Cet
ancien domaine seigneurial, situé à 1 500 m nord-est de
Saint-Léger, est appelé Gampis, en 1500, dans le
terrier de Reboulin.
Son nom primitif dut être
Goini-Podium, dont la 1re partie indique celui du propriétaire
de ce domaine, Goin. Il était sans doute un des descendants de
Goin, maître pelletier, que nous voyons assister avec Haimeric,
maire de Séville, Geoffroy d'Orlu et autres, comme
témoins d'un accord passé, le 18 janvier 1122, entre
les chanoines de Saint-Jean et les moines de l'abbaye de
Saint-Père : "Goinus, magister pellitarius ; Haimericus, major
Beisville ; Gaufridus de Orli".
La seconde partie du nom, Podium (puy = colline, lieu
élevé, montagne), est justifiée par la position
de Goimpy sur une hauteur, à 151 m au-dessus du niveau de la
mer.
Le domaine de Goimpy se composait
autrefois de cinq fermes : une à Goimpy, deux à
Saint-Léger, une à Chauvilliers, une au
Petit-Levainville. Il était possédé en 1566 par
la famille Dumaitz, comme on le voit sur la pierre tombale qui
mentionne Jehan Dumaitz et Guillemette sa fille.
C'est vers le temps de cette dernière (1586) que paraît
avoir été construit le château actuel
placé à l'entrée du hameau de Goimpy, en venant
de Saint-Léger, ou peut-être plus tard sous Louis XIII
(1610-1643).
Depuis cette époque, la famille Dumaitz de Goimpy est
restée propriétaire de ce domaine.
Documents historiques et
statistiques sur les communes du canton d'Auneau
Ed. Lefèvre - 1869
François-Louis Du Maitz de
Goimpy-Feuquières est né à St Léger des
Aubées en 1729.
Entré aux gardes de la Marine à Rochefort en 1746, il
fit campagne l'année suivante au Canada. Embarqué en
1748 dans une division envoyée aux Indes, il participa au
combat livré à 2 vaisseaux anglais au large d'Ouessant
et fut fait prisonnier.
Enseigne de vaisseau en 1751, il
embarqua sur "l'Amarante", puis en 1753 aux Antilles et profita de
ces campagnes pour se livrer à de nombreuses observations
astronomiques, de sorte qu'il fut associé à la
fondation de l'Académie de Marine (...)
Lieutenant de vaisseau en 1757, il commanda la "Thétis" en
garde-côtes, livra 2 combats et prit un corsaire ennemi.
Commandant la "Malicieuse" en 1760, il s'empara de 2 navires anglais
dont une frégate.
Passé en 1762 sur le "Défenseur", il participa à
la campagne de l'escadre de Blénac aux Antilles.
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une
frégate
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Capitaine de frégate en 1764,
il servit en 1766 à Saint-Domingue puis resta à Brest
où en octobre de la même année, il commandait
"l'Hirondelle".
Capitaine de vaisseau en 1772, il commanda "l'Eveillé" en 1777
en escadre d'évolutions. Commandant le "Destin" en 1780", il
participa aux 3 combats contre Rodney au large de la Dominique
(1780), puis combattit à la bataille de la Chesapeake (1781)
et à celle des Saintes (1782).
Il rentra en France en 1782 en escortant un convoi et fut promu chef
d'escadre en 1784.
Source :
Etienne Taillemite "Dictionnaire
des marins français" Tallandier - 2002
TRAITE SUR LA
CONSTRUCTION DES VAISSEAUX
dédié et présenté au Roi
par M. le Comte François-Louis DU MAITZ DE GOIMPY
St Léger des Aubées (Eure et Loir) 10.04.1729 -
Billancourt (Somme) 29.12.1807
Dans cet ouvrage,
entrepris à la demande de Choiseul, ministre de la Marine, Du
Maitz de Goimpy examine successivement le déplacement, le
jaugeage, le centre de gravité, la stabilité, le roulis
et le tangage des vaisseaux.
Puis il expose la théorie des vagues, de la résistance
des fluides, de la mâture ou des effets de l'eau et du vent
combinés ensemble, de la vitesse du bâtiment, de
l'agitation de la mer, du maniement du gouvernail, et des navires
allant à la rame.
Il souligne le danger d'une trop grande stabilité qui fatigue
la mâture et rend difficile le service du canon d'un navire
soumis au roulis.
Dans la dernière partie de son livre, il étudie avec
détails la construction des frégates.
Il a aussi participé, par ses "Remarques sur le pilotage",
à cet autre ouvrage :
Source :
http://perso.wanadoo.fr/vieillemarine/biblio/pages/DuMaitz.htm
https://www.stleger.info