la guerre de 1870
à oissy
aint
éger
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Le
village de Boissy-Saint-Léger est érigé en
chef-lieu de canton en 1801. C'est un bourg agricole, qui compte 500
habitants ; on y produit surtout des grains, mais on y cultive aussi
la vigne. La vigne, qui couvrait 22 ha en 1789, occupe moins de 4 ha
sous le Second Empire et aura disparu en 1900. Pendant la guerre de
1870, le village est occupé par les Prussiens (dont
l'état-major investit les deux châteaux) et
saccagé.
La
guerre de 1870 oppose la France et les États
allemands coalisés sous légide de la
Prusse.
Ce conflit se solde par la défaite française,
et forts de cette victoire les États allemands
sunissent en un Empire allemand, proclamé au
château de Versailles le 18 janvier 1871. La victoire
entraîne lannexion par le Reich du territoire
dAlsace-Lorraine.
La défaite de Sedan et la
capitulation de Napoléon III provoquèrent, le
4 septembre 1870, la chute du Second Empire, l'exil de
Napoléon III et marqua la naissance en France d'un
régime républicain pérenne avec la
Troisième
République.
la
journée révolutionnaire du dimanche 4
septembre 1870
La défaite et la perte de
l'Alsace-Lorraine provoquèrent en France un sentiment
de frustration qui contribua à l'échec du
pacifisme, et plus tard à l'entrée du pays
dans la Première Guerre mondiale.
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17
septembre 1870 - le combat de Montmesly
Ce
jour-là, les Ve et VIe corps allemands et le
IIe corps bavarois marchent en direction de
Villeneuve-Saint-Georges, couverts sur les flancs
par les 2e et 4e divisions de cavalerie allemandes.
Le Ve corps devait protéger
l'établissement d'un pont à
Villeneuve-Saint-Georges puis de faire franchir la
Seine à une partie de ses troupes et de
cantonner sur les 2 rives aux environs.
Dans la matinée, la
17e brigade vint prendre position à Limeil
et plaça des avant-postes dans les
premières maisons de Mesly et dans les
fermes de l'Hôpital et de la Tour. Là
elle se heurta à la brigade Daudel, de la
division d'Exéa du 13e corps, qui de son
côté arrivait à
Mesly.
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Le
général Vinoy ayant su que des
denrées accumulées au
château de Piple, près de
Boissy-Saint-Léger, n'étaient pas
encore rentrées dans la place de Paris,
avait pensé aller les chercher et se
renseigner en même temps sur les mouvements
de l'ennemi qui s'approchait. Il avait donc
envoyé dans cette direction la division
d'Exéa, avec le 1er régiment de
chasseurs à cheval et 4 batteries - dont une
de mitrailleuses - dont le mouvement consistait
à gagner Créteil puis
Boissy-Saint-Léger.
La colonne atteignit
Créteil sans difficulté, n'ayant
rencontré sur son chemin qu'une bande de
maraudeurs français armés qui
cherchaient à s'emparer d'une ferme et que
la cavalerie avait dispersée à coups
de plat de sabre. Le gros village de Créteil
était absolument vide et abandonné de
ses 2 500 habitants, ayant été
traversé le matin par des uhlans.
La colonne française
dépassa Créteil puis, longeant la
Marne et les murs du parc de Bonneuil, arriva
à un carrefour à proximité
d'un bois où étaient
dissimulés des cavaliers ennemis. Comme on
apercevait au loin les colonnes allemandes -
environ 6 000 hommes - longeant les hauteurs de
Limeil, la brigade Daudel fut dirigée vers
la colline de Montmesly, tandis que la brigade
Mattat restait en réserve à
Créteil. Le régiment des chasseurs
s'établit sur la route de
Boissy-Saint-Léger, au nord de
Bonneuil, et l'artillerie se plaça en partie
face au nord et en partie face à
l'est.
Il était un peu plus
de 2h quand celle-ci ouvrit son feu, auquel
répondit sur le champ une batterie du Ve
corps allemand, postée près de
Valenton, puis une autre arrivée au nord-est
de Limeil.
batterie
prussienne devant Paris
Soutenues par ces feux, 9
compagnies prussiennes lancèrent alors
contre Montmesly un mouvement enveloppant que les
soldats français accueillirent fermement.
L'exemple donné par les
généraux d'Exéa et Daudel, qui
restèrent constamment à cheval au
milieu des tirailleurs, triompha de leur premier
malaise, et avec l'appui des mitrailleuses, ils
purent tenir leurs adversaires en
respect.
Mais le général
Vinoy, présent sur le lieu de l'action,
apercevait distinctement de grosses colonnes
ennemies qui défilaient vers le sud. Jugeant
l'opération sur le château de
Piple désormais impossible, et que tenir
plus longtemps serait exposer ses troupes à
être enveloppées, il donna le signal
de la retraite et se replia sur
Créteil.
Malgré une
légère panique, le mouvement
s'exécuta dans de bonnes conditions et,
à 5h du soir, la division d'Exéa
regagnait ses bivouacs dans le bois de Vincennes,
ayant 57 hommes hors de combat. L'ennemi avait, de
son côté, subi une perte
équivalente.
L'émotion
causée dans Paris par cette 1re escarmouche
ne dura que quelques heures. Mais les gardes
nationaux qui montaient la garde sur les remparts
de l'Est ne parvinrent pas à calmer aussi
vite la surexcitation produite par eux par l'odeur
de la poudre qu'ils n'avaient toutefois
respirée que de fort loin. Ils accueillirent
les soldats de la brigade Daudel par une fusillade
qui atteignit 3 hommes, et pendant toute la nuit
tiraillèrent au hasard. On ne trouva d'autre
moyen, pour avoir raison de ces forcenés,
que de leur retirer leurs cartouches. Un pareil
début n'était guère rassurant
!
batterie
prussienne n° 8 Kronprinz formée
avec des canons pris aux troupes françaises
et dirigés sur Paris
Source
: https://fr.wikipedia.org
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Voici un texte datant de 1873,
tiré de "Tableau de la guerre des Allemands dans le
département de Seine-et-Oise (1870-1871)" par Gustave
Desjardins :
(
)
"La société de secours aux
blessés, seule, eut le bonheur de
faire quelque chose pour les armées
de Paris et de la Loire. Elle avait
à l'avance préparé un
millier de lits.
Son
président, M. Rameau, devenu depuis
maire de Versailles eut, dès le 19
août, l'idée d'en placer un
certain nombre dans les salles du
musée, afin de protéger le
château, transformé en
hôpital, contre toute
éventualité. Une ambulance
hollandaise s'y établit (
) On
y installa de suite quelques
blessés français.
Le
lycée de Versailles et
l'école de Saint-Cyr furent
également mis à l'ombre de
la convention de Genève. En outre,
la société avança des
fonds à l'hôpital militaire,
demeuré sans ressources. L'ennemi
s'empara d'abord du château et, dans
la suite, d'une partie de l'hôpital
et de l'école militaire, sans
changer leur destination (
)
Cinq
ambulances volantes ne cessèrent,
pendant tout le siège de ramasser
les blessés sur les champs de
bataille, à l'ouest et au sud. Ils
donnaient leurs secours aux Prussiens
comme aux Français, ne voyant plus
qu'un frère dans l'ennemi
blessé.
La
contrée comprise dans le cercle
d'investissement, et notamment les cantons
de Longjumeau, Palaiseau, Versailles,
Sèvres, Saint-Germain, Argenteuil,
Montmorency, Ecouen, Gonesse,
Boissy-Saint-Léger, Corbeil,
était devenue un vaste
hôpital. Corbeil surtout et les
environs regorgeaient de malades et de
blessés. On n'y comptait pas moins
de 3 097 lits, occupés par les
victimes de la guerre. Dans le reste du
département, les ambulances furent
moins rapprochées.
Dans
quatre cantons seulement, ceux de
Bonnières, Meulan, Limours et
Dourdan (sud) où, comme ailleurs,
des lits avaient été
offerts, on n'envoya aucun malade. Les
Prussiens, dans un esprit de haine que la
population française avait peine
à comprendre, séparaient les
blessés français des
allemands.
Nos
religieuses, elles, ne firent aucune
distinction dans les soins qu'elles
prodiguèrent à tous. Le
clergé, autant que le lui permit la
défiance de l'ennemi, les imita.
Les capucins de Versailles se
distinguèrent entre tous par leur
dévouement. Un grand nombre de
dames allaient visiter les blessés
français, les distraire par des
lectures, leur prodiguer ces attentions
délicates qui font oublier les
souffrances. Le personnel médical
du département montra un
dévouement et un
désintéressement
admirables." (
)
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Ci-dessous, en date du 28
février 1871, les extraits choisis des "Listes de
blessés français recueillis par les troupes
allemandes" publiée par le Comité
international de Genève :
erci
de fermer l'agrandissement.
https://www.stleger.info