Bien
quignorant lexacte valeur nutritive du lait de
chèvre, des mamans pleines de bons sens, ont, depuis des
lustres, offert à leurs nourrissons privés du sein
maternel du lait de chèvre.
au temps du Moyen Age et
après
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Durant des siècles, nos
chèvres sauvaient lenfant dune effroyable
mortalité infantile. Le recours à la chèvre pour
nourrir un enfant était acte si commun que nul sen
étonnait. Olivier de Serres, écrivait à son
propos : "Laictage meilleur et plus sain que celui des brebis". De
même, vers 1570, Montaigne dans ses "Essais"
sémerveille à voir les petits enfants accroupis
pour téter les chèvres lorsque la maman ne pouvait les
nourrir.
Plus près de nous, le 15
janvier 1776, le sieur Bremond, seigneur de Saint Léger,
près de Melle, charge deux notaires de constater que
Madeleine Lacombe, métayère au village de
Gicorne a bien élevé ses 5 enfants en les faisant
téter des chèvres. Voici le résumé de
lacte long de trois pages :
"A
tous ceux qui sont présents verront salut en notre
Seigneur
nous, notaires royaux à Melle
sommes transportés à Gicorne et constatent :
que les enfants paraissent jouir dune bonne
santé, gros, gras, forts pour leur âge, que la
mère se déclarant sans lait à sa
première couche faisait téter sa fille la
tenant sur ses genoux 10 /12 fois par jour à une
chèvre, opération quelle
répéta pour ses quatre autres, que se
connaissant grosse, Madeleine Lacombe gardait une
chèvre sans lenvoyer au bouc pour avoir du lait
de cette bête seize à dix huit mois, que les
enfants se sont toujours bien portés et
navaient jamais eu la colique ainsi que nous le voyons
actuellement bien profités, gras, bien
façiés, le teint vif et vermeil.
Fait et passé en notre juridiction.
Les sieurs DANYAU et CHALLE notaires"
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Dans "Le Cours complet sur
lagriculture", lAbbé Rozier énumère
toutes les raisons qui doivent donner la préférence au
service de la chèvre plutôt quà celui de la
nourrice : "En confiant à une nourrice mercenaire dont le
comportement ne correspondait pas à celui de lenfant
équivalait à lexposer dangereusement. Les
maladies du corps, les passions de lâme passant par le
sang et le lait transmettait passions et infirmités. Risque
aggravé pour lenfant si la nourrice a été
dérangée dans sa conduite ou si son mari a vécu
ou vit dans la débauche ; si la nourrice est enceinte, son
lait sera de piètre qualité et pernicieux si elle
nourrit plusieurs enfants à la fois, doù une mise
en garde appuyée."
le temps des
scientifiques
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Au XIXe siècle,
médecins de ville ou de campagne préconisent toujours
le lait de chèvre pour tout nourrisson suspendu à un
sein maternel asséché. Les résultats
enregistrés par Crépin dans "La chèvre" sont
excellents :
- "1852 à Neuilly le
Réal (Allier) - Un médecin du Nord aurait vu un
enfant ressuscité grâce au lait de chèvre.
Deux jumeaux nés faibles, nourris alternativement par la
mère et une chèvre, profitent très bien et
deviennent voraces.
- 1874 à Paris - Deux
nouveaux-nés présentant des caractéristiques
de maladies contagieuses. Une alimentation assurée durant
six mois avec du lait de chèvre est couronnée de
succès.
- 1899 - Mme LAFORET signale au
journal "LAssociation" que son second fils
élevé au pis dune chèvre est plus fort
et plus robuste que son autre élevé par une
nourrice. Elle donne aussi des conseils pour faire boire
lenfant au pis de lanimal, à savoir : mettre la
chèvre à genoux, tenir les pattes avant dune
main, basculer lanimal et poser un oreiller sur la cuisse
arrière tandis quune autre personne couche
lenfant le long de la chèvre et approcher le
trayon."
Cuba -
bébé directement nourri au pis d´une
chèvre
Source et lien :
http://www.terredeschevres.fr
Fédération
Régionale des Syndicats Caprins de
Poitou-Charentes-Vendée
https://www.stleger.info