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 DE ST LAGER ET DE BRESSAC 
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 ANNEE
1823
ANNEE
1823
Le 16 octobre, le maire de Bressac,
M. Champestève, fait part au Préfet de l'intention de
la commune "qu'ils veulent rester où ils sont
actuellement". Le 22 septembre, dans le cadre de la
fusion des deux communes, le maire de St Lager demande au
Préfet le rattachement d'une partie de la commune de St
Symphorien à St Lager. Le Conseil Général de
département et le Conseil d'arrondissement ont provoqué
la réunion administrative de la commune de Bressac à
celle de St Lager. Le 25 juillet, le Conseil
Général émet un avis favorable à la
réunion des deux communes sur la base des faits suivants : Le 28 octobre, une ordonnance royale,
dans son article 2 ordonne la réunion des deux communes sour
le nom de St Lager Bressac dont le chef lieu est fixé à
Saint Lager. Le ministre de l'Intérieur
fait part au Préfet d'une pétition envoyée par
Bressac qui demande sa séparation de St Lager. Le ministre répond que ces
allégations sont trop peu fondées et qu'il n'y a donc
pas lieu de rapporter l'ordonnance royale. M. de Jovyac, comte de Granoux,
décède et dans son testament établi à
Paris était stimulé, entre autres clauses, Les habitants de l'ancienne commune
de St Lager adressent une pétition au Préfet pour
demander leur séparation administrative d'avec l'ancienne
commune de Bressac. Il en est résulté des
disputes, des dissentiments entre les habitants des deux
sections.     St Lager le 25
         janvier 1835 Jusqu'en 1825, la commune de
         St Lager avait eu des intérêts distincts et
         avait été administrée
         séparément de celle de Bressac. A cette
         époque, la réunion fut prononcée par
         ordonnance royale du 28 décembre 1825, sur l'avis des
         conseils municipaux par motif d'économie et vu le peu
         de population. Mais les habitans de St
         Lager n'ont pas tardé à éprouver les
         inconvéniens de leur association avec Bressac. La
         prétention injuste des gens de Bressac et la
         résistance qu'elles ont provoquée ont
         suscité des divisions et des haines entre des
         personnes unies jusqu'ici par l'amitié et la
         bienveillance ; de sorte que le divorce des communes est
         devenu aujourd'hui une mesure nécessaire pour
         prévenir de plus grands malheurs. La cause de ces dissentions
         provient en partie du legs de dix mille francs qui a
         été fait par M. le comte de Granoux à
         la commune de St Lager selon son ancienne circonscription,
         telle qu'elle était avant 1790, ainsi qu'il
         résulte de son testament olographe du 25 juillet
         1822. Les gens de Bressac, au
         moyen de leur réunion à St Lager, ont cru
         pouvoir s'associer au bénéfice de ce legs. Ces
         derniers au contraire ont soutenu qu'à eux seuls
         appartenait l'avantage de la disposition faite par le
         bienfaiteur. Le maire vous a même
         adressé à ce sujet, Monsieur le Préfet,
         un mémoire pour établir les droits
         incontestables et exclusifs de la section de St Lager et
         nous y renvoyons pour ne pas revenir sur cette question qui
         a été suffisamment débattue. Les habitans de St Lager se
         proposaient d'employer les intérêts du legs,
         soit au salaire d'un instituteur, ou d'un garde
         champêtre spéciaux pour eux, soit à la
         réparation des chemins de leur localité qui
         sont dans le plus déplorable état, et ils ne
         se refusaient pas d'ailleurs à contribuer
         proportionnellement aux charges communales des deux
         sections. Mais c'était ce que
         ceux de Bressac voulaient éviter, et pour se procurer
         des juges favorables dans le conseil municipal, ils ont tout
         mis en oeuvre pour s'y créer une majorité : on
         a acheté les voix vénales ; des
         créanciers ont imposé à leurs
         débiteurs l'obligation de tel ou tel choix ; on a
         fait intervenir la religion dans ces intrigues pour
         écarter les candidats protestans. Enfin menaces,
         insinuations, promesses, rien n'a été
         oublié. A l'aide de ces moyens, et
         vu la supériorité de leur population, ils sont
         parvenus en effet à obtenir cette majorité qui
         pourra si elle est consultée prendre à leur
         égard des délibérations favorables et
         juger despotiquement dans sa propre cause. C'est ainsi qu'après
         les élections municipales du 16 septembre dernier qui
         avaient été cependant fort
         régulières, six conseillers municipaux
         nouvellement élus donnaient au moment d'être
         installés leur démission, sans aucun motif
         connu et par une conséquence non moins
         extraordinaire, (illisible) pour leur
         réélection qu'ils obtinrent en effet de leurs
         partisans, ou de la faiblesse de quelques
         électeurs. Mais cette
         inconséquence n'était qu'apparente. Ils
         avaient espéré que d'autres conseillers
         suivraient l'exemple de leur démission et qu'ils
         obtiendraient ensuite, par des élections
         générales, une espèce de dictature dans
         le conseil municipal ; mais leur but ayant été
         pénétré, ce projet
         échoua. Dans ces dernières
         élections municipales, la division éclata de
         la manière la plus tranchée entre les habitans
         de St Lager et ceux de Bressac. Le maire crut devoir lever
         la séance et ajourner les opérations au
         lendemain pour prévenir des violences qui
         paraissaient imminentes. Depuis lors, il s'est
         élevé de fréquentes querelles entre les
         gens des deux parties et les personnes sages et paisibles
         redoutent pour l'avenir les rencontres dans lesquelles il
         s'agira de discuter sur les intérêts
         communaux. Il est d'ailleurs à
         craindre que les moyens ordinaires ne suffisent pas pour
         concilier des intérêts si
         contraires. Fera-t-on un budget à
         part pour la recette et l'emploi du legs de M. de Granoux ?
         Il faudrait alors exclure des délibérations
         qui seront prises à ce sujet les conseillers de
         Bressac qui n'y ont aucun intérêt et qui ne
         peuvent y apporter que de l'aigreur ou de mauvaises
         dispositions. Mais dans ce cas les conseillers de St Lager
         étant en minorité ne pourront pas
         délibérer valablement puisqu'ils ne sont que
         quatre sur douze. Appellera-t-on au contraire
         le conseil municipal en entier à régler dans
         budget commun l'emploi du legs dont s'agit ? Mais ce sera la
         pomme de la discorde qui fera de la salle du conseil un
         champ de combat. Ainsi donc au point
         où en sont les choses, il existera dans cette
         opposition d'intérêts une source
         perpétuelle de haine et de dissentiment entre les
         habitans des deux sections. Cette cause ne cessera que par
         le rétablissement des deux communes comme elles
         étaient avant 1825. La commune de St Lager qui
         est la moins peuplée trouvera donc le legs de M. de
         Granoux et dans des autres revenus des moyens bien
         suffisants pour soutenir les charges d'une administration
         distincte. Celle de Bressac qui est
         plus peuplée, plus riche, pourra également se
         suffire à elle-même. Et toutes les deux
         obtiendront par leur séparation le
         rétablissement de la paix. Pour ces motifs, les
         soussignés vous supplient, Monsieur le Préfet,
         de prendre leur demande en considération, et de faire
         prononcer la séparation des deux communes. Ils ne se
         dissimulent pas que cette demande sera l'objet d'une vive
         opposition de la part des gens de Bressac. Mais
         l'autorité supérieure verra dans sa sagesse
         s'il est prudent de maintenir un tel état de
         choses. Les soussignés vous
         prient d'agréer, l'hommage de leur profond
         respect. Signatures lisibles :
         ARZELIER - AVON - BENOIT - BERNARD - BIOUSSE - BIOUSSAIRE -
         BLACHON - BLANCHON - CHAZEL - CHEYNET - CLAUZEL - CROUZET -
         CRU - DARDET - DELAY FOURIEL - GARNIER - GAYTE - GREGOIRE -
         MOULIN - PERRIER - PERRIN -PIERRE - ROBERT - ROCHE - SERRE -
         SERUSCLAT - THEOULE NB : C'est volontairement
         que l'orthographe originale a été
         conservée.   En réponse à la
pétition, le Conseil d'arrondissement de Privas donne un avis
défavorable à la séparation des deux communes
avec pour arguments : Le Conseil Général
entérine cette décision.   Sources :  J. et E. Fouard / H.
Sévenier     décembre
                  1851 : "Il faut défendre la
                  République !" coupures de presse
                  très anciennes - avant 1900 coupures de presse
                  anciennes - depuis 1900        
La délibération a eu lieu le 10 août et le
conseil municipal s'oppose donc à la réunion
administrative projetée.
Par contre, le conseil municipal de St Lager demande que la fusion
ait lieu. ANNEE
1824
ANNEE
1824 ANNEE
1825
ANNEE
1825
"Les communes de Bressac et de St Lager sont trop peu importantes
et aux revenus trop modiques, qu'elles sont déjà
réunies pour le spirituel, que le Conseil municipal de
Bressac, en s'opposant à la réunion administrative
(...) n'a pas motivé son refus."
Le Conseil Général propose que la nouvelle commune
prenne le nom de St Lager Bressac.
L'ordonnance est enregistrée le 30 octobre sous le N°
6115.
Elle est signée par le roi Charles X et le ministre de
l'Intérieur Corbière. ANNEE
1826
ANNEE
1826
A l'appui de leur mémoire, les pétitionnaires
prétendent que les communications entre Bressac et St Lager
présentent quelquefois des difficultés. ANNEE
1828
ANNEE
1828
   
 ANNEE
1835
ANNEE
1835
Ils justifient leur demande par le fait qu'ils ont été
bénéficiaires d'un legs de 10.000 F par Monsieur de
Granoux à la seule commune de St Lager et que "les gens de
Bressac au moyen de leur réunion à St Lager ont cru
pouvoir s'associer au bénéfice de ce
legs".
Dans cette pétition, on lit aussi qu'aux élections
municipales du 16 décembre 1834 avaient été
élus 4 conseillers pour St Lager et 8 pour Bressac.
Aussi les pétitionnaires parlent-ils du "despotisme" de
Bressac et les accusent d'avoir "acheté Ies voix
vénales" et que "menaces, insinuations, promesses, rien
n'a été oublié".
Les pétitionnaires demandent aussi au Préfet de
régler l'emploi du legs et que "la salle du Conseil ne
devienne un champ de combat".
   
       
          
   
   
   
Bulletin municipal 1994 de St Lager Bressac
   
       
          
   
            
          
                
            
                   
               
                   
            
                
            
                   
               
                   
            
                
         
                   
               
                   
            
