inq plantes sauvages comestibles

à déguster crues ou cuites

 

 

Il s'agit d'un article de signé Virginie Mayet, en date du 27 avril 2018.

 

Juliette Martinet est cueilleuse de plantes et productrice de plantes médicinales et aromatiques à Saint-Léger-Bridereix. Elle propose des balades pour apprendre à connaître les plantes comestibles sauvages. En voici un petit aperçu.

 

 

"En réalité, la plupart des plantes que l’on croise en se baladant sont comestibles", constate Juliette Martinet, alias Pimprenelle. Bien sûr, il faut d’abord avoir quelques connaissances avant de se lancer dans la cueillette et la préparation car certaines peuvent être toxiques. Comme les champignons. C’est pourquoi Juliette Martinet, qui cultive des plantes, propose des balades du mois de mars au mois de juillet. Elle nous aide à y voir plus clair à travers quelques exemples de plantes comestibles.

 

1. L’ail des ours

 

Cette plante est son produit phare. Huile aromatisée, pesto, Juliette aime le décliner à toutes les sauces. Son nom, la plante le doit aux ours du Nord de l’Europe qui aimaient s’en gaver à la sortie de l’hiver pour se purger.

 

 

"On en trouve en Creuse, au bord de l’eau et dans les sous-bois. Elle aime l’ombre et l’humidité et forme des tapis." On la reconnaît à ses feuilles allongées, qui ressemblent un peu à celles du muguet, mais surtout grâce à son goût aillé. "L’ail des ours forme des petites fleurs blanches en forme d’étoiles qui regardent le ciel." Feuilles, fleurs, bourgeons, tout se mange ! Il peut se consommer sur des tartines, mélangé à du fromage frais et de l’huile.

 

2. Le pissenlit

 

Surnommé dent-de-lion en raison de ses feuilles pointues, il est diurétique et nettoie l’organisme, principalement le foie. Il se cueille à partir du mois de février, mars. Pour manger ses feuilles en salade, l’idéal est de les ramasser bien blanches, dès le début. Ce sera moins amer. Sinon, le pissenlit peut se consommer à peu près toute l’année si on le cuit.

 

 

On peut faire revenir les bourgeons de fleurs dans du beurre à la poêle, accompagnés de lardons. Avec les fleurs, il est possible de réaliser de la confiture ou gelée de pissenlit appelée cramaillotte.

 

3. L’ortie

 

Elle agace le jardinier quand il a le malheur de se frotter contre elle. Pourtant l’ortie est un trésor caché dont il faut conserver quelques pieds.

 

 

On ne peut pas la confondre avec les autres plantes similaires car c’est la seule urticante. Il faut toujours cueillir la tête et non le reste de la tige qui sera trop filandreux. "On retourne la tête et on caresse dans le sens du poil. On peut l’enrouler et la consommer directement ou dans une salade." Il est préférable de la tremper dans de l’eau avec une pointe de vinaigre pour enlever les éventuels pucerons. La consommer crue permet de conserver toutes les vitamines et minéraux dont elle regorge. Sinon, "l’ortie est très savoureuse cuite dans une tarte ou en lasagnes." Foi de spécialiste !

 

4. Le plantain lancéolé

 

C’est un peu la plante oubliée de nos jardins. Le plantain présente des feuilles longues avec des nervures parallèles et produit des petites fleurs en épi. Les jeunes feuilles se consomment, soit parsemées dans une salade, soit cuites en omelette.

 

 

Quand elles sont en graines, comme en ce moment, il ne faut pas hésiter à les ramasser et à les croquer. Vous risquez alors de vivre une belle expérience culinaire… "En médicinale, elle est idéale pour soigner le rhume des foins."

 

5. La consoude

 

"Pour la petite histoire, la consoude consolide comme son nom le suggère. Elle est hyper intéressante en médicinale car elle reconstitue tous les tissus. L’allantoïne qu’elle contient booste la reproduction cellulaire."

 

 

Elle présente des fleurs en clochettes, soit roses, soit bleues, soit violettes, soit jaunes et monte assez hauts, à plus d’un mètre. Ses feuilles sont rugueuses. Et elle a un goût surprenant de sole. "Elle peut se consommer crue mais je préfère cuire ses petites têtes florales à la poêle ou en beignets."

Bien sûr, comme pour les champignons, en cas de doute, il faut aller voir un spécialiste, comme Juliette, ou s’abstenir !

 

Visitez ici le site Internet de Pimprenelle / Juliette Martinet.

 

 

  

 

 

 

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