La oussille, oulin emblématique de la chamoiserie à iort

 

Ci-dessous un article, daté du 7 août 2022, de la Nouvelle République :

 

sur la rive de la Sèvre Niortaise, un lieu historique de la chamoiserie locale.

 

 

"Aujourd’hui connu pour ses ateliers d’artistes ou son auberge, le site de La Roussille, à la sortie de Niort (Deux-Sèvres) sur les berges de la Sèvre, est un ancien moulin où l’on tannait les peaux.

Sur les rives de la Sèvre Niortaise, à la sortie de la ville préfecture des Deux-Sèvres, c’est un lieu de balade dominicale très prisé dès les beaux jours. La Roussille est aussi aujourd’hui connue pour son auberge gastronomique ou ses ateliers d’artistes, les pêcheurs ne manquant pas non plus de venir y tendre leurs lignes en quête d’ablettes et gardons.

 

Haut lieu du patrimoine local

Autant qu’un lieu de balade, La Roussille est avant tout un site marquant de la chamoiserie locale, ainsi qu’on peut le lire dans de nombreux documents des archives départementales. Initialement, le Moulin neuf de la Roussille est un moulin à blé et à chamois qui dépendait jusqu’à la Révolution de l’ancienne abbaye de Saint-Liguaire.

Saisi comme bien national, il est ensuite acquis en 1791 par Pierre Joulin. En 1832, c’est aux héritiers de Jean Métayer qu’il appartient, comprenant en outre plusieurs maisons accolées entre elles.

 

Un tournant au début du 20e siècle

C’est en 1900 que l’ancien moulin à eau est transformé en chamoiserie par Jean-Philippe Delazay, avant le rachat en 1909 par la veuve de l’industriel niortais Aristide Rousseau - installé depuis 1882 au Moulin-du-Roc en association avec son fils Léon Rousseau et avec le comptable Roux. L’entreprise prend alors le nom de Veuve Rousseau et fils, le site s’enrichissant de bureaux, séchoirs et ateliers.

Léon Rousseau reprend ensuite seul l’entreprise familiale en 1934. La ganterie complétant l’activité dans les locaux niortais de la chamoiserie Martin-Bastard, avant son transfert à Saint-Liguaire en 1938. L’effectif atteint 167 personnes en 1946, ce total se montant à 270 en 1960, puis 280 en 1968.

Les bâtiments continuent de se développer sur pilotis notamment pour abriter la chaufferie, une cheminée de 28 m de haut complétant les installations.

 

Plus de deux milliers de peaux par jour

Au sommet de l’activité, ce sont jusqu’à deux cents douzaines de peaux de moutons (soit deux mille quatre cents) qui sont traitées par jour, la ganterie restant plus difficilement rentable que la chamoiserie.

En 1981, c’est la fin de l’aventure et la fermeture de l’usine. Plusieurs bâtiments sont alors démolis, dont la cheminée, tandis que les autres sont loués à des artistes.

Il subsiste encore quelques vestiges comme les foulons, ces grands marteaux de bois qui tannaient les peaux de la chamoiserie Rousseau. Les témoins d’une industrie des temps anciens."

 

l’entrée des ateliers d’artistes de La Roussille

 

Le cadre prisé des ateliers d’artistes

À la suite de la fermeture de la chamoiserie, des artistes locaux ont investi les lieux, La Roussille ouvrant ses ateliers depuis de nombreuses années au début du mois de décembre. Le lieu est devenu aussi le cadre de petites prestations théâtrales ou musicales.

L’association La Rousse https://www.larousse79.com s’est également installée dans l’ancienne chamoiserie-ganterie, avec la vocation d’en faire un lieu de vie et de création, aux portes du Marais poitevin, un espace pour développer différentes pratiques : ateliers de musique, de théâtre, de chant, d’art plastique et vivant. Elle a également lancé un nouveau projet, intitulé Pars-Cours vers la mer. Tout au long de l’été et au fil des courbes, différents créateurs ont imaginé des installations artistiques en lien avec l’environnement et, chaque dimanche à 19 h, elles deviennent le site d’un temps fort, des comédiens ou artistes de cirque proposant des prestations d’art vivant.

 

 

photos au fil de l'eau
les vues d'Henri

erci de fermer l'agrandissement sinon

 

 

 

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