de aint éger les ignes |
|
|
SAINT-LÉGER fait partie du canton de
BOUAYE, 30 000 habitants pour un territoire de 8 000 hectares. A
noter pour la petite histoire que, créé il y a plus de
deux siècles, le canton de BOUAYE s'est vu couper en deux en
1973, car sa population dépassait alors les 50 000 habitants.
A cette date, BOUGUENAIS et la plus grande partie de REZÉ en
furent détachés pour former un nouveau
canton. l'Acheneau SAINT-LÉGER est l'une des plus anciennes
communes de France. C'est en effet au VIIe siècle que saint
Hermeland, fondateur d'un monastère, créa une
agglomération qu'il baptisa SAINT-LÉGER. Lorsque vous
suivez l'axe routier NANTES-PORNIC, vous apercevez de part et d'autre
des coteaux portant de nombreux vignobles, principale richesse de la
commune et dont la réputation n'est plus à faire. Ne
dit-on pas que les moines de St-Hermeland s'étaient vus
imposer la fourniture en vin de messe pour toutes les abbayes des
environs ? Ce n'est toutefois qu'en 1924 que le qualificatif
"LES-VIGNES" fut ajouté au nom de SAINT-LÉGER, pour le
différencier des si nombreuses communes portant ce même
nom. SAINT-LÉGER subit nécessairement
la proximité de l'agglomération nantaise, aussi sa
population est-elle en augmentation constante : 393 habitants en
1936, près de 600 à ce jour. Néanmoins, elle
conserve son caractère rural et reste une commune d'accueil
(et non dortoir) où il fait bon vivre. Les édiles
s'efforcent d'en maîtriser l'urbanisme, et pour se faire un
plan d'occupation des sols sera bientôt
publié. Commune rurale, SAINT-LÉGER le restera
encore longtemps, sans doute, si les petites exploitations agricoles
qui disparaissent sont remplacées par d'autres mieux
structurées. L'âge moyen des exploitants est
relativement jeune. Bien que l'aspect général du
paysage rappelle celui du bocage avec ses nombreuses haies
plantées et ses bouquets d'arbres, trois zones distinctes se
partagent le territoire de la commune : la même, en
couleur La route de PORNIC traverse le vignoble par un
itinéraire sinueux et bosselé, bordé par
quelques massifs d'ajoncs si caractéristiques de notre sol
breton. Le voyageur qui la suit, découvre au détour de
ses nombreux virages tantôt l'un de ces vieux pressoirs
à poutre dit "pressoir à long fût" qui date de la
fin du siècle dernier, tantôt les vestiges d'un vieux
moulin, dernier témoin de cette intense vie rurale qui
était le propre pays de Retz il y a moins d'un
demi-siècle. Combien de lieux-dits portent encore le nom de
ces anciens moulins : Moulin Cassé, Moulin du Fief Roger, le
Haut Moulin, le Moulin du Bourg. L'on devine encore aux principaux carrefours de
nombreux calvaires, les uns en granit, souvent très anciens,
comme celui de la fontaine du Bossus situé non loin de la
mairie, et qui fait l'objet d'une dévotion
particulière, d'autres plus récents, souvenirs de
Missions, qui retrouvaient tout leur lustre à l'occasion des
processions des Rogations. cliquez sur l'image
pour un agrandissement Le versant sud de la commune est arrosé
par l'Acheneau qui étale ses méandres depuis le vannage
de la Ville en Bois, au sortir de BOUAYE, jusqu'au rocher de
Prévard, aux approches de PORT-SAINT-PERE. D'importants
travaux de dragage entamés dès le début du
XVIIIe siècle et combinés avec un jeu d'écluses
(canal de Buzay) permettent au printemps d'évacuer les eaux du
Lac de Grand-Lieu et, en été, de faire remonter l'eau
de la Loire vers Machecoul et la Vendée. La plaque tournante
de cet immense château d'eau reste le Lac de
Grand-Lieu. Ce dernier dont la superficie varie selon les
saisons de 3 000 ha en été à plus de 6 000 ha en
hiver lorsque les marais sont inondés, abrite une flore de
telle richesse que l'administration a décidé pour
sauvegarder ce site exceptionnel de classer le lac lui-même en
"réserve naturelle" et une importante zone autour du lac en
"site protégé". Il n'y a pas si longtemps (1942) des chalands
remontaient encore l'Acheneau, livrant aux habitants de
SAINT-LÉGER des engrais et des tuiles, et redescendaient avec
du vin et du grain. L'on aperçoit encore, aux ports bateliers
de Prévard et de Valliers, les hangars qui servaient alors
d'entrepôts et de magasins. Les bords de l'Acheneau ne sont plus
désormais que lieu de promenade et de détente. La
rivière est restée poissonneuse, l'on y pêche en
bonne quantité anguilles, brochets, sandres et poissons
blancs. SAINT-LÉGER a su maintenir ses
fêtes traditionnelles : concours des vins, fête des
marais, fête des vendanges, gui l'an neuf. Certes, ces
manifestations locales n'attirent pas la grande foule, ce sont
plutôt des fêtes de famille où tous les habitants
ont plaisir à se retrouver. En effet, bien que tout proche de NANTES,
SAINT-LÉGER est resté une commune à dimension
humaine, c'est-à-dire où tout le monde peut se
connaître et où règnent encore, avec l'entente,
le calme et la sérénité
d'antan.
erci
de fermer l'agrandissement sinon.