à la rencontre d'une chercheuse

passionnée d'or vert

 

Catherine AVON, docteure en écologie et chercheuse en laboratoire public puis comme indépendante pendant plus de 15 ans, a quitté les grandes métropoles pour retrouver les terres familiales saint-lagéroises en 2016.

Titulaire d’une formation d’herbaliste réalisée en 3 ans, la nature est redevenue son terrain de prédilection. Catherine aime les plantes, connaît leurs vertus et beaucoup de leurs secrets. Son savoir a très vite été enrichi par de nombreuses lectures et ce depuis son adolescence.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il faut savoir que contrairement à certains de nos voisins européens, il n’existe pas de diplôme d’herboriste reconnu en France. En effet, en 1941, sous le régime de Vichy et sur décision du Maréchal Pétain, le diplôme d’herboriste a été supprimé au profit des officines. Aujourd’hui beaucoup demandent la reconnaissance de la profession d’herboriste en France ainsi que la création d’un diplôme européen d’herboriste. Dans l’attente de cette (r)évolution française, certains perpétuent la tradition, que ce soit par le conseil santé, la formulation de produits ou l’herboristerie de comptoir : ils se définissent comme « herbalistes ».

Catherine est une de ces personnes qui connaît les bienfaits des plantes et qui étudie l’éthnobotanique (relation entre les hommes et les plantes).

 

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Pour soulager nos douleurs et bobos du quotidien, elle peut nous recommander certaines plantes à intégrer à notre mode de vie, en plus d'une hygiène de vie et des conseils. Elle ne réalise pas de diagnostic, réservé au médecin, mais accompagne pour maintenir sa santé et trouver un mieux-être. De plus, son intérêt et sa formation en cosmétique lui permettront certainement de développer de nouvelles activités.

Catherine respecte la plante, la chérit et la bichonne pour que cette dernière lui offre le meilleur d’elle-même.

 

rosiers

 

Dans son métier, elle est guidée par le « TOTUM » - principe selon lequel le tout est plus important que les parties. Il s’agit alors d’utiliser la plante en entier, dans sa globalité. L’herbaliste transforme la plante en tisane et complément alimentaire (alcoolature ou hydrolat). Pour ce faire, il doit respecter la plante en préservant les propriétés et les arômes spécifiques de chacune. Il doit, par ailleurs, suivre scrupuleusement les longues et onéreuses contraintes imposées par les différents cahiers des charges et réglementations spécifiques à chaque type de produit.

Fidèle à ce concept, Catherine a choisi de cultiver ses propres plantes. Ainsi, elle prépare la terre, effectue les semis et repiquages qui s’échelonnent au cours de la saison selon les espèces. Elle observe l’évolution de chaque plante jusqu’à ce que celle-ci atteigne une maturité optimale pour être ramassée puis transformée.

C’est donc la nature et les aléas climatiques qui fixent le calendrier et qui donnent le rythme à suivre. Dans cette production, Catherine est à l’écoute de ses plantes. Son jardin d’une superficie d’environ 2 000 m² compte entre 50 et 60 variétés de plantes (aromatiques ou non), dont des vivaces et des roses anciennes qu’elle affectionne tout particulièrement.

 

séchage de la menthe

 

Le geste est précis, minutieux, le ramassage s’effectue à la main uniquement. Catherine sélectionne, chaque jour, une à une, les plantes qu’elle utilisera pour la fabrication de ses produits. Viendra ensuite le temps de les placer dans le séchoir - équipement conçu sur mesure par Catherine et son mari avec des matériaux respectueux de l’environnement. Seront ainsi conservées les feuilles, les fleurs et les plantes avant d’être assemblées en tisanes, selon des formules qu’elle crée en fonction des besoins de l’organisme. Les sirops et alcoolatures sont fabriqués au sein du laboratoire, configuré selon les réglementations spécifiques à son activité et adapté aux différents types de transformation. La distillation des plantes quant à elle permet de réaliser les hydrolats ou eaux florales, dans une troisième partie du bâtiment auto-construit par son père et son mari.

Outre la fabrication et la transformation, Catherine réalise l’étiquetage, la mise en sachets, l’embouteillage... Elle assure également la logistique (la gestion des colis et d’un site internet...) et est présente sur plusieurs marchés locaux et magasins.

 

filtration alcoolature

 

« La nature fait les choses sans se presser et pourtant tout est accompli ».

Cette citation de Lao Tseu pourrait illustrer le métier et la passion de Catherine qui, respectant le calendrier de mère Nature, réalise avec minutie et délicatesse chaque étape.

 

le calendrier floral de Catherine :

- février : ramassage du romarin

- mars : préparation du jardin et des semis

- avril : semis et repiquage - ramassage de la mélisse, du plantain, de la menthe, du sureau, de l’aubépine, du thym

- mai : semis et repiquage - ramassage des roses anciennes, distillerie et séchage

- juin : ramassage des aromatiques (coriandre, angélique, calendula, verveine, sarriette, marjolaine, millepertuis, basilics…)

- juillet : ramassage de la lavande, 2e récolte de plantes

- septembre : 2e ou 3e récolte de plantes

- décembre à mars : récolte des racines

 

le site de Catherine : https://www.semperfloris.fr

 

  

 

 

 

https://www.stleger.info