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Le 10 novembre 1920, les
cercueils sont placés sur 2 colonnes de 4, dans une chapelle
dont la garde d'honneur est confiée à une compagnie du
132e Régiment d'Infanterie. André Maginot, ministre des
Pensions, s'avance vers un des jeunes soldats qui assurait la garde
d'honneur, Auguste Thin, engagé volontaire de la classe 1919,
fils d'un combattant disparu pendant la guerre, pupille de la
nation. Voici les paroles d'Auguste
Thin : "Il me vint une pensée simple. En additionnant les
chiffres de mon régiment, le 132, c'est le chiffre 6 que je
retiens. Ma décision est prise : ce sera le 6e cercueil que je
rencontrerai."
Après que le caporal
Auguste Thin a fait son choix, le 10 novembre 1920, le cercueil du
Soldat inconnu quitte Verdun dans la foulée sous escorte
militaire. Il est transporté à Paris par train et
veillé toute la nuit. Le cercueil fait une entrée
solennelle sous l'arc de Triomphe le 11 novembre 1920, mais ne sera
mis en terre que le 28 janvier 1921.
Huit corps de soldats ayant servi sous l'uniforme français
mais qui n'avaient pu être identifiés ont
été exhumés dans les 8 régions où
s'étaient déroulés les combats les plus
meurtriers : en Flandres, en Artois, dans la Somme, en
Île-de-France, au Chemin des Dames, en Champagne, à
Verdun et en Lorraine.
Le 9 novembre, les huit cercueils de chêne sont
transférés à la citadelle de Verdun, où
ils sont plusieurs fois changés de place pour préserver
l'anonymat de la provenance de chacun d'entre eux.
Il lui tend un bouquet d'illets blancs et rouges, et lui expose
le principe de la désignation : le cercueil sur lequel ce
jeune soldat va déposer ce bouquet sera
transféré à Paris et inhumé sous l'arc de
Triomphe.
Partant par la droite, Auguste Thin fait un tour, puis longe les 4
cercueils de droite, tourne à gauche, passe devant le 5e et
s'arrête devant le 6e cercueil, sur lequel il dépose son
bouquet, et se fige au garde-à-vous.
reconstitution à Verdun