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Délibérations de
Saint Léger le Petit : La date du
dix thermidor
An II correspond au 28
juillet 1794, soit avant la date du cinq
fructidor ! Villain, agent
national de La Pépinière, s'est trompé : il
aurait dû écrire "thermidor" et non
"fructidor", ce qui rétablirait la logique des
dates. De fait, la précédente
délibération du registre mentionne la date du
cinq messidor
de l'An 2, soit le 23 juin
1794.
Et pendant ce temps-là,
à Paris, le matin du 10 thermidor an II... "Le 9 thermidor an II (27 juillet
1794), Robespierre, devant la Convention, est empêché de
sexprimer. LAssemblée laccuse de conspirer
et le traite de tyran. Il est bientôt
décrété daccusation ainsi que Saint-Just,
Couthon, Lebas et Augustin Robespierre, son frère cadet.
Arrêtés, ils sont conduits dans une salle du
Comité de sûreté générale, puis
incarcérés. La Commune de Paris les délivre mais
Robespierre refuse de prendre la direction de linsurrection
naissante. La Convention réagit et nomme Barras à la
tête dun commandement militaire qui pénètre
sans véritable résistance dans lHôtel de
Ville. Le futur directeur y trouve Augustin, Saint-Just, Lebas,
Couthon et Robespierre, la mâchoire brisée.
Arrêtés, emprisonnés, jugés
hâtivement, ils sont menés place de la Révolution
et guillotinés." "Robespierre gît au centre du
tableau sur une table de lantichambre du Comité de Salut
Public. Ses vêtements et sa mâchoire ensanglantés
attestent du coup de pistolet qui, dans la salle du Conseil
général de la Commune, quelques heures auparavant, a
failli lui coûter la vie, mais dont lauteur (Robespierre
lui-même ? le gendarme Méda ?) reste, encore de nos
jours, une énigme. Assis derrière lui, sur la droite du
tableau, vêtus de leurs habits de conventionnels, Augustin
Robespierre et Saint-Just attendent leur exécution. Anxieux,
ils ne semblent toutefois pas sinquiéter de leur propre
sort, scellé tragiquement depuis la veille, mais de
létat de santé et des souffrances de leur
frère et ami. Autour de lIncorruptible, divers soldats
sagitent, conversent, à la fois intrigués et
fascinés par le personnage étendu non loin deux
et par la page dhistoire qui est en train de
sécrire sous leurs yeux. Leurs postures, leurs regards,
le drap posé sur la table et ne la recouvrant que
partiellement, les papiers épars sur le sol, le brancard qui a
servi à transporter Robespierre, les soldats dans
larrière-plan, tout indique latmosphère
agitée de linstant, mais aussi le trouble dune
nuit indécise, les décisions prises à la
hâte, deux jours de passions et dimprécations qui
contrastent avec lattitude digne, mais profondément
humaine, dAugustin Robespierre et de Saint-Just. Livide,
allongé, meurtri, placé au centre de la composition,
tâche claire dans un environnement sombre, Robespierre semble
avoir déjà renoncé à la vie et à
la frénésie révolutionnaire. Autour de lui ses
proches, mais également ceux qui viennent de l'abattre ou qui
sont en charge de le surveiller, assistent à ses derniers
instants, probablement conscients de l'importance des
événements qui viennent de se dérouler." Source et lien :
http://www.histoire-image.org
Un éclairage : la loi du 13
prairial An II attribuant des secours aux parents des soldats
"défenseurs de la Patrie" : Un grand merci à Michel
Guironnet pour sa contribution.
Nous sommes alors sous la Terreur, avec de nombreuses lois
"d'exception" (réquisitions, loi du Maximum...)
Fait en la chambre commune, les jours et an que dessus et ont
signé ceux qui ont su signer. Berger, Villain agt nal
(agent national)
Reçu à St Léger le Petit par nous
membres du Comité Révolutionnaire du canton de
Sancergues, département du Cher, district de Sancerre, ce
dix
thermidor lan 2eme de
la Rep. fre. (République française)
une ind(ivisible) et impérissable. Coste ?
Macon ?"
Michel
Guironnet
est l'auteur de "L'Ancien
Régime en Viennois (1650-1789)"