1837
: Ouverture à la navigation du Canal Latéral à
la Loire, de Digoin à Briare. Un barrage construit sur la
Loire entre Saint-Léger et Caquerêt et le Bassin de la
Jonction permettent de passer de ce canal au Canal du Nivernais et
à lAron.
1841 :
Inauguration du canal du Nivernais, qui relie
Saint-Léger-des-Vignes à Auxerre (174 km)
1846 : Le
père, la fille et l'amant
La femme Moreau, de Saint-Léger-des-Vignes, a un amant, le
sieur Bertillot. La liaison est presque de notoriété
publique et dure depuis trois ou quatre ans. Seul le mari
trompé n'en sait rien.
Quand Moreau apprend enfin la conduite de sa femme, il lui fait une
scène violente, puis il se résigne.
Moreau et son beau-père, Michel Semé, ont d'autres
soucis : ils font de mauvaises affaires ; ils ont des dettes. C'est
alors qu'ils songent à faire chanter l'amant.
Louise Moreau donne rendez-vous à Bertillot le 30 octobre 1845
à huit heures du soir dans son magasin. Alors que les deux
amants sont galamment occupés, Michel Semé et Moreau
apparaissent subitement, armés d'une hache et d'une pelle de
fer. Sous cette double menace, Bertillot est obligé de signer
huit billets de mille francs chacun à l'ordre de
Semé.
Bertillot est libéré. Il porte plainte auprès du
juge de paix de Decize, puis à Nevers.
Le 8 novembre 1845, il fait passer dans l'Echo de la
Nièvre une annonce rédigée en ces termes :
"Le Sr Bertillot Aîné, négociant et
entrepreneur de transports par eau à La Charbonnière
près Decize avise ses fournisseurs que seuls sont valables les
billets signés par lui."
Les enquêteurs ont peu d'indices : Semé s'est bien
gardé d'aller faire réaliser ses billets. Il les a
cachés et nie farouchement, les époux Moreau le
soutiennent. C'est Bertillot qui est maintenant accusé de
chantage.
Mais Semé et ses complices ont négligé un tout
petit détail. Dans un calepin appartenant à Michel
Semé, les gendarmes trouvent plusieurs feuilles
déchirées, et ils lisent sur l'une d'elles : "illot
aîné". Bertillot reconnaît son
écriture. Michel Semé ne peut plus prétendre
qu'il ne faisait pas d'affaires avec Bertillot et il avoue qu'il
avait fait écrire à sa victime : "J'ai fait huit
billets à Moreau. Signé Bertillot
Aîné".
Michel Semé est condamné à deux ans de prison.
Les époux Moreau sont acquittés. Et Bertillot devra
oublier les charmes de sa maîtresse.
L'Echo de la Nièvre - 9 février 1846
Rapporté par Pierre Volut, Decize et son canton au XIXe
siècle et à la Belle Epoque
Ont été poursuivis
à la suite du coup
d'État de décembre 1851
- Melchior Desriaux
Lieu de naissance : Decize (Nièvre) - 23 ans -
célibataire
Domicile : Saint-Léger-des-Vignes - Nièvre
Profession : Perruquier
Décision de la commission mixte de la Nièvre :
Algérie plus - Transporté en Algérie à
Alger
Motifs et observations dans l'Etat de la commission mixte :
Décurion de société secrète de
Saint-Léger organisée par ses soins. A marché
sur Nevers le 6 décembre armé d'un poignard.
Propagandiste ardent. Homme d'action extrêmement
dangereux.
- Antoine Grégoire
Lieu de naissance : Decize (Nièvre) - 49 ans -
marié
Domicile : Saint-Léger-des-Vignes - Nièvre
Profession : Cloutier
Décision de la commission mixte de la Nièvre :
Internement (à Saint-Léger)
Motifs et observations dans l'Etat de la commission mixte :
Affilié. A pris part au mouvement de Nevers. Homme simple
et égaré
Source et lien :
http://tristan.u-bourgogne.fr:8088
1853 : Le Conseil
Municipal de Saint-Léger-des-Vignes, présidé par
Alexis Cortet, adresse un message de félicitation à
lempereur Napoléon III, à loccasion de son
mariage avec la princesse de Montijo.
1857 : Fondation
de la nouvelle église de Saint-Léger-des-Vignes,
inaugurée le 27 décembre. La paroisse de
Saint-Léger, disparue en 1793, a été
érigée à nouveau en 1848, mais lancienne
église était impraticable.
L'ancienne
église, plutôt une chapelle,
était située au croisement de la rue
de la Vieille Eglise actuelle et de la rue du Champ
du Puits.
|
dessin
tiré du livre Le Nivernois II
édité par MM. Morellet, Barat et
Bussière en 1840
|
1870 : Auguste
Mahaut, marinier et agent commercial de plusieurs compagnies de
navigation, sétablit à
Saint-Léger-des-Vignes. Né en 1842, Mahaut sest
passionné pour la construction de canaux et il a publié
plusieurs ouvrages pour défendre ses thèses.
Républicain, membre de la Garde Nationale, il a accueilli
Gambetta à la gare de Decize.
Dimanche dernier,
30 avril, vers 4 heures et demie du matin, M. BLONDIAU, maître
plâtrier à St-Léger-des-Vignes, traversait la
Loire en bateau, lorsqu'il aperçut, dans le bassin de la gare
du canal, la tête d'un homme qui émergeait de l'eau. Il
dirigea son embarcation de ce côté, et avec l'aide de
plusieurs autres personnes, il retira de l'eau le cadavre du
nommé Gabriel BONDOUX, âgé de 46 ans, ouvrier
mineur, marié et père de 4 enfants, dont 2 à bas
âge. On suppose que BONDOUX s'est volontairement
noyé.
Le Journal de la Nièvre - 30/04/1882
Le 3 juillet, le
nommé Jacques BONNEAU, âgé de 64 ans, marinier
à St Léger des Vignes, par suite d'un faux mouvement,
est tombé dans la Loire au moment où il levait les
vannes du barrage. Il s'est noyé.
Le Journal de la Nièvre 05/07/1882
Le 7 de ce mois,
on a trouvé mort dans une cave, à
Saint-Léger-des-Vignes, le nommé Jean-Baptiste
CHÉTELOT, âgé de 38 ans, cafetier ; un
réchaud contenant encore du charbon allumé indiquait de
quelle manière il avait mis fin à ses jours.
Le Journal de la Nièvre 12/07/1882
Novembre 1892 et
Mars 1893 : Grèves aux Mines de La Machine et fondation du
Syndicat des Mineurs. Les ouvriers verriers de Saint-Léger,
syndiqués depuis plusieurs années, viennent apporter
leur soutien.
Aux termes d'un
rapport présenté par le ministre de l'intérieur
et approuvé par le président de la République,
une médaille de 1re classe en argent a été
décernée à M. Annet LEPRON, charpentier à
St-Léger-des-Vignes (déjà titulaire d'une
médaille d'argent de 2e classe) - 29 septembre 1898 : s'est
distingué de nouveau en sauvant un enfant sur le point de se
noyer.
Le Journal de la Nièvre - 03/01/1899
Audience de Nevers
du 22 juin : L..., débitant à
St-Léger-des-Vignes, 16 fr. d'amende pour introduction dans un
débit avec expédition inapplicable
Le Journal de la Nièvre - 23/06/1899
15/02/1900 : Un
effrayant cyclone, accompagné d'une brutale chute de
température, s'abat sur le sud du Nivernais. Plusieurs
toitures sont endommagées. A St-Léger-des-Vignes, une
laitière qui venait de traire ses vaches est renversée
par un coup de vent et son lait est répandu sur le sol. La
Loire est en crue : 2,90 m à Decize (augmentation de 40 cm en
un seul jour).
Mercredi, dans la
journée, Mme JONDOT, âgée de 28 ans,
ménagère à St-Léger-des-Vignes, lavait au
canal du Nivernais lorsque le feu de son réchaud se communiqua
à ses vêtements. Heureusement, les autres laveuses
eurent la présence d'esprit d'arracher rapidement les
vêtements de la jeune femme, qui ne dut son salut qu'à
cette précaution.
Le Journal de la Nièvre 28/04/1900
Journal officiel de
l'Indochine française - 1900
02/11/1900 : Grave
accident à Saint-Léger-des-Vignes. La voiture à
deux roues de M. de Guillon, conduite par son cocher, heurte le
tombereau conduit par M. Bordeau. Celui-ci est
déséquilibré, il tombe sur la route. Il souffre
d'une double fracture à la jambe gauche et de contusions aux
hanches. Il est conduit à l'hospice de Decize, où les
docteurs Gros et Régnier lui donnent les premiers
soins.
1901 :
Recensement
La France est peuplée de 38 962 000 habitants. Le
département de la Nièvre possède 319 506
habitants. Nevers a 27 523 habitants. Saint-Léger-des-Vignes
compte 1845 habitants et 540 électeurs (maire : Bertillot,
adjoint : Bouillot).
Violation de
domicile
La gendarmerie de Decize a dressé procès-verbal contre
le nommé Nicolas D, âgé de 39 ans, journalier
à Sougy, pour violation du domicile particulier de M.
Bertillot, maire de Saint-Léger-des-Vignes. D s'était
introduit chez M. Bertillot et avait refusé de quitter son
domicile et il a fallu l'intervention de la gendarmerie pour
l'obliger à vider les lieux.
Le Courrier de la Nièvre - 07/06/1903)
Un poisson bleu
dans la Loire !
M. Chicard, un habitant de Saint-Léger, a pêché
un poisson jusqu'alors inconnu dans nos eaux : il a trois grandes
arêtes et une couleur bleutée sur les flancs. Il
s'agirait d'un poisson-chat (ameiurus nebulosus) originaire
d'Amérique. De tels animaux ont été
importés par la société de pêche de
Roanne.
Le Nivernais - 01/08/1903
Elections
municipales du 01/05/1904 : M. Bouillot devient maire de
Saint-Léger-des-Vignes.
A peine élu, il démissionne, ainsi que 2 conseillers,
MM. Saintoyen et Lépron. M. Alexandre Nourry est élu
maire, M. Barot-Nectoux devient adjoint.
Le Réveil Républicain - 12/05/1904 et Le Journal de la
Nièvre - 16/05/1904
La Grève
des ouvriers mineurs, pileurs et plâtriers
Ils se sont constitués en syndicat et réclament de
meilleurs tarifs.
La Tribune Républicaine - 23/12/1905
vendredi
29 décembre 1905
|
Les ouvriers
plâtriers de M. Pierre Journot sont en grève et certains
seraient prêts à passer à l'action violente !
Deux d'entre eux, Jean Cuisinat, 28 ans, et Pierre Bardot, 37 ans,
ont d'abord menacé de tuer leur patron, ils ont ensuite
pénétré chez lui, ils ont arrosé de
pétrole le sol de deux chambres et ont mis le feu. Leurs
gestes criminels ont été vus et dénoncés
par Berthe Testu, 17 ans, une enfant de l'Assistance Publique
employée comme bonne chez M. Journot.
Le Nivernais - 31/12/1905
D'autre part, 18
000 fagots ont brûlé dans un dépôt
appartenant à M. Journot. Selon d'autres versions, Berthe
Testu serait névrosée et son témoignage
révélerait des contradictions. L'enquête a
été confiée au juge d'instruction M. Tortat.
Bardot et Cuisinat prétendent être victimes du
zèle exagéré des gendarmes et des magistrats. Le
groupe socialiste accuse la presse de droite d'avoir attribué
sans preuve l'incendie aux ouvriers grévistes.
La Tribune Républicaine - 30/12/1905 - 07 et
09/01/1906
La grève
continue une grande partie de l'année 1906. Il y a alors 4
entreprises de plâtre à Saint-Léger et Sougy :
Journot, Damon, Lecoeur et Narboux.
Des négociations entre ouvriers grévistes et employeurs
sont organisées le 10 février sous le contrôle du
juge de paix de Decize. Le 18 février, le travail reprend chez
Lecoeur et Damon. Les patrons et les employés ont signé
un accord. M. Narboux a aussi signé, mais il a mis des
restrictions. Quant à M. Journot, il a refusé de
participer aux négociations.
La Tribune Républicaine - Le Nivernais - L'Observateur du
Centre
Les ouvriers
pileurs travailleront désormais 10 heures par jour pour un
salaire de 3F auquel s'ajoute une prime d'1F75 par centaine de sacs.
Les mineurs obtiennent la suppression de la retenue d'assurance, ce
qui leur assure un gain de 20F par mois. Les trois entreprises
signataires augmentent leur main-d'oeuvre par absorption d'une partie
des ouvriers de l'usine Journot.
Chez Journot, un personnel nouveau a été
embauché ; la mine est toujours paralysée par la
grève, mais l'entreprise dispose de stocks assez
importants.
Le Nivernais - 18/02/1906
Quelques jours
plus tard, une bande d'ouvriers grévistes vient
débaucher les ouvriers de l'usine Lecoeur. Cet arrêt de
travail est éphémère. L'activité des
usines à plâtre reprend. Il y a alors 30 mineurs chez
Lecoeur, 24 chez Journot, 15 chez Narbout.
Le Nivernais
Quelques mois
après cette grève, M. Pierre Journot meurt. Il a
été très affecté par le
décès de ses deux enfants, par l'incendie de
décembre 1905 et par les mouvements de contestation de son
personnel. Il avait 68 ans.
Le Nivernais - 19/08/1906
La crue du siècle - Le 12
octobre 1907, la Loire atteint la cote 5,25 m à Decize.
17/10/1907 : Le bateau de type berrichon Le Petit Maurice, qui
était accosté sur un quai de Saint-Léger, a
disparu ; ses amarres ont cassé ; il a été
entraîné par la crue. Heureusement, le marinier, M.
Noël, et sa famille n'étaient pas dans la cabine à
ce moment.
photo J.P.
Sallé
Mademoiselle Marie Bertillot,
fille d'Etienne Bertillot, l'ancien maire de Saint-Léger,
expose au Salon de la Société des Artistes
Français. Son Etude, buste de plâtre montre
"un masque énergique, fouillé sans minutie et un
dessin très sûr qui dénote une oeuvre de plein
jet."
Journal de la Nièvre - 24/04/1907
Un enfant tué par une
automobile
A Saint-Léger-des-Vignes, le petit Baptiste Lafaye, 3 ans 1/2,
fils d'un mineur de plâtre, a été renversé
par une automobile alors qu'il traversait la route pour retrouver sa
mère au bord du canal. Il a été tué sur
le coup. Le véhicule roulait à plus de 40 km/h, une
vitesse excessive dans la traversée d'une
agglomération. Le conducteur, un Parisien qui revenait de
Saint-Honoré-les-Bains, était effondré ; il a
proposé de payer une indemnité aux parents.
Journal de la Nièvre - 14/08/1907
Le tribunal correctionnel de Nevers, considérant qu'il y avait
eu homicide par imprudence, a condamné le conducteur Maurice
Nénon, 23 ans, à 15 jours de prison avec sursis et
à 200 F d'amende, et le propriétaire, M. Jean-Louis
Fleury, à un mois de prison avec sursis et à 200 F
d'amende. M. Fleury a fait appel et il a été
acquitté.
Journal de la Nièvre - 29/12/1907
1908 :
Saint-Léger-des-Vignes
compte 1792 habitants et 532 électeurs (maire : Nourry,
réélu, adjoint : Barot).
Il y a 5 abonnés au téléphone, tous liés
aux industries locales : le n°1 est la Société
Anonyme des Plâtres, le n°2 la Verrerie (dir. Clamamus),
le n°3 la Société des Transports Saintoyen et
Bouillot, le n°4 l'entreprise de plâtres Damon
Frères et le n°5 M. Gauthier, représentant en
verreries.
M. Auguste Mahaut,
l'apôtre des canaux, bien connu parmi les mariniers de
Saint-Léger, publie dans le Journal de la Nièvre
de longs articles sur la navigation intérieure et sur le
commerce français à l'étranger.
Dément ou démente
?
A la gare de Decize, les cheminots et les voyageurs ont
assisté à un spectacle inhabituel. Un jeune homme de 25
ans, pupille de l'assistance publique et demeurant à
Saint-Léger, s'est tout d'abord complètement
dévêtu sur le quai de la gare. Interpellé et
sommé de se rhabiller, il s'est exécuté et il
est sorti dans la cour de la gare. Là, il a avisé une
charrette attelée d'un cheval. Se prenant pour un cow-boy, il
a sauté sur le cheval et il a tenté de le faire partir
au galop. L'énergumène a été conduit sous
bonne garde à sa mère nourricière.
Le Journal de la Nièvre - 22/03/1908
Etrangement, le correspondant de la Tribune Républicaine
attribue les mêmes exploits à une jeune fille.
La Tribune Républicaine - 24/03/1908
Information imprécise ou fantasme personnel du journaliste
?
Faut-il appeler
accident du travail ce qui arrive à M. Petit, marchand de vin
à Saint-Léger ? Il roulait un tonneau jusqu'à sa
cave, avec l'aide d'un ami. Dans les escaliers, le tonneau a
échappé aux deux hommes et il a précipité
M. Petit en bas des marches ; le marchand de vin a eu les deux
avant-bras cassés et les jambes contusionnées.
Le Journal de la Nièvre - 29/11/1908
Menace de
grève des bûcherons
Les bûcherons ont organisé un meeting à
Trois-Vesvres où les citoyens Pierre Bardot, de Sougy, et
Fourneau, de Saint-Léger, ont pris la parole.
La Tribune Républicaine - 16/01/1909
Accident
d'automobile à Saint-Léger
Le véhicule a dérapé après un brusque
virage. Un voyageur a une épaule brisée.
La Croix du Nivernais - 18/04/1909
Une auto fait panache à Saint-Léger
Encore un accident d'automobile. Il faudra bien limiter la vitesse de
ces engins dans la traversée des villes et villages.
La Tribune Républicaine - 15/04/1909
Premier mai
tranquille
La journée s'est passée dans un calme complet. Les
verriers de Saint-Léger ont travaillé normalement.
La Tribune Républicaine - 02/05/1909
Encombrement sur
la route
L'omnibus Decize-La Machine s'apprêtait à monter la
côte de Saint-Léger. C'est alors que le charretier
Dameron a reculé une routière en travers de la route.
Et il a refusé de faire bouger ses chevaux. M. Brosselin,
conducteur de l'omnibus, a porté plainte à la
gendarmerie. Le lendemain, Dameron a donné sa version aux
journalistes : Brosselin l'aurait frappé.
La Tribune Républicaine - 07 et 08/05/1909
Accident de
bicyclette
M. Guyot suivait l'omnibus de M. Brosselin, entre La Machine et
Saint-Léger. Arrivé dans la descente des Pontots, il a
voulu dépasser l'engin. Le cycliste a heurté violemment
une voiture qui venait en sens inverse.
La Tribune Républicaine - 19/05/1909
Un cycliste
maladroit
M. Tardivon, perdant le contrôle de sa bicyclette, est
tombé dans le canal à Saint-Léger. C'est le
soldat Ledoux, tambour au 13e, qui l'a sauvé de la noyade.
Le Journal de la Nièvre - 26/09/1909
Démission
du maire de Saint-Léger : Alexandre Nourry n'est plus d'accord
avec ses conseillers.
Le Journal de la Nièvre - 18/06/1910
Le chômage
des mariniers
A Saint-Léger, le toueur est en panne. Son concessionnaire
aurait négligé de l'entretenir. La conséquence
est très pénible pour les mariniers qui ont dû
endurer 45 jours consécutifs de chômage forcé.
Des secours leur ont été distribués par la
municipalité de Saint-Léger.
Le Journal de la Nièvre - 08 et 13/12/1910
"On sait encore
s'amuser gentiment dans notre pays"
Grand succès des conscrits de Saint-Léger qui ont
animé les rues de la ville et attiré de nombreux
compatriotes à leur bal.
Le Nivernais - 16/04/1911
Decize et
Saint-Léger ont leur Syndicat Vinicole, présidé
par M. Berthillot et regroupant une dizaine de producteurs.
Cependant, la viticulture semble bel et bien condamnée sur les
collines de Vauzelle et de Saint-Léger, face à la
concurrence du Midi et de l'Algérie.
1912
Saint-Léger-des-Vignes
a 1789 habitants, dont 547 électeurs. Le maire est M.
Nourry, son adjoint M. Bondieu. La paroisse est desservie
par l'abbé Marceau. MM. Ville, Delarue et Giraud
ainsi que Mme Ville enseignent à l'école
communale. M. Bondoux exerce la tâche de conducteur du
canal du Nivernais. Le docteur de Burine est médecin,
le receveur-buraliste est M. Rodrigue. Saint-Léger,
long village-rue et carrefour fluvial, compte trois
hôtels (Schneider, Morin et Tartrat), neuf auberges
(MM. Auloge, Paymal, Petit, Dorlet, Dodin, Colas, Lagrange,
Martin, Mme Morlet), les cafés de l'Industrie
(Chérion), du Commerce (Lucet) et Chicard.
La batellerie emploie plusieurs habitants de la commune dans
les entreprises Saintoyen (construction et navigation),
Gaulard, Bonnot, Vigneron, ainsi qu'à la Compagnie
Havre-Paris-Lyon (dont le correspondant est M. Cochaux,
responsable du bac entre Saint-Léger et les
Halles).
Mme Clamamus dirige la verrerie, M. Roblin la mine de
kaolin, MM. Bresson et Champeau les carrières
à plâtre, les entreprises Lecoeur-Damon et
Champeau les usines à plâtre.
Saint-Léger possède encore quelques vignes
exploitées par MM. E. et Ph. Bertillot, G. Baruelle
et Martin-Cochaux. Les deux boulangers Dodin et Boudot, le
boucher Chicard et les 14 épiceries distribuent
l'alimentation nécessaire à la population.
En raison de la proximité avec Decize,
Saint-Léger a peu d'artisans : les chaudronniers
Girard et Renault, le couvreur Chambet, le bourrelier
Bequin. Les autres commerçants sont le marchand de
cycles Delafoulhouze, la modiste Mme Fréneau et
l'entrepreneur de jeux publics Foulet. Les principaux
propriétaires de Saint-Léger sont MM.
Bertillot, Guyon, Lecoeur Père, Michot, L. Roblin, et
Mme Clamamus.
lusine
de traitement du kaolin vers 1930 - photo
Sallé
|
Trois
émules de Bonnot, originaires de
Saint-Léger-des-Vignes, volent une voiture dans un garage de
Saint-Ouen (Seine). Le veilleur de nuit, Moreau, essaie de les en
empêcher : il reçoit plusieurs coups de revolver, dont
un dans le ventre, et treize coups de couteau.
La Croix du Nivernais - 27/10/1912
Un nouveau meurtre
à Decize
Marie-Louise Vincent, épouse Samsoen, a eu la gorge
tranchée au rasoir par son mari, Paul-Guillaume Samsoen, 33
ans, ancien militaire.
Samsoen a été caporal clairon au 13e R.I., puis au 85e
R.I. Il a longtemps servi aux colonies, où il a pris des
habitudes d'intempérance et de violence. De retour en
métropole, il a quitté l'armée ;
dernièrement, il était journalier à Decize.
C'est la jalousie qui lui inspiré ce crime horrible. Il
soupçonnait (à tort) sa femme d'entretenir des
relations avec deux hommes. Les enquêteurs ont retrouvé
un calepin dans lequel il a écrit sa volonté de se
venger de sa femme et du restaurateur Palisson.
Le drame a eu lieu alors que Mme Samsoen tenait son enfant dans ses
bras ; celui-ci a été éclaboussé du sang
de la malheureuse victime. Le père l'a toutefois
épargné. Comprenant la gravité de ses actes, il
s'est enfui, a jeté le rasoir dans la Loire depuis le pont
neuf. Il a été arrêté à
Saint-Léger.
L'Observateur du Centre - 21/03/1913 et La Croix du Nivernais -
23/03/1913
Deux jeunes gens
de Saint-Léger, Louis Charbonnier, 17 ans, et Jean Lazare, 18
ans, travaillant tous les deux à la Verrerie, ont avoué
un horrible viol commis sur la personne d'une enfant de 12 ans,
Philomène G. Ils ont été conduits à la
prison de Nevers.
La Croix du Nivernais - 13/04/1913
Annulation des
élections municipales de 1912 à Saint-Léger
Les nouvelles élections auront lieu le 6 juillet.
L'Observateur du Centre - 20/06/1913
Les élections de Saint-Léger
574 inscrits ; 462 votes exprimés. Les républicains et
socialistes obtiennent de 249 à 314 voix; les libéraux
de 143 à 206 voix.
L'Observateur du Centre - 11/07/1913
Le
projet de passerelle entre Saint-Léger et Decize
occupe les conseils municipaux des deux communes ; à
Decize, on refuse de laisser passer des véhicules
sous la Promenade des Halles ou à ses abords ;
à Saint-Léger, on commence des travaux au beau
milieu du canal, semble-t-il. La lettre burlesque d'un
marinier léogartien, "Schi-dan io" résume
l'affaire :
"Mossieu,
Pisqe vou zète journalis vous zalé dir qi fo
q'la pil qué o bo miye du canal de Sainléger
soye anlvé. Onsé bin qla pacerel alle ce fra
pa. Pisqal ce fra pa conlanlev ou bin con la lèche e
pi con maite eun estatu de sue avé quin flan bo
ailé que trique a lumai dan la min pau
réclaré la nuit pasque sa jène no batio
pour pacé. lestattu sa pouré aite cel de note
con sayé darrondi sman. Epi fodré qal soye
monté su pivo à coze du van por qal torne. Dan
l'aute min lestattu tiendré in écrito qi
diré : Pierre qi vir amace mouce [1]. Kan on
laugureré on fré vnir des hommes mités
don lai zopinion varie pa. Safré eun bel faite don
j'vou rparlré.
Shi-dan-io [2]
Le Journal de Decize - 07/12/1913
[1] allusion à Pierre Moine, accusé
d'avoir viré à gauche pour se faire
élire
[2] orthographe pseudo-chinoise pour le surnom des
mariniers qui chient dans leau
|
Un apache à
Saint-Léger
Le jeune Thomas a été arrêté ; il jetait
des chaises à la tête d'un vieillard dans un
cabaret.
La Croix du Nivernais - 15/02/1914
Violences à
la verrerie
Dans la verrerie de Saint-Léger, deux ivrognes se
lançaient du verre en fusion. Plainte a été
déposée par le directeur contre Félix Bellini,
coupable d'avoir blessé un autre ouvrier.
L'Indépendant de la Nièvre - 21/03/1914
Les dangers de la
vapeur
Une machine à vapeur a explosé dans l'usine à
plâtre Damon à Saint-Léger-des-Vignes. Le
mécanicien Pougault a été blessé.
L'Indépendant de la Nièvre - 18/04/1914
A
Saint-Léger-des-Vignes, on compte 126
réfugiés.
1915 : Une
collecte pour l'armement est organisée : elle rapporte
à Saint-Léger 322,50F. Une autre collecte a lieu lors
de la Journée française : 284 F pour
Saint-Léger.
Mars 1915 : Le 79e
R.I. arrive en garnison à Decize et
Saint-Léger-des-Vignes.
Le conseil municipal de Saint-Léger est en conflit avec les
autorités militaires à propos de l'alimentation des
soldats territoriaux gardes-voie. Il faut leur verser 2,50F par jour
; l'armée ne rembourse que 2F et le reste est à la
charge de la commune, qui refuse cette dépense.
Une collecte est
ouverte en novembre 1916 pour les hôpitaux et ambulances de nos
alliés les Russes. Une souscription est organisée
à Saint-Léger.
Toujours à Saint-Léger, la commune décide
d'acheter de la laine qui est "remise aux bons soins des
maîtres de l'école qui se chargeront de centraliser les
travaux des écolières et des personnes de bonne
volonté."
Le 4 octobre 1916,
un sous-marin allemand torpille le paquebot Gallia qui
transportait environ 2000 soldats français et serbes. 1362
soldats sont sauvés, mais Etienne Potin, soldat originaire de
Saint-Léger, fait partie des disparus ; un jugement du
tribunal de Toulon le déclare mort le 14 décembre
1917.
Le 13e
Régiment d'Infanterie connaît d'énormes pertes :
plus de 1500 sous-officiers et hommes de troupe ont été
tués. Parmi eux, Jean-Marie Agnan, de
Saint-Léger-des-Vignes.
l'abbé
Marceau, dont il est question ci-dessus
A
Saint-Léger, on manque de médecins...
En juillet 1918, le conseil municipal émet le voeu qu'un
médecin militaire soigne la population civile,
considérablement accrue par les réfugiés et
ouvriers d'usine. En effet, le docteur de Burine a été
chargé des hôpitaux de Decize ; le médecin-major
Feurtet a été affecté au 69e R.I. et à la
population civile de La Machine, tâche qu'il partage avec le
docteur Thiault, médecin aide-major de 1re classe.
... Et la grippe espagnole se propage...
Le directeur de la verrerie de Saint-Léger (passée sous
le contrôle des Etablissements Charbonneaux de Reims) signale
que seuls deux ouvriers ont été conduits à
l'hôpital de Decize. Les autres sont soignés à
domicile, une mesure qui doit permettre un meilleur isolement.
Toutefois, les ouvriers et leurs familles représentent 700
individus, susceptibles d'êtres atteints par cette grippe, et
le directeur manifeste son inquiétude. Le maire de
Saint-Léger, Alexandre Nourry, se plaint de ne disposer
d'aucun local susceptible d'être aménagé en
hôpital d'urgence, et il a en charge plus de 2000 habitants -
en comptant les réfugiés et les verriers
rémois.
1919 : Constant
Nourry est réélu maire.
Mars 1920 :
Fondation de la Coopérative ouvrière LAbeille,
à Decize. Une action coûte 100 F. Des locaux
annexes sont situés à Saint-Léger et à la
mairie de Champvert.
6 mai 1922
"Journal des mutilés, réformés et blessés
de guerre" :
Octobre 1923 :
Saint-Léger-des-Vignes possède son club de football qui
joue à Fourchambault contre léquipe locale. Un
violent orage interrompt la partie alors que lAvenir de
Fourchambault mène par un but à
zéro.
la mode
féminime, par Paris-Centre
1925 : A
Saint-Léger, Constant Nourry est réélu, son
adjoint est M. Dodin.
A
Saint-Léger, au passage à niveau n° 19, la petite
Annette Gaulet, 9 ans, est percutée par la locomotive
dun train ; elle est conduite à lhôpital de
Nevers dans un état très grave.
La Tribune - 14/07/1925
concours de
pêche au bord du canal - photo J.P.
Sallé
1926 : Le
directeur de la verrerie blessé dans un accident
M. de Billancourt, directeur de la verrerie de Saint-Léger,
qui pilote sa voiture, fait un brusque écart. Lauto se
renverse. Le conducteur est légèrement blessé.
M. de Burine, administrateur délégué, le
remplace provisoirement à la tête de
lentreprise.
1933
1935 : Constant Nourry reste maire
de Saint-Léger-des-Vignes.
1938 : Une amende dun franc
est infligée au cycliste Frantisek Rataszack de
Saint-Léger "pour dépassement en seconde
position".
1939 : A
Saint-Léger, une rixe éclate entre deux
beaux-frères, pêcheurs d'aloses. MM. Court et Wagner
font en pleine rue une démonstration de boxe et de pancrace.
Wagner affirme : "Ce soir-là, contrairement à mon
habitude, je n'étais pas pris de
boisson..."
1939 : A
Saint-Léger, la célébration du 11 novembre a
rassemblé le détachement d'artillerie en garnison dans
la commune, les autorités communales, les anciens combattants
et les enfants des écoles.
Le Comité d'Entraide de Saint-Léger a
confectionné plus de cent colis pour les
soldats.
Février
1940 : Un gant dhomme a été trouvé par M.
Hogard, à Saint-Léger-des-Vignes.
Septembre 1940 :
Le journal revient sur les pillages qui se sont produits à
Decize pendant les dernières heures de la
"débâcle", le 17 juin. A la gare, des malles et valises
de voyageurs ont été ouvertes et pillées par une
vingtaine dhabitants de Decize et de
Saint-Léger-des-Vignes, auxquels sétaient joints
des réfugiés. Dautres méfaits ont
été commis aux Economiques Troyens de
Saint-Léger, qui ont été pillés par
"des soldats français et des civils".
Septembre 1940 : A
Saint-Léger, la jeune Micheline Fornelli, âgée de
19 ans, qui circulait à bicyclette, a été
attaquée dans les bois de La Machine par un individu qui a
tenté dabuser delle ; cest le passage
dun camion de soldats allemands qui a mis en fuite
lagresseur.
Mars 1941 :
Accident mortel à Saint-Léger
Au Pont de La Machine, le cycliste Antoine Martin, 70 ans, est
écrasé par le camion piloté par M. René
Charlot, chauffeur chez M. Cassier, minotier à
Cercy.
Mai 1941 : Une
heure de musique chez Mme G. Monnot, avec le concours de Marguerite
Monnot, pour les Prisonniers de Guerre de Decize et
Saint-Léger.
Septembre 1941 : A
Saint-Léger, un concours de pêche est organisé au
bénéfice des prisonniers de guerre.
Mai 1942 :
Réunion à la mairie de Saint-Léger-des-Vignes
pour organiser la lutte contre le doryphore.
Mars 1944 : M.
Gendre, adjudant de gendarmerie en retraite, qui rentrait à
bicyclette à Saint-Léger, est tué de deux coups
de feu dans la nuque par deux individus armés de
pistolets.
carte
dalimentation pour obtenir des pommes de terre
1945 : Les
prisonniers de guerre sont de retour. Le 22 juillet, lAmicale
des Anciens Prisonniers de Guerre de Decize et Saint-Léger se
réunit. Un reliquat important de 244 983F sera
partagé et versé sur les livrets des prisonniers des
deux communes.
|
1946
: Course poursuite entre deux mariniers
François Court, marinier de Saint-Léger,
mécontent davoir été
dépassé sur le canal par la péniche de
François Maisot, de Digoin, tire un coup de fusil sur
son collègue qui, heureusement, nest pas
blessé.
1946 : A
Saint-Léger, on détruit la "Colonne", qui a
longtemps servi pour lalimentation en eau de La
Machine. Une pompe située près de la mairie de
Saint-Léger permettait de remplir un réservoir
en colonne situé à la sortie nord de la
commune. Les moyens modernes de pompage ont rendu ce
système obsolète.
1946 :
Lancienne verrerie de Saint-Léger devient un
gymnase et une salle de spectacles. La société
Kléber-Colombes la rebaptisée Centre
Fresneau, un local destiné au cinéma, au
théâtre, aux galas de boxe et de gymnastique.
LEspérance Sportive de Saint-Léger
propose aux gymnastes et athlètes de
sentraîner au Centre Fresneau.
|
1947 : Les rivières et
canaux dégèlent
Une dizaine de péniches, bloquées à Decize et
Saint-Léger, peuvent repartir (le Tout va bien,
lEsmeralda, la Ville de Rouen, la
Christiane
)
1947 : A Saint-Léger, le
P.C.F. a 10 élus, les Républicains de Gauche 6 ; le
conseil est complété par un communiste
indépendant.
1948 : A Saint-Léger, une
sélection de boxeurs de la Nièvre rencontre
lAvia-Club dIssy-les-Moulineaux.
Une section de canoës à Decize et Saint-Léger est
créée le 9 avril.
1949 : Grand gala de boxe à
Saint-Léger le 19 février
LEspérance Sportive de Saint-Léger regroupe 70
gymnastes, des athlètes, des boxeurs et des
canoéistes.
1950 : Le 1er mai, Mgr Flynn
effectue une visite épiscopale à
léglise.
Le 7 mai, les athlètes nivernais battent leurs homologues de
lYonne : 75-61.
Depuis Noël 1949, lartiste Olga Olby, juchée sur un
échafaudage, peint la Cène dans léglise de
Saint-Léger.
Selon Georges Kraemer, reporter au Journal du Centre, on
pratique aisément la "pêche à la casquette" sous
le barrage de Saint-Léger. Il suffit de tendre sa casquette au
ras de leau, et les vandoises y viennent
choir
1951 : Le 7 octobre, c'est
linauguration du Centre Fresneau. Un grand meeting
dathlétisme réunit plusieurs champions
olympiques. Au Centre est aussi organisé un tournoi de judo,
et labbé Glencross, curé de Saint-Léger,
présente une exposition de portraits denfants.
une affiche de gala de boxe ici
1951 : Crue de la Loire
Le 21 novembre, le fleuve atteint à Decize la cote 4,79 m.
Lors de la décrue, M. Meyer, de Saint-Léger-des-Vignes,
veut récupérer du bois qui dérive. Sa barque est
emportée par le courant et passe le barrage ; heureusement, M.
Meyer saute à leau et rejoint la berge à la
nage.
Octobre 1953 : Inauguration du
chemin de croix peint par Olga Olby dans léglise, en
présence de lévêque Mgr Flynn. Le
public peut admirer la grande fresque de 32 mètres par 2 qui
représente en tableaux ininterrompus la Passion du Christ, et
dans le choeur la représentation de la Cène. Olga Olby
commente son oeuvre sur Radio-Télévision
Française.
le Chemin de Croix de
léglise de Saint-Léger, peint par Olga Olby
photos de Pierre Volut - http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr
Mars 1955 : Dans la salle Damon de
Saint-Léger-des-Vignes, la troupe théâtrale
locale joue Les Hommes proposent, un drame en trois actes, au
bénéfice de lAssociation des Mal Logés.
Les 24 et 25 septembre, la troupe joue Georges et Margaret,
une pièce de Marc-Gilbert Sauvage.
Janvier 1956 : Le Groupe
Théâtral joue Les Dents du dragon, une
"féerie loufoque" de labbé Nicholas Glencross,
curé de Saint-Léger.
Nicholas Glencross,
curé de Saint-Léger-des-Vignes, portrait par Olga
Olby
1956 : Challenge
dAthlétisme Kléber-Colombes au Centre
Fresneau
LA.S. Montferrand est 1re, lE.S.L-V.P. (Espérance
de Saint-Léger-Vaillante de Prémery) est
3e.
Janvier 1957 :
salle Damon, la troupe locale joue Living Room, une
pièce de Graham Greene créée en
1954.
1959 :
Réélection de la liste (unique) de Pierre Perronnet
Installation de la sablière Millet à
Saint-Léger
Participation des boxeurs Revenu et Evin au Championnat de France -
tous 2 sont battus en 1/4 de finales.
1960 : Le 23 mars,
le groupe théâtral joue Un Cousin
dAustralie, pièce de Fernand Millaud.
Du 6 au 21 mai, la Grande Quinzaine Commerciale de Decize propose une
multitude de lots, dont le 1er, une Ariane Super-luxe, est
gagné par Mme Roy, de Saint-Léger.
Lors de la Journée Folklorique Provençale, les
habitants de Saint-Léger et Decize peuvent applaudir le groupe
des Farandoleurs Nimois.
Le boxeur Kaddour Khaldi est arrêté pour avoir eu des
liens avec le FLN, il est libéré peu de temps
après.
1961 : A
Saint-Léger, on se presse pour admirer les maquettes de M.
Raymond Poulet : le village, le train électrique, le
bal
Une section rugby est fondée à lEspérance
Sportive de Saint-Léger. Kléber-Colombes offre le stade
du Centre Fresneau.
Janvier 1962 : Le
braconnier et le garde
Ernest Mariau, 46 ans, habitant du Port des Bois, a voulu se faire
justice. Mal lui en a pris. Le 29 novembre 1961, Mariau est venu
sonner chez M. Normand, garde des Eaux et Forêts, demeurant
à Saint-Léger-des-Vignes. Puis il a braqué sur
le garde un fusil chargé de cinq cartouches, dont trois balles
blindées. "On a un compte à régler !" sest
écrié le braco. Rapidement désarmé, il a
été conduit chez les gendarmes. Et, deux mois plus
tard, le tribunal lui a infligé deux ans de
prison.
Février
1962 : A Nevers, la manifestation anti-O.A.S. se heurte à un
dispositif policier important. Au cours de la bousculade, Pierre
Perronnet, maire de Saint-Léger et conseiller
général du canton de Decize, a plusieurs dents
cassées.
1964 : A
Saint-Léger, lhygiène publique comme au
Moyen-Age
Le long de la R.N. 79 qui traverse la commune, les habitants ont
lhabitude de jeter leurs détritus, de vider des seaux
hygiéniques dans le canal. Le conseil municipal prépare
des mesures.
Juin 1964 : Au
passage à niveau de Saint-Léger, la micheline
Chagny-Dijon heurte une 403, quelle traîne sur 85
mètres. Le conducteur de la voiture, M. Maurice Hoffmann,
na que de légères contusions.
Juillet 1964 :
Drame navrant à Saint-Léger-des-Vignes
Un ouvrier des Aciéries dImphy, Gabriel M
,
âgé de 56 ans, tire à bout portant sur son
épouse Marguerite L
, 51 ans ; puis il se fait sauter la
cervelle. Le journal publie une photo du couple datant du 15
février 1962 : ils avaient gagné la Simca 1000 mise en
lot à la Quinzaine Commerciale de Nevers. Selon les voisins,
de nombreuses disputes émaillaient leur vie
conjugale.
Décembre
1964 : Le groupe théâtral, dirigé par Robert
Taupin, joue Piège pour un homme seul, au Centre
Fresneau.
1964 : Ouverture
de la cordonnerie Pincot, successeur de Mlle Blanc, route nationale
à Saint-Léger. Vente de pantoufles et
bottes.
1965 : Premiers
pas du Jumelage Decize-Betzdorf
Pendant lété, 25 scouts de Betzdorf campent trois
semaines à Decize. puis 27 scouts de Decize et
Saint-Léger séjournent au moulin de Steinchess,
près de Betzdorf.
1965 : Elections
municipales - La liste Perronnet l'emporte à nouveau.
Les 5 et 19 décembre, cest la première
élection présidentielle au suffrage universel depuis
décembre 1848.
Au 2e tour, De Gaulle 384 voix, Mitterrand 849. Le
général de Gaulle gagne, au niveau national, par 55%;
mais dans la Nièvre, cest François Mitterrand qui
arrive en tête avec 61 %.
Décembre
1967 : Ils ne feront pas le réveillon !
Un trio composé de Serge S..., 21 ans, demeurant à
Decize, de Daniel G..., 19 ans, soldat, actuellement en permission
dans sa famille à Decize, et dun jeune homme mineur,
comptait bien fêter à bon compte Noël, grâce
à des vivres dérobés jeudi matin, à 5h,
au préjudice de M. Henri Roche, gérant du "Casino"
à Saint-Léger-des-Vignes. Il y avait là tout ce
quil fallait : 16 douzaines dhuîtres, 2 pintades
prêtes pour la casserole, 5 yaourts et 4 pots de crème.
Le tout parfaitement ficelé en un colis déposé
par un livreur à lintention de M. Roche. Mais la
gendarmerie veillait, qui, alertée par ce dernier, mit la main
au collet des trois futurs réveillonneurs, leur coupant net
lappétit.
Mai 1968 : A
Saint-Léger, on inaugure la salle des fêtes (206
m²).
Décembre
1968 : Emile G..., S.D.F. de 31 ans, voyageait dans des voitures
volées. Une 203 dérobée à Paris lui a
permis darriver à Montargis, où il a
"emprunté" une 2 CV pour se rendre à Cosne. A bord
dune seconde 2 CV, il est venu à Imphy où il a
volé la 4 CV de Mlle Gravier. Un chauffeur routier a
repéré le voleur à Saint-Léger et
la remis aux gendarmes.
1969 :
Saint-Léger compte 2090 habitants.
1970 : Le Club de
la Mésange regroupe autour de Pascal Chicard des jeunes de
Saint-Léger et de Decize soucieux de protéger les
animaux et les paysages. Les Ponts et Chaussées leur ont
octroyé laménagement de lîle entre
lAron et le Canal du Nivernais.
Djim (Henri Dimanche)
et sa chronique
Août 1970 :
"On a manqué de pain dimanche."
"A partir de 10h30, on se serait cru à la période
1940-1945, où lon commençait à
shabituer à faire la queue devant la porte des magasins.
Plus de pain à Decize, ni à
Saint-Léger-des-Vignes. Trois boulangeries fermées en
même temps pour les deux localités, cest trop.
Question à revoir lannée prochaine pour le tour
des fermetures des boulangeries, nous semble-t-il."
Henri Dimanche, dit Djim
1971 :
Adhérent à la Fédération Française
de Philatélie, le Cercle Philatélique a le droit
dorganiser la "Journée du Timbre", ce qu'il
fait
1973 : Sous
légide de lEspérance de Saint-Léger,
une école dathlétisme s'ouvre.
Mai 1974 : A
Saint-Léger-des-Vignes, au 2e tour des présidentielles,
Valéry Giscard dEstaing recueille 371 voix,
François Mitterrand 892.
lEspérance
Sportive de Saint-Léger rugby
http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr
1977 : A
Saint-Léger-des-Vignes sopposent une liste PS conduite
par Robert Billoué et une liste PC conduite par le maire
sortant, Pierre Perronnet. Le décompte des élus des 2
tours est en faveur de Robert Billoué, qui est élu
maire. Lun de ses colistiers est Hubert Védrine, qui
mènera bientôt une carrière diplomatique
internationale.
Juin 1977 : A
Saint-Léger-des-Vignes, un car qui transportait des ouvriers
entre Bourbon-Lancy et Fourchambault, quitte la route et tombe dans
un jardin en contrebas. 17 passagers sont
blessés.
Suite de la
fusillade de Saint-Léger
Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 novembre 1980, des
cambrioleurs sétaient attaqués à une
maison isolée, rue des Raimbaults. La propriétaire,
absente, qui avait déjà reçu une telle visite,
avait demandé à deux amis de surveiller son domicile.
Lun dentre eux a pris dans lépaule une
décharge de plomb, tirée par lun des visiteurs,
un jeune homme de 16 ans. Le tribunal condamne les trois cambrioleurs
à respectivement 15 mois, 10 mois et 6 mois de prison.
Avril 1981 :
Accident mortel à Saint-Léger-des-Vignes
Trois voitures saccrochent au lieu-dit La Sablière. Luc
Bernardin, magasinier à Nevers, est tué. Dans les
autres véhicules, il y a deux blessés.
Mai 1981 : A
Saint-Léger-des-Vignes, au 2e tour des présidentielles,
Valéry Giscard dEstaing recueille 407 voix,
François Mitterrand 1011.
Parmi les proches collaborateurs de François Mitterrand
figurent 2 élus nivernais : la Secrétaire dEtat
à la Jeunesse et aux Sports, Edwige Avice, et le conseiller
technique Hubert Védrine, membre du conseil municipal de
Saint-Léger-des-Vignes.
Mars 1983 :
Elections municipales - A Saint-Léger, la liste Billoué
est élue.
1983 : A
Saint-Léger, fin du Club des 3 A
Après 14 années dactivités, ce club dont
le nom signifie Accueil-Amitié-Ambiance est dissous à
la fin de lannée 1983. Il a permis à plus de 343
jeunes de pratiquer la photo, les émaux, la pyrogravure, le
tissage, le ping-pong, la lecture, et surtout de cultiver
lamitié.
Mars 1984 : Quel
avenir pour le toueur ?
"Une mini-croisière est prévue sur le vieux remorqueur
transformé en restaurant flottant. Sinscrire à la
mairie de Saint-Léger, 25 participants maximum."
Cest le "poisson davril"publié dans le Bulletin
Municipal de Saint-Léger-des-Vignes (N°6, mars 1984).
Autres poissons davril : un tunnel sous le barrage pourrait
relier avantageusement Saint-Léger et le Faubourg
dAllier; le kiosque à journaux de Tonin Deschamps aurait
été déplacé sous les Halles (montage
photo du Journal du Centre).
le toueur à la
fin du XXe siècle - photo Pierre Volut
1984 : Une
microcentrale hydro-électrique est prévue près
du barrage (rive gauche de la Loire), à
Saint-Léger.
Janvier 1986 : A
Saint-Léger-des-Vignes, Pierre Bérégovoy
expérimente le nouvel ordinateur administratif Sydonie.
Avril 1987 : A
Saint-Léger, un petit groupe de passionnés fait
évoluer des voitures miniatures à essence sur un
terrain, derrière le garage Savral. Ils comptent organiser
bientôt un club.
1988 : Bilan
très satisfaisant à lEspérance Sportive de
Saint-Léger
Cette année, le club omnisport compte plus de 800
licenciés.
Mars 1989 :
Elections municipales - La liste Billoué est élue au
tour unique. Elle était seule en lice.
1989 : Le Centre
dAccueil Sportif sort de terre. Un bâtiment jumeau du
Centre Fresneau, réalisé sur les plans du
Léogartien Alain Debeaumarché, servira à
lhébergement de groupes sportifs,
scolaires.
1989 : Le
Bicentenaire de la Révolution Française - Le barrage de
Saint-Léger est revêtu quelque temps de banderoles
bleu-blanc-rouge. Une assiette commémorative est
réalisée à Decize, une autre à
Saint-Léger, elles servent de cadeaux officiels
distribués par les mairies.
Juin 1990 :
Stupéfaction à Saint-Léger
Labbé Nicholas Glencross, curé de la paroisse,
unanimement apprécié, surtout pour son humour et son
sens du dévouement, vient dêtre
arrêté et écroué. A la suite dune
longue enquête partie de Paris, lecclésiastique a
été convaincu davoir fourni à un
réseau pédophile des milliers de photos pornos. Depuis
longtemps, certains paroissiens avaient des doutes, des rumeurs
circulaient, mais déventuels complices ont tout
intérêt à rester discrets, dautant plus que
laffaire risque déclabousser des
personnalités.
1990 : Un mur
descalade à Saint-Léger
Sources et liens :
https://www.stleger.info