les églises de aint éger la ontagne

 

Dans un paysage contrasté de monts et vallons se nichent de nombreux témoignages d'un riche passé humain.

Les clochers de trois églises veillent sur notre commune :

 

 


 

l'église St Léger du bourg, des XIIe et XIIIe siècles, avec sa nef romane et son sanctuaire gothique, abrite une remarquable stalle de bois de l'abbé de Grandmont, une statue en bois du XVe de Saint Roch, une pierre tombale.
Sans doute couvert autrefois en bardeaux de châtaignier, comme la plupart de nos clochers limousins, il est aujourd'hui couvert en ardoise.

 

l'église St Léger du bourg

 

 

2 modillons

 

la stalle de l'Abbé de Grandmont

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Roch
1er quart du 16e

Le saint est en appui sur la jambe gauche dont le pied déborde la terrasse de rochers et d'herbes. Il est chaussé de sandales marron et porte des guêtres oranges à revers bleu. Il est vêtu de quatre vêtements superposés : une robe blanche à col rond et plis verticaux, bordée d'un galon doré ; un gilet bleu, maintenu fermé assez bas par un bouton doré ; une grande tunique verte serrée à la taille, aux manches fendues fermées par des liens ; un grand manteau rouge à revers rouille, au col très large, orné sur l'épaule droite de deux clefs, tréflées et dorées, en sautoir. Une panetière rouge avec rabat festonné bleu à bord doré, décoré d'un quatre-feuilles doré, pend en bandoulière sur la hanche gauche. La main droite du saint retient le bas de la robe blanche et de la tunique verte pour dévoiler la pustule rougie. Dans la main gauche il tient un grand bourdon. La tête est inclinée vers la gauche ; les cheveux châtains sont longs et ondulés. La bouche est entourée par une petite moustache et une barbe bifide courte ; les yeux bleus sont en amande.
A droite, au niveau de la terrasse, le chien blanc grisâtre est assis, son système génital est très nettement sculpté. Ses oreilles, petites, sont repliées en virgule. Il tient un pain dans la gueule.

 


 

Au XVIIIe, il y avait dans la paroisse de St Pierre la Montagne environ 350 habitants. St Pierre la Montagne était alors chef-lieu de paroisse et ce jusqu'en 1801, puis chef-lieu d'une commune jusqu'en 1829, époque de son rattachement à celle de St Léger la Montagne.

L'église de St Pierre la Montagne est composée d'une nef unique de trois travées, dont la 3e forme chœur. Deux chapelles latérales forment un faux transept. C'est une petite merveille du XIIe siècle. Elle contient une Vierge de Pitié du XVIe et un reste de peinture murale datant de sa construction. Sa porte en cuivre, unique dans la région, est de facture contemporaine.

 

l'église St Pierre

 

 

 

détail sur la porte

 

 

Vierge de Pitié - 16e siècle

La Vierge est assise sur un rocher, elle joint les mains au-dessus du corps du Christ. Elle est vêtue d'une robe, d'une guimpe au ras du menton, d'un voile et d'un ample manteau remonté sur la tête qui encadre son visage incliné vers la gauche.
Le corps du Christ est étendu sur ses genoux, sa main gauche posée sur le perizonium. Sa tête retombe légèrement en arrière, son visage est souligné par une moustache et une barbe en faible relief, ses yeux sont clos, sa longue chevelure ondulée est ceinte d'une large couronne d'épines nouées par des liens.

 

2021 - Isabelle nous offre ses vues de l'église  

 


 

La chapelle Notre Dame de Sauvagnac a été fondée par le chevalier de Mérignac qui, revenant d'un pèlerinage en Terre Sainte et perdu en mer, avait fait le vœu d'élever à la Sainte-Vierge une chapelle s'il en réchappait.

 

le vitrail du naufrage qui est à l'origine de la construction de chapelle

 

Construite vers 1150, elle dépendait au XIIe de la puissante abbaye de Grandmont toute proche, puis elle passa aux Templiers dès 1224, et à leurs successeurs, les Chevaliers de Malte, Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, jusqu'à la Révolution.

 

la chapelle de Sauvagnac et son clocher ajouté en 1885

 

Réparée au XVe, elle fut agrandie de deux chapelles latérales. De nouveau, au XIXe, l'édifice fut agrandi et y fut construit le chœur, à l'est, en style gothique de l'époque. En 1882, une nouvelle cloche fut fondue. L'édifice a gardé la nef et les piliers massifs de ses origines.

 

Notre Dame de Sauvagnac - photos de Bernard Javerlhac - http://www.echos-du-limousin.com

 

L'intérieur de la chapelle abrite une statue de Notre Dame, Vierge à l'Enfant, et une Vierge de Pitié en bois, Pièta du XVe siècle, célèbre par son pèlerinage
A 200 m, la fontaine Notre Dame de Sauvagnac est surmontée depuis 1984 d'un petit oratoire.

La chapelle est encore aujourd'hui un lieu important de pèlerinage, notamment le dimanche qui suit le 8 septembre, objet d'une vénération continue des fidèles non seulement du Limousin, dont elle constitue le plus ancien sanctuaire marial, mais aussi de Creuse et bien au-delà.

 

 

 

 

 

 

Vierge à l'enfant assise dite Notre-Dame de Sauvagnac
15e siècle

 

La Vierge assise tient l'enfant Jésus debout sur sa jambe droite. Elle est couronnée et tient un sceptre - moderne - dans sa main gauche. L'enfant bénit de la main droite et tient le globe dans sa main gauche.

 

"Sur l’autel latéral droit, pourtant dédié à Sainte Anne, on vénère la statue de Notre-Dame de Pitié, du milieu du XVe siècle, classée en 1952 par les Beaux-Arts. Le visage de la Vierge, surtout vu d’en bas et à droite, est d’une impressionnante beauté, il traduit une expression de tristesse, de douleur contenue, en regardant le cadavre allongé sur les genoux de la Vierge. Le Christ est très petit ; d’après Emile Mâle, ce serait la conséquence artistique et mystique d’un sermon de Saint Bernardin de Sienne, affirmant que Jésus est toujours resté l’enfant pour sa mère. Le haut de la Vierge, jusqu’à la ceinture, est en bois polychromé ; le reste de la statue en terre séchée peinte, sans doute substitution très ancienne au bois rongé par l’humidité ou les vers." (Jean-Marie Fouquet, Chapelain de Notre-Dame de Sauvagnac)

 

 

Vierge de Pitié
limite 15e - 16e siècle

 

La Vierge est assise sur un tertre de rochers disposés en gradins. Elle joint les mains au-dessus du corps du Christ qui est étendu sur ses genoux. Elle est vêtue d'une robe resserrée à la taille, d'une guimpe couvrant le haut du buste, passant sous le menton et cachant les oreilles, ainsi que d'un ample manteau drapé aux plis complexes en V ou en crochets, retroussé en revers sur la tête.
Le corps du Christ est minuscule, son bras droit et ses jambes pendent verticalement. Il est vêtu d'un perizonium noué sur le côté droit, le pan de tissu suivant la ligne du corps. Le visage aux yeux clos est souligné par une moustache et une barbe, la chevelure ondulée sans couronne d'épines tombe le long du bras.

 

 

 

 

 

https://www.stleger.info