es métiers d'autrefois
à aint éger riey

 

 

Tiré du livre "Saint Léger Triey et ses environs à travers les âges", de Françoise Masson, aux éditions Dominique Guéniot

 

 

 

Les forges de Drambon

 

Drambon (Côte d'Or) : Grande Rue

De cette époque glorieuse où Drambon était un village industriel, il ne reste pratiquement rien dans le village : quelques fondations et pans de murs sur le périmètre des forges, une retenue d’eau.
En 1860, les usines de Drambon occupaient plus de 800 ouvriers : voituriers, coupeurs, charbonniers et mineurs.
La nuit, le village était illuminé par les flammes des forges et des fourneaux qui jaillissaient des cheminées. Le jour était envahi par le fracas des chariots chargés de minerais et de charbon de bois. Depuis la fin des forges en 1881, Drambon a retrouvé le calme et la sérénité.

 

 

 

Le charron

 

Chez un charron, en 1902

Autrefois, à Saint Léger, il y avait des charrons : M. Louis Legut en 1842, et M. Joseph Potey en 1847.
Le métier de charron est bien différent du menuisier.
Le métier du bois doit être respectueux d’un processus long et méticuleux : voir l’image du charron devant son atelier, s’employant à embattre une roue. Le cercle de fer dilaté par une chauffe au rouge est présenté sur la roue qui repose à plat sur son chantier.
Le charpentier peut façonner le bois quelque temps après son abattage, et l’assemblage de bois vert est souvent réalisé.
Le charron et le menuisier doivent au contraire prévoir de vastes chantiers où le bois débité séchera lentement.
La charronnerie se doit en effet d'être assez grande pour accueillir les chariots, chars et tombereaux qui y voient le jour.
Peu à peu, la roue en fer se généralisera et le charron, comme le maréchal-ferrant, se spécialisera dans le commerce des machines produites industriellement.

 

 

 

Le forgeron

 

Le village de Saint Léger posséda, en 1841, une forge où le maréchal-ferrant est aussi forgeron, ferronnier, taillandier.
Si l’image de l’atelier enfumé est familière aux villageois, tout l’intérêt se trouve devant la forge. Là se dresse le travail à ferrer. C’est au ferrage des chevaux, où une infinité de cas se présente à lui, que le maréchal-ferrant donne Ie meilleur de son art.
La ferrure est souvent ordinaire mais elle doit également être adaptée à tous les pieds, petits ou grands. Chaque pied doit recevoir la ferrure adaptée et le maréchal-ferrant, par le bouquet de Saint Eloi, patron des forgerons qui s’étale en enseigne, présente à sa clientèle toute la panoplie de sa production, et vante les mérites de son atelier.

 

 

 

Le charbonnier

 

Côte d'Or : Hutte de charbonnier en forêt

En 1847, à Saint Léger, monsieur Claude Pourchet était charbonnier aux Baraques. Malgré l’utilisation croissante du charbon de houille, le charbon de bois demeure au XIXe siècle d’un usage courant. L’exploitation des forêts en assurait une production considérable. Travaillant souvent en équipe, les charbonniers se partageaient les tâches nécessaires à l’obtention de cette précieuse denrée.

 

 

 

Le tisserand, la fileuse et les couturières

 

L'écheveau de fil

Le hameau de Triey possédait deux tisserands : en 1838, M. Nicolas Cormillot et, en 1839, M. Jacques Fléchet.
Le métier de tisserand n’est pas de tout repos : durant de longues journées, il faut lancer la navette, aussitôt tirer et mettre en mouvement battant et remisse qu’on actionne par un ensemble de pédales.
L’échoppe du tisserand est tout entière occupée par l’imposant métier à tisser où s’actionnent remisses et battants que traversent les fils de chanvre tendus ensemble au rouleau. Là ils deviennent toile, après avoir été garnis en trame par la navette habilement lancée.
La qualité des toiles varie selon les fils dont elles étaient tissées. On les confiait au moulin à foulon. Là, plongées dans les bains d’argile spéciale et longuement battues par de lourds marteaux, elles acquéraient une solidité incomparable, lorsqu’elles étaient de laine et de chanvre.

 

 

 

 

Bergers, pâtres et bouviers

 

Scènes champêtres : campement de bouviers

1849 : nomination de pâtres pour la commune de Saint Léger

Article 1 : Nomination du pâtre pour la garde du bétail rouge de cette commune.

Article 2 : Le pâtre fera personnellement la garde du bétail qui lui sera confié, sans pouvoir l’abandonner en aucun temps de l’année, sous peine de révocation en vertu de l’article 13 de la loi du 18 juillet 1837.
Dans aucun cas, il n’aura le droit au prorata à la quantité de grains.
Quelle que soit l’époque, il gardera dans ce troupeau le taureau communal.

Article 3 : Il sera également tenu d’apporter à qui de droit le veau faire pâturage.

Article 4 : Il sera tenu de ramener le taureau au domicile de chez lequel il sera placé, préviendra qu’on l’attache.

Article 5 : Si une vache étant au pâturage vient à vêler, ledit pâtre sera tenu d’apporter son veau à qui de droit, ou de la ramener à l'étable.

Jean Thibaut est pâtre à Saint Léger en 1847. Il lui sera payé pour chaque vache et génisse 50 centimes par mois et il lui sera fait la gratification d’usage d'un litre de grain, moitié froment, moitié seigle.
Déjà, en 1839, la commune avait un pâtre, M. Jean Bertrand, et en 1867 d’autres pâtres seront payés par la commune de Saint Léger.
Les réformes du XIXe siècle modifièrent profondément cette coutume qui subsista pourtant jusqu’aux années cinquante.
En Val de Saône, cette pratique était toujours courante au début du XXe siècle et chaque commune entretenait un pâtre.

 

 

 

Le briquetier et le tuilier

 

Moulage de la brique, à Montceau les Mines

Alors que la pierre, dans les contrées où elle est abondante et de qualité, est l’un des matériaux de base pour la construction, la brique règne en maître dans les plaines de la Saône et de la Bresse.
Les briques sont formées dans des moules en bois, sans fond, puis démoulées à plat et retournées sur la tranche pour accélérer le séchage. Elles sont ensuite cuites en plein air ou dans de vastes fours. Au milieu du XIXe siècle, la construction des usines souvent flanquées de cheminées démesurées, et la mode qui garnit jambages et linteaux des écoles, gares et casernes, exigent une production toujours croissante.
Au XIXe, par l’évolution des techniques, la tuile devient prépondérante dans la couverture des habitations. Elle est maintenant formée dans un moule en fer dont on se sert sur un établi recouvert de sable fin pour empêcher le collage. Un ergot qui en permettra l‘accrochage au lattage y est formé, par pincement. Par milliers, les tuiles sèchent ensuite au soleil avant la cuisson finale.
Dès 1900, les machines à malaxer et à mouler, les étuves et fours à charbon ou à gaz favorisent le développement de la fabrication des briques creuses et des tuiles mécaniques. Peu à peu, les petits ateliers ferrnent au profit des établissements industriels qui assureront bientôt la totalité de la production.
 

La tuilerie de Saint Léger Triey

La tuilerie de Saint Léger fut construite par les moines de l’abbaye au XIlle siècle. De nombreux édifices de la ville de Dijon furent couverts avec les tuiles de notre commune, notamment la Tour de Bar. La tuilerie fut endommagée par l’armée de Gallas en 1636. Le village se remit difficilement des guerres d’invasion. La tuilerie fut remaniée au XVIIIe et elle fut mécanisée en 1913 par Paulin Ruelle et fonctionna jusqu’en 1929.
La plus ancienne partie de la tuilerie de Saint Léger date de 1381. Cette année-là, Perrenot, le tirrelier de Pontailler, prend un bail pour 6 ans. Cette tuilerie est située sur le Grand Etang de Saint Léger. La terre et le bois nécessaires pour la fabrication de 6 000 tuiles par an sont pris sur place. La tuilerie devait en outre fournir également autant de quarrons. Son emplacement n’a pas varié jusqu’au début du XXe siècle.
On y trouvait, en abondance sur le territoire, la matière première pour la construction des édifices, pour laquelle elle était réputée : des tuiles plombées noires et blanches, couleurs les plus répandues à l’époque, ainsi que des cornières pommelées, des faîtières et des noues.

un courrier (Champeil et Mutin" de 1920 ici

 

 

 

 

Le marchand de sangsues

 

La commune de Saint Léger compta, en 1840, un marchand de sangsues : François Poirier.
Les rares hommes qui se livraient à l’hiridiniculture (sangsues) s’équipaient d’une épuisette à long manche. La pêche se faisait à la belle saison, début mai à la mi-octobre.
Les jours de grandes chaleurs ou de grands vents n’étaient guère propices à l’abondance : les sangsues ont tendance à s’engloutir dans les fonds vaseux.
La pêche aux sangsues se pratiquait autrefois dans les fosses, les étangs, lieux de prolifération naturelle. Les sangsues furent utilisées en médecine jusqu'aux années 1930.

 

 

cartes postales anciennes
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