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L'arbre à la croix s'élève au milieu des champs, chemin de la Croix, sur les hauteurs de St Léger les Domart, dans un site privilégié offrant un panorama sur les horizons de bois, de terres agricoles et des villages aux lointains.
L'âge du vieux tilleul a été estimé à plus de 650 ans. Près de l'ancêtre, un autre tilleul, dont la tradition dit qu'il a le même âge mais qui est resté tout rabougri car il n'aurait point profité des faveurs célestes.

Par arrêté du 26 février 1934, le site de l'Arbre de la Croix Notre-Dame est classé ''Monument naturel" :
"Commune de St Léger les Domart - un tilleul dit ''l'Arbre de la Croix Notre-Dame'' - circonférence 5 mètres 50 - hauteur du tronc 2 mètres, surmonté d'une belle tête en boule pour une hauteur totale de 18 mètres - arbre intéressant pour sa beauté propre et pour les nombreuses traditions dont il rappelle le souvenir" (rapport de la Commission Départementale des Sites - séance du 22 juillet 1933)

Maurice Crampon dans son livre ''les arbres de Picardie'' relate les pèlerinages attachés à l'arbre et au calvaire :
Les Abbesses du monastère proche de Berteaucourt y montaient pour faire des prières et chanter des hymnes à la Vierge.
Les gens de St Léger y venaient en Rogations à l'Ascension, à l'Assomption et pendant la semaine Sainte.
Une procession quittait le village, le jeudi saint, après l'office du matin. Mais c'était surtout le vendredi que cette coutume présentait un caractère pittoresque. Pour rappeler les ''ténèbres'', les fidèles allumaient leurs lanternes en plein jour, s'avançaient jusqu'au pied du tilleul, tandis que le vent agitait les flammes et faisait craquer les bannières. Sur un signal, on s'agenouillait. Des centaines de voix s'élevaient, discordantes mais ferventes, sous le vieux tilleul qui semblait offrir au ciel le discret hommage de ses feuilles naissantes.
La coutume disparut à la fin du XIXe, à la mort d'une vieille femme, Madeleine Ferté, qui s'obstinait à emporter sa lanterne allumée...

Autrefois se trouvait un calvaire érigé le 26 avril 1770. Il n'en subsiste que le socle en grès. La croix fut coupée en 1900, conservée d'abord chez un habitant de la commune, puis déposée dans l'église de St Léger.
L'arbre est mentionné au cadastre en 1832 comme point de mire pour l'arpentage.

erci de fermer l'agrandissement.

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