Ci-dessous un extrait édifiant de "La Feuille sans titre" (!!) en date de 1777 : 

 





 

 

 

 

Fumigation rectale

Ce procédé consistait à remplir de fumée de tabac une vessie d’animal et à en insuffler le contenu dans le rectum de la victime. Cette méthode ne tarda pas à se généraliser. Réaumur en était un partisan convaincu.

On raconte qu’à Amsterdam, quand un noyé était repêché, on faisait appel aux passagers des bateaux voisins pour fournir la fumée de tabac nécessaire.

 

 

 

CONTENU DE LA "BOITE-ENTREPOT" DE MONSIEUR PIA

"Médecine domestique" par Guillaume Buchan - 1783

1. Un bonnet de lame dont on couvre la tête du noyé
2. Deux frottoirs de laine pour faire les frictions ; comme nous le dirons ci-après
3. Une couverture de laine, en forme de tunique dont on couvre le noyé, après l'avoir déshabillé
4. Quatre rouleaux de tabac à fumer, de demi-once chaque
5. Une petite boîte renfermant plusieurs paquets d'émétique de trois grains chaque
6. Deux bouteilles de pinte, remplies d'eau-de-vie camphrée, animée avec l'esprit volatil de sel ammoniac
7. Un flacon de crystal, contenant de l'esprit volatil de sel ammoniac liquide, ce qui est la même chose que l'alkali fluor
8. Une cuiller de fer étamée
9. Une canule à bouche pour souffler l'air dans la poitrine
10. Une machine fumigatoire dans laquelle on allume le tabac, par le moyen d'un soufflet, qui sert également à pousser la fumée dans le chapiteau de la machine, au bec duquel on a adapté un tuyau flexible, qui se termine par une canule qu'on introduit dans le fondement. Cette canule est double, pour que l'une supplée à l'autre, lorsqu'elle se trouve engorgée.

Il n'est personne qui ne sente combien il est important d'être muni de cette boîte, lorsqu'on veut secourir un noyé. Il faut donc commencer par se procurer cette boîte : s'informer s'il y en a une dans le lieu où l'on a repêché le noyé, &, s'il n'y en a pas, détacher un assistant, qui se transportera sur-le-champ dans le lieu le plus voisin, & la demandera à celui qui la possède.

 

 

Extraits de "Lettres sur la certitude des signes de la mort"

par M. Louis - 1752

"M. Bruhier nous a donné une observation, où l'on voit que cette insufflation immédiate a été pratiquée. Une femme en traversant la rivière de Seine dans un batelet vis-à-vis Passy, tomba dans l'eau, et en fut retirée sans connaissance. On la réputait morte. Un soldat, passant la pipe à la bouche, dit au mari de sécher ses larmes, et que dans peu sa femme serait vivante, puis, donnant la pipe au mari, il lui dit de lui introduire le tuyau dans l'anus, et d'y souffler de toute ses forces la fumée en mettant dans la bouche le fourneau couvert d'un papier percé de plusieurs trous. A la cinquième gorgée de fumée, on entendit dans le ventre de la femme un grouillement considérable, elle rendit de l'eau par la bouche et, un moment après, la connaissance lui revint."

"La chaleur du fourneau de la pipe ne permet pas qu'on la tienne, aussi longtemps dans la bouche qu'il le faudrait. L'insufflation est souvent interrompue dans cette méthode, assez désagréable d'ailleurs par la nécessité d'avoir la bouche près du fondement d'une personne. Le motif, si l'on veut, anoblit la chose, mais il n'en ôte pas ce qu'elle a de déplaisant."

 

Source et lien : http://reanim.free.fr/procedes/p_fumigation/p_fumigation.html

 

 

 

 

 

Un complément, signé Jacques-Joseph de Gardanne, daté de 1781 et tiré de

 




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des coupures de presse anciennes

 

 

 

 

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