Voici
ce qu'écrit Maryse Rozerot dans son livre "Saulieu
et son canton" paru en 2007 :
"Saint-Léger-de-Fourches
fut une commune jusqu'en 1911, date à laquelle
souffla un vent de radicalisme, à tel point que le
hameau de Champeau devint commune à la place de
Saint-Léger pour un motif anticlérical, ce qui
eut pour autre conséquence de faire disparaître
les croix et calvaires.
En 1975, la
population a été consultée et la
commune a été réunifiée. Enfin,
en 1992, Champeau est devenu Champeau-en-Morvan. Cette vaste
commune de 3500 ha, à l'habitat très
dispersé puisque l'on ne compte pas moins de 29
hameaux et écarts, est la plus élevée
du canton (de 550 à 680 m), son point culminant
étant Montabon.
En 1874, le
nombre d'habitants est monté jusqu'à 1071.
Cependant, la population n'était plus que de 242
habitants en 1999. Au vu du nombre d'habitants, les
écoles étaient nombreuses : 3 classes à
Champeau (hélas, la dernière a fermé en
juin 2004, faute d'effectif). Saint-Léger avait une
classe pour 50 élèves ! Jusque dans les
années quarante, les enfants allaient à
l'école en sabots. L'institutrice faisait chauffer
les repas sur le poêle qui se trouvait au centre de la
pièce, et mettait de la braise dans les sabots pour
les sécher !
Sur le
territoire de Saint-Léger se trouvent de belles
forêts communales comme le bois de Vernot,
L'Ecornée et Chailloux, mais elle a d'autres
spécificités, ses nombreux étangs plus
ou moins vastes et parfois fort anciens."
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St Léger de
Fourches - l'Etang Bordot
St Léger de
Fourche (!) - l'Etang Bordot
St Léger de
Fourches - à nouveau l'Etang Bordot
la même
carte postale, colorisée - oblitération de
1906
cérémonie
du 1er mai 1921 - à noter le chariot attelé à un
cheval ou à un âne
la gare et le
train à vapeur - série "le Morvan
Illustré"
Un
train à vapeur a circulé à St Léger de
Fourches de 1901 à 1939.
La gare de Saint Léger, aujourd'hui propriété
privée, était située entre l'église et le
"château". Juste devant se trouvait déjà,
avant la construction de la ligne et de la gare, un "vivier", grand
bassin rectangulaire entouré d'un muret de pierres qui servait
au châtelain pour conserver des poissons au frais en vue de la
consommation des mois à venir, après la pêche des
divers étangs aux alentours (au moins 3) lui
appartenant. Aux 18e et 19e, la famille possédait
l'étang des Hattes, le plus considérable, 30 ha,
moitié sur Saint Léger, Côte d'Or, et
moitié sur Alligny, Nièvre, l'étang du petit
Pré, tout proche du château, 1 ha, et l'étang
Bordot, environ 12 ha.
Sur le plan de 1821, on voit très bien ce vivier, ainsi que
l'étang du petit Pré, au sud du "château", dans
la vallée du Ternin, autrefois Tarnin (voir lien en bas de
page).
la gare d'Alligny
(Nièvre) et "le tacot" qui traversait le Morvan de Corbigny
à Saulieu
D'une longueur totale
de 80 km, la ligne passait par Lormes, Ouroux et Alligny-en-Morvan.
Une extension au-delà de Corbigny vers Chitry-les-Mines
permettait d'atteindre le canal du Nivernais. La ligne était
concédée par le département à La
Compagnie des Chemins de Fer de la Nièvre qui exploitait et
entretenait le matériel et les 25 gares ou haltes.
Tractés par des locomotives à vapeur, les trains
comprenaient des wagons pour les marchandises et des voitures de 1re
classe et 2e classe pour les voyageurs. Quatre trains par jour
circulaient dans chaque sens entre Corbigny et Saulieu de 5 h
à 19 h. Ils mettaient environ quatre heures pour parcourir la
ligne soit à une vitesse moyenne de 20 km/h !
Il était fréquent que, dans les côtes, les
voyageurs descendent et accompagnent (ou précèdent !)
le train sur quelques centaines de mètres. En 1935, un essai
d'automotrice, ressemblant à un autocar sur rail, fut
réalisé, mais le tacot vivait déjà ses
dernières années...
Pour tout
savoir sur "le tacot du Morvan"
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St
Léger de Fourches
l'église
oblitération de 1908
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Les 5 cartes
postales qui suivent datent des environs de 1940 :
l'église
prise du sud-suest, lancien presbytère et l'étang
Bordot
sur la gauche, construction du 18e siècle
vue
générale de St Léger de
Fourches
La grande maison, au
premier plan, aurait été construite par M. Charles de
Gouvenain, propriétaire du château de St Léger,
vers 1870, pour loger son jardinier, et surtout la femme du jardinier
et son fils dont on attribuait la paternité au châtelain
! Il devait bien y avoir une raison puisque la maison a
été léguée au jardinier... C'est
ensuite devenu un café, puis la maison a été
rachetée il y a une trentaine d'années par un
ménage ayant des attaches dans le pays.
La maison située au second plan était la
mairie-école, puis la mairie a été
transférée à Champeau, l'école a
été fermée et la commune a vendu le
bâtiment.
l'église de
St Léger de Fourches - oblitération de 1951
au second plan, une jolie maison qui était le
presbytère - le vieux transformateur a disparu
l'église
vue de lest - au premier plan, une "Croix de Mission" de
1860
Cette
croix a une histoire : au moment des conflits lors de la
séparation de l'Eglise et de l'Etat, un peu après 1900,
le maire de la commune, accompagné d'acolytes, a
détruit, à coups de masse, tous les calvaires de la
commune, dont certains fort anciens.
Arrivé près de cette croix qui se trouvait alors sur
une petite place publique, en bas du "parc", le châtelain et
principal propriétaire de la commune a proposé de la
transporter, à ses frais, dans sa propriété.
Sa proposition fut acceptée à la condition que le
Christ tourne le dos au village, ce qui fut fait.
Les anciens du village, dont les pères avait assisté,
voire participé, à cette opération ont entendu
dire quil avait fallu 4 paires de bufs pour monter ce
calvaire dans le parc, et que, huit jours plus tard, deux de ces
malheureuses bêtes étaient mortes mystérieusement
!
carte postale
intitulée "maison de vacances" (!!)
"les Garennes" -
carte postale ayant voyagé en 1920
le "Château
de St Léger"
le
château de St Léger de Fourches, probablement
autour de 1900
René
Ribes, actuel propriétaire, commente cette
photo :
"L'arbre
le plus à gauche, au 1er plan, est le
SEQUOIADENDRON GIGANTEUM qui, actuellement, en
2007, a une circonférence de 7,50 m à
2 m du sol et environ 40 m de hauteur ! Son
âge est estimé à 150 ans
environ. Sur cette carte postale, il doit faire une
dizaine de m de hauteur et avoir un diamètre
de 50 à 60 cm ; il pourrait donc avoir ici
30 ou 40 ans...
Le
résineux, au second plan, toujours à
gauche et près du vélocycliste, a
été coupé en 1988, il mesurait
plus de 30 m de haut pour un diamètre de
1,30 m. Il penchait sur la maison et j'ai
dû prendre la décision de
l'éliminer, non sans risque.
Le
petit arbuste au bord de la pièce d'eau,
à droite, n'existe plus depuis
sûrement très longtemps. Par
contre, l'épicéa sur la droite est
maintenant devenu un arbre énorme et
très caractéristique
.../..."
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le
sapin en 1974
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le
sapin en 1974
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le
sapin en 1988
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le
séquoia en 2007
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l'épicéa
en 2007
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".../...
L'une des 3 photos ci-dessus montre le gros sapin,
près de la maison, lors de son abattage, en
juin 1988.
Ici,
il est en cours de chute. Contrairement
à ce que lon pourrait penser, il est
tombé juste derrière la maison et non
sur le toit !
On
en a retiré deux billes de 12 m.
Celle du pied (photo ci-contre) avait 1,25 m de
diamètre."
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le château
de St Léger de Fourches - carte oblitérée en
1906
probablement en photo le propriétaire et son épouse
: le Comte Henri de Balathier-Lantage, né en 1872, qui
épouse en 1899 Henriette de Beaumont et hérite de la
propriété vers 1905
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le
château de St Léger de nos
jours
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n
jardin remarquable
"Près
de Saulieu, le superbe parc de René Ribes
est à découvrir à
Saint-Léger-de-Fourches. Il faut savoir que
ce jardin vient d'obtenir le label de jardin
remarquable. En France actuellement, seulement 200
jardins bénéficient de ce label. Ce
titre n'est attribué que pour cinq ans et
dépasse ainsi tout ce qui est jardin
classé ou inscrit aux Monuments Historiques.
Pour ce classement sont pris en compte
l'idée conceptrice, l'intégration
dans le site et la qualité des abords, la
présence d'éléments
remarquables, l'intérêt botanique,
historique et la qualité de l'entretien.
En retour, obtenir le label c'est une assurance
promotionnelle et signalétique, un
agrément fiscal et le soutien du conseil
national des parcs et jardins.
Le parc de Saint-Léger-de-Fourches a
été créé au XVIIe
siècle par les familles de Conygham et de
Balathier-Lantage. Transformé au XIXe
siècle, il est remarquablement entretenu et
comporte des arbres importants, régionaux et
exotiques, importés au XIXe siècle
ainsi que de nombreux arbustes vivaces à
fleurs : séquoiadendrons giganteum,
rhododendrins, tsuga andensis. Le jardin est
agrémenté de statues de Flore et de
Notre-Dame-des-Pins et bénéficie
d'une très belle vue sur la vallée du
Ternin et sur l'église de
Saint-Léger-de-Fourches."
©
Le Bien Public - 1er juin 2006
la fiche
de visite et de nombreuses autres photos ici
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la bâtisse
et une partie du parc de 10 hectares, en août
2002
une vue du parc en
mai 2011
novembre
2011 - la toilette d'un sequoïdendron - hauteur 45
mètres - circonférence à 3 m du sol :
7,50 mètres
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novembre
2011 à nouveau
9h - montée en rappel du gros
tremble
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hauteur
environ 40 mètres et diamètre 1,50
mètre
Nous y voilà presque !
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Les
branches sont coupées par petites
longueurs.
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17h
- La dernière bille, de près de 20
mètres, va tomber.
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our
découvrir le plan cadastral manuscrit de
1821, centré sur la propriété,
avant quelle ne soit en partie
démolie,
et qui portait alors le nom de "Château de
Saint Léger",
inon,
merci de fermer l'agrandissement.
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https://www.stleger.info