Saint Léger de Grambois

 

le village de Grambois, photographié par Thierry, de St Léger les Mélèzes (05)

 

Saint Léger est avant tout une fondation religieuse : c’est en tant que prieuré médiéval (la chapelle, dotée de terres pour assurer le revenu du personnel ecclésiastique qui assure le service divin) que le site est pour la première fois mentionné dans les textes, au XIIe siècle (1102 "Sancti Leodegarii"), sis au bord d’une route qui reliait Grambois à un village aujourd’hui disparu, Limaye, sur le territoire de l’actuelle Bastide-des-Jourdans, commune limitrophe de Grambois.

 

 

Saint Léger : la colonie PTT
extrait d’une carte postale (cliché Studio 34, la Tour-d’Aigues)

 

GRAMBOIS - colonie de vacances des PTT St Léger - le château

 

 

Comme c’est souvent le cas, ce prieuré rural est la continuation d’un ancien domaine agricole datant du Haut-Moyen-Age (villa), voire de la période gallo-romaine. A ses pieds s’étend en effet une plaine fertile et facile à irriguer, ce qui explique l’ancienneté des traces d’occupation relevées.
Une prospection archéologique menée à proximité a en effet démontré la présence d’une villa d’époque gallo-romaine, qui reste à fouiller. On a également découvert des vestiges néolithiques, ce qui prouve que ce site est d’une haute antiquité.

 

Saint Léger : vue de la bastide
extrait d’une carte postale (cliché Studio 34, la Tour-d’Aigues)

 

Ce prieuré appartenait au monastère de Saint-Roman-de-l’Aiguille avant d’être rattaché en 1102 à celui de Psalmody (Hérault). Abandonné par les moines à la fin du Moyen Age, qui vit s’abattre sur la chrétienté les fléaux de la guerre, de la peste et de la famine, le prieuré est remplacé au XVIe siècle par une bastide.
La chapelle, reconstruite entièrement au XVIIe siècle par le vicaire de Grambois, est ensuite vendue comme bien national à la Révolution, en 1793 exactement. Lors de la confection du cadastre napoléonien, le nom Saint Léger a servi à désigner deux quartiers de Grambois.

 

 

Les 2 quartiers utilisant le toponyme Saint Léger dans le cadastre napoléonien (1838) sont respectivement "Saint Léger" (section D, quartier n° 1) dans lequel se situent ferme et chapelle du même nom, et la "Plaine de Saint-Léger" (section D, quartier n° 7), qui jouxte le précédent à l’ouest et rappelle la vocation agricole du domaine.

 

extrait du plan du quartier D n° 1, cadastre 1838 (cliché OTSI Grambois)
La chapelle y apparaît.

 

extrait du plan de section, cadastre de 1838 (cliché OTSI Grambois)
Il représente surtout la bastide.

 

 

la chapelle St Léger

 

 

Aujourd’hui, la chapelle a conservé son affectation. Elle garde de son dispositif originel une abside semi-circulaire et la seconde travée de la nef. La première travée a été raccourcie au XIXe lors de la construction de l’actuelle façade surmontée d’un petit clocher-mur.
Le chœur est ornée de fresque peintes entre 1960 et 1970 par Ange Tomaselli.


Ange Tomaselli

Pour admirer les fresques de la chapelle et découvrir les tableaux d'Imelda,

  

Sources :

  • FEVRIER (P.-A.) (dir.), Pays d’Aigues - Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, 1981, Ministère de la culture et de la communication, impr. nationale, 751 p.
  • Recherches complémentaires du Syndicat d’Initiative de Grambois
 

extrait carte de Cassini (vers 1760-1780)
carte de l’Institut Géographique National

 

Il nous faut ici chaleureusement remercier le Syndicat d'Initiative de Grambois pour son aide précieuse dans la réalisation de cette page.

"Venez visiter Grambois et voir son Saint Léger, si d’aventure vous passez non loin d’Aix en Provence, de Manosque ou de Pertuis."
le site de Grambois :
http://www.grambois-provence.com

 

 

le village de Grambois,
au pied du versant sud du Grand Luberon

   

 

 

https://www.stleger.info