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la petite chapelle Saint Léger - St. Luggert près de Hirtzbach
En avril 1446, les Bâlois
marchèrent contre Altkirch. Ils firent dix prisonniers et
tuèrent quatre hommes devant la ville. la chapelle Saint
Léger La tradition rapporte que, lors de la
destruction, seuls trois habitants purent se sauver, l'un vint
à Carspach, l'autre à Hirtzbach et le troisième
à Altkirch. Il arriva ainsi que la possession du ban de la
commune fut revendiquée par les trois bourgs. Ces
propriétés communes, notamment les bois et les
prairies, donnèrent lieu à de continuels conflits. la chapelle Saint
Léger En 1865, on a entrepris des fouilles
à l'emplacement de l'ancien cimetière du village
disparu. Tous les ossements trouvés furent réunis dans
une tombe commune et le baron Hesso de Reinach de Hirtzbach y fit
élever un monument qui porte sur les quatre côtés
ces inscriptions : "A la mémoire des habitants de
l'ancienne commune de Saint-Léger qui reposent en ces lieux."
"Arrêtez-vous, pieux passants et priez pour eux."
"Demeurez en paix" "Ce monument a été
érigé par le maire de Hirtzbach, le 2 octobre
1865."
Les photos proviennent de la page http://j-ehret.com/kapellen.htm
qui recense les chapelles en Alsace - L'accueil du site est ici :
http://j-ehret.com/.
Carspach et Hirtzbach furent, avec 8 autres localités du
Sundgau, incendiées et pillées, et c'est
vraisemblablement aussi au cours de cette expédition que le
village de Saint-Léger (Sankt-Luggert), situé entre
Carspach, Hirtzbach et Fulleren, fut complètement
anéanti. Mais il n'est pas impossible que Saint-Léger
fût déjà dépeuplé par la peste
funeste de 1427.
Saint-Léger appartenait à l'abbaye d'Oelenberg. Dans
son livre "L'ancienne Alsace à table", Ch.
Gérard nous donne la liste des mets qui devaient être
servis au prieur quand il venait à Sankt-Luggert : pour
l'arrivée, pain blanc, poule, fromage et fruits ; avec cela du
vin nouveau ; pendant la durée du séjour, deux repas
par jour comprenant : buf, veau, poulets rôtis et le vin.
Il n'est pas impossible que les Altkirchois reçurent alors le
surnom de "fendeurs de lentilles" à cause de la
mesquinerie dont, au dire de leurs ennemis, ils faisaient preuve dans
ces conflits. L'autre surnom de "lécheurs d'assiette"
est partagé avec les habitants d'autres villages.
Il existe dans les archives d'Altkirch un jugement de Sigismond
d'Autriche, de 1480, qui ratifie un compromis établi en 1467
entre la ville et la commune de Hirtzbach. Altkirch et Hirtzbach
devaient profiter en commun des revenus du village.
En 1833, la vieille église de Saint-Léger était
si délabrée qu'elle dut être abattue ; le
chur subsista et fut transformé en chapelle. Celle-ci a
été démolie par les obus allemands pendant la
première guerre mondiale.
Des lieux-dits rappellent encore lexistence de ce village,
comme "Sankt Glücker", "Kohlacker", "Glückermatten",
"Bergstell" (lemplacement du château mentionné
dans un terrier de lOelenberg), "Glückerwald",
"Weschenwasen".
On prétend encore aujourd'hui que l'on y aurait vu autrefois
des processions de revenants, qu'on y aurait entendu des cloches
souterraines et qu'une dame blanche, certaines nuits, hante les lieux
: cela n'est pas étonnant dans ce pays du Sundgau, si riche en
légendes !