ette
page est extraite de "LE MORVAND
Essai géographique, topographique et historique sur cette
contrée, 2e Edition,
par l'abbé J-F BAUDIAU, NEVERS, Imprimerie de Paulin Fay,
Place de la Halle et rue du Rempart, 1
M DCCC LXV (1865)"
e
territoire de cette commune (1), bien qu'atteignant une
élévation de plus de six cents mètres au dessus
du niveau de la mer, est le plus marécageux du Morvand. Il
verse ses eaux en deux fleuves différents : la Loire et la
Seine, au moyen des rivières de Tarnin et de Cousin, qui y
prennent leurs sources. On y remarquait jadis plusieurs grands
étangs, dont six, savoir : ceux de Champeaux,
l'Étomé, du Meix, des Bordes
, sont
desséchés (2). Les trois qui subsistent encore sont les
étangs Fortier (3), Morin et des Hattes (4).
La paroisse de Saint
Léger de Fourches avait son église au onzième
siècle (5). Elle faisait jadis partie du diocèse
d'Autun, de l'archiprêtré, du baillage et du grenier
à sel de Saulieu. La collation de la cure appartenait au
chapitre de Saint Andoche. Les dîmes se partageaient entre les
chanoines, le curé et les seigneurs d'Island. Cette paroisse a
perdu de son importance depuis la suppression de l'alternat des
hameaux de Lavault, d'Island, de Fétigny, des Grosses Pierres,
de La Sarrée et La Chaux, dont aucun ne lui appartient
présentement. Sa population actuelle est de 1063 habitants. J.
de Piles, curé de Saint Léger, fonda, en 1540, une
donne d'un bichet de seigle en faveur des pauvres.(6)
e
chef-lieu, composé seulement de cinq ou six habitations, est
situé dans une vallée aquatique, qui en rend le
séjour insalubre. Il tire son nom du saint évêque
auquel son église paroissiale est dédiée, et son
surnom de celui d'un hameau voisin, qui lui même a pris le sien
des fourches, ou signe patibulaire, que les évêques
d'Autun y avaient érigées pour la punition des
criminels.
L'ancienne église,
formée d'un chur voûté à nervures et
terminé par un pignon, d'un clocher à grosse tour,
reste d'un édifice du 11e siècle, d'une nef sans
caractère et de deux chapelles, était tellement
ruineuse qu'elle n'offrait plus de sécurité. On lui a
substitué, en 1860, une jolie construction,
élevée sur les plans et devis de N.
Fénéon, architecte à Dijon.
Elle est à trois nefs et
de style roman ; mais on lui reproche la lourdeur de ses contreforts,
au nombre de 18. Sur le portail de l'ouest s'élève le
campanile, qui se fait remarquer par son élégance et sa
hauteur de 33 mètres et demi. Sa flèche est couverte de
zinc. La longueur de l'édifice est de 30 mètres et sa
largeur de 12. Il fut béni le 30 octobre 1860, par
l'abbé Lallemant, curé-doyen de Saulieu, en
présence d'un grand nombre de prêtres et de
fidèles.
http://lechenet.free.fr/Archives/Bourgogne/bourgogne.html
l'église de St
Léger de Fourches
ous
la féodalité, la paroisse de Saint Léger formait
une dépendance du comté de Saulieu. Les
évêques d'Autun en étaient seigneurs et y
jouissaient de tous les droits féodaux du temps. Ils y
possédaient de vastes forêts, la justice haute, moyenne,
basse, mère, mixte et impaire, la banalité des
rivières et ruisseaux, un vaste château fort dont nous
parlerons plus bas, et les tierces, à raison de 11 gerbes
l'une. Il n'était permis à personne de chasser, de
pêcher ou de bâtir de colombier en pied, sans encourir
une amende arbitraire. Les sujets ne pouvaient tenir
d'assemblées publiques, ni jeter d'impôts sur
eux-mêmes sans leur permission, sous peine de 65 sous d'amende
pour chacun ; mais ils jouissaient du droit d'usage dans les
forêts, après la quarte feuille, et de la faculté
d'y conduire leurs porcs, si ce n'est en temps de grénier,
c'est à dire depuis la Saint Michel jusqu'à la Saint
André. Ils étaient retrayants de Saulieu et tenus, en
conséquence, au guet et garde et à une partie des frais
d'entretien des fortifications de cette ville (7).
A l'extrémité de
la chaussée du vieil étang de Champeaux (8) se trouvait
un château connu, dans les anciennes chartes, sous le nom de
maison forte des évêques. Il était défendu
à l'est par l'étang même, dans lequel
s'élevait une tour carrée, et de tous les autres
côtés par une ceinture de fossés, qu'on inondait
à volonté. L'aspect de l'emplacement montre qu'il
était considérable.
vieille ferme
morvandelle
pour lire les
noms
l
existait, dans l'étendue de la paroisse, plusieurs fiefs, avec
la moyenne et basse justice, tous mouvants du comté de
Saulieu. Celui de Saint Léger, proprement dit, et celui de
Monbroin, avec un vieux castel couronnant une hauteur, au nord,
appartenaient, en 1230, à Guillaume, vicomte de Saulieu, dont
le petit fils, Guillaume II, reprit le fief, en 1271. La fille de ce
dernier, veuve de Ponce de Troichery, vendit, du consentement de
Henri et Jacques, ses enfants, 17 ans plus tard, la vicomté
à l'évêque Hugues d'Arcy, mais elle conserva ses
biens de Saint Léger.
En 1441, noble homme Simon de
Fresne, chevalier, seigneur de Gouloux, d'Island et de Saint
Léger, en partie, fonda, en l'église Saint Andoche de
Saulieu, la messe coptée, qui devait être sonnée
avec la plus grosse cloche, comme une messe de matines de France et
de l'évêché d'Ostun, et
célébrée, chaque jour, à l'autel de Saint
Maurice, à haute voix, par un prêtre habitué,
assisté de 4 enfants de chur. Le dimanche, on devait
dire la messe du jour ; le lundi, de requiem ; le mardi, des saints
Anges ; le mercredi, celle qui commençait par ces mots : Salus
populi ; le jeudi, la messe de Saint Esprit ; le vendredi, de la
Sainte Croix, et le samedi, de la Sainte Vierge, à moins que,
ces jours là, il y eût une fête double. Le
célébrant était tenu de dire, à l'issue,
un De profundis et de jeter l'eau bénite sur la fosse du
fondateur. Il donna dans ce but, outre une rente de 10 livres,
déjà léguée, 400 livres, une fois
payées ; un droit de parcours dans ses terres du comté
de Saulieu, indivisement avec monseigneur d'Ostun ; divers sens,
tailles qui lui étaient dus à Saint Léger,
à Alligny, à Saulieu ; des redevances en grains dans la
châtellenie de cette ville ; des maisons, vignes, terres,
prés, étangs
à Pommard (9)
|
les
armoiries des Conygham
|
|
Olympe-Philippe,
Comte de CONYGHAM, propriétaire du château
d'ARCENAY, également en MORVAN, à 12 km au
nord-ouest de SAULIEU et de celui de SAINT LEGER DE
FOURCHES, et qui le vendit le 14 novembre 1763 à
Etienne DAREAU
|
dot
de Montagu, écuyer, seigneur de Saint Léger, en partie,
de l'étang des Hattes, en 1495, épousa Marie Larmier,
dont il eut trois fils : Thomas, François et Pierre, chanoine
de Saulieu (10). Noble Charles-Antoine de Conygham, chevalier, sieur
d'Arcenay, reprit de fief pour Saint Léger, le 16 mars 1676,
au nom de Gabrielle de Montagu, sa femme. Philippe-Olympe renouvela
ce devoir, le 14 novembre 1763, et le vendit à Etienne Dareau,
conseiller maître à la chambre des comptes de
Dôle, duquel il passa à Vivant Moreau, ancien procureur
du roi au bailliage de Saulieu, trésorier de France
(11)
PRESENTE
GENEALOGIE DE 27 DEGRES DE LA TRES NOBLE MAISON DE CONYGHAM
D'ECOSSE d'où est sorti ROBERT 1er qui passa au
service de l'état françois en 1450 sous le
règne de CHARLES VII et fut capitaine de la garde
écossaise.
|
Au
premier : D'azur semé de billettes
couchées d'argent à deux
léopards passant d'or pour Hermangarde de
FRIZE, sa 27e aïeule, femme de
Frédéric prince de CONYGHAM qui
vivait en 768.
Au 2e : D'or au lyon de gueules, pour
Déodade princesse d'ECOSSE, fille du Roy
ACAYUR, qui épousa en 795 le prince
Archibaldo Godefroy de CONYGHAM, sa 26e
aïeule.
Au 3e : de gueules au lyon d'or tenant une
hâce (hache) danoise d'argent
emmanchée d'or pour Marie Ancil de NORVEGE
sa 25e aïeule, femme de Frédéric
prince de CONYGHAM, grand sénéchal
d'Ecosse.
Au 4e : de pourpre au poulain gaÿ d'argent
à cause Berthe princesse de SAXE sa 24e
aïeule, femme de Constantin prince de
CONYGHAM.
Au 5e : D'argent au chevron de gueules
accompagnés de 3 croix recroisettées,
au pied fiché de même pour Constantine
de KENEDY sa 23e aïeule, femme de Salvatius
prince de CONYGHAM.
Au 6e : D'argent au chef de gueules chargé
de 3 pattes d'or pour Elisabeth de KEITH, sa 22e
aïeule, femme de Théodore de
CONYGHAM.
Au 7e : Fascé d'argent et de gueules de 8
pièces pour Béatrix de HONGRIE, sa
21e aïeule, femme de Jacques de CONYGHAM, dit
"Le Grand".
Au 8e : De gueules au léopard d'or à
cause de Claire d'AQUITAINE, sa 20e aïeule,
femme de Théodore prince de CONYGHAM, grand
Amiral d'Ecosse.
Au 9e : D'argent à la bande d'azur
chargé de 3 fermaux d'or pour Jeanne de
LESLAYE sa 19e aïeule, femme de Jean Comte de
CONYGHAM.
Au 10e : De gueules à neuf macles d'or pour
Marie Joseph de ROHAN sa 18e aïeule, femme de
Robert Comte de CONYGHAM.
Au 11e : D'argent au pal de sable pour Anne de
ERSTRIN des Comtes de MARES, sa 17e aïeule,
femme d'Olivier de CONYGHAM.
Au 12e : D'or à la face
échiquetée d'argent et d'azur de 3
traits, pour Marie STUARD des Comtes de TRAGOUES,
sa 16e aïeule, femme de Frédéric
Comte de CONYGHAM, grand Ecuyer d'Ecosse.
Au 13e : D'or au chef de sable chargé de 3
coquilles d'or pour Marguerite de GRAHAM, sa 15e
aïeule, femme de Jean Comte de CONYGHAM.
Au 14e : D'azur au chevron d'or chargé d'un
coeur de gueules accompagné de 3 têtes
d'ours d'argent emmuselées de gueules pour
Eléonor de FOURBIN (ou FOURBIR), sa 14e
aïeule, femme de Jacques Comte de
CONYGHAM.
Au 15e : D'azur à 3 fleurs de fraisier
d'argent pour Catherine de FRAZER, sa 13e
aïeule, femme de Robert Comte de CONYGHAM.
Au 16e : D'argent à un coeur de gueules
couronné d'or au chef d'azur chargé
de 3 étoiles d'or, pour Magdelaine DOUGLAS,
sa 12e aïeule, femme de Edouard Comte de
CONYGHAM.
Au 17e : De gueules à 3 quintes feuilles
d'hermine écartelé de gueules
à un navire équipé d'argent
pour Elisabeth de HAMILTON, sa 11e aïeule,
femme de Calberi Comte de CONYGHAM
Au 18e : Gironné de gueules et d'hermine
à la bordure composée de 10
pièces d'argent et de gueules pour
Marguerite de COMPESSE, Comtesse de COMBESSE de
LOUDOMEN, des Ducs d'ARGUEIL, sa 10e aïeule,
femme de Alexandre Comte de CONYGHAM, grand
chancelier d'Ecosse.
Au 19e : D'argent au lyon léopardé de
gueules couronné d'or pour Anne Ogilvie de
FINTALO, sa 9e aïeule, femme de Alexandre
Comte de CONYGHAM.
Au 20e : De gueules à 3 fleurs de lys d'or
enfermées dans un double tréseur
fleuronné et contre fleuronné de
même pour Elisabeth Comtesse de MONTGOMMERY,
sa 8e aïeule, femme de Guillaume Baron de
CONYGHAM.
Au 21e : D'or à l'aigle éployé
de sable pour Julienne de POUPAR, sa 7e
aïeule, première femme de Robert de
CONYGHAM, capitaine de la garde écossaise,
écuyer du roy CHARLES VII qui est le premier
de sa famille qui est passé en France ou il
s'établit.
Au 22e : Burelé d'argent et de sable pour
Yolande de LORRAINE DUCILLY sa 6e aïeule,
femme de Marc-Antoine de CONYGHAM, dit POUPAR,
à cause de sa mère.
Au 23e : D'or à la croix de gueules
cantonnée de 16 alérions d'azur,
brisée en coeur d'un croissant d'argent pour
Marie de MONTMORENCY du BOURG, femme de Valentin
Fontaine de CONYGHAM, sa 5e aïeule.
Au 24e : De gueules à la croix d'argent pour
Elisabeth d' APREMONT, sa 4e aïeule, femme de
Théodore de CONYGHAM.
Au 25e : Ecartelé d'or et de gueules pour
Guillemette LE BOUTEILLER de SENLIS, sa
trisaïeule, femme de Jacques Henry de
CONYGHAM, seigneur de la Chardoneuse.
Au 26e : D'argent à un épervier
d'azur perché de gueules, becqueté,
membré, allongé d'or pour Suzanne
L'ESPERVIER, sa bisaïeule, femme de Martin de
CONYGHAM, seigneur de la Chardoneuse.
Au 27e : D'or à 3 masses de sable
posées 2 et 1 pour Renée PAPE de la
COULDRAYE, son aïeule, femme de Gervais de
CONYGHAM, seigneur de la Roberdière.
Sur le tout : D'or à l'aigle
éployée de sable, qui est de
POUPART
Sur le tout du tout, ou sur la poitrine de l'aigle
: D'ARGENT AU PAIRLE DE SABLE qui est de CONYGHAM.
|
|
e
hameau de Fourches, à Furcis, situé au nord-est, tire
son nom, comme nous l'avons fait remarquer, d'un signe patibulaire
élevé pour la punition des criminels de la justice
épiscopale. De là, on jouit d'un coup d'il
varié et très étendu. On y remarque un monceau
de blocs de rochers, que l'on croit être les débris d'un
monument celtique. A peu de distance, il a été
découvert des débris romains, tels que tuiles à
rebord, briques, médailles
hampeaux,
à l'ouest, formait un autre fief, qui a donné son nom
à une noble famille, qui habite actuellement le château
de la Boulaye, à la Petite Verrière. Ses armes sont
d'après Dom Merle : d'azur, à un cur d'or
accompagné de trois étoiles d'argent, deux en fasce et
une en pointe (12) ; mais elle porte actuellement : d'azur, à
trois étoiles d'or, à un cur d'argent, en abisme.
Guillaume de Champeaux, écuyer, vivait en 1482. Jean Baptiste,
seigneur du lieu, était commissaire du roi, un siècle
plus tard. Denis, sieur de Champeaux, fut marié à
Philiberte Cordanel, dont il laissa deux fils : Jean Baptiste et
Denis II. Celui-ci épousa, le 16 novembre 1626, Barbe Guyard,
dame de Montot, et en eu Sébastien et Denis III, qui s'unit le
4 juin 1658 à Jeanne Moingeon et mourut à Saulieu, le 9
avril 1699, laissant de sa femme Denis IV, écuyer (13),
Pierrette et Joseph, seigneur de Champeaux, de Thoisy le
Désert, en partie, de Mandelot
gendarme de la garde du
roi (14). Ils furent maintenus en leur noblesse d'extraction en 1698.
Joseph reprit de fief pour Champeaux, six ans après. Il eut de
Madeleine de Riolet, dame de Saint Léger, en partie (15),
Andoche, capitaine au régiment de Nice, marié à
Claire Josèphe de la Jarrie ; Joseph, aussi capitaine au
même régiment, tué à la bataille de
Lansfeld ; Jean Baptiste Lazare, chevalier de Saint Louis, et
plusieurs filles, dont l'une épousa Louis Philibert Espiard,
seigneur de Mâcon, d'Esfours
Le dernier intenta, en 1760,
un procès à divers particuliers de Champeaux, pour ses
droits seigneuriaux et vendit probablement son fief à
l'hôpital de Saulieu, qui en fit aveu, trois ans après,
par son économe, Pierre Moreau, chantre de la
collégiale (16). Jean Baptiste Lazare laissa d'Antoinette
Grangier, son épouse, fille de Claude, seigneur de Parpas, 6
enfants (17).
e
moulin Guijon, à l'est, a donné son nom à une
ancienne famille qui le possédait en fief, en 1460. Hugues
Guijon, ou de Guijon, sieur du lieu, le transmit à Jean, qui
fut blessé en 1522 au siège de Rhodes. Philippe
périt devant La Rochelle en 1573. Jean, médecin,
célèbre par sa science et ses nobles qualités,
exerça d'abord son honorable profession à Saulieu, puis
à Autun où il mourut. Il eut de Cécile Rolet, le
modèle des mères, 4 fils, qui furent de dignes
héritiers de ses vertus (18).
Jacques de Guijon,
l'aîné, avocat en parlement, lieutenant au bailliage de
Montcenis et seigneur de Saint Léger, en partie, fut
élu du Tiers Etat en 1596 et mourut 31 ans plus tard. Il avait
épousé Anne de Saumaise, dont il n'eut qu'une fille,
morte à 14 ans. Henri IV, pour récompenser son
dévouement, qui l'avait fait expulser d'Autun par le duc de
Nemours en 1591, lui accorda, ainsi qu'à Jean son
frère, des lettres de noblesse. André, son autre
frère, fut un ecclésiastique distingué. Il se
fit remarquer par son éloquence, à Paris, en Bretagne,
en Languedoc, et par son oraison funèbre du président
Jeannin de Montjeu. Henri, le 4e, théologal et grand vicaire
de l'évêque Claude de Ragny, refusa
l'archevêché de Narbonne pour se faire capucin, et
mourut en 1631.
Jean de Guijon, seul
héritier des biens de sa famille, ne laissa qu'une fille
nommé Marie, qui s'unit à Claude Paradin de la
Verrière. Marguerite, issue de ce mariage, porta Saint
Léger à Joseph de Torcy, écuyer ; leurs enfants
le vendirent en 1675 à Mathurin Pelletier de Chambure. Vivant
Moreau fit aveu en 1786. La famille Personne possédait alors
le moulin Guijon.
ontabon
et Matafroy, dans les montagnes à l'ouest, formaient un fief
qui resta toujours uni à la baronnie d'Alligny. Si l'on en
juge par les ruines voisines, du côté du sud-ouest, ce
lieu dut être autrefois plus considérable. On y a
découvert des tombeaux en grès, semblables à
ceux de la chapelle Saint Franchy.
schamps,
autrefois Les Champs, Campi, joli hameau assis sur un monticule,
près de la route de Nevers à Dijon, possède un
château bâti en 1840 ; c'est la résidence
habituelle d'une branche de la maison de Chabannes. Ce lieu formait
un fief simple, tenu successivement par Barthélemi
Rébullier, Jacques Davelle ; par Fiacre Charry, procureur
d'office du comte de Montal, à Gouloux, en 1700, et par
Simon-Lazare Bidault, bailli de Saulieu, un demi siècle plus
tard. Marie, fille de ce dernier, le porta en dot à
François Petitier, avocat en parlement, qui fit aveu, en 1786,
à l'évêque d'Autun, et fut élu au mois
d'octobre, 4 ans après, juge au tribunal de Lormes. De leur
union vinrent plusieurs enfants, dont l'un, Gilles-Aimé
Petitier, docteur en Sorbonne, fut curé de Vézelay puis
vicaire général de Sens où il est mort, en 1842,
à 80 ans. Une de ses surs fit passer Eschamps à
Simon Pannetrat, fils de Charles, notaire à Saint Brisson, qui
a laissé un grand exemple de désintéressement et
de délicatesse. Charles Pannetrat, son oncle, lui ayant
légué par son testament du 3 mars 1782 une partie de
ses biens, il y renonça généreusement en faveur
des héritiers naturels : " Reconnaissant, dit-il, que quoique
j'eusse des droits à l'amitié du sieur Charles
Pannetrat, mon oncle, je n'en avais cependant point à ses
biens ; que ce serait dépouiller ses vrais héritiers de
ceux qui leur appartiennent, si je profitais du legs qu'il m'a
fait
Je déclare que je remets et cède, par ces
présentes, à Jeanne et Jeanne Colin, ses petites
filles, tous les biens qui m'ont été
légués (19). "
Henriette Pannetrat, fille de
Simon, épousa Marie César Petitier-L'Huis-Belin, et lui
fit passer Eschamps. De cette union naquit
Marie-Geneviève-Simone, mariée au comte
Louis-Henri-Victor de Chabannes, dont le fils unique, le vicomte
Gaston, a épousé, le 20 juillet 1858, Marie-Blanche de
Saint Phalle, sa cousine, fille du comte Charles-Edouard et de
Louise-Henriette-Pauline de Chabannes.
Le moulin d'Eschamps, autrefois
Tirouaille, fut bâti avec la permission du cardinal Rollin en
1482 par Etienne Thybault, son châtelain de Saulieu et de
Thoisy. L'évêque lui concéda, moyennant deux sous
de cens perpétuel, payables en mars, le droit de prendre de
l'eau dans ses étangs de Champeaux et Au-Forestier. Thybault
céda, le 4 juillet, 2 ans après, cette construction et
une place, au gué de Chaulchy, pour bâtir un autre
moulin, à Guillaume Piffaut, qui s'engagea à payer 2
francs, à Noël de chaque année, à
perpétuité (20).
Près d'Eschamps, il
existe une fontaine intermittente, qui coule et tarit par intervalles
réguliers. Un peu plus loin, au nord, on trouve des ammonites
d'une belle dimension.
es
autres dépendances de la commune sont Les Bois Gauchats, le
Petit Vernet, Le Meix Billault, ainsi nommé de ses anciens
habitants ; Le Moulin et Le Bois Morin , La Rivière, le Champ
Derrier
(1) Il comprend une
superficie de 3.395 ha, dont 815 sont en bois.
(2) L'étang de Champeaux, autrefois aux évêques
d'Autun, puis à diverses familles dont nous parlerons plus
bas, a été desséché en 1848.
(3) L'étang Fortier, autrefois Au-Forestier, appartenait aussi
aux évêques d'Autun. Au dernier siècle, il
était possédé par Laurent
Courtépée et actuellement par la famille Charleux. Il
comprend 103 soitures ou environ 22 ha d'étendue.
(4) Cet étang, situé, par moitié, dans la
justice de Saint Léger et dans celle de Fétigny, devait
3 sous 4 deniers de cens. Il appartenait, en 1500, à Odot de
Montagu. La maison de Conygham le vendit en 1763 à la famille
Dareau, de laquelle il passa à Vivant Moreau. C'est
aujourd'hui la propriété de M. de Chambure.
(5) Une vieille tradition place l'église primitive entre le
village de Saint Léger et le hameau de L'Huis Rapin. On croit
en reconnaître encore l'emplacement, vers lequel se dirigent
les restes d'un antique chemin pavé, traversant des prairies
aquatiques, et venant d'Island.
(6) Ses successeurs connus sont : Antoine Bizouard, en 1727 ; il
plaida avec le chapitre de Saulieu, en 1756 et 1776, pour les biens
de sa cure, notamment pour un bois de 3 journaux, donné par
Georges Boisseau en 1537,
et la résigna en 1780 à
Etienne Courtépée, moyennant une pension alimentaire ;
celui-ci rebâtit le presbytère, situé près
du portail de l'église, et mourut en 1727 ; Pierre Menetrier
n'exerça le ministère que 6 mois à Saint
Léger ; Pierre Carillon, nommé en 1828, curé
actuel.
(7) Archives de Saulieu et de Dijon, terriers de 1602 et de 1762.
(8) Cet étang, dont nous avons déjà
parlé, comprenait 111 journaux d'étendue, ou environ 37
ha. Il appartint successivement à
Françoise-Césarine Vaussin, à François
Peut, dont les héritiers le vendirent à Etienne Factet,
et celui-ci à Henri-Charles-Marie de La Rivière, le 8
octobre 1807 pour 14.000 livres.
(9) Archives de Dijon, registre de la collégiale de Saulieu,
folio 43.
(10) Cette famille portait, selon Héliot, p.392, et Dom Merle
: de gueules, au lion d'hermines : et selon Pailliot, p.17 et 445,
cité par la généalogie de Cluny p.95 : de
gueules, à trois aiglettes d'or, accompagnées de trois
bezans mal ordonnés de même.
(11) Voir l'article de La Cour d'Arcenay.
(12) Table alphabétique des noms propres et armoiries,
manuscrit
(13) Denis IV, souche de la branche de Champeaux de la Boulaye, fut
marié, le 3 septembre 1689, à Philiberte de Lagoutte,
fille de Sébastien, sieur de Verrières, et en eut
Joseph et Denis V, qui épousa, du consentement de Joseph, son
oncle, de Joseph, son frère, et de Pierrette de Champeaux, sa
tante, veuve d'Andoche de Laloge, le 28 septembre 1722, Marianne
Lemulier, fille de Jacob-Charles, seigneur de Saulcy.
(14) La branche est aujourd'hui représentée par M.
Ludovic de Champeaux, qui habite le château de Villeneuve,
près Arnay le Duc, et par la comtesse Eugène de
Mac-Mahon.
(15) La famille de Riolet, selon Dom Merle, portait : de gueules, au
chevron d'or, accompagné de trois étoile de même,
posées 2 et 1. Supports : deux sauvages, appuyées sur
leurs massues.
(16) Titre original. Philiberte de Champeaux, supérieure des
Ursulines de Saulieu, morte en 1769, a laissé 10 volumes
in-8°, manuscrits.
(17) Etienne-Elisabeth-Clair-Joseph, Louis-Philibert,
Jean-Baptiste-Lazare, Madeleine-Philiberte, Marie-Andoche et
Françoise-Xavière-Antoinette.
(18) La famille Rolet, d'Autun, portait : d'Azur, à la bande
d'or, accompagnée de deux étoiles de même.
(19) Titre de cession
(20) Titre de cession
Certaines
de ces photos ont été prises en mai 2013 par Henri
Miler, de St Lager Bressac en Ardèche, qui sillonne en moto ou
en camping-car les routes de France, Suisse et Belgique menant vers
les 73 communes "St Léger". Merci, Henri !
pour feuilleter l'album d'Henri
erci
de fermer l'agrandissement.
https://www.stleger.info