"Les
nourrices originaires de notre canton de Quarré les Tombes
sont souvent citées en référence par Noëlle
Renault, spécialiste de létude de ce
métier, dans les différents ouvrages quelle y a
consacrés et dont nous ne pouvons que recommander la lecture.
Marie Pompon, née Legros, de Quarré les Tombes, par
exemple, était une nourrice « sur lieu »,
partie à Paris pour « se mettre en nourriture
» et vendre son lait pour le petit de la famille Thibault. Les
nourrices « sur place » restaient par contre au pays
pour allaiter les enfants de lAssistance Publique
appelés « les petits Paris » ou ceux
confiés par les familles parisiennes, appelés «
les Petits Bourgeois ».
Costume
de Morvandelle
Voilà
l'accorte Morvandelle
L'enfance avec un goût parfait
Comme nourrice ne veut qu'elle
Et se fortifie de son lait.
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Autrefois, le
recrutement était assuré soit par des
recommanderesses, soit par des meneurs qui utilisaient le
coche deau à Auxerre. Les nourrices recommandaient
ensuite leurs propres connaissances pour les emplois de gens de
maison. Les nourritures permettaient de ramener au foyer de
largent qui a souvent permis dagrandir la maison (on
lappelait alors « la maison de lait »), de la
moderniser, dacheter des champs. Malheureusement, lorsque les
nourrices partaient en « nourriture », elles
abandonnaient leur propre progéniture au père ou aux
grands-parents et on a pu ainsi enregistrer une mortalité
importante parmi ces jeunes enfants. En 1857, les 3/4 des 63
mères ayant accouché à Quarré sont
parties nourrices.
On citera encore Marie
Clémence Valtat, lépouse dEmile Bierry de
Saint Léger Vauban qui partit 18 mois à Naples
pour être la nourrice de Marie Louise, princesse de Viggiano.
Sa « nourriture » lui permit de sacheter une
maison et de sémanciper ainsi de sa belle mère
avec qui elle ne saccordait pas. Le roi Louis Philippe prit
également une nourrice de Saint Léger pour sa
fille aînée. Marie Foin, née Bouché, de
Saint-Germain des Champs, gardait les enfants de Poliakoff,
conseiller du Tsar, pendant ses séjours dans les stations
balnéaires françaises entre 1895 et 1900. Une autre
nourrice de Saint Germain donna le sein au prince de Caraman-Chimay.
Plusieurs femmes de Quarré habitant la rue des Martins
daujourdhui (et autrefois, la rue des Princes, et pour
cause !) furent appelées par le roi pour nourrir ses enfants :
la reine des Belges, le duc dAumale, le duc de Nemours et le
prince de Joinville. Une nourrice de Poil-Chevré donna aussi
son lait au petit-fils de Louis Philippe et se trouva par la suite
employée chez la princesse Mathilde, fille de
Jérôme Bonaparte."
Le
rire du Morvan - Les Nourrices
- Voyez
si mon petit est malin, y marche tout seul !
- L'mien est cor moins bête, y s'fait porter !
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Source et lien
: http://www.memoiresvivantes.org
https://www.stleger.info