en date du 12 novembre 1914 |
Cholet,
le 12 novembre 1914 Deux mots pour vous donner
de mes nouvelles en recevoir des votres. Je suis toujours en bonne
santé et je désire que vous soyez de
même. Nous faisons l'exercice
tous les jours du matin à 6 heures jusqu'à la soupe qui
est à dix heures nous sommes bien nourrit nous avons la soupe
grasse et le bouilli et des pommes de terre au matin. Le soir nous
avons la soupe le bouilli et des pois. Nous sommes depuis 10
heures jusqu'à 2h1/2 à rien faire nous avons
qu'à dormir. Vous direz à Mme
Cornuault que j'ai été porter mes habits cher son ami
et que j'ai été bien reçu là je suis sur
qu'elle sont en sureté je les rapporterer qu'en je me rendrer
en permission. Vous le remercierer beaucoup. Son ami me dit de lui
souhaiter un grand bonjour pour lui. Vous n'avez pas besoin de
vous inquiétez de moi je suis à une très bonne
compagnie et nous ne sommes pas près à partir en guerre
nous ne partirons pas avant deux ou trois mois et faut espérer
qu'ils n'auront pas besoin de nous les allemands reculent toujours.
Il est arrivé beaucoup de blessés ces jours derniers
tous demande à guérir pour retourner tout de suite. Ils
y en à un qui a un casque Allemand je vous assure qu'il est
content. Allons ne vous faites bien
de chagrin car je vous assure que nous, nous nous faisons pas de bile
nous chantons du matin au soir l'ouvrage qu'il y à a faire
nous fatigue pas beaucoup. Allons je fini ma lettre en
vous embrassant de tous mon coeur. Votre fils qui vous aime du
plus profond de son cur http://bruno.blanchet1.free.fr/guerre-1914-18/marcelin-cailleau/default.htm
Le texte ci-dessous reprend l'intégralité du texte en
conservant l'orthographe et la grammaire. Il est daté du
12/11/1914, jour de la disparition d'Auguste Jaud. Il fait
sûrement bien meilleur à Cholet que dans les
Flandres.
Bonjour à Juliette.
Cailleau
Marcelin au 77e de ligne - 28e compagnie de dépôt
Cholet - Maine et Loire