Source
: le site de Meyrin, commune suisse du canton de Genève
http://www.meyrin.ch
en rouge ici,
Meyrin - en bleu, Villard-Léger
"Notre commune a
également accueilli le comte et la comtesse de St Bon dont la
tombe est toujours visible au cimetière de
Meyrin-Village.
Alexis Pacoret de
Saint Bon, comte de Saint Bon (1831-1912), est né à
Chambéry dans une famille de la noblesse savoyarde. Titulaire
dun doctorat en droit de lUniversité de Turin, il
a notamment occupé les postes de substitut du procureur
général de la cour dappel de Chambéry,
dès 1866, et davocat général de la cour
dappel de Grenoble, dès 1874.
Son frère,
lamiral Simon Pacoret de Saint Bon (1828-1892), fut quant
à lui un personnage célèbre en Italie : lors de
lannexion de la Savoie par la France en 1860, il choisit en
effet de rester fidèle au royaume dItalie, alors que son
frère Alexis optera pour la France. Deux fois ministre de
la marine en Italie, il est considéré comme le
père de la flotte moderne de la marine italienne. En Italie,
plusieurs statues et rues lui sont consacrées.
Cest par son
mariage que le comte est entré en lien avec Meyrin : en 1875,
Alexis de Saint Bon épouse en Suisse
Marie-Thérèse dHauteville (1851) dont la famille,
elle aussi de la noblesse savoyard -
Hauteville est situé non loin de Villard-Léger
où les Saint Bon possèdent un château, à
une vingtaine de kilomètres de
Chambéry
- avait une propriété à Mategnin. La mère
de Marie-Thérèse, Hélène, était en
effet une fille Perrault de Jotemps. Des registres témoignent
quen 1872 Marie-Thérèse dHauteville
habitait avec sa mère, alors veuve, à Mategnin et
quelle a ensuite hérité de cette
propriété.
Après son
mariage, le couple Saint Bon semble avoir alterné
séjours dans
le château familial à
Villard-Léger
et séjours à Meyrin, de plus en plus fréquents
jusquà
la vente par portions du château de Villard-Léger entre
1909 et 1913. Alexis
en avait hérité suite au décès de son
frère lamiral Simon en 1892.
Selon nos
informations, la comtesse de Saint Bon était une femme
très pieuse. A
Villard-Léger par exemple, elle donnait des cours
déducation religieuse au château à
lattention des jeunes filles du
village.
Peut-être a-t-elle fait de même à Meyrin. Amatrice
de musique et particulièrement de chant, elle semble
sêtre occupée à Meyrin dune chorale
de jeunes filles, sans doute en lien avec léglise, et
sêtre engagée dans léducation des
jeunes filles.
1900, à
Meyrin
Mme de Saint Bon (3e personne à partir de la gauche, en noir
et tenant un livret) dans une chorale de jeunes
filles
La
propriété des de Saint Bon à Meyrin se trouvait
près de lactuelle avenue Sainte Cécile.
Cest dailleurs à Mme de Saint Bon que lon
doit ce nom : elle avait baptisé ainsi sa
propriété à cause de son intérêt
pour la musique (Sainte Cécile est la patronne des musiciens).
Elle était constituée dun château et de
terrains (campagne Sainte Cécile), sur lesquels se trouvait
une statue de la Vierge. Les processions religieuses étant
interdites sur la voie publique à Genève, Mme de Saint
Bon mettait souvent sa campagne à disposition de la paroisse
de Meyrin pour que les processions puissent sy dérouler.
la
propriété Saint Bon à
Meyrin
Mme de Saint Bon a
passé la fin de sa vie en ville de Genève où
elle est décédée en 1943, sans héritier.
Elle avait vendu sa propriété dans les années 20
déjà à une famille Gabus, et la ferme attenante
à M. Joseph Sermondade. Les deux bâtiments ont
été détruits dans les années 1960 pour
faire place à la Cité."
le château
de Saint Bon à Villard-Léger en 1900, du vivant du
comte Alexis
maison forte du XVe s., agrandie à la fin du
XVIIIe
le château
de Villard-Léger - oblitération de 1950
même carte
postale, plus grande
le même
château en 2001 - photo Annie Reffet
erci
de fermer l'agrandissement.
https://www.stleger.info