La chapelle Saint-Léger

A la lisière de la forêt, à l'ouest d'Hirtzbach,
la chapelle Saint Léger rappelle le souvenir du village disparu de Saint Léger.
Il s'agit du vestige du choeur d'une ancienne église citée dès 1257 dont le bâtiment actuel,
plusieurs fois détruit lors de conflits, fut reconstruit en 1928 puis restauré en 1979 et en 1998.

Le patron de la paroisse était Saint Léger. 24 communes du diocèse de Strasbourg ont adopté ce saint comme vocable pour leur église, surtout sous l’influence de l’abbaye de Murbach. Son culte s’est également répandu en Suisse et dans le Brisgau.

A côté du chœur, vestige de l’église Saint Léger, Hesso Antoine de Reinach, alors maire de Hirtzbach, fit ériger en 1865 une stèle à la mémoire des habitants du village disparu. On pouvait y lire les inscriptions suivantes :
"A la mémoire des habitants de l’ancienne commune de Saint Léger qui reposent en ce lieu"
"Arrêtez-vous, pieux passants et priez pour eux"
"Demeurez en paix"
"Ce monument a été érigé par M. le Maire de la commune de Hirtzbach, 2 octobre 1865"
.

Des fouilles effectuées à ce moment-là avaient permis la découverte de quatre tombes aux dimensions inhabituelles et d’une fosse commune, à l’ouest de la chapelle, ainsi que des tuiles et poteries romaines au sud.

Durant la guerre de 1914-18, le petit sanctuaire se trouva sur la ligne de feu et servit d’observatoire. Il devint le point de mire de l’artillerie et fut détruit.

Grâce à l’action des membres du conseil municipal et du maire M. Munzenberger, la chapelle a été entièrement restaurée et ré-inaugurée le 23 septembre 1979.

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1987, en mémoire des habitants de ce village disparu,
la commune de Hirtzbach a apposé
une nouvelle plaque de souvenir sur la stèle.

 

 

S'Bergackerfraile - la dame du champ du mont

A quelques minutes de Saint Léger se trouve le lieu-dit "Bergackerbrunnen" (le puits du champ du mont). Près de là existait une station romaine et également un château ou maison forte, dont le souvenir subsiste dans la tradition orale et sous forme d'une petite statue de la Vierge accrochée à un arbre.

Dans le château vivait une jeune fille noble. Par une nuit d'épouvante, le château et ses occupants furent réduits à néant. Les habitants des alentours ne virent, le lendemain matin, pus que des ruines fumantes. La fille du châtelain erre depuis cette nuit, cherchant en vain le repos éternel. Elle apparaît, les soirs d'orage, silhouette blanche, à travers les bois. Des gémissements s'échappent de ses lèvres. Le promeneur attardé peut la voir se jeter au pied de la statue de la Vierge et disparaître comme par enchantement dans un éclair éblouissant. Il arrive même qu'en plein jour, on entende sa plainte : "O éternité, que tu es longue, que tu es longue !"


la dame blanche

Un jour, elle a conduit un habitant de Hirtzbach jusqu'à une lourde porte en fer, lui a montré la clé et lui a demandé de l'ouvrir. Là, il trouverait autant d'or qu'il souhaitera. Il ne devait craindre ni le serpent, ni les animaux diaboliques qui gardaient le trésor... Mais l'homme prit peur, remit la clé à sa place et s'enfuit.
Soudain éclata une tempête, la jeune fille vêtue de blanc se dressa à côté du fugitif et le supplia de la délivrer. Mais lui continua à courir et entendit encore : "Maintenant, il faut que j'attende qu'un tilleul pousse de nouveau à cet endroit et qu'on taille dans son bois un berceau. Le premier bambin qui y couchera, pourra me délivrer dans sa trentième année."

Légende recueillie par Théobalt Walter

 

 

Les chercheurs de trésors

Des hommes creusaient, par une nuite de tempête, à la recherche d'argent, près de la chapelle Saint Léger. Ils ne devaient prononcer aucune parole jusqu'à la sortie du trésor. Ils trouvèrent une auge en pierre. Mais la pluie se faisait de plus en plus forte. L'un d'eux s'exclama tout haut qu'il en avait bientôt assez de creuser par ce temps de chien. Un éclair jaillit, l'auge et son trésor disparurent et les chercheurs se trouvèrent au bord d'un trou plein d'eau.

D'autres cherchaient de l'or au lieu-dit Rischengarten. Le diable apparut au-dessus d'eux, tenant une meule de moulin par un fil et fit comme s'il voulait le couper avec des ciseaux. Mais les chercheurs ne se laissèrent pas distraire. Tandis qu'ils atteignaient le coffre contenant le trésor, le diable inventa un autre jeu. Il tira le fil à travers la meule et la fit tournoyer en polissant sa queue tant et si bien que des étincelles volèrent. L'un des chercheurs le vit et s'écria : "Regardez, il y a un aiguiseur de couteau". Et à nouveau, tout disparut. Malgré leur colère, les autres chercheurs ne purent s'empêcher finalement d'en rire, en contemplant cet aiguiseur couvert d'étincelles.

 

 

Cette page est extraite du délicieux site "Hirtzbach, village fleuri" que nous vous invitons à découvrir. Fort bien documenté, il vous séduira et vous donnera envie de vacances alsaciennes (Hirtzbach est situé à 30 minutes de Belfort, de Mulhouse, de Bâle et de la Suisse, et de l'Allemagne.)

 

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"la demoiselle blanche de Saint Léger"
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