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Il s'agit d'un article tiré du journal d'information des communes de St-Légier-La Chiésaz et Blonay n°4 d'octobre 2013 - http://www.comm-une-info.ch/index.php/fr/parutions
les vignobles de St
Légier ux
archives cantonales, quelques médailles de
lépoque romaine témoignent du passage sur les
bords du Léman, lors du premier millénaire après
Jésus-Christ, de moines défricheurs, faisant supposer
que la viticulture était déjà implantée
en ces temps-là. Pour la région, un parchemin,
daté au 4 mai 1370, parle de vignes. Celui-ci mentionne une
cession faite par Nicolas de Blonay, sa femme Marguerite et son fils
Jean, autorisant les hommes de Blonay à établir des
gardes-champêtres sur leurs vignes, blés et prés,
et à percevoir de petites amendes. Le seigneur se
réserve les amendes de 3 sous et au-dessus. Détail
piquant, ce document se trouve aux archives de Saint-Légier.
Cette concession fut annulée le 9 juin 1432 par le bailli de
Vaud, Jacques de Morges. Dès la Réforme, les
vignes sont rachetées par les habitants du lieu. La
viticulture est un complément intéressant pour les
familles qui cherchent à produire des aliments variés.
Selon un parchemin datant du 26 février 1679, un partage des
vignes de lhôpital seffectue alors entre ceux de
Tercier, Cojonnay et les Chevalleyres dune part, et ceux de
Saint-Légier-La Chiésaz dautre part. Les premiers
obtiennent les deux tiers, les seconds le tiers (soit la vigne de la
Chenalettaz, celle de la Clanaz et le tiers de celle
dHauteville). les vignobles de St
Légier Avec la création du canton de
Vaud, en 1803, se met en place une réglementation au sujet de
la culture de la vigne et de la vente du vin. Dès ce
moment-là, lintervention de lEtat sera toujours
très forte dans le domaine de la viticulture et de
lenseignement agricole. Dans la région, dès
1916 et jusquen 1926, diverses maladies de la vigne vont ruiner
les exploitants. Même les nombreux traitements empêchent
de sauver les récoltes. De grands parchets sont laissés
à labandon. Mais lEtat intervient et surtout
subventionne la reconstitution du vignoble. Ce qui permet une
pérennité de la viticulture. Les directives cantonales
deviennent très précises et obligent, par exemple en
1946, de vendre le litre de moût dès Fr. 1.- ou de payer
une effeuilleuse 80 cts de lheure au minimum, plus entretien et
logement. Ou encore de payer Fr. 14.- par jour pour les brantards et
Fr. 16.- par jour pour les hommes de pressoir
spécialisés, le logement et la nourriture étant
bien sûr à la charge des vignerons. À Blonay, un grand remaniement
parcellaire est effectué entre 1948 et 1955, afin
déviter que les vignerons passent plus de temps en
déplacement que dans leurs vignes. Comme toujours, ces
négociations sont ardues et tout le monde nen ressort
pas forcément satisfait. Le deuxième grand changement
pour les exploitants est la construction de lautoroute en 1970.
La large bande asphaltée coupe des parcelles et, à
nouveau, les discussions sont âpres au sein du syndicat
daméliorations foncières. Des modifications
des limites territoriales entre les communes de Blonay et
Saint-Légier-La Chiésaz, mais également avec les
communes de Montreux et La Tour-de-Peilz sont rendues
nécessaires. De même, certaines zones viticoles sont
redéfinies. Depuis cette époque, le domaine
viticole des deux communes est resté relativement
stable. Le savoir ancestral et les nouvelles
techniques de soin à la vigne et de travail à la cave
sallient pour produire de la qualité. Les archives nous
indiquent, par exemple, que les premiers traitements par
hélicoptère datent de 1984. On ne peut que souhaiter que la
vendange soit belle et que lon puisse encore trinquer en
souhaitant comme le disaient les anciens : "Santé, gloire
et bossette..." Gianni Ghiringhelli,
archiviste