Au
Moyen-Âge, l'habitat sous forme de village se trouve la plupart
du temps lié à la fixation d'un lieu de culte
placé sous le patronage de martyrs locaux.
En Poitou, à proximité immédiate de la
forêt d'Aulnay et proche du grand chemin de Saint Jacques de
Compostelle, le village de Saint-Léger, dont la chapelle se
trouve mentionnée dans un manuscrit du XIIIe siècle,
est situé sur le trajet direct de la commanderie
d'Ensigné à Aulnay. C'est l'un des cheminements
importants emprunté par les pèlerins.
Sur cette carte, on
peut remarquer que l'itinéraire Brioux - Commanderie
d'Ensigné - St Léger - Aulnay
représente l'un des cheminements importants vers Saint Jacques
de Compostelle.
De cette
époque, subsistent un réseau de souterrains parcourant
tout St Léger, plusieurs sarcophages découverts au
centre du village, ainsi que le bénitier en pierre de la
chapelle et des fusaïoles trouvées en différent
endroits, notamment à proximité des lieux où se
situaient l'hôpital et la chapelle aujourd'hui disparus.
sarcophage
- L : 205 - l : 70-48 - h : 55
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sarcophage
- L : 200 - l : 70-45 - h : 50
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sarcophage -
L : 190 - l : 70-43 - h : 55
Pour les 3 sarcophages, épaisseur des parois : 15
cm
bénitier
de la chapelle de St Léger
côté : 35 - h : 30 - profondeur : 15
Il correspond à la description des "bénitiers
pédiculés" des XIVe et XVe s.
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Ces
découvertes de fusaïoles (anneaux percés
fixés sur une tige de bois servant à tisser)
viennent confirmer l'occupation territoriale de lieux
proches de l'hôpital et de la chapelle de St
Léger au Moyen-Âge.
4 photos
ci-dessus de D. Chapacou
photo ci-contre de C. Garnier
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De l'ancienne
chapelle ne subsiste donc que le bénitier et quelques vestiges
de substructions. Le "Grand Puits", communément
dénommé "puits de la chapelle", encore visible au
début du XXe siècle, est comblé. Toutefois, sa
localisation reste connue.
Un acte de partage
publié le huit Germinal de l'an huit (29 mars 1800), fait
mention parmi d'autres lots de terre et jardins situés "Sous
les Horts" (jardins au sud du village), d'un "petit chenebaud
situé à la Chapelle renfermé de murs de trois
côtés tenant du levant au dit Papillaud, du couchant
à Jeanne Fouché, et du midi au Grand Puits".
Dans ce même acte figurent "treize sillons de terre
situés sur les ouches aboutant sur la devise (limite,
borne) de l'hopital".
La chapelle se trouvait au sud du village, près du "Grand
Puits".
Au nord-ouest,
"l''hôpital" se trouvait situé entre le chemin de La
Villedieu et l'extrémité du "Chemin de
l'hôpital", ainsi décrit dans la liste des chemins
ruraux publiée en 1857 : "A Saint Léger,
débute chemin des Vacheries et se termine dans les
terres". Sous la dénomination de Rue de l'Hospital, cet
ancien "chemin" relie maintenant le "chemin des Vacheries", devenu
à cet endroit rue de l'Ouche au Prêtre, à la
Route de La Villedieu.
Cet
ensemble de vestiges et de documents montre bien l'origine
médiévale du village placé sous le
vocable du saint Léger, ainsi que son rapport avec un
cheminement important vers Saint Jacques de Compostelle.
le
saint Léger,
d'après une gravure ancienne
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Né
en 616 dans une famille aristocratique, à la cour du
roi de Neustrie Clotaire II, Léger
(Léodegarius), orphelin de père à 10
ans, est recueilli par son oncle Didon, évêque
de Poitiers.
Nommé diacre, puis archidiacre en 636, il devient
abbé de Saint-Maixent en 653. Appelé à
siéger au Conseil de Régence de la reine
Bathilde en 659, il est nommé évêque
d'Autun en 663.
Il subit le martyre en 676. Les yeux crevés, il est
déposé au couvent de Fécamp où
il va demeurer pendant deux ans. Décapité en
forêt d'Iveline le 2 octobre 678, le petit oratoire
proche, dans lequel il est inhumé, devient le lieu de
miracles où des aveugles recouvrent la vue. Son culte
est autorisé par un synode en 681.
La translation de ses restes à Saint-Maixent, dans
l'imposante crypte romane de l'église saint
Léger, a lieu en 684. Actuellement, le sarcophage
(vide) de saint Léger est placé
côté de celui de saint Maixent, dans la crypte
de l'abbatiale, proche des vestiges de l'église saint
Léger.
Saint Léger est fèté le deux
octobre.
janvier
2007 - Denis Chapacou
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Une seigneurie d'une
certaine importance se trouvait dans le village. Elle
appartenait à la famille Du Chesne de St Léger.
L'ancien logis est en cours de restauration. Ses armoiries
étaient "d'azur à 3 glands d'or posés 2 et 1"
:
le
blason de la famille noble Du Chesne de St Léger
"d'azur à trois glands d'or, posés deux et
un"
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porte
d'entrée nord du logis de St Léger où
figure
le blason de la famille seigneuriale : d'azur à 3
glands d'or
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A la fin du XVIIIe et
au début du XIXe, un maître d'école enseignait
dans le village. Son logement existe toujours.
bénédiction
d'une croix "élevée et édifiée aux
frais de Maître Pierre Buret,
maître d'école audit village de St
Léger"
journal
La Croix - dimanche 8 mars 1903
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Bulletin
archéologique du Comité des travaux
historiques et scientifiques
1903
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Source :
bulletins 2003 et 2004 de l'association pour l'archéologie et
l'histoire d'Aulnay et de sa région
plus de
renseignements ici
|
erci
de fermer l'agrandissement sinon.
https://www.stleger.info