Ferdinand
Monin, un ieillard
dans l'histoire
|
Ferdinand
Monin, né en 1829, avait 89 ans en 1918. Né à
Saint Léger, il y vivait encore à la fin de la
première guerre mondiale.
La carte
individuelle d'alimentation
|
Si la pénurie
débute dès 1915 avec l'apparition du pain noir et le
développement du marché noir, le rationnement est
véritablement mis en place à partir de 1917.
La population française est alors répartie en 6
catégories pour la mise en place de tickets de
rationnements.
Les enfants sont rangés dans la catégorie E,
- les jeunes dans la catégorie J,
- les adultes dans la catégorie A,
- les cultivateurs dans la catégorie C,
- les autres travailleurs dans la catégorie T
- et les vieillards dans la catégorie V.
Au mois d'août
1917, la farine et le pain sont rationnés et il est interdit
de faire de la pâtisserie.
Les cartes de rationnement pour le pain sont alors mis en place : les
enfants jusqu'à 6 ans ont droit à 300 grammes de pain
par jour, les travailleurs à 700 grammes et les autres adultes
à 600 grammes.
En octobre 1918, la ration est réduite à 100 grammes
pour les enfants jusqu'à trois ans et à 300 grammes
jusqu'à 13 ans,
500 grammes pour les cultivateurs et les travailleurs de force. 400
grammes seulement pour les groupes A, J et V.
Ces restrictions ne seront levées qu'en avril 1919.
En ce qui concerne la
viande, il n'est possible d'en avoir que deux fois par semaine en
1917 et trois fois en 1918. De mai 1918 au début 1919, on
instaure enfin un rationnement par tickets semestriels.
Le sucre est rationné à 750 grammes par mois de 1917
à 1921. Des rations de saccharine sont également
disponible contre des tickets.
Avec des tickets semestriels, il est également possible, quand
il y en a, d'acheter des pâtes, du riz, des pommes de terre, du
chocolat ou de la confiture. Le rationnement du lait dépend
pour sa part des régions.
L'essence, le charbon et le pétrole sont aussi
rationnés de 1917 à fin 1918.
Au final, le seul article non rationné est alors le tabac
!
Source et lien :
http://www.onnepassepas.fr
Lien "un carnet de rationnement du
sucre" : http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article2178
août
2016 - Jean-Louis Marçot, président de
"Gens d'ici", dont la vocation est l'identification,
la protection et la promotion du patrimoine rural de
St-Léger-du-Ventoux, nous renseigne sur ce Ferdinand
Monin, du nom d'une famille ancienne et notable qui
possédait le moulin à moudre grain, olives ou
amandes de la commune jusqu'à la fin du XIXe
siècle avant qu'il ne passe à la famille
Espieu.
2014 -
Josette Bertet (trésorière de l'association
"Gens dIci")
Sylvie Duquesne (secrétaire) et Jean-Louis
Marçot (président)
Voici ce
qu'il a pu reconstituer d'après les états de
dénombrement, dits nominatifs (les dates
indiquées peuvent varier jusqu'à - 5 ou + 5
ans) :
- En 1891,
Ferdinand (Casimir) vit à St-Basile avec
son frère Louis chez leur frère
aîné Léon, sa femme Anaïs
(née Ricard) et leur fille Thérèse.
Léon est cultivateur. Louis et Ferdinand font
tourner le moulin.
- En 1896,
Louis est parti et Ferdinand est devenu agent-voyer. C'en
est fini du moulin. La ferme où ils vivent est
maintenant recensée dans le quartier dit "le
Grand Ribas".
- En 1901,
Ferdinand, né en 1829, a pris sa
retraite.
- En 1906,
la situation est inchangée.
- En 1911,
Thérèse sest mariée avec
Léopold Bertet (28 ans). Sont nés de cette
union Gaston (1907) et Marcel (1909). Léopold est
maintenant le chef de famille. Ferdinand, Léon et
Anaïs restent au foyer.
Le moulin
(dit Monin) est aujourd'hui en ruines. La
municipalité l'a racheté.
Le maire qui
a signé est Jules Bernard, cultivateur né
à St Léger le 18 janvier 1878, mobilisé
le 3 août 1914, blessé le 1er juillet 1915
(fracture du tibia et ankylose du bras droit) et
retiré à St Léger ensuite.
Merci,
Jean-Louis !
|
https://www.stleger.info