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LA VIE AUTREFOIS AU
VILLAGE
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vue
générale de St Léger les Mélèzes,
dans la vallée du Champsaur
St Léger les
Mélèzes - Alt. 1200 m
Vallée du
Champsaur - St-Léger (1266 m) - vue
générale
En
1870, l'église, en ruine, est reconstruite sur le même
emplacement (à noter l'admirable clocher en pierre de taille,
unique en son genre dans le pays).
Vers la même époque est achevée la 1ère
route carrossable qui relie St Léger à
Chabottes.
12 janvier 1903 - Le
Radical
En 1921, le quartier du Serre,
jusqu'au bas du village est ravagé par un incendie ; ce
sinistre va causer le départ de plusieurs familles.
C'est en 1936, à l'initiative
de M. Brochier, maire du village, que St Léger devient St
Léger les Mélèzes.
Août 1938 -
Bulletin officiel du Ministère de
l'intérieur
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L'arrivée
du tourisme a provoqué un essor économique,
mais a aussi bouleversé le mode de vie de nos
villages.
Certes, le tourisme n'est pas le seul responsable : les
voitures, la télévision, le progrès
technique, les échanges, ont beaucoup
contribué à cette évolution...
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St Léger en
1964
A
cette époque, le village constituait tout un "petit monde"
à part ; très replié sur lui-même, avec
son originalité, son cachet particulier, parfois même
son accent propre.
Il était alors à 90%
agricole. Au rythme des saisons, les travaux des champs tenaient une
grande place. Du printemps à l'automne, sans machine, les
paysans abattaient des journées de labeur
interminables.
Quelques artisans : cordonniers,
charrons, meuniers, bourreliers (pour fabriquer et réparer les
harnais des chevaux) travaillaient pour cette population
agricole.
Les métiers ambulants
étaient très appréciés : de passage 2 ou
3 fois par an, ils étaient souvent très attendus : le
"mani" (rétameur), "l'émoulet" (aiguiseur), le
ramoneur, le rempailleur de chaises, le "porte-balle" (il
transportait à dos dans une sorte de malle énorme
toutes sortes de choses : aiguilles et fils, chaussettes, bas,
ciseaux, tissus
)
Il y avait peu de commerces :
l'épicerie où on trouvait tout ce dont les gens avaient
besoin (alimentation, quincaillerie...), et surtout l'auberge, centre
très actif du village.
le centre du village,
à droite
1957 - St
Léger les Mélèzes, vu de la route
d'Ancelle
Tout
ce monde voisinait, s'entraidait, une vie très "collective"
animait le village. Chacun à son tour cuisait au four "banal"
(communal) son pain, sur la place du village ; on s'y retrouvait
volontiers pour discuter.
Durant les longues veillées
d'hiver, les gens se réunissaient : les femmes tissaient la
laine des moutons, les hommes "bluaient" (effilaient) le chanvre ou
tressaient paniers et paillasses.
Le moindre détail avait son
importance. Un mariage, une naissance, un décès, et
c'était un évènement pour tout le
village.
Pas d'argent, peu de loisirs, les
gens saisissaient toutes les occasions pour se distraire. Un
caractère très gai, malgré la pauvreté,
qui se manifestait par un tas de traditions :
à droite, la
cure et le clocher
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la statue du
saint Léger, dans l'église
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les
fêtes religieuses : nombreuses, interminables,
toujours à grands sons de cloches, tout un
cérémonial qui tenait un peu du folklore, avec
processions, reposoirs...
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la
"vogue", ou fête du village de St Léger,
était un grand jour. On y venait de loin. Sur la
place publique, la jeunesse dansait le "rigaudon" autour du
"mai" (grand sapin enrubanné).
Cette fête était aussi l'occasion de
préparatifs pendant plusieurs jours : cuisson de
pain, de tourtes de toutes sortes (spécialité
d'aujourd'hui), de pognes... qui se mangeaient ensuite
arrosés de bons petits "mesurons". C'était
aussi souvent ce jour-là qu'éclataient les
"coucoires" (bagarres) entre bandes de jeunes des
différents villages.
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les
Frézelles : feux de joie allumés sur les
hauteurs en début de Carême dans toute la
vallée. C'était à qui aurait la plus
grande !
Cette coutume est encore respectée dans certains
villages du Champsaur, mais on n'en connaît pas
l'origine.
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le
Barri : à la St-Jean, durant la nuit, les jeunes gens
barraient l'accès à la place du village avec
tout un matériel hétéroclite
subrepticement "chipé" dans les cours des fermes, les
granges, les écuries, à la "barbe" des
propriétaires. On trouvait ainsi entassées des
brouettes, des charrettes, des échelles... Le
lendemain, à chacun de récupérer son
matériel, dans la bonne humeur !
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la forêt de St
Léger
une curiosité
! un potager avec le linge qui sèche
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les
bounous (carnaval) : les jeunes, grimés,
accordéon en tête, faisaient le tour des
maisons, entraient, trinquaient et devaient faire deviner
qui se cachait sous chaque masque. Alors, les jeunes
emportaient des oeufs, des saucisses... qui leur
permettaient ensuite de faire un bon "souper".
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la
Rabe : sitôt après la publication des bans d'un
mariage, les jeunes se rendaient, le soir, devant la demeure
de la jeune fille, à qui ils "faisaient honneur" en
tirant quelques coups de feu en l'air. Ensuite, la famille
les invitait à rentrer, offrait à boire, et
donnait une petite somme d'argent, fort
appréciée par les jeunes gens.
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les
Jailles, ou fête du cochon : en début d'hiver,
on tuait le cochon, ou plusieurs cochons, selon les besoins
de la famille. C'était l'occasion d'une grande
fête où on se régalait de viande
fraîche car on mangeait "salé" le reste de
l'année. les voisins et parents étaient
invités pour aider à tuer la bête,
à préparer le boudin, les saucisses... et pour
faire la fête. Ils emportaient tous un peu de viande
(les gens étaient pauvres mais
généreux).
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d'autres
traditions encore : les conscrits, la branche de saule, le
charivari, le chamarot ...
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le château -
1903
le
château
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la tour du
château et l'église
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Les
gens sortaient peu du village, sauf les jeunes qui allaient "faire la
fête" à l'occasion de la vogue des villages
voisins.
Quelques occasions permettaient tout
de même de sortir un peu de son propre village : les foires et
les marchés. Les femmes allaient vendre les ufs, le
beurre, le fromage, sur les marchés de St Bonnet et de Gap,
pour "faire 4 sous". Les hommes se rencontraient, palabraient toute
la journée, et il y avait souvent des retours fort tardifs et
très "gais" (d'où l'expression "faire la foire")
D'autres fêtes aussi, lors de
visites dans la famille où les gens étaient accueillis
à bras ouverts et où l'on trouvait toujours quelque
chose pour les garder à manger. Ces sorties n'étaient
jamais bien loin : pour chercher femme, les hommes ne
dépassaient guère les limites de la
vallée.
A ce résumé très
incomplet on pourrait ajouter tous les faits qui traduisaient la
vitalité de l'ancien village, son bouillonnement
d'activités, la convivialité, la solidarité et
la générosité qui animaient les gens.
la maison de repos La
Source
la maison de repos La
Source
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la maison de
repos La Source
oblitération de 1954
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la maison de repos La
Source - oblitération de 1954
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Il
faut remercier le progrès pour l'aisance, le confort,
et la facilité dans le travail qu'il a
procurés, mais il est permis de regretter l'ambiance,
la joie, la chaleur humaine du bon temps jadis...
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Autrefois,
St Léger était ce village de montagne typique, avec ses
maisons agglomérées autour de l'église et du
château. Sa population essentiellement agricole travaillait une
terre fertile, légère, à base de grès
calcaire se prêtant bien aux façons culturales.
Malgré les efforts de
modernisation, l'agriculture, avec ses superficies et ses revenus
faibles, ne suffisait plus à fixer la population. La
municipalité avait su aller de l'avant en procédant au
remembrement des terres, en installant un réseau d'irrigation
par aspersion
Mais cela ne créa pas d'emploi, et l'exode
rural sévissait durement chez les jeunes.
Il fallait innover.
la maison de
santé La Source - altitude 1200 mètres
la maison de
santé La Source - altitude 1200 mètres
la maison de
santé La Source en 1963
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Clinique
médicale La Source - 1978
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1952 - camp
scout à St Léger les
Mélèzes
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pour lire la suite
erci
de fermer l'agrandissement, sinon.
https://www.stleger.info