Le Rat-Vougeot


photo de Daniel Sirugue
"Les mammifères sauvages du Morvan"
Edition du Parc Naturel Régional du Morvan
Maison du Parc
58 230 Saint Brisson

Bulletin municipal de St Léger Vauban

 

Libres expressions 
Quel titre donner au bulletin municipal ?
août 2001

Le "Léodégarien", en hommage au Saint Patron de la commune ?
Honorable, mais tristounet si l'on pense à son martyre.

"Vaubandises" ?
Depuis 1980, les Amis de la Maison Vauban s'évertuent à le faire découvrir.
N'empiétons pas sur leur méritoire entreprise.

"Merle de St Léger Vauban" ?
Il aurait pu voleter au-delà du monde des oiseaux. Après son chant d'amour, il raconte tant d'histoires.

"Sanglier", "Chevreuil" ?
De nos forêts, ils surgissent parfois. Ils sont force, puissance, beauté, grâce.

Notre bulletin municipal n'atteindra pas de tels sommets. Il s'accommodera d'un brin de malice, sans se prendre au sérieux. Il aura sa manière à lui de dire les choses sérieuses, d'aller de la tristesse à la joie, d'être à l'écoute, de partir à la découverte (...)
Il sera notre lien, un espace où l'on pourra s'exprimer et s'informer.

"Le Rat-Vougeot", ce lérot, vous apportera tout cela avec les défauts et les qualités de cet espiègle.

Il grignote une bouchée de chaque pomme, mordille tout du long le saucisson que vous avez cru abriter de ses méfaits, furète dans nos papiers, transforme en nid nos meilleures pages...

Dans le temps, j'en avais capturé un.

Affolé et superbe dans la cage piège, il me fixait de ses yeux fardés de khol.
Pour le délivrer, je l'ai porté soigneusement jusqu'au bout du pré.
Est-il l'ancêtre de celui qui, la nuit, trotte menu dans le grenier ?

Dans notre monde de violence et de tumulte, c'est un vrai bonheur que de les entendre survivre.
Longue vie à eux. Longue vie à notre rat-vougeot de papier.

C.L.

 

Du Clos-Vougeot au Rat-Vougeot
août 2001

En quittant Dijon en direction de Chagny par la nationale 74, on découvre, à main droite, un damier de vignobles établis au soleil levant sur des coteaux en pentes douces.

En traversant les bourgades, telles des grappes de maisons agglutinées au milieu des vignes, des noms fameux retentissent tels que le "Clos Vougeot".

Vougeot apparaît avec son célèbre Clos, château médiéval ancré, tel un navire de pierre, au milieu de 50 hectares de vignobles, entièrement ceinturés de murs.
Propriété du XIIe siècle de l'abbaye de Cîteaux, le Clos de Vougeot fut un des berceaux des vins de Bourgogne, comme en témoignent encore son impressionnant cellier et sa cuverie du XIIIe siècle avec ses quatre pressoirs géants du temps des moines.

le château du Clos-Vougeot - http://lechenet.free.fr/

Le Clos Vougeot, appellation Grand Cru de la commune de Vougeot, est un vin rouge faste, à carrure souple, d'une extrême finesse, développant dans sa jeunesse des arômes subtils de petits fruits rouges, le régal de ce petit mammifère rongeur frugivore, appelé "loir des jardins", mais surtout plus communément "le rat Vougeot".

En vieillissant, les arômes évoluent sur des notes de sous-bois, de musc... L'impression gustative nous laisse découvrir une bouche bien charpentée, puissante et fine à la fois.

Jean-Philippe Lecomte, sommelier-conseil

 

Bernard Marty,
dernier garde-champêtre et tambour de notre commune
janvier 2002

Bernard Marty est né le 16 décembre 1916. Enfant de l’Assistance, il fut élevé à Montmardelin, commune de St Germain des Champs.
Son enfance fut sans problème auprès de ses «parents nourriciers» et à l'âge de 13 ans prend fin sa scolarité. Un premier emploi chez un marchand de bois puis employé de culture près de Semur et à Torcy.
En 1936, il est appelé au 4e régiment d’infanterie à Neuf-Brisach (Haut Rhin) : deux années de service militaire et une année de maintien. La guerre éclate. Après quelques combats, il est fait prisonnier près de Colmar début 1940. Envoyé en Allemagne, il est affecté dans une ferme et sera libéré par les Français et les Américains en mars 1945.
Rapatrié vers la France par avion, la chance lui sourit : n’ayant pu embarquer sur le premier vol faute de place, il prit le suivant. Le premier avion devait s’écraser à l’atterrissage près d’OrIy : Bernard Marty avait la vie sauve.
A son retour en France, il reprend un emploi d’ouvrier agricole à Torcy, puis vient s’installer chez son frère à St Léger Vauban. Il est embauché au travail du bois par M. Jean Brizard à la Provenchère et par M. Gaudin à Avallon.
Le 1er octobre 1955, il est engagé par la commune de St Léger Vauban, le maire de l’époque étant M. Chevillotte. Cette embauche est dûment transcrite par écrit, ses fonctions étant amplement détaillées : "Attributions d’emploi du garde-champêtre :

  • Maintien de la tranquillité publique. Police de la circulation
  • Surveillance des propriétés et exploitations rurales. Police de la chasse
  • Port des plis administratifs
  • Annonces, par son de caisse, et affiches des prescriptions administratives
  • Présence aux réunions publiques tenues à la mairie
  • Surveillance et entretien du cimetière, entretien du corbillard
  • Creusement des fosses et généralement tous travaux accomplis par un fossoyeur
  • Etre à la disposition du maire, notamment pour le nettoyage de la voirie urbaine et des places publiques
  • Surveillance de l’abattoir et suppléance du vétérinaire-inspecteur pour le contrôle des viandes livrées à la consommation
  • Annonces, par son de caisse et affichage des communications du syndicat local agricole
  • Recouvrement des cotisations du syndicat local agricole
  • Moyennant rétribution par entente avec collectivités ou particuliers : annonces, par son de caisse, affichages et distributions de communications publicitaires ou électorales"

http://www.lyonne.com/

Jusqu’au 1er janvier 1977, date de sa retraite, Bernard Marty va sillonner la commune pour porter les plis, annonces au tambour ... et même remplacer le facteur pendant les congés de celui-ci !
Si, à cette époque, on se déplaçait encore souvent à pied, il en usera des chaussures sur les chemins communaux ! Et comme on n’arrête pas le progrès, il continuera sa mission à bicyclette, pour finir, comble de luxe, en mobylette !
Pour respecter la «loi» il doit, impérativement, être revêtu des insignes de son autorité : tenue, képi, et la plaque «la loi - garde-champêtre de St Léger Vauban» et ce, même pour dresser des constats de débardage de bois et délits causés par des chiens errants.
Il ne se souvient pas d’avoir verbalisé qui que ce soit. Et pourtant ce n’était pas toujours facile d’être garde-champêtre représentant la loi !
Bernard Marty se souvient, qu’une fois, en pleine nuit, il a dû intervenir pour calmer une femme, vraisemblablement prise de boisson, qui courait, armée d’un couteau, après son voisin ! Force devant rester à la loi, notre garde-champêtre réussit à calmer l’excitée et tout rentra dans l’ordre.
Dans ses attributions figuraient également l’entretien du cimetière et le creusement des fosses. En plein hiver, il fallait creuser, à la pioche, à 2 mètres de profondeur : ce n’était pas un mince travail. Il faut dire qu’à cette époque on ne parlait pas des 35 heures : la journée commençait à 7 heures et se terminait ... quand les missions étaient remplies ! Et cela 6 jours par semaine, sans compter les diverses "mobilisations" exceptionnelles : régler la circulation les jours de fête, accompagner les pompiers sur les lieux d’incendie...
Bien entendu, d’autres travaux lui incombaient et, pour exemple, nous mentionnerons l’allumage des feux à l’école, sonner la sirène tous les samedis ... nous pourrions ainsi citer des pages pour relater des interventions des plus variées !
Mais Bernard Marty est un homme consciencieux et discret. Il garde en mémoire d’avoir accompli honnêtement son ouvrage, sa mission : "C’était mon travail" dit-il avec modestie.
Et pendant cinq années, après sa retraite, il continuera à entretenir le cimetière et creuser les fosses. Que voulez-vous, une vie de labeur ne peut s’arrêter du jour au lendemain.
Il savoure désormais un repos bien mérité auprès de son épouse, mais il n’empêche que c’est encore à lui que la municipalité a fait appel dernièrement pour identifier, au cimetière, les tombes des anciens combattants.
Et cette démarche est bien la preuve que vous êtes un des témoins actifs de la mémoire de notre village et, votre modestie dut-elle en souffrir, nous vous remercions pour tout ce que vous avez accompli pendant votre carrière si bien remplie, pour la commune et ses habitants.

 

Saint Rémi de jadis, Saint Rémi d'aujourd'hui
janvier 2003

Saint Rémi apparaissait sur le calendrier d’avant concile le 1er octobre et Saint Léger le 2 octobre. Allez savoir le pourquoi de la faveur populaire pour la Saint Rémi ?

Les anciens en parlent avec tendresse. On venait de loin. Les maîtresses de maison s’affairaient pour honorer les convives et tout le monde se retrouvait au Montoir. Il y avait deux et parfois trois parquets. Les trois cafés étaient pleins. Et l’on dansait même en sabots. Au son de l’accordéon, du violon, certains faisaient des merveilles, tel l’Ernest !
Le dimanche suivant, c’était le beau Dimanche, la journée où l’on fêtait et honorait les anciens.

Notre époque est marquée par un retour aux traditions comme pour y trouver un réconfort. La tentative de renouveau du Comité des Fêtes le 5 octobre 2002 apporta du plaisir, du bonheur. De midi à minuit, en fait bien au-delà, la place Vauban fut un haut-lieu de rencontre.

 

 

Coup d’envoi avec la photo de groupe au pied de la statue. Au premier rang, les enfants, l’avenir. Et quel trait d’union de 70 ans avec celle prise en 1933 pour le tricentenaire. Les jeunes filles du village dans leurs plus beaux atours avaient pris la pose au même endroit.

Bien sûr, il y eut des agapes. Nous y reviendrons. Mais il faut citer l’exposition de photos anciennes retraçant la vie du village dans les périodes les plus sombres de 1914-1918 comme les plus gaies, le concours de photos, à l’initiative de Janine Doudin aidée par la Présidente, le mini-marché et, dominant le tout, le parquet installé depuis 3 jours !

Pour le grand Moules-Frites et la soirée, le Comité des Fêtes avait prévu des inscriptions. Fort heureusement, sinon il eut été débordé par le succès. On refusa du monde pour accueillir honorablement 110 convives au déjeuner et plus de 130 en soirée. Celle-ci, sur réservation de 20h à 23h 30, et publique au-delà pour un bal gratuit, réservait une surprise de taille...

L’excellent repas du traiteur Delay de Précy le Sec fut entrecoupé de contes morvandiaux. Simone, Régis et leurs amis réussirent ce tour de force d’imposer le silence dès leur entrée en scène, ce qui est une performance avec plus de cent convives, de jouer et de dire à la perfection, et d’être à chaque fois applaudis et ovationnés.

Au moment de découper le gâteau gigantesque venu de Quarré, le Passe-Partout enchaîna, Nadine, Luc, Philippe, Jean-Baptiste s’entendant à merveille dans leur répertoire de musiques traditionnelles, Valérie et Nathalie prenant le relais jusque tard dans la nuit.

Mais, le lendemain matin à 9h, tout le monde était sur le pont pour remise en ordre. Perpétuant ainsi ce que firent toujours les anciens.
Bravo... et merci.

Pour voir la photo de groupe au pied de la statue de Vauban

 

La Trinquelinette
avril 2002

La Trinquelinette ... un nom qui évoque aussitôt pour nous les délicieuses confitures de Colette et Bernard.

Cette Trinquelinette devenue célèbre dans les épiceries fines de France mais également aux Etats-Unis, en Angleterre, cette Trinquelinette habituée des grands gourmands, citée en exemple par les médias, comment a t-elle vu le jour ?

Car c'est une aventure peu commune que celle de Bernard BERILLEY, attaché à son village natal, trouvant sa voie en restant au pays alors que tant d'autres sont contraints à l'exil vers la ville.(...)

 

le hameau de Trinquelin

 

L'entreprise commence en 1978 et se limite alors à la culture de fraises, petits fruits rouges et quelques légumes (petits pois - haricots verts). Après cueillette, Bernard, au volant d'une estafette poussive, part à 3 heures du matin : direction Rungis où il vend ses récoltes. Ses 2 ha de fraises produisent 800 kg par jour en pleine saison !

1982 : date charnière. Le gel anéantit presque toute la récolte. Il faut s'adapter et vite. Bernard, après avoir lu un livre sur la fabrication artisanale des confitures, prend une décision capitale : il se lance dans la production de confitures à base de fruits bio. C'est l'époque de la construction de son atelier avec un matériel rudimentaire : 2 bassines qui produisent 10 kg de confitures seulement à chaque cuisson, un hachoir à mains et, ensuite, une mécanisation sommaire en transformant un moteur de machine à laver pour faire tourner l'ensemble ! 3 000 pots seront produits la première année. Une participation à un salon bio à Paris ouvre les premiers marchés.

Ensuite, la production va doubler pour atteindre 40 000 pots en 1986. Cette année-là, l'entreprise prend un nouveau virage : achat de matériels plus performants (doseuse et machine à broyer les fruits), transformation des structures par la création d'une SARL et achat de fruits plus diversifiés. En 1989, la reconnaissance professionnelle s'intensifie : la Trinquelinette décroche un Coq d'Or du guide de la France Gourmande. Gault et Millau s'intéresse à cette fameuse confiture... et les autres médias suivent !

Parallèlement, Bernard abandonne le seul marché bio, trop réducteur, pour s'orienter vers l'approvisionnement des épiceries fines, plus ouvertes aux débouchés commerciaux.

1994 : Colette Doguet, secrétaire à Avallon, décide de vivre dans le Morvan ! Elle achète une maison à Bussières et, à la recherche d'un emploi, se présente à la Trinquelinette : elle est embauchée. Sa passion pour le Morvan, son envie de travailler, elle aussi, au pays s'ajoutent en valeur à celle de Bernard... La réussite professionnelle s'amplifie et, dans le même temps, leur complémentarité s'étend à leur vie toute entière : elle devient la compagne de Bernard et, chose peu commune, l'employeur vient habiter chez son employée ! Une petite Colline verra le jour et leur apporte un grand bonheur.

1995 sera l'année d'exportation vers les USA : 30 000 pots sur une production de 90 000 pots. Le marché anglais ouvert en 1992 avec un seul client s'ouvre plus largement et la participation récente à un salon professionnel dans ce pays est déjà le gage de retombées commerciales : 5 clients et 1 importateur actuellement, d'autres en pourparler.

En 2001, 120 000 pots ont été vendus et 150 000 pots sont en stock pour assurer un approvisionnement régulier de la clientèle. La palette des produits est forte de 28 parfums différents, plus les compotes (pêches de vigne - abricots - pommes). Un nouveau bâtiment doit être construit dans les 18 mois à venir.

A la Trinquelinette, la réussite est maintenant bien implantée mais, comme me le faisait justement remarquer Colette : elle est parfois dure à vivre, cette réussite, et notamment lorsque je colle, à la main, 1 500 étiquettes par jour ! Merci à vous, Colette et Bernard, d'être, de par le monde, les ambassadeurs gourmands de notre commune et du Morvan car contrairement au dicton vous êtes prophètes dans votre pays, et vos confitures... on les adore !

 

 

La Poste (1/2)
janvier 2005

"Considérant que malgré tout le dévouement du facteur-receveur, le temps trop court d'ouverture quotidienne du bureau, de son simple rôle d'intermédiaire dans certaines opérations postales, telles que celles se rapportant à la Caisse d'Epargne, à la Caisse des retraites et au paiement de gros mandats est une très grande entrave au développement du commerce local, le conseil municipal, dans sa séance du 16 février 1911, demande instamment que le poste de facteur-receveur soit transformé le plus rapidement possible en une recette de plein exercice. »

Cette délibération prise à l'unanimité faisait suite à l'intervention du Maire ayant exposé au conseil que le développement sans cesse croissant du trafic communal et des relations avec l'extérieur rendait absolument insuffisant le poste de facteur-receveur.

Il serait donc hautement désirable et d'un très grand intérêt pour la commune que le bureau de Saint Léger soit érigé en recette, le chiffre annuel des affaires autorisant d'ailleurs à demander cette création dans le plus bref délai.

Et la commune d'envisager l'acquisition d'un immeuble pour l'aménager en bureau de poste, cela lors de la séance du conseil municipal du 18 juin 1911.

Le maire informe le conseil que le bail de location vient à expiration le 30 juin 1912, le propriétaire ne désirant pas le renouveler aux mêmes conditions.

 

 

Voilà un déménagement à envisager et de grosses dépenses à engager pour le transfert et le nouvel aménagement du bureau. Il serait donc tout à l'avantage de la commune d'installer une fois pour toutes ce bureau de poste dans un local lui appartenant.
Un immeuble situé exactement en face du bureau actuel se trouvant à vendre à l'amiable, il serait peut-être de l'intérêt de la commune de l'acquérir et de l'affecter à cet usage.
Après délibération, le conseil se range à l'avis de son Président.

Le 6 août 1911, il acceptera la promesse de vente de Monsieur ALLOUIS établie conformément à la lettre en date du 31 juillet de Monsieur le Préfet, et votera les ressources nécessaires à cette acquisition. Egalement, pour établir les plans et devis nécessaires à l'aménagement du bureau de poste, il désignera le 5 octobre 1911 Monsieur PREVOST, architecte à Avallon.

Enfin, le 5 octobre 1911, le conseil, après délibération, approuve le détail estimatif qui lui est présenté pour les travaux à effectuer dans l'immeuble ALLOUIS pour l'établissement du bureau de poste (montant 3018.45 F), sollicite l'approbation de Monsieur le Préfet et autorise l'architecte à dresser le projet définitif. Celui-ci sera remis le 26 octobre.

Après l'adjudication du 9 décembre 1911, Adolphe MEUNIER fut retenu comme entrepreneur.

 

 

 

La Poste (2/2)
janvier 2004

Sans remonter aux calendes grecques mais simplement à 1955 où l'effectif de la Poste du village comptait un receveur et deux facteurs, sans reprendre ce que l'on a pu entendre de promesses sur le rôle du service public de la Poste en zone rurale, l'affichette reproduite ci-dessous ramenait aux réalités du moment :

« Aux fidèles clients de la Poste de Saint Léger,
L'activité du bureau sera définitivement terminée le vendredi 19 décembre 2003 à 16h. L'activité du Point-Poste "Chez Monique" Multiservice débutera le 19 décembre 2004. Entre ces deux dates, votre facteur ainsi que la Poste de Quarré seront à votre disposition.
Merci à vous. Chef d'établissement Bertin G. »

 

Chinoiseries
avril 2008

Sommeillant tout l'hiver, s'éveillant au printemps
Le Rat-Vougeot du coin retrouvant son Morvan
Ne découvrit alors le moindre changement.
L'église était bien là et statue de Vauban
En son café-tabac régnait Anne-Marie
Même Maire, toujours, siégeant à la Mairie

La saison s'y prêtant il fallait faire nid
Et ce rapidement pour accueillir petits
Maintenant que voici les résultats connus
Comme papiers fripés seraient les bienvenus
Les bulletins d'élection maintenant au rebut

On en trouvait partout au point qu'en faisant fi
Recherchant plus avant Rat-Vougeot fut conquis
Par timbre de couleur tout récemment émis
Glorifiant un rat de ses cousins
Qui, gourmand, grignotait des raisins

Année du Rat lut-il !
En chinois en français
Combien de compliments étaient là décernés
Ecoutez litanie, ambitieux, passionné
On le disait aussi point sot, déterminé
Poussé par l'énergie le monde il dominait
Arrivé à ce point, la modestie aidant
Le Rat-Vougeot d'ici retrouva son Morvan
Grignoti-grignota, on est si bien chez soi
Pourquoi aller chercher calendrier chinois?

Saint Léger - mars 2008 - Camille Lebossé

 

 

 

le 20 mai 2007 à St Léger Vauban
juillet 2007

La Commune et les Amis de la Maison Vauban avaient à charge l'organisation de cette journée. Dire cela en deux lignes occulterait l'adhésion et la participation des volontaires bénévoles comme jadis en 1933 - quand le plus illustre des enfants de Saint Léger de Fourcheret devenu Saint Léger Vauban fut honoré pour le 300e anniversaire de sa naissance.
Tout cela fut spontané, inattendu et réconfortant. Toutes et tous faisaient preuve d'enthousiasme et de ténacité. Les chantiers étaient tellement nombreux et importants qu'ils paraissaient irréalisables. Comment fleurir l'église, décorer le parcours entre église et statue Vauban, prévoir un vin d'honneur pour un nombre de participants qui a été de 500 personnes et 300 pour le buffet. Nous étions loin de l'idée modestement exprimée en comité de pilotage d'avril 2004...
On ne sait ce qui fut le plus déterminant : l'harmonisation et la répartition des tâches entre mairie et bénévoles du village ou cet élan entraînant tout tellement bien, tellement loin.

 

 

Restait l'inconnue du temps. Il plut durant la nuit du 19 au 20 mai. Cela cessa au lever du jour et se maintint honorablement jusqu'au soleil de l'après-midi.
L'église était pleine dès 9h30 et la célébration œcuménique fut suivie de l'extérieur par nombre de participants n'ayant pu trouver place. Evêque, prêtres, pasteur, citations de textes de Vauban et les magnifiques chœurs furent écoutés dans le recueillement.
Maire en tête avec personnages costumés XVIIe siècle, le cortège regagna la place Vauban accompagné par les cavaliers de Bussières. Les dépôts de gerbes furent suivis de discours retraçant la vie et l'œuvre multiforme de Vauban honoré par la Commune, Les amis de la Maison Vauban, l'association Vauban Paris, le Conseil général, le Conseil régional.
Bravo et merci à toutes et à tous qui eurent le réconfort et la joie de voir leur participation couronnée d'une totale réussite tout au long de cette journée conviviale et harmonieuse.
Ci-après textes des allocutions de Gisèle RICHARD, maire de la commune et de Colette BONAMY, présidente de l'association Les Amis de la Maison Vauban .

Madame Gisèle RICHARD : "Monsieur le député, monsieur le conseiller régional, messieurs les conseillers généraux, mesdames et messieurs les maires, messieurs, mesdames, nous commémorons aujourd'hui l'anniversaire du baptême de Vauban et je suis heureuse de vous accueillir dans le village de sa naissance, de son enfance et de son adolescence : Saint Léger de Fourcheret devenu Saint Léger Vauban en 1867.
En cette année du tricentenaire de sa disparition, nous honorons celui qui vécut ici comme un petit paysan, ce dont il se souvint toute sa vie en se penchant toujours, pour l'améliorer, sur le sort des humbles : le paysan, le soldat.
Après avoir servi le roi et bien au-delà le royaume, le génial précurseur en tant de domaines fut honoré dans son village natal par l'édification de cette statue d'Anatole GUILLOT.

 

 

Elle nous montre Vauban sur un piédestal entièrement construit en granit du Morvan. Comme vous pouvez le voir, le Maréchal est debout sur l'une de ses fortifications qu'il a construite dans la plupart des places fortes. Il tient d'une main la canne de guerre et indique un point à fortifier conformément au plan qu'il tient dans l'autre main.
Cette statue figure sur la pièce de monnaie frappée pour ce tricentenaire et nous en remercions l'association Vauban Paris.
Vauban, génie civil et militaire mais aussi grand humaniste, honore notre village.
Avant de terminer, je voudrais remercier nos partenaires, le Conseil général, le Pays avallonnais, le Parc du Morvan, le Crédit Agricole et tous les bénévoles qui ont participé à la décoration du village."

 

 

Madame Colette BONAMY : "Sébastien Le Prestre, vous êtes né ici dans ce petit village morvandiau et vous avez été baptisé dans cette belle petite église que nous venons de quitter. Vous avez été enterré, comme vous le souhaitiez, dans l'église de Bazoches aux côtés de votre épouse, Jeanne d'Aunay, voici maintenant trois siècles.
Monsieur le Maréchal, nous vous rendons hommage aujourd'hui et c'est tout à fait naturel. Vous nous avez laissé un fantastique patrimoine qui est présenté cette année à l'UNESCO pour être classé patrimoine mondial de l'humanité.
Cette gloire, vous la méritez bien. J'ajouterai que, tout en étant de simples habitants de votre village natal, comme beaucoup l'ont fait depuis 1980, nous nous efforcerons de mieux vous faire connaître, au travers des actions menées par l'association Les Amis de la Maison Vauban.
Je remercie l'assistance d'être venue nombreuse pour vous, Monsieur le Maréchal de Vauban."

 

des aigles à St Léger Vauban !
octobre 2008

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St Léger Vau-bancs
octobre 2010

Beaucoup d'entre nous se souviennent avec émotion de la célèbre émission "SUR LE BANC". Les aventures des deux vedettes radiophoniques les plus célèbres des années '50' ou les péripéties de La Hurlette et Carmen, un couple de clochards installé sur un banc des quais de la Seine, interprété par Jeanne Sourza et Raymond Souplex.

 

 

A Saint Léger Vauban, il ni a ni clochards, ni quais de Seine, par contre il y a des bancs Dès le printemps, lorsque le ciel est clément, vous pouvez apercevoir en fin d'après-midi un petit groupe assis sur les bancs de la place Vauban.
S'y côtoient plusieurs générations, et des habitants d'origines très différentes. Des Léodégariens, Léodégariennes pur cru, d'autres d'adoption ou de passage.
Ce rassemblement, parfois bruyant de rires, d'exclamations, n'a rien d'un club réservé. Y vient qui veut. La seule condition : la bonne humeur.
Pas de médisances ni de ragots, non, des anecdotes de la vie, des souvenirs d'enfance ou de jeunesse, de vieilles légendes morvandelles, des échanges de recettes ou d'astuces de jardinage, tout est bon à la discussion.
Beaucoup de "passants", visiteurs du musée ou randonneurs, se sont agréablement étonnés de voir revivre à Saint Léger une tradition qui était même active dans les grandes villes*.

 

 

Les bancs et les tables de la place sont très appréciés. Leur mobilité permet de les déplacer au gré des humeurs ou du soleil et de l'ombre.
La seule crainte, c'est que bientôt les places assises ne soient pas suffisantes et qu'il faille demander d'autres bancs à nos élus.

*Je me souviens, de mes parents, descendant leurs chaises du 5e étage pour les installer sur le trottoir d'une rue de Paris et passer la soirée avec les voisins.

 

 

 

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