Elle vit le jour le 22 janvier 1953.
Elle fut créée à l'initiative d'une vingtaine de
vignerons désireux de redonner aux vins de Marigny-Brizay leur
renommée d'antan et d'en développer la promotion. Le
père spirituel en est François Rabelais, grand
impénitent devant l'Éternel.
Elle fait sienne la devise "en
gousier sec, jamais joie n'habite". Sur le blason des dignitaires
figurent trois douzils. Le douzil étant un petit cône en
bois de cinq centimètres de long destiné à
reboucher les tonneaux percés à cet effet pour
goûter le vin.
Les dignitaires portent les titres
par ordre de hiérarchie : Grand Maître, Chancelier,
Historiographe, Argentier, Maître du Protocole,
Échanson, Trouvère, Entrecostier, Écrivassier,
Conseillers.
Le 1er Grand Maître fut Georges
Champalou de 1953 à 1973, ensuite Hugues Fournier de 1973
à 1989, Christian de Kermadec de 1989 à 1997,
Mickaël Dhoste de 1997 à 2001, Henri Ganaye depuis 2001.
1953 - lors du 1er
chapitre des Tire-Douzils, dans une tenue poitevine, on
reconnaît :
Rose Joubert / Josette Sarrazin / Pierrette Poulin / Anny Blanchard /
Huguette Chapelain / Monique Sauvaget
Edith Rat / Thérèse Manceau / Marie-Josèphe
Baudoin / Thérèse Fournier / Lucienne Fournier
Le grand chapitre se réunit
traditionnellement le deuxième dimanche de juin. La
journée commence par l'accueil d'autres confréries
amies autour d'un buffet bien garni et où les "barricots"
occupent une place de choix. Vers onze heures, un
défilé s'organise jusqu'à l'église.
Pendant la messe, au cours de son sermon, l'aumônier de la
confrérie symbolise, comme il se doit, les valeurs de la vigne
et du vin.
1980 - le
cérémonial des intronisations sur le parvis de la
mairie de Marigny-Brizay
À midi, sur le parvis de la
Mairie, le Grand Maître, assisté de ses assesseurs,
procède à l'intronisation des nouveaux chevaliers qui,
après avoir bu et apprécié un grand verre de
vin, jurent devant le grand douzil "d'attester et de protester la
gloire des vins de Marigny-Brizay urbi et orbi". Un cordon
orné du douzil de la confrérie, un diplôme, et un
magnum de vin naturellement, sont alors remis aux
récipiendaires.
Pour accompagner ce
cérémonial, le Maire offre le vin d'honneur aux
participants de cette manifestation haute en couleur, mais aussi
à la population locale présente sur la place.
1956 - le
cortège se dirige vers le lieu des ripailles
Au 1er plan, lunettes noires, le célèbre auteur de
romans policiers Exbrayat
Ensuite, un déjeuner
gastronomique (pantagruélique ?) est servi dans une cave. La
cave de l'Habit d'Or précédemment, la cave du
Châtelet désormais. Bien entendu, le vin est servi
à discrétion.
En fin de journée, et pour
d'ultimes libations, une tournée des caves s'impose pour les
plus résistants ou les moins pressés de rentrer dans
leurs pénates. Alors sous les voûtes, et jusque tard
dans la nuit, retentissent les chansons "à boire" ou "de corps
de garde" reprises en chur par tous ces attardés.
Le vin source de gaieté, qui
dirait le contraire ?
le
cérémonial des intronisations
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2006 - le
cérémonial des intronisations
La Harangue
Avant
que d'intronifiquer selon l'antique usance vineuse les
nouveaux chevaliers du Douzil, proprement morfaillés
et remoytis, il affiert qu'ils soient ascavantes et
affranchis honnestement des devoirs et charges de cette
haulte dignité.
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Ainsi
sera faict par la présente et épicenaire
apostrophe.
Pour rire gauloisement et
à pleine ratelle, besoinct est d'estre légier
de cur, faulte de quoy vous tortillez des
beaulièvres, jouez des badigoinces et faictes
seulement fallaces et babouinesques grimaces.
Or c'est au fond des pots,
breusses, hanaps, tupins et pichets que se cache la joie
par-dessous le vin clairet, tout comme sous cotillons et es
corsaiges de mignardes gougettes.
Adoncques, il vous faut
prendre la benoicte confrérie des Tire Douzils pour
une franche compaignie de preux fessepintes, grands tireurs
de toupons et siphonneurs de guedoufles, haïssant fort
pisse-vinaigre, malagots et malengroins, tous gens
hypocondreux et ratatinés comme tripailles de
caquerolle.
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De
par la grâce de nostre puissant et gentil
Grand-Maîstre et l'assentiment du Grand
Chapître, haut parangon des vertus vineuses, vous avez
été jugés dignes d'accoustrer
par-dessus vos pourpoints le cordon et le doizil des
vinolâtres, à charge de vous toujours remembrer
que le vin de Marigny-Brizay est noble et pur et qu'il vous
appartient d'attester et protester sa gloire, tant sur terre
que sur l'onde et au plus haut des airs, de jour comme de
nuit, et, s'il s'en trouve, rebecquer et culbuter à
ribedaine tous ses molestes et malivolants contempteurs.
Per vinum marignacum ad
vitam - amen.
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la
Confrérie des Tire-Douzils de Marigny-Brizay
lithographie d'art
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Source :
"Si
Marigny-Brizay m'était conté..." - Jean-Claude Lemoine
- 2003
Lien :
pour en savoir
plus sur la Confrérie
https://www.stleger.info