Cette
maison, presque quatre fois centenaire, a vu naître, vivre et
mourir bien des êtres qui lont occupée. De
Rémusat en Champossin, de Passeron en Michel, de Baret aux
Demoiselles pour enfin devenir la résidence de Janine Fontaine
Olivier, elle naura pas connu, malgré son grand
âge, beaucoup de familles. On la trouve dans le cadastre
à partir de 1640, mais cest bien avant que sa
première pierre a dû être posée.
"Nous sommes en 1640.
Jean Rémusat ouvre ses fenêtres sur léglise
de Saint-Léger.
Le soleil réchauffe déjà les pierres de la
montagne qui séveille, et samuse à
étirer lombre des croix du petit cimetière qui
jouxte léglise.
Les ruelles résonnent de la symphonie humaine qui annonce une
nouvelle journée.
Elles auront vu se croiser, au fil des ans, journaliers, laboureurs,
cultivateurs, cardeurs, scieurs, chapeliers, tisserands, bergers,
tailleurs dhabits, bourgeois et bourgeoises, ménagers,
rentiers et mendiants, domestiques, ecclésiastiques,
étudiants, et tant dautres qui sinterpellent et se
signent devant léglise qui, depuis longtemps
déjà, rythme leurs vies.
Puis dautres, à leur tour, se pencheront à ces
fenêtres pour sentir la fraîcheur du vent soufflant le
voile du temps qui cache leurs souvenirs.
Ils vont nous conter lhistoire
"
Une sinistre découverte
registre de la paroisse
de Saint-Léger
Mort de Marie Coste consommée par le
feu
Lan
mil sept cent soisante quatre, et dans la nuit du huit au
neuf février, Marie Coste épouse de Raphael
Coste âgée denviron cinquante ans, fut
consommée dans sa maison par une incendie, dont on ne
trouvera dans le débris dicelle, quun
morceau de son crane de deux pouces en quarré, que
jay gardé quelques jours dans un armoire de ma
paroisse, jusquà ce que jay eu vu par la
lettre du juge, par laquelle, il constate quil suffit
que le curé constate cet évenement inouï
dans le pays dans son registre mortuaire et pour lors
jay enseveli cet ossement dans le cimetière de
cette paroisse Saint-Léger le quatorse février
de la courant année, ayant requis Mr Douet bourgeois
et Joseph Ramusat ménager de signer mon registre ont
signé.
Douhet, J.
Remusat, Anrioty prieure
|
la fontaine du
village
"Ces
lignes, je les ai écrites pour mes enfants et petits-enfants
pour qu'ils se rappellent cette très belle histoire, car de
tout cur je souhaite qu'elle se poursuive quelques
années encore ainsi pour moi et très, très
longtemps pour eux dans ce havre de paix et d'harmonie."
Janine Fontaine-Olivier -
novembre 2015
Nous vous invitons à lire des
pages de ce document précieux en cliquant ici
https://www.stleger.info