Française, qui nous
les a apportés lors du 9e Rassemblement des St Léger,
en mai 2013.
la mairie, boulevard
Révillon
Accord
Éternel
Le
silence blessé, par un cri se fracture,
Quitte l'instant fuyant, pour un songe abouti.
La douce mélodie, au cur anéanti,
S'évapore étendue, en pâle
tessiture.
Un
lointain vibrato, parti de la nature,
Se pare en un refrain, galamment assorti,
Et suivant la clameur, d'un émoi ressenti,
Une note après l'autre, accourt à
l'aventure.
La mesure
d'un air fuit du diapason,
Libérant de sa clé, son accord de raison.
Des chants à l'unisson, l'orchestre
communie.
Une
tendre ballade explore un jeu charnel,
Que sa partition fredonne, en harmonie.
La musique saisit l'âme de
l'éternel.
Didier
Porchaire
|
le lavoir en restauration,
boulevard Révillon
Acteur
Rêvé
En
occupant l'espace, un rêve dépouillé
Défile avec ardeur, sur la scène endormie.
Par son rôle éreintant, sa posture
affermie,
Un acteur incertain déclame
agenouillé.
Récitant
sa prière, avec un il mouillé,
Son inspiration le pousse à l'accalmie.
Par un jeu soutenu, d'une aisance ennemie,
Son personnage montre un effort
embrouillé.
Après
ce monologue, un trac tortionnaire
Cisaille les instants, sans aucun partenaire.
Mais en les soulageant, le public applaudit.
Il
maîtrise son corps, silhouette bellâtre,
Fuyant le cauchemar de l'artiste maudit.
Que de travail ingrat, pour un peu de théâtre
!
Didier
Porchaire
|
le carrefour de la
Tourelle
Amour
Courtois
Le teint
pourpre en émoi, d'un visage attentif,
Attendri par ta grâce, implore ta clémence.
Car mon cur ébahi me pousse à la
démence,
Qu'un prince accepterait, sensible à ce
motif.
Ta belle
silhouette inspire un il fautif,
Subjugué par ce charme, emprunt de
véhémence.
L'amour réduit en cendre, avant qu'il ne
commence,
S'élève en saisissant cet instant
fugitif.
Dans
l'espoir d'un voyage, en couple inséparable,
Je me présente à toi, promise
incomparable,
Pour te soumettre, enfin, ma profonde
ferveur.
En
poursuivant ce vu, sans vouloir te
déplaire,
Pourrions-nous vivre, ensemble, un parcours exemplaire ?
Te courtiser longtemps plaide en cette
faveur.
Didier
Porchaire
|
la place du
marché
Attente
Coutumière
La
mémoire s'évade, en longeant l'incertain.
Un vieux mur, par son faîte, arrête la
lumière,
Masquant une pensée, offerte la première,
En trace frémissante, à l'horizon
lointain.
Le petit
matin blême, au désespoir hautain,
Par un regard traînant, traverse une
chaumière.
L'identique seconde, esclave coutumière,
Veille cette demeure, en polissant
l'étain.
L'après
midi s'installe, à l'heure lumineuse,
Délaisse l'habitude, en liesse entraîneuse,
Colorant du bonheur, par un simple crayon.
Et le
soir précipite, à travers une impasse,
Un soleil incertain, déclinant en rayon.
L'attente interminable étreint le temps qui
passe.
Didier
Porchaire
|
les douanes
Aventure
Immobile
Quand un
livre ancien palpite à travers lignes,
Une page après l'autre, écrite avec
ardeur,
Son récit d'aventure éblouit sans
lourdeur.
Le cur d'intrigue éclate, en profondeurs
malignes.
Cher
auteur inconnu, le fil, que tu m'alignes,
En mots judicieux, découvre, avec splendeur,
Un univers taisant tous mes jours de fadeur.
Ton histoire survit, par ces traits
curvilignes.
Cette vie
éclatante, en un parcours fictif,
Finit à la seconde, où s'enfuit le captif.
Fixé d'éternité, cet élan sert
l'ouvrage.
Pour le
plaisir de lire, encore assez longtemps,
Ton manuscrit renaît, sous couvert
d'éclairage.
Le lecteur immobile explore espace et temps.
Didier
Porchaire
|
le square Berthier
Avion
Dressé
Le bleu
pâle incertain laisse un étroit passage,
Á l'avion fourbu, qui traîne sa blancheur.
Son pilote, attentif, surveille un vent tricheur,
Galamment assagi, grâce à
l'apprentissage.
La
trajectoire, en ligne, apprivoise un vol sage.
Une vitesse amie ouvre un ciel pleurnicheur.
Cet aperçu, grisant, dégage une
fraîcheur,
D'animal entraîné, qui confine au
dressage.
Le
plaisir enfantin, soumettant l'air peureux,
Saisit l'aviateur, d'un élan
généreux.
Un nuage, vexé, se cache et lui
pardonne.
La lueur
de métal disparaît à l'il nu,
Flattant le mur du son, dans l'écrin qu'elle
donne.
Le frêle horizon tend vers un monde
inconnu.
Didier
Porchaire
|
l'église
Charlotte
Attendrie
Tout
recroquevillé, dans sa frêle posture,
Brassant l'air de sa patte, en griffant le coussin,
Le chaton blanc ronronne, au bord d'un traversin,
Que l'oreiller recouvre, en sa souple
texture.
Du
spectacle attendrie, une enfant s'aventure,
Sur le drapé neigeux, pour croquer un dessin,
Où ce chérubin semble être un fauve
assassin,
Repus d'un souvenir, de félin par
nature.
Ce tigre
stylisé frissonne de plaisir,
Entre deux traits noircis, pour graver le désir,
Qui montre la rigueur, de cette artiste en
herbe.
La
fillette renaît, rieuse, aux airs discrets,
En décrivant ce chat, par le geste et le verbe.
Charlotte jette un il, perçant tous les
secrets.
Didier
Porchaire
|
le centre
aéré
Des Amours
Silencieuses
Par un
jour de printemps, sous un ciel chaleureux,
Un éphèbe assombri, distrait d'un pas
rapide,
S'emporte avec ferveur, dans un dessein limpide :
Déclarer son amour, sans mots
malencontreux.
Brûler
d'un tel émoi, son destin douloureux
Le rend muet de peur, tremblant d'un air stupide.
Un vent léger lui souffle une phrase insipide,
Dont l'amer mauvais goût mine ce
malheureux.
Brisé
dans son élan, le désarroi le glace.
Lorsque survient sa belle, il ne tient plus en place.
Amoureux l'un de l'autre, un geste les
surprend.
Étreinte
par l'éclair, leur flamme les rassemble.
Á deux curs enlacés, un baiser nous
l'apprend.
Pour bien s'aimer, comment ne pas le taire ensemble
?
Didier
Porchaire
|
le quartier de la Haie
Griselle
Désespoir
Solitaire
Une
chaise en appui, présentée à
l'envers,
Me tient par son dossier, pétri d'incertitude.
Assis le dos en arc, lié par l'attitude,
Mon corps vieilli combat la vie et ses
revers.
Le
silence s'impose, avec mon univers,
Sur le décor éteint, des murs de
l'habitude.
Mon regard envahi par la décrépitude,
Se perd sur le carreau, sans rien voir à
travers.
La porte,
en bois épais, clôt toute perspective.
Le son, de mots perdus, rejoint ma voix captive,
En l'absence de l'autre, offerte à la
douleur.
Le
cur désespéré, ma carcasse
frissonne,
Fuyant à cette idée, empreinte de
pâleur.
Le temps de vivre seul, je n'ai connu
personne.
Didier
Porchaire
|
le quartier de la Haie
Griselle
Femme
d'Allure
Son
minois maquillé, d'un geste d'habitude,
Rend une beauté pourpre, au visage
enjôleur,
Attentive au regard, sensible à sa couleur.
Elle cligne de l'il, sans changer
d'attitude.
Son
sourire illumine, en tendre quiétude,
L'atmosphère insipide, où traîne ma
douleur.
Collant à sa main souple, un gant noir cajoleur
Me salue en un geste, avec exactitude.
L'allure
de noblesse, impossible autrement,
M'incite à l'admirer, cela ne se dément.
Je poursuis ce plaisir, jusqu'à
l'insoutenable.
L'il
de tout un chacun scintille à son aspect.
De ses lèvres, résonne un rire
incontournable.
Ma femme attendrissante inspire le respect.
Didier
Porchaire
|
le quartier du Bois
Clary
Fervente
Randonnée
Le chemin
découvert serpente en mal d'errance,
Avec un randonneur, retenant son bâton.
Son chapeau de cuir porte une fleur en bouton.
Sans étendard en tête, il s'offre à
l'endurance.
Ce
parcours fatiguant, fait de persévérance,
Consolide, avec foi, la force du piéton.
Un pas constant flétrit ses mollets en coton.
Mais les détours ardus sont pavés
d'espérance.
Ce
pèlerin charmé, malgré l'effort
souscrit,
Progresse avec ardeur, sur le sol qui s'écrit.
Sa ferveur envahit l'empreinte douloureuse.
La
quête du destin plaît à s'en souvenir
:
La douleur fuit, quand perce une flamme amoureuse.
Un marcheur solitaire emprunte l'avenir.
Didier
Porchaire
|
le quartier du
Progrès
Ferveur
Classique
Des mots,
croisés de sens, poussent à la discorde,
Quand l'expression trouble exprime un reniement.
La clarté représente, avec raffinement,
L'effort guidant l'instinct, que la nature accorde.
La phrase
travaillée, où la beauté concorde
Avec la rectitude, appelle un compliment.
Le talent pour l'écrire, avec acharnement,
Autorise un élan, plein de
miséricorde.
La mode
versatile apprivoise l'erreur,
En détournant de l'art, soumis à la
terreur,
Le plaisir de goûter la forme
poétique.
Ce
désir satisfait le choix d'un vu promu,
Au rang d'impératif, par sa mise en pratique.
Un poème classique anime un souffle
ému.
Didier
Porchaire
|
le collège
Amédée Dunois
Foudroyante
Bénédicte
Avide en
sentiment, mon besoin d'aventure
Épanche un cur offert, perdu dans le
maquis,
Pour garder son trésor, paraissant mal acquis.
Je succombe à tes yeux, ton style et ta
culture.
Un
dédain, neutre et sec, décrit
l'architecture,
De ton parcours tissé, pour m'attarder conquis.
Par le temps du remords, pris du trouble requis,
Le ciel envoûté pleure, enviant ta
droiture.
L'heure,
trop neuve, fuit cette minute au gré
D'un instant défendu, me ravivant malgré
Mon repli, dos au mur, lorsque tu me
regardes.
Par un
bourgeon d'espoir, sans l'aide de l'humour,
Empruntant cette avance, en restant sur tes gardes,
Bénédicte, ma reine, accueille mon amour
!
Didier
Porchaire
|
le collège
Amédée Dunois
Le Dormeur
Solitaire
Par ce
temps de grisaille, un réveil douloureux,
Calfeutré dans la nuit, craint le jour et
frissonne.
Un rêve évanoui, pour ne plus voir
personne,
S'accroche à l'oreiller, dans un élan
peureux.
Le
rempart du lit garde un instant doucereux,
Où repose un présent dévastateur, qui
sonne.
Le matin se redresse, et le soleil moissonne
Ce premier souvenir, d'un rayon malheureux.
Éveillé
lentement, dans une chambre étroite,
Le fol espoir s'annonce, en lueur maladroite.
Ouvert à l'horizon, le regret
disparaît.
Par des
mots douloureux, d'un pauvre solitaire,
Naviguant sur un lit, le sommeil reparaît.
Le dormeur s'y complaît, décidant de les
taire.
Didier
Porchaire
|
le stade Laveau
Train
quotidien
Parmi les
voyageurs, je me tiens immobile,
En attendant assis, tout le long du trajet,
Du train quotidien, muet comme un objet,
Transporté par l'ennui, sa marque
indélébile.
Absorbé
par la vitre, où le décor mobile,
Découvert du wagon, s'élance d'un seul
jet,
Pour distraire mes yeux, je ne vois qu'un sujet,
Noyé par le présent, qui souvent
m'obnubile.
Marquant
l'arrêt final, face à la station,
Je fuis mon strapontin, manifestation
D'un geste solidaire, accompagnant la foule.
Sans
vraiment le savoir, bien qu'instinctivement,
Mon corps m'y pousse enfin, se mouvoir me
défoule.
Une marche, à son pas, prouve le
mouvement.
Didier
Porchaire
|
le stade Laveau
Trombes
d'Eaux
La pluie,
en trombe, coule, ici dès maintenant,
Sur le carreau zébré, d'une baie
incertaine,
Qui rappelle à l'oreille, une note lointaine,
Á l'abri de la vitre, un air la
retenant.
Ce
liquide épaissi tombe, en se maintenant,
Par des traits alignés, reclus en quarantaine,
Comme en fils transparents, venus d'une fontaine,
Qui perlent en cailloux, sur un socle
attenant.
Ailleurs,
un peu plus loin, l'intense orage gronde.
Son souffle continu se martèle à la ronde,
En suintant sur les murs, des torrents en
fureur.
La maison
s'enlaidit, dans un flux qui serpente,
Sur de sombres parois, qu'elle tient en horreur.
En ruisselant, les eaux lavent les toits en
pente.
Didier
Porchaire
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le
marché de Noël - 2009
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|
jolies
vues de Boissy St Léger
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les
photos d'Henri - 2013
|
|
erci
de fermer l'agrandissement sinon.
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