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Avocat à la Cour d'appel de
Poitiers, il commence sa carrière politique au conseil
municipal de cette ville où il siège de 1900 à
1904, puis de 1908 à 1912. Au cours de la séance du 28
juin 1932, il prononce un discours retentissant. Le Sénat
abordait la suite de la première délibération
sur la proposition de loi de M. Louis Martin tendant à
reconnaître aux femmes le droit de vote et
d'éligibilité. Raymond Duplantier s'y affirme
résolument hostile. A l'appui de sa conviction il invoque
Montesquieu, Racine, Pascal, Rabelais, Horace, La Rochefoucauld,
l'Evangile, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Virgile... et bien
d'autres. Les élections du 20 octobre
1935 devaient lui être défavorables. Au premier tour de
scrutin, sur 700 suffrages exprimés, il arrive en 4e position,
avec 281 voix (...) Extrait du "Dictionnaire des
Parlementaires français" - Jean Jolly
Né le 4 mars 1874 à Saint-Léger de Montbrun
(Deux-Sèvres), il est mort le 12 mai 1954 aux
Sables-d'Olonne (Vendée).
Le 11 janvier 1920, il est élu sénateur de la Vienne,
avec 375 voix sur 700 votants (...)
Dès son entrée au Sénat, il interpelle le
Ministre de l'Intérieur au sujet des procédés de
candidature officielle employés dans une élection peu
avant la sienne. Inscrit au groupe de la gauche démocratique
radicale et radicale-socialiste, il s'intéresse
particulièrement aux questions qui ont trait au droit et
spécialement à l'organisation politique (...)
Au renouvellement du 9 janvier 1927, Raymond Duplantier se
représente comme sénateur de la Vienne. Recueillant 368
voix sur 697 suffrages exprimés, il est réélu au
premier tour de scrutin (...)
Comment ne pas citer la conclusion de son intervention fort
documentée, riche de citations latines, mais non
dépourvue d'humour : "Les hommes ont été
appelés à diriger la cité, la femme à
rester au foyer, à s'occuper de la maison, à
être, quand il le faut, dans son domaine propre, la
consolatrice, le guide et le soutien de l'homme. Ne changez pas ces
attributions traditionnelles qui résultent de la nature
même des êtres et des choses. N'allez pas faire à
la femme ce dangereux présent de lui accorder un suffrage
qu'elle ne réclame d'ailleurs pas. N'allez pas jeter la
discorde dans les ménages et dans les familles, n'allez pas
compromettre l'éducation de l'enfant et les soins auxquels il
a droit. N'allez pas troubler le pays, à l'heure surtout
où il a besoin de l'union de tous ses enfants."
Il se retira alors de la vie politique, reprit son cabinet d'avocat
et mourut à 80 ans aux Sables-d'Olonne, le 12 mai
1954.