Aux
XIIe - XIIIe siècles, les Templiers installèrent des
commanderies (centres d'exploitation agricole) qui leur permettaient
d'amasser des biens afin de financer les expéditions en
Orient.
Vous voici devant la commanderie de Saint-Léger que le Livre
vert de 1373 décrit en ces termes : "La maison à
chapelle, où l'on dit trois messes la semaine, a 80 bonniers
de terre arable, des prés, un moulin à vent, et de
très gros revenus censaux".
Elle était habitée par
quelques frères, qui y vivaient à la manière des
moines, participant aux offices religieux dans la chapelle,
engrangeant les récoltes dans la grange extérieure en
pierre. C'est ici que fut signée la Paix de Tournai en 1319
mettant fin aux hostilités entre le roi de France et le comte
de Flandre.
Le portail d'entrée de la ferme est relativement
récent, comparé au corps de logis en pierre qui, lui,
remonte au Moyen-Age. Le blason en pierre blanche qui le surmonte est
celui des Hospitaliers. En effet, suite à la disparition de
l'Ordre du Temple en 1314, les Hospitaliers de St Jean, dits
actuellement Chevaliers de Malte, héritèrent de leurs
biens.
Du simple nom de "ruyelle" (ruelle),
cette rue est devenue "Royale", suite à une erreur de lecture
!
Adossée à une petite
maison, la chapelle en briques est un calvaire "érigé
en 1883 par Louis LIAGRE, en vue de recommander sa mémoire et
celle de ses parents. Il renferme une croix, apportée de
Jérusalem par Paul Lambert d'Armentières" (BACHY, p
451) et surtout un beau meuble peint, aux couleurs vives, de style
populaire, imitant une tenture et portant l'inscription
"Jubilé de l'An 1886". Au mur, deux plaques rappellent la
généalogie de la famille LIAGRE
10. chapelle du Saint
Enfant Jésus de Prague
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Pour remercier Dieu de les avoir
protégés eux, leur famille et les habitants de
Saint-Léger pendant la guerre 1940-45, M. et Mme NONCLE-DHONDT
ont fait construire en face de leur habitation de la rue de Warcoing
une chapelle en l'honneur de l'Enfant Jésus de Prague.
Cet oratoire a été
édifié en 1957, sur un terrain qui avait
été offert par M. l'abbé Aimé LAMBERT
(voir cimetière).
Début janvier 1973, des voleurs brisèrent un carreau et
parvinrent à emporter les chandeliers qui ornaient la
chapelle.
Le lundi de Pâques 23 juillet 1973 a eu lieu le 1er
pèlerinage à l'Enfant Jésus de Prague. A 15h une
foule nombreuse assistait à la messe en plein air dans la rue
de Warcoing en face de la chapelle.
11. plaque
commémorative de la mort de
Henri-Léon DESCAMPS
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C'est ici qu'Henri DESCAMPS, jeune
Résistant, a été tué à bout
portant par trois Allemands, le 3 septembre 1944, lors des combats de
la Libération.
"Ici Henri-Léon DESCAMPS,
volontaire au War Office, est tombé pour la Patrie le 3
septembre 1944"
Son père aurait transporté son corps dans une
brouette.
Son portrait sur porcelaine est entouré de laurier, symbole de
la gloire, et de chêne, symbole de force, de
courage.
le sacrifice de Léon
DESCAMPS
Datée de 1854,
dédiée à ND de Lourdes, cette chapelle se
situerait à l'endroit de l'ancien gibet de la justice du
Temple, au coin entre la rue de Pecq et la rue de
Warcoing.
Elle fut donnée par Florimond
DEPREZ, brasseur à Obigies, à la fabrique
d'église de Saint-Léger en 1920 et fut restaurée
en 1954 puis en 1987.
Elle servait de reposoir lors des processions. Trois culots
représentent des anges.
pour voir le plan de la
visite
13. deux tilleuls de
Hollande dans la cour de l'ancienne école
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Comme vous pouvez le constater ici,
le tilleul, arbre personnifiant la douceur, était souvent
planté par nos ancêtres dans les cours d'école,
pour veiller sur nos chères têtes blondes.
Et tant que nous y sommes (dans une
cour d'école), pourquoi ne pas faire un peu de botanique ? De
la famille des Tiliacées, le tilleul a des feuilles en forme
de coeur oblique. Ses fleurs sont mellifères {elles attirent
les abeilles qui en font du miel} et ont des propriétés
calmantes et diurétiques.
De l'écorce, on extrayait des fibres, la teille, qui par
rouissage faisaient des cordes, des nattes et des tissus
grossiers.
Le bois tendre et à grain fin du tilleul est utilisé
pour fabriquer des charpentes de meubles, des cadres de tableau, des
sabots, des touches de piano.
Ces spécimens sont
classés "remarquables" par le Ministère de la
Région wallonne.
M. FOULON, fermier, fit construire
une chapelle contre son mur vers 1830.
Il était le grand-père du docteur Charles FOULON,
tué en 1917 au front de l'Yser (voir cimetière).
En 1920, le fils des fermiers, les MESSIAEN, tombe gravement malade.
Mme Clovis MESSIAEN fait alors restaurer la chapelle et inscrire sur
le fronton "Coeur Sacré de Jésus, j'ai confiance en
Vous" sur fond blanc, inscription aujourd'hui disparue. Une croix
domine l'arcade surbaissée et une grande grille ferme
l'entrée.
De nos jours cette chapelle abrite ND
de Lourdes.
15. porche de la ferme du
Château MAUROY
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Eh oui ! Cette ferme attenait
à un prestigieux château, le château Mauroy,
entouré d'eau et d'un vaste jardin à la
française, illustré par SANDERUS vers 1640. Bien que
remaniée, cette ferme a bien les traits de l'architecture
locale : briques probablement façonnées sur place,
grange millésimée 1762, contreforts en briques, toits
de tuiles, vieux porche (d'origine ?) jouxtant une entrée
piétonne.
Ce porche, comblé, a des
montants harpés (alternance de tas de briques et de pierre
bleue de Tournai), signe de richesse relative du
propriétaire.
Le seigneur de MAUROY régnait sur le village au XVIe
siècle.
16. entrée de la
ferme DRUART
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La ferme DRUART date de 1885. De 1948
à 1953, le bâtiment resta inoccupé,
jusqu'à ce que les DRUART s'y installent. Aujourd'hui, comme
beaucoup d'exploitations agricoles, cette ferme a diversifié
ses activités en se lançant dans la fabrication de
fromage, "la Muchotte de Saint-Léger", et autres produits
laitiers. La porte de la ferme reste inchangée depuis plus de
100 ans.
La chapelle BURY, du nom d'un fermier
demeurant à proximité, se situe au carrefour de la rue
du Château d'Eau et de la rue du Petit Lannoy. Elle fut
édifiée vers 1854, après la proclamation du
dogme de l'immaculée Conception.
En 1890, une tempête
s'était abattue sur la région et avait fait
d'importants dégâts à la ferme, mais aucun
occupant ne fut blessé ; les fermiers voulurent montrer leur
reconnaissance en restaurant la chapelle.
En 1970, M. et Mme VILAIN-DETOLLENAERE, qui habitent en face,
remirent en état le sanctuaire. A l'intérieur se
pressent une multitude de personnages sacrés ou profanes :
sainte Thérèse, sainte Rita, le Petit Jésus de
Prague, deux sacrés Coeurs de Jésus, un père
Noël... Qui est qui ?
;o)
pour voir le plan de la
visite
Au bout du chemin menant à une
ferme isolée, un frêne protège la chapelle
Notre-Dame du Bon-Secours des bourrasques de vent et de la neige.
C'est une petite bâtisse en briques érigée vers
1870, restaurée en 1905 par le fermier DUJARDIN, ensuite en
1978 par le fermier GOEMAERE.
A l'intérieur, une belle
Vierge, tenant bien haut dans ses bras l'enfant Jésus, repose
sur le croissant de lune - "La lune, comme la Vierge, éclaire
nos nuits de mécréants" - et écrase le dragon
qui apporte la pomme (le mal).
Au mur, une frise moulurée de fruits et de feuilles relie des
colonnes à chapiteau corynthien. Le calme et la
piété règnent dans ce petit domaine marial qui
recevait une procession le jour de l'Ascension et le dernier dimanche
de mai.
19. frêne commun
près de la chapelle DUJARDIN
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Planté si près de la
chapelle que ses racines en soulèvent les murs, un
frêne, classé remarquable, veille sur Notre-Dame.
Facile à reconnaître,
avec ses bourgeons noirs, le frêne possède une
écorce grisâtre et un houppier large. Son bois
était très utilisé autrefois en agriculture car
il résiste bien à la flexion et à la traction.
Ainsi, les manches des vieux outils, les maillets, les
échelles en bois, les tonneaux, les roues de chariots
étaient en frêne.
Poussant naturellement dans nos
contrées, le frêne a donné naissance en Belgique
et en France à de nombreux toponymes (Le Fresnoy) et
patronymes (DEFRENNE, DUFRANNE...)
20. portail de l'ancienne
ferme de Ravenghien
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Nous sommes dans le hameau du Chien
à Saint-Léger.
Sur la carte de Ferraris en 1771-1778, cette ferme est
déjà représentée, entourée d'eau,
et se nomme "Ferme de Ravenghien". Ensuite elle s'est appelée
"DUJARDIN", et aujourd'hui "GOEMAERE", du nom des
propriétaires.
Beau porche traditionnel.
21. enseigne "Au Repos des
Alliés"
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A l'angle de la rue du Chien et de la
rue du Château d'Eau, le café "Au Repos des
Alliés" fut construit vers 1912.
L'enseigne daterait de 1920-25, et
rappelle que pendant la guerre 14-18 la ligne de front Ypres-Menin
n'était qu'à 30 km du village.
Tenanciers successifs : Célina DEFRENNE et Palmyr DERONNE
(ouvrier apprêteur, cabaretier né en 1882), Laure
DERONNE et Julien VANDENHEMEL, Carmen VANDENHEMEL (la petite-fille
des premiers).
Dans le hameau du Petit Voisinage,
souvent en proie aux inondations provoquées par les crues de
l'Espierre, il paraît qu'on venait implorer la Vierge contre
l'envahissement des eaux.
La chapelle dédiée
à ND de la Délivrance a été
incorporée à un bâtiment de la ferme de
M. et Mme COSSEMENT-NYS en remplacement d'une niche. M.
l'abbé Désiré NYS (Saint-Léger 1859 -
Louvain 1927), qui occupait une chaire de philosophie à
l'Université Catholique de Louvain, l'a fait bâtir en
1890.
Les rogations et les processions passaient jadis par cette
chapelle.
pour voir le plan de la
visite
23. entrée de
l'ancienne ferme LAMPES
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Au Trieu à Mucques, dans le
tournant du chemin anciennement nommé "de la Rouge-Croix" en
référence aux Templiers, le porche de la ferme "Lampes"
(plan de 1856) se démarque de l'aile à rue par sa
hauteur surélevée.
Il était probablement couvert
de chaume autrefois, étant donné les "wimberges" ou
pignons débordants.
Des ancres en fer forgé datent le bâtiment de
1773.
Au Trieu Planquart, près de
l'ancienne ferme DASSONVILLE-MESSIEN, se trouve une chapelle
où l'on vénère ND de Lourdes. MESSIEN l'avait
fait construire après 1858 (apparitions de Lourdes) en
remplacement d'une ancienne, signalée à la fin du
XVIIIe siècle, profanée. M. Louis MESSIEN, rentier, la
légua en 1909 à la fabrique d'église. En 1911,
le propriétaire fait exécuter la peinture de la
chapelle et la facture s'élève à 46,75 FB. La
peinture du grillage lui coûte 5.20 FB.
Construite en briques, couverte d'ardoises, cette chapelle dont le
fronton est cimenté laisse apparaître une ogive.
A nouveau restaurée en 1987,
elle a été bénite le 14 août au cours
d'une messe en plein air. Elle reçut fréquemment la
visite de paroissiens qui venaient prier et faire brûler des
cierges. Le dimanche après les vêpres, les
fidèles s'y rendaient en procession. Elle servait aussi de
reposoir à la procession du Saint Sacrement et l'on s'y
arrêtait lors des rogations.
25. porche, niche mariale
et croix de l'ancienne ferme BISCOP
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Au détour d'un chemin, rue de
Lille, cette ferme en carré, typique de nos régions,
appelée "ferme BISCOP", datée en briques blanches de
1758, est marquée d'une croix sur le pignon, symbole religieux
de protection de la ferme et de ses occupants. Le socle en forme de
triangle représente le Mont Golgotha. A voir également
: les pignons "à épis" et le porche traditionnel
souligné par une frise peinte en blanc, imitant un
appareillage en briques et pierres. Il jouxte une potale dans
laquelle on trouvait une Sainte Thérèse de Lisieux,
aujourd'hui disparue.
A droite, un chasse-roue en pierre
est destiné à écarter les voitures et
protéger cette partie du mur du choc des roues.
Nous espérons que cette
petite balade vous a plu
;O)
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