Jean
reconnaît, en partant de la gauche, parmi les fillettes assises
:
- la 1re : Lisette Perret,
épouse Pitaud
- la 2e : Eugénie Cinquin,
épouse Perrier (sur de son père Pierre
Cinquin)
- la 5e : Claudia Georges,
épouse Jambon (sur de sa mère)
Ecole communale de filles,
dirigée par Mme Roux
La personne à droite de la photo n'est pas l'institutrice,
mais sa fille.
Jean reconnaît :
- au 1er rang, assises, de gauche
à droite :
- la 5e : Marie Cinquin,
épouse Lapalus (sur de mon
père)
- la 11e : Marie Georges,
épouse Cinquin (ma mère), toutes 2 nées en
1911
- 2e rang, debout :
- la 1re : une fille
Bourdon
- la 2e : Fanny Cornelou,
épouse Burillier
- la 10e : Germaine
Bérard, épouse Gallice
- 3e rang, debout : la 10e :
Claudia Delhomme, épouse Augoyat
EMOIRES D'COLES
SAINT LEGER SOUS LA BUSSIERE - 1939
Discipline
militaire à
l'école
|
De très nombreuses écoles
rurales, comme ici celle de
Saint-Léger-sous-la-Bussière en 1939, ont
fonctionné avec un couple d'instituteurs. Madame s'occupait
des petits de 5 à 9 ans, Monsieur des 10 à 13 ans. En
l'occurrence, il s'agissait de Marguerite et Roger
Tupinier.
Ecole communale de St Léger
sous la Bussière, dirigée par Marguerite et Roger
Tupinier - 1939
- Accroupis : Julien Jaffre /
Julien Picolet / Jean Cinquin, qui tient l'ardoise / Jean Auffrand
/ Jean Jaffre, dit Nano
- 1er rang, assis de gauche
à droite : Renée Jaffre / Yvette Aupoil / Germaine
Cinquin, dite Nénette / Georgette Tupinier, fille des
instituteurs / Andrée Deparis / Odette Lapray / Simone
Deparis / Odette Auffrand / Alice Delhomme / Paulette Janin /
Henriette Berthoud / Andrée Pétrequin / Odette
Jaffre
- 2e rang, debout : Joanny Raffin /
Georges Aupoil / Marius Desroches / Claudius Balligand / Marcel
Jaffre / Georges Pitaud / Joanny Rotival / Robert Tagotey / Louis
Chollet / André Rotival
- 3e rang, debout : Maurice
Berthoud / Claire Sarrazin / Marguerite Aupoil / Janine Chollet /
Marcelle Sarrazin / Elise Aupoil / Marthe Sarrazin / Marthe
Auffrand / Thérèse Thomas / Marthe Jambon, dite
Marion / René Auffrand
Comme Jean Cinquin, le bonhomme de 7 ans qui
tient l'ardoise, les Sand'zirons (nom des habitants du village) de
l'époque se souviennent forcément de Roger Tupinier.
D'abord, pour Jean Cinquin, agriculteur aujourd'hui retraité
qui le tenait en grande estime, parce que c'était un excellent
instituteur. Et aussi, il faut bien le dire, parce que ce
maître, ancien de Saint-Maixent, lieutenant de réserve,
imposait à ses élèves une discipline aux accents
militaires : "On fonctionnait au sifflet. Il nous apprenait
à marcher au pas, à faire le demi-tour. Et quand un
écolier écopait de tours de cour à faire par
punition, il lui arrivait de lui mettre des coups de pieds au cul
pour le faire avancer plus vite..." se souvient Jean.
Un maître dur, donc, dont l'ancien
élève se rappelle qu'un de ses camarades, coupable
d'avoir imité la signature de ses parents sur un cahier de
composition, s'était vu infliger 800 lignes à
écrire. "Vous vous rendez compte ?" dit Jean.
Maurice Méline qui remplacera son prédécesseur
en 1946 confiera plus tard que, pendant les années où
il avait les élèves de M. Tupinier, le silence
régnait dans la classe...
Mais on est 1939, la guerre commence.
Vingt-quatre soldats de la commune seront faits prisonniers. Roger
Tupinier mettra alors beaucoup d'énergie à organiser
des kermesses, des fêtes pour récolter de quoi envoyer
tous les mois des colis aux Sand'zirons détenus en Allemagne.
Un geste qui lui vaudra beaucoup de respect.
Muté à sa demande à
Mâcon en 1946 (à St-Clément exactement) pour
suivre sa fille Georgette scolarisée là (la robe claire
à épaulettes, 4e à partir de la gauche du second
rang), M.Tupinier n'aura pas le temps d'y enseigner. Il s'y donna la
mort.
En ce mois de septembre 1946, M. Méline emmena aux
obsèques tous les élèves auxquels M. Tupinier
venaient de faire obtenir leur certif. Dont Jean que feu son
intituteur aurait aimé voir poursuivre ses
études...
Thierry Dromard - Le
Journal de Saône et Loire
- 24 mars 2004
vue aérienne de St Léger sous
la Bussière
Tous nos remerciements à M.
Thierry Dromard pour son délicieux article de presse et
à M. Jean Cinquin, de La Bussière, qui nous a
gentiment prêté ces 3 photos de classe et
retrouvé les noms.
Le site du Journal de Saône et Loire : http://www.lejsl.com/
En juin 2006, Michel Guironnet et Raphaël
Bouchot, notre correspondant à St Léger les Paray, sont
allés rendre une petite visite à St Léger sous
la Bussière.
Ils ont été accueillis par Pierre Lapalus maire,
Maurice Passot adjoint, et Isabelle Philibert-Lapalus
secrétaire du comité des fêtes, très
disponibles, qui les ont accompagnés à l'église
puis chez Jean Cinquin, mémoire vivante de la commune,
déballant un tiroir de documents familiaux remontant jusqu'aux
années 1750 et racontant des anecdotes sur des gens du village
avec beaucoup de malice et les yeux qui pétillent. !
Enfin, passage au cimetière à dénicher les
tombes de "nos" Poilus.
Pierre Lapalus, à gauche, maire de St
Léger sous la Bussière
au centre, Michel Guironnet - à droite, Maurice Passot,
adjoint
l'église
|
le saint
Léger
|
M. Cinquin
|
Jean Cinquin, qui a tenu à se
donner "un coup de peigne pour la photo"
"un coup de râteau" a-t-il dit.
St Léger sous la Bussière, le
16 juin 2006
Ecole primaire de Saint
Léger sous la Bussière en 1965
A gauche, au premier plan, les jumeaux de "La Place du
Village", Jean-Noël et Philippe
Deparis
"La Place du Village" est une
émission de télévision, présentée
par les frères Deparis, qui nous emmène à la
découverte des habitants et des paysages des Pays de Savoie,
de Suisse Romande et du Val d'Aoste.
Visitez https://montblanclive.com/MBLiveTV/replay/la-place-du-village
ou cliquez sur la
photo pour visiter la page Facebook :
erci
de fermer l'agrandissemen
https://www.stleger.info