aint
éger
sous euvray
-
Cartes IGN 1/25000e 2825 ouest,
Saint-Léger-sous-Beuvray et 2825 est Autun
- Accès: depuis Autun, prendre la N81 direction Luzy
jusqu'à Fontaine-la-Mère, puis la D61,23 km.
Depuis Etang-sur-Arroux, prendre la D61, 11 km. Depuis Luzy,
prendre la N81 direction Autun, et à
Fontaine-la-Mère, la D61,25 km.
Saint-Léger
s'étend sur le versant est du Mont Beuvray, le plus
propice à l'habitat par son orientation et le plus
favorable au passage des voies de communication, entre
Bibracte et la Saône, entre Bibracte et Autun.
Saint Léger, évêque d'Autun en 659, se
rendit célèbre par sa charité mais
aussi par les conflits avec les seigneurs de
l'époque, particulièrement Ebroïn, maire
du Palais de Neustrie, qui le fit assassiner. Entre-temps,
il avait fait réparer les remparts d'Autun. Saint
Léger était très populaire dans le
diocèse et de nombreuses paroisses portent son
vocable. On trouve mention du nom complet de la paroisse,
Sancti Leodegarii sub Biffracto, en 1257. Biffractum
est devenu Buvrait, puis Beuvray.
La
principale voie d'accès à Bibracte, venant de
l'est, est la grande voie Chalon-Bibracte, le long de
laquelle s'est édifiée Autun. A son
arrivée sur la commune de St
Léger-sous-Beuvray, cette voie est recouverte par la
D3. Elle s'en écarte progressivement sur le
côté nord - on voit nettement son emprise se
détacher de la route actuelle - pour tendre
directement sur la Boutière.
A la
outière,
une maison forte médiévale conserve un logis
et des tours du XVe siècle. Les caves sont beaucoup
plus anciennes. On y trouve des éléments
architecturaux du XIII s. La Boutière était
une seigneurie puissante, une étape et probablement
un péage sur le chemin des foires qui se tenaient au
sommet du Beuvray. La voie gallo-romaine se séparait
en deux tronçons : l'un tendait directement sur le
Beuvray, longeant le ruisseau issu de la Côme Chaudron
et gagnant la Porte du Rebout ; l'autre contournait le
Beuvray par le nord, c'est l'actuelle limite communale entre
Saint-Léger-sous-Beuvray et Saint-Prix.
A peu de distance de la Boutière, une autre maison
forte commandait le passage. C'est celle du ivier,
que l'on aperçoit en prenant un petit chemin
détaché vers le nord depuis la D3. Ce joli
manoir XVe est peu visible de la route en raison d'une
couverture végétale assez dense. Le Vivier
appartenait au XVIe siècle à François
de Montholon, garde des sceaux du roi François
1er.
Le bourg
de Saint-Léger s'étend autour d'une vaste
place publique. A la mairie, une salle d'exposition montre
quelques découvertes archéologiques faites sur
le territoire de la commune, notamment une stèle
funéraire gallo-romaine.
A
l'extrémité sud-est du bourg, l'glise
est construite un peu en contrebas. Cette église a
été édifiée entre 1856 et 1891,
à l'emplacement de l'église
précédente. L'ancienne église du XVIe
siècle avait été déjà
rebâtie sur les fondations d'un édifice roman
dont seule l'abside avait été
conservée, avec deux pilastres cannelés. Une
partie de ces éléments architecturaux subsiste
dans l'édifice actuel. Le mobilier présente un
grand intérêt: un Christ à la colonne,
pierre, XVie siècle (MH) ; Sainte Catherine, pierre,
école bourguignonne, XVIe siècle (MH) ; Saint
Sylvestre, pape, un buf à ses pieds, bois, XVe
siècle (MH) ; Saint Cosme, bois, XVIIe siècle
; Saint Hubert avec son cerf, pierre, XIXe siècle ;
Saint Léger en chape, bois, XVIIe siècle ;
Sainte Vaubourg couronnée, bois, XVIIe siècle
; un évêque en chape, pierre, XIXe
siècle ; une sainte en bois, XIXe siècle ; un
Christ en croix, bois, XVIIe siècle ; un tabernacle,
bois, XVIIIe siècle. Derrière l'autel, dans le
chur, une grande croix en pierre porte le Christ, Dieu
le Père et le Saint Esprit. Elle a été
retirée du cimetière où elle avait
été érigée en 1852 par
Zoé de Montaigu sur la tombe de son époux,
Pierre de Lagoutte de Montaugey.
Un peu
plus bas, l'ancien hâteau
de Saint Léger se retrouve dans plusieurs
bâtiments intégrant des vestiges architecturaux
importants du XIVe, XVe et XVIe
siècle.
Au sud de
la commune, l'tang
de oisson,
dont l'existence est attestée depuis le XVe
siècle - c'était alors une source de revenus
pour la châtellenie ducale de Glenne - forme un
magnifique plan d'eau, paradis des ornithologues et des
pêcheurs.
D'agréables
randonnées peuvent être conduites sur la
commune de Saint-Léger. Le GR 131, venant d'Autun,
traverse le vieux hameau de Chevigny, voisin de celui du
Croux où est installé un centre de
séjours de vacances et classes vertes pour enfants,
organisant des promenades en attelages et poneys. Le GR
passe ensuite devant la "Maison du Beuvray", centre de
rencontres culturelles en Morvan remarquablement
équipé pour recevoir des groupes en stages,
sessions ou loisirs.
utres
promenades intéressantes :
- la route qui s'embranche sur la D3 en direction du sud-est
à un kilomètre de la sortie ouest du bourg.
Elle se dirige vers Poil ou Larochemillay, au pied sud du
Beuvray. De cette route, on aperçoit
côté nord le château de Corlon (XIXe)
puis la belle maison de la Chazotte, avec un vieux puits
protégé d'un petit toit couvert d'esseaunes.
De petits chemins permettent d'accéder au Beuvray par
les vieux hameaux des Jours ou de Montmoret.
- la D61 venant d'Étang-sur-Arroux ; pour parvenir au
bourg de Saint-Léger, on aperçoit
successivement, côté est, le château du
Foing, puis le château de Montaugey, reconstruit au
XIXe siècle, uvre de l'architecte Roidot. En
face, côté ouest, se dresse le "Point du Jour",
colline conique au sommet de laquelle s'était
installé un petit établissement
gallo-romain.
Roland
Niaux, 09 février 1994
https://sites.google.com/site/montbeuvray
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