Comme
chaque dernier samedi de juillet, une
cérémonie-souvenir s'est déroulée au pont
Bourdin en mémoire du résistant Théo
Gonzales.
assis à
gauche, M. Raymond Valtot, qui était dans le
véhicule quand Théo a été tué
à droite, Georges Mongenet, ancien combattant 39/45
les14 porte-drapeaux
venus de tout le département de Côte d'Or
Qui était Théodore
Gonzales, dit Théo ?
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Né le 5 août 1920
à Santa-Lucia de Gordon (Espagne, Léon), tué au
combat le 25 juillet 1944 à St Léger Triey,
résistant FTP compagnie Pierre-Semard, il était le fils
de Miguel et de Soledad Prieto.
Il combattit dans les rangs des
Républicains pendant la guerre civile en Espagne et dut
senfuir en 1939 pour échapper au régime
franquiste. Il se réfugia en France où il fut
interné au camp dArgelès-sur-Mer
(Pyrénées-Orientales).
Lors de linvasion allemande en 1940, il fut affecté
à un bataillon de travailleurs étrangers. Alors
quil résidait à Dijon, il fut arrêté
par larmée allemande et contraint de partir travailler
en Allemagne comme chauffeur de poids lourd.
Son parcours le conduisit en 1942 avec larmée allemande
à Minsk en Biélorussie. Il y fit la connaissance de
Marcel Perchet de Dijon et dAndré Rebillard de Chivres
(Côte-dOr) qui faisaient partie du même convoi. Les
trois hommes pensèrent alors à sévader et
furent aidés en cela par la Résistance polonaise qui
leur fournit de faux papiers pour rentrer en France clandestinement,
cachés dans un wagon. Après six jours sans aucune
nourriture, ils regagnèrent le pays.
Marcel Perchet deviendra en 1944 commandant régional FTP,
André Rebillard sera tué au combat dArcenant le
15 juin. Théo Gonzales se cacha dans
larrière-côte, où il avait trouvé un
emploi chez un petit fabriquant de charbon de bois. Le 22 juin 1944,
il fut contacté par lagent de liaison FTP Roussiaux du
maquis Pierre-Semard de Longchamp (Côte-dOr), qui le
présenta à son chef, Maurice Decousse, alias commandant
Daniel. Théo Gonzales fut engagé comme chauffeur et
reçut le pseudonyme de "Fernando".
Le 25 juillet 1944, un agent de la
Gestapo ayant été signalé à Etevaux, le
commandant du groupe Pierre Semard, Maurice Decousse, prit avec lui
trois de ses hommes pour larrêter à bord
dune traction avant. Théo Gonzales conduisait la
voiture.
Arrivés au Pont Bourdin, à St Léger Triey, vers
9 heures, ils tombèrent sur un détachement allemand
précédé dun side-car qui ouvrit le feu
avec un fusil-mitrailleur.
"Fernando" fut tué dune balle en pleine tête.
Maurice Decousse, blessé, et les deux autres résistants
réussirent à séchapper après avoir
abattu le passager du side-car.
Théo fut déclaré
inconnu et inhumé le jour même, au cimetière de
St Léger Triey, par le maire et quelques habitants du village
qui déposèrent sur sa tombe un ruban tricolore.
Il fut exhumé après la guerre et repose
aujourdhui à la nécropole nationale de la Doua,
à Villeurbanne (Rhône). Il obtint la mention "Mort pour
la France".
La stèle commémorative
à sa mémoire a été inaugurée en
1997 au lieu-dit Pont Bourdin. Sa famille, qui fut retrouvée
à cette occasion, le croyait mort en déportation depuis
1942.
Selon Maurice Decousse,
"Cétait quelquun de très peu expansif
mais déterminé à se battre pour la France, comme
lavaient fait des Français au côté des
Républicains pendant la guerre civile espagnole, dont il
gardait en mémoire des images sanglantes."
Source : https://fusilles-40-44.maitron.fr
Jean-Luc Laffuge,
maire de St Léger Triey, remercie les participants.
La cérémonie fut suivie d'un vin d'honneur au pont
Bourdin
offert par la mairie de St Léger cette année.
Au moment de la
cérémonie, un club de motocyclistes est arrivé
dans le bois ;
il a pu assister à la fin de l'hommage.
juché sur une
mobylette vintage, Rémi Delatte, député de
Côte d'Or
à sa droite, Marie-Claire Bonnet-Vallet, conseillère
départementale, et Jean-Luc Laffuge
https://www.stleger.info