ui es-tu, Raymond uplantier ? 

 

 

 

Raymond Jules Marie Auguste Duplantier fut sénateur de la Vienne de 1920 à 1935.
Né le 4 mars 1874 à Saint-Léger de Montbrun (Deux-Sèvres), il est mort le 12 mai 1954 aux Sables-d'Olonne (Vendée).

Avocat à la Cour d'appel de Poitiers, il commence sa carrière politique au conseil municipal de cette ville où il siège de 1900 à 1904, puis de 1908 à 1912.
Le 11 janvier 1920, il est élu sénateur de la Vienne, avec 375 voix sur 700 votants (...)
Dès son entrée au Sénat, il interpelle le Ministre de l'Intérieur au sujet des procédés de candidature officielle employés dans une élection peu avant la sienne. Inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, il s'intéresse particulièrement aux questions qui ont trait au droit et spécialement à l'organisation politique (...)
Au renouvellement du 9 janvier 1927, Raymond Duplantier se représente comme sénateur de la Vienne. Recueillant 368 voix sur 697 suffrages exprimés, il est réélu au premier tour de scrutin (...)

Au cours de la séance du 28 juin 1932, il prononce un discours retentissant. Le Sénat abordait la suite de la première délibération sur la proposition de loi de M. Louis Martin tendant à reconnaître aux femmes le droit de vote et d'éligibilité. Raymond Duplantier s'y affirme résolument hostile. A l'appui de sa conviction il invoque Montesquieu, Racine, Pascal, Rabelais, Horace, La Rochefoucauld, l'Evangile, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Virgile... et bien d'autres.
Comment ne pas citer la conclusion de son intervention fort documentée, riche de citations latines, mais non dépourvue d'humour : "Les hommes ont été appelés à diriger la cité, la femme à rester au foyer, à s'occuper de la maison, à être, quand il le faut, dans son domaine propre, la consolatrice, le guide et le soutien de l'homme. Ne changez pas ces attributions traditionnelles qui résultent de la nature même des êtres et des choses. N'allez pas faire à la femme ce dangereux présent de lui accorder un suffrage qu'elle ne réclame d'ailleurs pas. N'allez pas jeter la discorde dans les ménages et dans les familles, n'allez pas compromettre l'éducation de l'enfant et les soins auxquels il a droit. N'allez pas troubler le pays, à l'heure surtout où il a besoin de l'union de tous ses enfants."

Les élections du 20 octobre 1935 devaient lui être défavorables. Au premier tour de scrutin, sur 700 suffrages exprimés, il arrive en 4e position, avec 281 voix (...)
Il se retira alors de la vie politique, reprit son cabinet d'avocat et mourut à 80 ans aux Sables-d'Olonne, le 12 mai 1954.

Extrait du "Dictionnaire des Parlementaires français" - Jean Jolly

 

 

 

 

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