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Une cinquantaine d'habitants d'Agnetz
s'est réunie hier pour assister à la
bénédiction de la nouvelle statue de Saint
Léger, patron de la commune depuis le XIIe siècle. Des
fidèles de la paroisse, principalement, bien heureux de voir
enfin la niche en façade de la salle communale occupée.
Dans l'assistance, personne ne se souvient de la
précédente statue, "probablement emportée
pendant l'une des deux guerres mondiales". Ce nouveau Saint Léger, c'est
Martial Minihy, membre de l'association culturelle et du patrimoine
d'Agnetz, qui s'est chargé de la tailler. "En 2008, il est
venu nous voir et nous a demandé d'acheter la pierre, explique
le président de cette dernière, Marcel Boutigny. Il
avait promis de nous rembourser de cette somme - 120 € - en cas
d'échec." L'homme n'a toutefois rien à craindre
pour ses finances : le résultat convainc largement. "Il
s'agit de sa première sculpture, souligne la femme de
l'artiste, Michelle Minihy. Cela représente plus de 200 heures
de travail." Restait à bénir
l'uvre d'art pour qu'elle prenne toute sa signification. C'est
l'abbé Jean Ayad, venu spécialement de Clermont, qui
s'en est chargé. "Je fais ce genre de
cérémonie trois ou quatre fois par an",
confie-t-il. Le trésorier de l'association culturelle et du
patrimoine a résumé, en quelques mots, l'histoire du
saint patron de la commune. Né en 616 à Autun, en
Bourgogne, Saint Léger fut nommé abbé en 653,
puis évêque en 659. Après la mort de Clovis II,
il rejoignit le gouvernement de Clotaire III, comme conseiller de la
reine Sainte Bathilde. Ce qui n'a pas échappé à
Édouard Courtial, le maire d'Agnetz nouvellement nommé
secrétaire d'État, qui a plaisanté sur cette
similitude de parcours. Espérons seulement que cela lui
réussira mieux qu'au saint patron de la commune, mort en
martyre, justement en raison "de ses liens avec la
cour". Julien Barbare
Une cinquantaine d'habitants s'est réunie, hier, pour la
bénédiction de la statue de Saint Léger, le
patron de la commune, installée il y a 15
jours.