1833 -
n
juge
|
François
Guizot (1787-1874) a joué un rôle important dans
l'histoire de l'école en France Commune : SAINT LEGER
DE FOUGERET Commentaire de
l'inspecteur : "Estimé de ses concitoyens qui l'ont
nommé conseiller municipal (il est maire). Il doit être
en dissidence avec le curé dont le petit-fils exerce sans
autorisation dans la même commune [
] Il est
maire et j'oserais dire cabaretier. Du moins il tire parti de toutes
les fêtes qui attirent la foule dans la commune." L'instituteur est non
logé, salle non fournie. Traitement de 50 francs par an.
L'ami Michel
Guironnet a voulu en savoir plus sur cet instituteur. Voici le
fruit de ses recherches : Jean François
Paschalet arrive à Saint Léger à une date
inconnue. Il est adjoint au maire de Saint Léger dès
février 1816 et officier d'état-civil. Son 1er mariage
n'est pas célébré dans la commune et il ne
semble pas avoir d'enfants de cette union nés à Saint
Léger. Pourtant, dans l'enquête de 1833, il est dit
qu'il a quatre enfants, alors que le 4e enfant connu ne naît
qu'en 1841. Son 2e mariage
: Le 15 juin 1830,
"pardevant nous, Dechamps Louis Jacques
Maire de la commune
de Saint Léger de Fougeret (1)"
comparaît "le Sieur Paschalet Jean
François, propriétaire et adjoint de la
commune
demeurant au chef-lieu d'icelle, né le
vingt trois avril mil sept cent quatre vingt onze dans la commune de
Monnetier, arrondissement de Briançon,
département des Hautes-Alpes, fils majeur de feu
Jean Pierre Pascalet,
décédé dans la commune de Saint Cernain du Plin,
département de Saône et Loire, le vingt six mai mil huit
cent quatorze (2) ; et de défunte
Marie Thérèze Thomas,
décédée dans la dite commune du Monnetier le
quatorze mai mil sept cent quatre vingt onze (3)
; veuf en première noce de Marie Louise Drouillon,
décédée dans cette commune le treize septembre
mil huit cent vingt sept, d'une part. (1)
"département de la Nièvre, arrondissement et canton de
Château-Chinon" acte de
baptême de Jean François Paschalet, Le Monêtier
les Bains Décès
de sa première épouse : Le 15 septembre 1827,
en mairie de Saint Léger de Fougeret, se présentent
"Jean François Pascallet, propriétaire et adjoint de
la susdite commune, âgé de trente six ans, époux
de la défunte" et "Etienne Pascallet, pensionnaire chez
M. le curé de la dite commune, cousin de la
défunte". Ils déclarent le décès
"le quatorze de ce mois, à dix heures du soir" de
Louise Drouaillor (ou Drouillon) âgée de 33
ans. Naissances de ses
enfants à Saint Léger : (6) C'est
Saint Germain Chassenay, à 10 kilomètres au sud de
Décize, dans la Nièvre. Jean
François Pascallet décède le 29 mai 1869
à Saint Léger de Fougeret : Le 31 mai 1869, en
mairie de Saint Léger, "ont comparu M. Marie
François Etienne Auguste Pascallet, curé
à St Germain près Décize (7),
âgé de trente neuf ans, fils du
décédé ; et Léger Doussot,
âgé de trente trois ans, fermier au bourg de Saint
Léger de Fougeret, premier voisin du
décédé." (7) voir la
note (6) ci-dessus La Croix du 2 mai
1916 - décès du fils curé de l'instituteur,
à 85 ans Michel
Guironnet
est l'auteur de "L'Ancien
Régime en Viennois (1650-1789)"
en tant que ministre de l'Instruction publique, par la loi de 1833,
demandant la création
d'une école primaire par commune et d'une école normale
primaire par département
Académie : BOURGES
Arrondissement et canton : CHATEAU-CHINON
Population en 1831 : 1 105
Auteur du rapport : JARRIEZ
Rien sur le deuxième instituteur auquel l'inspecteur fait
allusion.
Déroulement de l'inspection : "Cinq ou six
élèves qu'on avait réunis ont paru fort
embarrassés."
L'école est payante mais 8 élèves sont
accueillis gratuitement. Tarif minimum : 75 cts par mois. Tarif moyen
: 100 cts par mois. Tarif maximum : 150 cts par mois. L'école
n'est pas mixte. Elle n'accueille pas de pensionnaires. Le culte y
est catholique.
L'âge moyen d'entrée des enfants est de 8 ans, ils y
passent en moyenne 5 années. Les effectifs moyens sont de 24
élèves en hiver.
On utilise la méthode individuelle. L'école manque de
tout. Il y a des cahiers qui sont bien tenus.
L'instituteur s'appelle PASCALET Jean-François. Il est
âgé de 41 ans et marié. Il a 4 enfants. Il exerce
une autre profession (cabaretier).
Fortune : Il est jugé petite aisance.
Exercice de la fonction : Capacité, assez. Aptitude, assez.
Zèle, beaucoup.
L'instituteur a un brevet de degré 3 et pas d'autorisation. Il
n'a pas suivi l'école normale. Il n'a pas été
exempté du service militaire.
Caractère : Très doux. L'instituteur n'est pas violent.
Il n'a pas de défauts. Il montre une conduite
régulière.
Rayonnement : L'instituteur a le respect de ses élèves.
Il jouit de l'estime de ses concitoyens.
Et Jeanne Thiraut, propriétaire demeurant dans la commune de
Saint Léger de Fougeret, née dans la commune de
Sermage, section de Moulin en Gilbert (4), le
vingt neuf prairial an douze (5), fille majeure
de Jean Baptiste Marie Thiraut, propriétaire demeurant
à Grandris, susdite commune de Moulin en Gilbert, et de Louise
Lanné ?, veuve en première noce de François
Marie Delavau, décédé dans cette commune le
trois juillet mil huit cent vingt neuf, d'autre part."
(2) Il s'agit, bien sûr, de Saint Sernin du Plain. La
même année, Jean Pierre Pascalet a vu mourir ses 3
petites filles : Marie Fragile, 4 ans, le 25 avril ; Jeanne Roze, 12
ans, le 3 mai ; Catherine, 6 ans, le 23 mai ! Ce sont les enfants
qu'il a eus au Monêtier avec Marie Catherine Roy, sa 2e
épouse.
(3) Jean-François n'a que quelques jours
(4) Il s'agit de Sermages, dans la Nièvre, faisant
partie de la commune de Moulins-Engilbert
(5) Cette date correspond au 18 juin 1804. Malheureusement, les
registres des naissances sont manquants.
Registre 2 E 84/2/9 B.M.S de 1789 à 1792, vue
75/127
Ils déclarent que "Jean François Pascallet,
âgé de soixante dix huit ans, propriétaire au
bourg de Saint Léger de Fougeret, né dans la commune de
Monétier, arrondissement de Briançon,
département des Hautes Alpes ; fils de feu Jean Pierre
Pascallet et de feue Marie Thérèze Thomas ;
époux en secondes noces de Jeanne Thirault, âgée
de soixante cinq ans son épouse ; est
décédé le vingt neuf mai à neuf heures du
matin."