La
vallée de la Dheune a pendant très longtemps
été appelée "la vallée de la
céramique" grâce à dimportants
dépôts argileux présents dans son sous-sol. Cette
industrie sest développée tout le long du canal
du Centre. Cest dailleurs grâce au canal et un peu
plus tard au chemin de fer que la commercialisation des tuiles a pu
se développer.
La première mention
dune tuilerie à St Léger date de 1650, mais
cest en 1827 que les établissements DUMONT implantent
une usine à tuiles et à briques. En 1860,
François LAVEAUX fonde une tuilerie mécanique, puis les
tuileries PERRUSSON dEcuisses montent une succursale à
St Léger en 1868, à linitiative de
lingénieur Desfontaines.
Largile était au
départ extraite dune carrière près de la
gare, puis elle a été acheminée par une ancienne
voie de chemin de fer depuis Nion, dans des tombereaux tirés
par des chevaux, puis plus tard par camions. La terre était
stockée plusieurs mois dans le hangar à terre, qui
existe toujours près de la gare.
le hangar
à terre, près de la gare
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Ensuite, une grosse machine, la
renoux, la broyait, lépurait, la malaxait et
lhumidifiait ; puis une autre, la galetière,
transformait cette masse en galettes dargile
découpées à la main par des ouvrières qui
les graissaient et les posaient dans des moules. Il fallait presser
également à la main ces galettes pour former les
tuiles.
On fabriquait 2 500 à 3
000 tuiles par jour. Cétait un métier dur et
dangereux.
Les tuiles étaient
entreposées sur plusieurs étages qui montaient jusque
sous le toit de lusine. Cette opération incombait aux
jeunes filles ou garçons, qui se les lançaient
détage en étage.
Ce travail était
très pénible, surtout lété à
cause de la chaleur et de la poussière. Enfin, les tuiles
étaient transportées près des fours pour
terminer le séchage sur une brouette appelée le bayard.
plan du four -
tuilerie Laveaux
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Elles étaient
enfournées dans un grand four chauffé à
1000°, avec du charbon. On consommait 1 tonne de charbon par 24
h, quil fallait monter à la brouette au sommet du four
car la chauffe se faisait par le toit.
En 1959, la fermeture des
tuileries provoqua un profond marasme dans notre village :
licenciements, reclassement, baisse d'activité des commerces
et de la gare, et pour finir un changement de
municipalité.
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En
1890, pour fêter le centenaire de la
Révolution, des bustes de Marianne furent
exécutés et cuits dans les fours de
lusine Perrusson à Ecuisses. Un
exemplaire se trouve à la mairie de St
Léger.
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lxploitation
de la pierre à lâtre
à
Saint-Léger-sur-Dheune
par
Jean-Claude Salingue
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Le
gypse ou "pierre à plâtre" est un minéral
courant sur notre commune. Le sous-sol de notre village a fait
lobjet de nombreuses exploitations, notamment au 19e
siècle.
Le gypse, dorigine
marine, est une roche saline. Pour pouvoir se conserver, il doit
être prisonnier entre deux couches dargile ou de marne
imperméables. En Saône & Loire, le gypse sest
formé durant la période nommée trias, il y a de
200 millions dannées.
Lexistence du gypse
à St Léger a été constatée en
1772. A cette époque, on l'utilisait soit comme
amendement pour les terres cultivées, soit pour garnir
lintérieur des murs des habitations pour assainir et
isoler les murs.
Cest dans la 1re
moitié du 19e siècle que la production de plâtre
va samplifier. En 1832, les carrières de gypse de St
Léger et Charrecey employaient 140 ouvriers et 75 chevaux.
Cette année là, 16 720 mètres cubes de gypse ont
été extraits du sous-sol léodégarien pour
faire du plâtre à bâtir ou à fumer. Ces
produits étaient expédiés par le canal du Centre
vers la Loire ou la Saône.
En 1847, St Léger compte
1895 habitants. Il y a de vastes carrières de gypse et de
nombreux marchands de plâtre qui occupent 15 moulins et 25
fours à plâtre.
fabrication
du plâtre au début du 19e
siècle
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Dans les carrières ou
dans les mines, lextraction du gypse se fait au moyen de poudre
à canon que lon bourre dans des trous
préalablement percés dans la roche. La cartouche est
allumée au moyen dune mèche soufrée qui
produit lexplosion. Les gros quartiers de gypse sont alors
débités à la main.
Une mine emploie 6 ouvriers : 2
mineurs, 1 détailleur (qui casse les gros morceaux), 1
chargeur, 2 tourneurs appliqués au treuil.
Une fois extrait, le gypse est
cuit dans un four à bois ou à charbon pendant 24
heures. Ensuite il est broyé, écrasé au moyen de
meules verticales mues par des chevaux.
En 1881 fut crée la
Société "Les plâtrières du Sud-Est"
qui prospérèrent jusquà la 1re guerre
mondiale. Elles disparurent peu après, les gisements de
gypse devenant trop rares.
les
plâtrières en hiver, côté
fours
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Ici une vidéo concernant
la visite de la mine du Tronchat à St Léger sur Dheune
lr
noir de Saint-Léger-sur-Dheune :
le
harbon
par
Jean-Claude Salingue
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Les
mines de St Léger / St Bérain faisaient partie du vaste
bassin houiller de Blanzy / Le Creusot. Les veines de charbon de
charbon sétendaient sur 12 km entre Charrecey et
Montaubry, à peu près parallèles au canal du
Centre. Parfois le charbon affleurait.
La première concession
date de 1779. Le charbon extrait servait à alimenter les
fours dune verrerie à St Bérain.
Avant cette date, on ramassait
le charbon en surface, on la appelé "le charbon de
terre", par opposition au charbon de bois.
Cest à partir de
1832 que lindustrie sest développée dans
notre région. On l'aura compris, on exploitait le gypse,
le minerai de fer, le charbon, la glaise. Ce développement a
été favorisé par le creusement du canal du
Centre, opérationnel depuis 1793.
La houille (le charbon) va
rapidement devenir la source dénergie de premier plan.
En effet, la "révolution industrielle" qui commence
génère larrivée de nombreuses machines
à vapeur gourmandes en charbon (de terre).
Un grand projet de creusement
dune galerie de 500 m de long et atteignant directement le
canal était en cours de réalisation lorsque survint
"laffaire des mines de houille de St Bérain"
:
Un ingénieur, Théodore Virlet, lut le 15 juillet 1837
aux actionnaires de la Compagnie un rapport, rapport tellement
optimiste sur lexploitation du charbon à St Léger
/ St Bérain que les actionnaires investirent
énormément. Les résultats ne furent pas du
tout à la hauteur des espérances de M. Virlet. Ce
fut un krach boursier qui fit de nombreuses victimes.
Après bien des aléas, la Compagnie des Mines de St
Bérain fut dissoute le 18 avril 1844.
Lexploitation fut reprise
par les Mines de Blanzy, et on creusa un nouveau puits de mine : le
Puits Saint Léger.
le Puits
Saint-Léger en 1876
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A cette époque, les
ouvriers mineurs obtinrent quelques avantages, tels que les soins
médicaux gratuits, le chauffage gratuit, un logement dans les
cités minières et une école tenue par des
religieuses.
Mais lexploitation des
mines est difficile et, pour être rentable, la Compagnie des
Mines de Blanzy doit effectuer de nombreux travaux car les veines de
charbon sont fortement inclinées et brisées. La plus
grande activité des mines de St Léger / St
Bérain se situe entre 1870 et 1885.
A noter que le recensement de
population à St Léger en 1881 atteint le chiffre de 2
459 habitants, cest le pic de la pyramide du nombre de
Léodégariens.
Néanmoins,
lexploitation malaisée et la qualité moyenne du
charbon entraînent la fermeture des puits le 15 avril
1904.
Certains puits ouvriront
à nouveau en 1914 : la guerre et loccupation du nord de
la France par les Allemands créent de nouveaux besoins de
houille et plusieurs petites compagnies prennent naissance, puis se
regroupent pour former "La Compagnie des Mines de la
Dheune".
Cette exploitation va perdurer
jusquen 1928, date à laquelle elle sarrête
à nouveau.
En 1940, la guerre va une
nouvelle fois faire ressurgir le besoin en charbon,
lexploitation des Mines de St Bérain / St Léger
va reprendre du service. Après des débuts difficiles,
les petites entreprises minières se regroupent pour former
"LUnion Minière de la Dheune". La concession
couvre une superficie de 1 636 hectares sur les communes de St
Bérain, St Léger, Morey, Perreuil, St Julien,
Essertenne et Le Breuil.
A noter que, pendant la guerre, plusieurs Léodégariens
se sont embauchés à la mine pour ne pas être
enrôlés au STO (Service de Travail Obligatoire) en
Allemagne.
Après la guerre,
lexploitation houillère va peu à peu
péricliter, jusquà la fermeture définitive
le 1er juillet 1953.
Là une vidéo sur
le Puits St Léger, ancienne mine de charbon
erci
de fermer l'agrandissemen
https://www.stleger.info