"Après
la conquête romaine, Augustodunum succède à
Bibracte dans le rôle de capitale du peuple éduen. La
nouvelle cité devient un centre renommé de la culture
gréco-romaine. Ce contexte est propice à
limplantation précoce de la religion chrétienne,
au IIIe s. Siège dun évêché, Autun
se pare tout au long du Moyen-Age et de lépoque moderne
déglises, de collégiales, de cathédrales
et attire couvents et monastères.
L'immense enceinte augustéenne avait à lorigine
un développé de 6 km et était percée de 4
portes monumentales. Quatre kilomètres et demi de remparts
gallo-romains ont été conservés, ainsi que deux
portes romaines, le théâtre antique, le temple dite de
Janus, la pierre de Couhard.
la porte
d'Arroux
la porte Saint
André
le
théâtre romain
le Temple de
Janus
Le développement dAutun au
Moyen-Age sest effectué à lintérieur
des limites définies par lenceinte gallo-romaine. Deux
centres dactivité humaine, lanimation marchande et
la vocation religieuse, ont déterminé la
bipolarité de lurbanisme médiéval
dAutun.
Pôle religieux, site de lancienne cathédrale, la
ville haute sorganise autour de lactuelle
cathédrale Saint-Lazare qui illustre lart roman
bourguignon du XIIe s., avec une statuaire remarquable. Autour se
regroupent lévêché et un ensemble de
maisons canoniales. La ville haute abrite le Musée
Rolin.
La ville basse : pôle marchand,
établi à proximité de la voie navigable,
lArroux. La ville marchande présente un ensemble
darchitecture défensive, civile et religieuse : rempart,
tour Marchaux, maisons à pan de bois, musée lapidaire,
chapelle Saint-Nicolas.
Née à lépoque moderne, la ville moyenne
unit les deux pôles médiévaux, renforcée
par une enceinte des XVIe et XVIIe s. : collège et chapelle
des jésuites, grand séminaire, hôpital
Saint-Gabriel, hôtels particuliers, théâtre
à litalienne, passage couvert, hôtel de
ville
Autun vu de la
Pierre de Couhard - http://www.panoramio.com
Lère industrielle souvre
à Autun avec lexploitation des schistes bitumineux, dont
on extrayait une huile comparable au pétrole.
Aujourdhui, cest une ville disposant, à
côté de ses industries et de ses commerces, dun
patrimoine de premier plan, illustrant toutes les périodes de
lAntiquité à nos jours.
"(...) Vers 659 - 663, saint Léger est
nommé à la tête de l'évêché
d'Autun qu'il dirige fermement en restaurant les remparts de la ville
gallo-romaine. Il se mêle aussi de politique, discutant
d'alliance entre la Burgondie et l'Austrasie, ce qui crée des
tensions avec les chefs de la Neustrie. Il conseille ensuite le jeune
roi Clotaire III qui meurt à 20 ans en 673. La succession
royale est disputée entre ses frères, Thierry et
Childeric. Léger soutient Childeric contre Thierry, dont le
conseiller principal est alors Ebroïn. Childeric l'emporte et
destitue son frère qui est relégué dans un
monastère, comme Ebroïn, son appui principal.
Léger, conseiller principal du roi, se fait le
défenseur des pouvoirs régionaux et
ecclésiastiques ce qui entraîne assez vite sa
disgrâce d'autant que le roi est agacé par les reproches
de Léger à propos de son mariage avec sa trop proche
parente. Léger est à son tour envoyé en exil au
monastère de Luxeuil.
le martyre de
saint Léger - image provenant d'une bible en français
(vers 1200)
Childeric est assassiné en 675 et
Thierry revient au pouvoir. Léger se rallie à lui mais
le conflit avec Ebroïn perdure, celui-ci soutenant cette fois un
autre prétendant, un certain Clovis. L'opposition politique
prend un caractère guerrier et Léger est
assiégé en 676 dans son siège épiscopal
d'Autun par les troupes d'Ebroïn. Ne disposant pas des
forces nécessaires, il se rend pour épargner la
cité et ses habitants. Ebroïn fait arracher les yeux,
puis les lèvres et la langue de son prisonnier, qui n'oppose
que la prière à la barbarie ; il fait aussi lapider son
frère Guérin, puissant seigneur de Vergy dans les
Hautes-Côtes de Nuits en Bourgogne, ce qui révèle
l'implication des grands nobles de Bourgogne dans le conflit avec
Ebroïn qui était politique plus que personnel.
le martyre de
saint Léger, par Jacques Callot, artiste français
(1592-1635)
"Les images de tous les Saincts et Saintes de l'année" - Paris
1636
Selon la tradition, Léger survit
miraculeusement neuf jours dans la forêt à
proximité d'Autun, près de la Pierre de Couhard
(l'église de Couhard est dédiée à saint
Léger) avant d'être retrouvé par ses proches. Il
est ensuite recueilli dans l'abbaye de femmes de Fécamp
pendant deux ans où il retrouve miraculeusement la parole
(...)"
la
chapelle Saint Léger, dans la
cathédrale d'Autun
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la
cathédrale Saint Lazare d'Autun http://www.fotocommunity.fr
le tympan de la
cathédrale
l'intérieur
de la cathédrale d'Autun http://lieuxsacres.canalblog.com
La chapelle qui termine le collatéral de
droite était au XIIe siècle sous le vocable de sainte
Marthe. C'est aujourd'hui la chapelle Saint Léger :
la chapelle Saint
Léger et ses 2 statues funéraires
Bien quéglise centrale dun
pèlerinage, la cathédrale dAutun ne
possède pas de déambulatoire et le chur est
encadré par 2 chapelles orientées. Dans la chapelle
Saint Léger, c'est-à-dire la chapelle du sud, se
trouvent les statues funéraires de Pierre Jeannin et son
épouse décédés au XVIIe
siècle.
"Le palais épiscopal se situait sur
l'ancienne paroisse St Jean-de-la-Grotte, crypte baptistère de
la cathédrale primitive dédiée à St
Nazaire, entre cette dernière et les bâtiments du
cloître. Ce rempart retranchait la pointe sud de la ville
romaine du restant de l'espace urbain et limitait un "castrum"
abritant principalement l'église-mère du
diocèse, la résidence de l'évêque, de son
administration, officiers et serviteurs, les chanoines et leur
cloître, ainsi que leurs habitations. Le donjon du palais
épiscopal fortifié au Moyen-Age portait le nom de "Tour
Saint-Léger".
la Tour
Saint-Léger
"C'est vraisemblablement sous
l'épiscopat de l'évêque Gauthier, entre 1189 et
1223, que la maison de l'évêque, incluse dans le
castrum, a été fortifiée notamment par la
construction d'un donjon dit "Tour Saint-Léger" (...)
La "Tour Saint-Léger" formait un donjon extérieur au
rempart. Son mur méridional, comme le rempart, est
probablement du IXe s., du moins à sa base. Il est plus
épais (1m 40) que les trois autres qui ne font qu'1m 20 et qui
ont été construits vers 1200. Intérieurement, la
tour du donjon fait environ 6m 50 de côté. Elle
élevait ses créneaux à 27m au-dessus d'un talus
ayant lui-même 4 à 5 mètres de hauteur. Elle se
divisait en 5 étages entre lesquels on communiquait par
échelles et trappes."
Sources et liens
à visiter :
la très énigmatique
Pierre de Couhard et l'église St Léger
Merci
de fermer l'agrandissement sinon.
https://www.stleger.info