Évariste
Poitevin, plus connu sous le nom de Goulebenéze, est né
en 1877 à Burie, dans une famille bourgeoise fortunée.
Très jeune, il taquine la muse et commence à
écrire des textes en patois saintongeais. Sa chanson "Le vin
bian" est composée alors quil na pas encore 20
ans.
Cest à partir de 1902
quil monte sur les planches ; il parcourt la région et
la France entière pendant une cinquantaine
dannées. Marié en 1914, à la veille
dêtre mobilisé, il aura deux enfants : Suzanne et
Marc.
Cest un personnage
éclectique, à la fois poète, chroniqueur,
journaliste, chansonnier, homme de théâtre. Partout
où il se produit, il connaît un grand succès.
Mais, dun caractère désintéressé,
il fait rarement rémunérer son art, et les biens de la
famille doivent être vendus les uns après les autres
pour rembourser les créanciers.
Pendant la guerre de 1940-1945, il
continue à exercer son talent en brocardant ouvertement
lennemi et surtout en donnant des spectacles gratuitement en
faveur des prisonniers de guerre : cest pour eux quil
compose son célèbre poème en français
"Bonjour Saintonge".
Il meurt dans la misère,
à Saintes, le 30 janvier 1952, mais il laisse une trace
profonde dans la mémoire collective des
Saintongeais.
Pierre Péronneau -
http://saintonge.unblog.fr/goulebeneze
Goulebenéze -
année de guerre 1940
Goulebenéze -
année de guerre 1943
feuille volante
signée Goulebenéze fils (Marc), qui n'a alors que 18
ans
année de guerre 1944
pour écouter
"Le vin bian" sur l'air de "Froufrou"
poème de
Goulebenéze écrit en 1942
extrait de "Mon grand-père s'appelait Goulebenéze"
(1999)
par Pierre Péronneau, qui avait 11 ans lorsque son
grand-père est décédé.
"Le
plus grand souvenir que je détienne de mon
grand-père, je le garde précieusement
: c'est un "Bonjour, Saintonge"
dédicacé "A mon petit-fils, pour
qu'il apprenne a aimer la Saintonge".
Ce poème, je l'ai appris par cur,
quand j'avais une quinzaine d'années,
cloué au lit par une grippe, et je m'en
souviens encore."
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