Le
"Léodégarien", en hommage au Saint Patron de la commune
?
Honorable, mais tristounet si l'on pense à son martyre.
"Vaubandises" ?
Depuis 1980, les Amis de la Maison Vauban s'évertuent à
le faire découvrir.
N'empiétons pas sur leur méritoire entreprise.
"Merle de St Léger Vauban"
?
Il aurait pu voleter au-delà du monde des oiseaux.
Après son chant d'amour, il raconte tant d'histoires.
"Sanglier", "Chevreuil" ?
De nos forêts, ils surgissent parfois. Ils sont force,
puissance, beauté, grâce.
Notre bulletin municipal n'atteindra
pas de tels sommets. Il s'accommodera d'un brin de malice, sans se
prendre au sérieux. Il aura sa manière à lui de
dire les choses sérieuses, d'aller de la tristesse à la
joie, d'être à l'écoute, de partir à la
découverte (...)
Il sera notre lien, un espace où l'on pourra s'exprimer et
s'informer.
"Le Rat-Vougeot", ce lérot,
vous apportera tout cela avec les défauts et les
qualités de cet espiègle.
Il grignote une bouchée de
chaque pomme, mordille tout du long le saucisson que vous avez cru
abriter de ses méfaits, furète dans nos papiers,
transforme en nid nos meilleures pages...
Dans le temps, j'en avais
capturé un.
Affolé et superbe dans la cage
piège, il me fixait de ses yeux fardés de khol.
Pour le délivrer, je l'ai porté soigneusement jusqu'au
bout du pré.
Est-il l'ancêtre de celui qui, la nuit, trotte menu dans le
grenier ?
Dans notre monde de violence et de
tumulte, c'est un vrai bonheur que de les entendre survivre.
Longue vie à eux. Longue vie à notre rat-vougeot de
papier.
C.L.
Du
Clos-Vougeot au Rat-Vougeot
août 2001
|
En quittant Dijon en direction de
Chagny par la nationale 74, on découvre, à main droite,
un damier de vignobles établis au soleil levant sur des
coteaux en pentes douces.
En traversant les bourgades, telles
des grappes de maisons agglutinées au milieu des vignes, des
noms fameux retentissent tels que le "Clos Vougeot".
Vougeot apparaît avec son
célèbre Clos, château médiéval
ancré, tel un navire de pierre, au milieu de 50 hectares de
vignobles, entièrement ceinturés de murs.
Propriété du XIIe siècle de l'abbaye de
Cîteaux, le Clos de Vougeot fut un des berceaux des vins de
Bourgogne, comme en témoignent encore son impressionnant
cellier et sa cuverie du XIIIe siècle avec ses quatre
pressoirs géants du temps des moines.
le château du
Clos-Vougeot - http://lechenet.free.fr/
Le Clos Vougeot, appellation Grand
Cru de la commune de Vougeot, est un vin rouge faste, à
carrure souple, d'une extrême finesse, développant dans
sa jeunesse des arômes subtils de petits fruits rouges, le
régal de ce petit mammifère rongeur frugivore,
appelé "loir des jardins", mais surtout plus
communément "le rat Vougeot".
En vieillissant, les arômes
évoluent sur des notes de sous-bois, de musc... L'impression
gustative nous laisse découvrir une bouche bien
charpentée, puissante et fine à la fois.
Jean-Philippe Lecomte,
sommelier-conseil
Bernard
Marty,
dernier
garde-champêtre et tambour de notre commune
janvier 2002
|
Bernard Marty est né le 16
décembre 1916. Enfant de lAssistance, il fut
élevé à Montmardelin, commune de St Germain des
Champs.
Son enfance fut sans problème auprès de ses
«parents nourriciers» et à l'âge de 13 ans
prend fin sa scolarité. Un premier emploi chez un marchand de
bois puis employé de culture près de Semur et à
Torcy.
En 1936, il est appelé au 4e régiment dinfanterie
à Neuf-Brisach (Haut Rhin) : deux années de service
militaire et une année de maintien. La guerre éclate.
Après quelques combats, il est fait prisonnier près de
Colmar début 1940. Envoyé en Allemagne, il est
affecté dans une ferme et sera libéré par les
Français et les Américains en mars 1945.
Rapatrié vers la France par avion, la chance lui sourit :
nayant pu embarquer sur le premier vol faute de place, il prit
le suivant. Le premier avion devait sécraser à
latterrissage près dOrIy : Bernard Marty avait la
vie sauve.
A son retour en France, il reprend un emploi douvrier agricole
à Torcy, puis vient sinstaller chez son frère
à St Léger Vauban. Il est embauché au travail du
bois par M. Jean Brizard à la Provenchère et par M.
Gaudin à Avallon.
Le 1er octobre 1955, il est engagé par la commune de St
Léger Vauban, le maire de lépoque étant M.
Chevillotte. Cette embauche est dûment transcrite par
écrit, ses fonctions étant amplement
détaillées : "Attributions demploi du
garde-champêtre :
- Maintien de la
tranquillité publique. Police de la circulation
- Surveillance des
propriétés et exploitations rurales. Police de la
chasse
- Port des plis
administratifs
- Annonces, par son de caisse, et
affiches des prescriptions administratives
- Présence aux
réunions publiques tenues à la mairie
- Surveillance et entretien du
cimetière, entretien du corbillard
- Creusement des fosses et
généralement tous travaux accomplis par un
fossoyeur
- Etre à la disposition du
maire, notamment pour le nettoyage de la voirie urbaine et des
places publiques
- Surveillance de labattoir
et suppléance du vétérinaire-inspecteur pour
le contrôle des viandes livrées à la
consommation
- Annonces, par son de caisse et
affichage des communications du syndicat local
agricole
- Recouvrement des cotisations du
syndicat local agricole
- Moyennant rétribution par
entente avec collectivités ou particuliers : annonces, par
son de caisse, affichages et distributions de communications
publicitaires ou électorales"
http://www.lyonne.com/
Jusquau 1er janvier 1977, date
de sa retraite, Bernard Marty va sillonner la commune pour porter les
plis, annonces au tambour ... et même remplacer le facteur
pendant les congés de celui-ci !
Si, à cette époque, on se déplaçait
encore souvent à pied, il en usera des chaussures sur les
chemins communaux ! Et comme on narrête pas le
progrès, il continuera sa mission à bicyclette, pour
finir, comble de luxe, en mobylette !
Pour respecter la «loi» il doit, impérativement,
être revêtu des insignes de son autorité : tenue,
képi, et la plaque «la loi - garde-champêtre de St
Léger Vauban» et ce, même pour dresser des constats
de débardage de bois et délits causés par des
chiens errants.
Il ne se souvient pas davoir verbalisé qui que ce soit.
Et pourtant ce nétait pas toujours facile
dêtre garde-champêtre représentant la loi
!
Bernard Marty se souvient, quune fois, en pleine nuit, il a
dû intervenir pour calmer une femme, vraisemblablement prise de
boisson, qui courait, armée dun couteau, après
son voisin ! Force devant rester à la loi, notre
garde-champêtre réussit à calmer
lexcitée et tout rentra dans lordre.
Dans ses attributions figuraient également lentretien du
cimetière et le creusement des fosses. En plein hiver, il
fallait creuser, à la pioche, à 2 mètres de
profondeur : ce nétait pas un mince travail. Il faut
dire quà cette époque on ne parlait pas des 35
heures : la journée commençait à 7 heures et se
terminait ... quand les missions étaient remplies ! Et cela 6
jours par semaine, sans compter les diverses "mobilisations"
exceptionnelles : régler la circulation les jours de
fête, accompagner les pompiers sur les lieux
dincendie...
Bien entendu, dautres travaux lui incombaient et, pour exemple,
nous mentionnerons lallumage des feux à
lécole, sonner la sirène tous les samedis ...
nous pourrions ainsi citer des pages pour relater des interventions
des plus variées !
Mais Bernard Marty est un homme consciencieux et discret. Il garde en
mémoire davoir accompli honnêtement son ouvrage,
sa mission : "Cétait mon travail" dit-il avec
modestie.
Et pendant cinq années, après sa retraite, il
continuera à entretenir le cimetière et creuser les
fosses. Que voulez-vous, une vie de labeur ne peut
sarrêter du jour au lendemain.
Il savoure désormais un repos bien mérité
auprès de son épouse, mais il nempêche que
cest encore à lui que la municipalité a fait
appel dernièrement pour identifier, au cimetière, les
tombes des anciens combattants.
Et cette démarche est bien la preuve que vous êtes un
des témoins actifs de la mémoire de notre village et,
votre modestie dut-elle en souffrir, nous vous remercions pour tout
ce que vous avez accompli pendant votre carrière si bien
remplie, pour la commune et ses habitants.
Saint
Rémi de jadis, Saint Rémi d'aujourd'hui
janvier
2003
|
Saint Rémi apparaissait sur le
calendrier davant concile le 1er octobre et Saint Léger
le 2 octobre. Allez savoir le pourquoi de la faveur populaire pour la
Saint Rémi ?
Les anciens en parlent avec
tendresse. On venait de loin. Les maîtresses de maison
saffairaient pour honorer les convives et tout le monde se
retrouvait au Montoir. Il y avait deux et parfois trois parquets. Les
trois cafés étaient pleins. Et lon dansait
même en sabots. Au son de laccordéon, du violon,
certains faisaient des merveilles, tel lErnest !
Le dimanche suivant, cétait le beau Dimanche, la
journée où lon fêtait et honorait les
anciens.
Notre époque est
marquée par un retour aux traditions comme pour y trouver un
réconfort. La tentative de renouveau du Comité des
Fêtes le 5 octobre 2002 apporta du plaisir, du bonheur. De midi
à minuit, en fait bien au-delà, la place Vauban fut un
haut-lieu de rencontre.
Coup denvoi avec la photo de
groupe au pied de la statue. Au premier rang, les enfants,
lavenir. Et quel trait dunion de 70 ans avec celle prise
en 1933 pour le tricentenaire. Les jeunes filles du village dans
leurs plus beaux atours avaient pris la pose au même
endroit.
Bien sûr, il y eut des agapes.
Nous y reviendrons. Mais il faut citer lexposition de photos
anciennes retraçant la vie du village dans les périodes
les plus sombres de 1914-1918 comme les plus gaies, le concours de
photos, à linitiative de Janine Doudin aidée par
la Présidente, le mini-marché et, dominant le tout, le
parquet installé depuis 3 jours !
Pour le grand Moules-Frites et la
soirée, le Comité des Fêtes avait prévu
des inscriptions. Fort heureusement, sinon il eut été
débordé par le succès. On refusa du monde pour
accueillir honorablement 110 convives au déjeuner et plus de
130 en soirée. Celle-ci, sur réservation de 20h
à 23h 30, et publique au-delà pour un bal gratuit,
réservait une surprise de taille...
Lexcellent repas du traiteur
Delay de Précy le Sec fut entrecoupé de contes
morvandiaux. Simone, Régis et leurs amis réussirent ce
tour de force dimposer le silence dès leur entrée
en scène, ce qui est une performance avec plus de cent
convives, de jouer et de dire à la perfection, et
dêtre à chaque fois applaudis et
ovationnés.
Au moment de découper le
gâteau gigantesque venu de Quarré, le Passe-Partout
enchaîna, Nadine, Luc, Philippe, Jean-Baptiste sentendant
à merveille dans leur répertoire de musiques
traditionnelles, Valérie et Nathalie prenant le relais jusque
tard dans la nuit.
Mais, le lendemain matin à 9h,
tout le monde était sur le pont pour remise en ordre.
Perpétuant ainsi ce que firent toujours les anciens.
Bravo... et merci.
Pour voir la
photo de groupe au pied de la statue de Vauban
La
Trinquelinette
avril
2002
|
La Trinquelinette ... un nom qui
évoque aussitôt pour nous les délicieuses
confitures de Colette et Bernard.
Cette Trinquelinette devenue
célèbre dans les épiceries fines de France mais
également aux Etats-Unis, en Angleterre, cette Trinquelinette
habituée des grands gourmands, citée en exemple par les
médias, comment a t-elle vu le jour ?
Car c'est une aventure peu commune
que celle de Bernard BERILLEY, attaché à son village
natal, trouvant sa voie en restant au pays alors que tant d'autres
sont contraints à l'exil vers la ville.(...)
le hameau de
Trinquelin
L'entreprise commence en 1978 et se
limite alors à la culture de fraises, petits fruits rouges et
quelques légumes (petits pois - haricots verts). Après
cueillette, Bernard, au volant d'une estafette poussive, part
à 3 heures du matin : direction Rungis où il vend ses
récoltes. Ses 2 ha de fraises produisent 800 kg par jour en
pleine saison !
1982 : date charnière. Le
gel anéantit presque toute la récolte. Il faut
s'adapter et vite. Bernard, après avoir lu un livre sur la
fabrication artisanale des confitures, prend une décision
capitale : il se lance dans la production de confitures à base
de fruits bio. C'est l'époque de la construction de son
atelier avec un matériel rudimentaire : 2 bassines qui
produisent 10 kg de confitures seulement à chaque cuisson, un
hachoir à mains et, ensuite, une mécanisation sommaire
en transformant un moteur de machine à laver pour faire
tourner l'ensemble ! 3 000 pots seront produits la première
année. Une participation à un salon bio à Paris
ouvre les premiers marchés.
Ensuite, la production va doubler
pour atteindre 40 000 pots en 1986. Cette année-là,
l'entreprise prend un nouveau virage : achat de matériels plus
performants (doseuse et machine à broyer les fruits),
transformation des structures par la création d'une SARL et
achat de fruits plus diversifiés. En 1989, la reconnaissance
professionnelle s'intensifie : la Trinquelinette décroche un
Coq d'Or du guide de la France Gourmande. Gault et Millau
s'intéresse à cette fameuse confiture... et les autres
médias suivent !
Parallèlement, Bernard
abandonne le seul marché bio, trop réducteur, pour
s'orienter vers l'approvisionnement des épiceries fines, plus
ouvertes aux débouchés commerciaux.
1994 : Colette Doguet,
secrétaire à Avallon, décide de vivre dans le
Morvan ! Elle achète une maison à Bussières et,
à la recherche d'un emploi, se présente à la
Trinquelinette : elle est embauchée. Sa passion pour le
Morvan, son envie de travailler, elle aussi, au pays s'ajoutent en
valeur à celle de Bernard... La réussite
professionnelle s'amplifie et, dans le même temps, leur
complémentarité s'étend à leur vie toute
entière : elle devient la compagne de Bernard et, chose peu
commune, l'employeur vient habiter chez son employée ! Une
petite Colline verra le jour et leur apporte un grand
bonheur.
1995 sera l'année
d'exportation vers les USA : 30 000 pots sur une production de 90 000
pots. Le marché anglais ouvert en 1992 avec un seul client
s'ouvre plus largement et la participation récente à un
salon professionnel dans ce pays est déjà le gage de
retombées commerciales : 5 clients et 1 importateur
actuellement, d'autres en pourparler.
En 2001, 120 000 pots ont
été vendus et 150 000 pots sont en stock pour assurer
un approvisionnement régulier de la clientèle. La
palette des produits est forte de 28 parfums différents, plus
les compotes (pêches de vigne - abricots - pommes). Un nouveau
bâtiment doit être construit dans les 18 mois à
venir.
A la Trinquelinette, la
réussite est maintenant bien implantée mais, comme me
le faisait justement remarquer Colette : elle est parfois dure
à vivre, cette réussite, et notamment lorsque je colle,
à la main, 1 500 étiquettes par jour ! Merci à
vous, Colette et Bernard, d'être, de par le monde, les
ambassadeurs gourmands de notre commune et du Morvan car
contrairement au dicton vous êtes prophètes dans votre
pays, et vos confitures... on les adore !
La Poste
(1/2)
janvier
2005
|
"Considérant que malgré
tout le dévouement du facteur-receveur, le temps trop court
d'ouverture quotidienne du bureau, de son simple rôle
d'intermédiaire dans certaines opérations postales,
telles que celles se rapportant à la Caisse d'Epargne,
à la Caisse des retraites et au paiement de gros mandats est
une très grande entrave au développement du commerce
local, le conseil municipal, dans sa séance du 16
février 1911, demande instamment que le poste de
facteur-receveur soit transformé le plus rapidement possible
en une recette de plein exercice. »
Cette délibération
prise à l'unanimité faisait suite à
l'intervention du Maire ayant exposé au conseil que le
développement sans cesse croissant du trafic communal et des
relations avec l'extérieur rendait absolument insuffisant le
poste de facteur-receveur.
Il serait donc hautement
désirable et d'un très grand intérêt pour
la commune que le bureau de Saint Léger soit
érigé en recette, le chiffre annuel des affaires
autorisant d'ailleurs à demander cette création dans le
plus bref délai.
Et la commune d'envisager
l'acquisition d'un immeuble pour l'aménager en bureau de
poste, cela lors de la séance du conseil municipal du 18
juin 1911.
Le maire informe le conseil que le
bail de location vient à expiration le 30 juin 1912, le
propriétaire ne désirant pas le renouveler aux
mêmes conditions.
Voilà un
déménagement à envisager et de grosses
dépenses à engager pour le transfert et le nouvel
aménagement du bureau. Il serait donc tout à l'avantage
de la commune d'installer une fois pour toutes ce bureau de poste
dans un local lui appartenant.
Un immeuble situé exactement en face du bureau actuel se
trouvant à vendre à l'amiable, il serait
peut-être de l'intérêt de la commune de
l'acquérir et de l'affecter à cet usage.
Après délibération, le conseil se range à
l'avis de son Président.
Le 6 août 1911, il
acceptera la promesse de vente de Monsieur ALLOUIS établie
conformément à la lettre en date du 31 juillet de
Monsieur le Préfet, et votera les ressources
nécessaires à cette acquisition. Egalement, pour
établir les plans et devis nécessaires à
l'aménagement du bureau de poste, il désignera le 5
octobre 1911 Monsieur PREVOST, architecte à Avallon.
Enfin, le 5 octobre 1911, le conseil,
après délibération, approuve le détail
estimatif qui lui est présenté pour les travaux
à effectuer dans l'immeuble ALLOUIS pour
l'établissement du bureau de poste (montant 3018.45 F),
sollicite l'approbation de Monsieur le Préfet et autorise
l'architecte à dresser le projet définitif. Celui-ci
sera remis le 26 octobre.
Après l'adjudication du 9
décembre 1911, Adolphe MEUNIER fut retenu comme
entrepreneur.
La Poste
(2/2)
janvier
2004
|
Sans remonter aux calendes grecques
mais simplement à 1955 où l'effectif de la Poste du
village comptait un receveur et deux facteurs, sans reprendre ce que
l'on a pu entendre de promesses sur le rôle du service public
de la Poste en zone rurale, l'affichette reproduite ci-dessous
ramenait aux réalités du moment :
« Aux fidèles clients de
la Poste de Saint Léger,
L'activité du bureau sera définitivement
terminée le vendredi 19 décembre 2003 à 16h.
L'activité du Point-Poste "Chez Monique" Multiservice
débutera le 19 décembre 2004. Entre ces deux dates,
votre facteur ainsi que la Poste de Quarré seront à
votre disposition.
Merci à vous. Chef d'établissement Bertin G.
»
Sommeillant tout l'hiver,
s'éveillant au printemps
Le Rat-Vougeot du coin retrouvant son Morvan
Ne découvrit alors le moindre changement.
L'église était bien là et statue de Vauban
En son café-tabac régnait Anne-Marie
Même Maire, toujours, siégeant à la
Mairie
La saison s'y prêtant il
fallait faire nid
Et ce rapidement pour accueillir petits
Maintenant que voici les résultats connus
Comme papiers fripés seraient les bienvenus
Les bulletins d'élection maintenant au rebut
On en trouvait partout au point qu'en
faisant fi
Recherchant plus avant Rat-Vougeot fut conquis
Par timbre de couleur tout récemment émis
Glorifiant un rat de ses cousins
Qui, gourmand, grignotait des raisins
Année du Rat lut-il !
En chinois en français
Combien de compliments étaient là
décernés
Ecoutez litanie, ambitieux, passionné
On le disait aussi point sot, déterminé
Poussé par l'énergie le monde il dominait
Arrivé à ce point, la modestie aidant
Le Rat-Vougeot d'ici retrouva son Morvan
Grignoti-grignota, on est si bien chez soi
Pourquoi aller chercher calendrier chinois?
Saint Léger - mars
2008 - Camille Lebossé
le 20 mai
2007 à St Léger Vauban
juillet
2007
|
La Commune et les Amis de la Maison
Vauban avaient à charge l'organisation de cette
journée. Dire cela en deux lignes occulterait
l'adhésion et la participation des volontaires
bénévoles comme jadis en 1933 - quand le plus illustre
des enfants de Saint Léger de Fourcheret devenu Saint
Léger Vauban fut honoré pour le 300e anniversaire de sa
naissance.
Tout cela fut spontané, inattendu et réconfortant.
Toutes et tous faisaient preuve d'enthousiasme et de
ténacité. Les chantiers étaient tellement
nombreux et importants qu'ils paraissaient irréalisables.
Comment fleurir l'église, décorer le parcours entre
église et statue Vauban, prévoir un vin d'honneur pour
un nombre de participants qui a été de 500 personnes et
300 pour le buffet. Nous étions loin de l'idée
modestement exprimée en comité de pilotage d'avril
2004...
On ne sait ce qui fut le plus déterminant : l'harmonisation et
la répartition des tâches entre mairie et
bénévoles du village ou cet élan
entraînant tout tellement bien, tellement loin.
Restait l'inconnue du temps. Il plut
durant la nuit du 19 au 20 mai. Cela cessa au lever du jour et se
maintint honorablement jusqu'au soleil de l'après-midi.
L'église était pleine dès 9h30 et la
célébration cuménique fut suivie de
l'extérieur par nombre de participants n'ayant pu trouver
place. Evêque, prêtres, pasteur, citations de textes de
Vauban et les magnifiques churs furent écoutés
dans le recueillement.
Maire en tête avec personnages costumés XVIIe
siècle, le cortège regagna la place Vauban
accompagné par les cavaliers de Bussières. Les
dépôts de gerbes furent suivis de discours
retraçant la vie et l'uvre multiforme de Vauban
honoré par la Commune, Les amis de la Maison Vauban,
l'association Vauban Paris, le Conseil général, le
Conseil régional.
Bravo et merci à toutes et à tous qui eurent le
réconfort et la joie de voir leur participation
couronnée d'une totale réussite tout au long de cette
journée conviviale et harmonieuse.
Ci-après textes des allocutions de Gisèle RICHARD,
maire de la commune et de Colette BONAMY, présidente de
l'association Les Amis de la Maison Vauban .
Madame Gisèle RICHARD :
"Monsieur le député, monsieur le conseiller
régional, messieurs les conseillers généraux,
mesdames et messieurs les maires, messieurs, mesdames, nous
commémorons aujourd'hui l'anniversaire du baptême de
Vauban et je suis heureuse de vous accueillir dans le village de sa
naissance, de son enfance et de son adolescence : Saint Léger
de Fourcheret devenu Saint Léger Vauban en 1867.
En cette année du tricentenaire de sa disparition, nous
honorons celui qui vécut ici comme un petit paysan, ce dont il
se souvint toute sa vie en se penchant toujours, pour
l'améliorer, sur le sort des humbles : le paysan, le
soldat.
Après avoir servi le roi et bien au-delà le royaume, le
génial précurseur en tant de domaines fut honoré
dans son village natal par l'édification de cette statue
d'Anatole GUILLOT.
Elle nous montre Vauban sur un
piédestal entièrement construit en granit du Morvan.
Comme vous pouvez le voir, le Maréchal est debout sur l'une de
ses fortifications qu'il a construite dans la plupart des places
fortes. Il tient d'une main la canne de guerre et indique un point
à fortifier conformément au plan qu'il tient dans
l'autre main.
Cette statue figure sur la pièce de monnaie frappée
pour ce tricentenaire et nous en remercions l'association Vauban
Paris.
Vauban, génie civil et militaire mais aussi grand humaniste,
honore notre village.
Avant de terminer, je voudrais remercier nos partenaires, le Conseil
général, le Pays avallonnais, le Parc du Morvan, le
Crédit Agricole et tous les bénévoles qui ont
participé à la décoration du
village."
Madame Colette BONAMY :
"Sébastien Le Prestre, vous êtes né ici dans ce
petit village morvandiau et vous avez été
baptisé dans cette belle petite église que nous venons
de quitter. Vous avez été enterré, comme vous le
souhaitiez, dans l'église de Bazoches aux côtés
de votre épouse, Jeanne d'Aunay, voici maintenant trois
siècles.
Monsieur le Maréchal, nous vous rendons hommage aujourd'hui et
c'est tout à fait naturel. Vous nous avez laissé un
fantastique patrimoine qui est présenté cette
année à l'UNESCO pour être classé
patrimoine mondial de l'humanité.
Cette gloire, vous la méritez bien. J'ajouterai que, tout en
étant de simples habitants de votre village natal, comme
beaucoup l'ont fait depuis 1980, nous nous efforcerons de mieux vous
faire connaître, au travers des actions menées par
l'association Les Amis de la Maison Vauban.
Je remercie l'assistance d'être venue nombreuse pour vous,
Monsieur le Maréchal de Vauban."
des
aigles à St Léger Vauban !
octobre
2008
|
veuillez cliquer sur moi, s'il
vous plaît
St
Léger Vau-bancs
octobre
2010
|
Beaucoup d'entre nous se souviennent
avec émotion de la célèbre émission "SUR
LE BANC". Les aventures des deux vedettes radiophoniques les plus
célèbres des années '50' ou les
péripéties de La Hurlette et Carmen, un couple de
clochards installé sur un banc des quais de la Seine,
interprété par Jeanne Sourza et Raymond
Souplex.
A Saint Léger Vauban, il ni a
ni clochards, ni quais de Seine, par contre il y a des bancs
Dès le printemps, lorsque le ciel est clément, vous
pouvez apercevoir en fin d'après-midi un petit groupe assis
sur les bancs de la place Vauban.
S'y côtoient plusieurs générations, et des
habitants d'origines très différentes. Des
Léodégariens, Léodégariennes pur cru,
d'autres d'adoption ou de passage.
Ce rassemblement, parfois bruyant de rires, d'exclamations, n'a rien
d'un club réservé. Y vient qui veut. La seule condition
: la bonne humeur.
Pas de médisances ni de ragots, non, des anecdotes de la vie,
des souvenirs d'enfance ou de jeunesse, de vieilles légendes
morvandelles, des échanges de recettes ou d'astuces de
jardinage, tout est bon à la discussion.
Beaucoup de "passants", visiteurs du musée ou randonneurs, se
sont agréablement étonnés de voir revivre
à Saint Léger une tradition qui était même
active dans les grandes villes*.
Les bancs et les tables de la place
sont très appréciés. Leur mobilité permet
de les déplacer au gré des humeurs ou du soleil et de
l'ombre.
La seule crainte, c'est que bientôt les places assises ne
soient pas suffisantes et qu'il faille demander d'autres bancs
à nos élus.
*Je me souviens, de mes parents,
descendant leurs chaises du 5e étage pour les installer sur le
trottoir d'une rue de Paris et passer la soirée avec les
voisins.
https://www.stleger.info