les aint éger réunis grâce à une ssociation

 

Il s'agit d'un article du Courrier de l'Escaut signé Arnaud Smars et daté du jeudi 27 août 2015.

"Pour la dernière étape de notre tour des villes homonymes, nous vous emmenons à Saint-Léger les Authie, aux confins de la Somme.

 

 

St Léger les Authie, une bourgade d'à peine 100 âmes à 1 heure de route de St Léger (Estaimpuis)

 

 

 

 

 

Pour clôturer notre série d'été sur les villes homonymes, nous avons découvert le joli petit village de Saint-Léger les Authie, situé entre le Nord et la Somme.
Et si nous avons choisi cette charmante bourgade de 100 âmes dans les 73 Saint-Léger (!) possibles (aussi bien en France qu'en Belgique et en Suisse) ce n'est pas par hasard : c'est là que réside Marie-Josée Jacquemont, la coordinatrice pour notre Royaume et pour le Nord de l'Association des Amis de Saint-Léger : "Son objectif est de créer un réseau d'amitié entre toutes les entités qui porte le même nom. Il y en a septante en France, deux en Belgique et un en Suisse, précise notre interlocutrice. Grâce à elle, nous nous rencontrons presque tous les ans. Il y a également des rassemblements tous les deux ans qui réunissent près de 600 personnes de la plupart des villes ou villages. Chacun amène des photos et des produits de chez lui. Au final, nous sommes tous un mini-office de tourisme de notre région! Et, comme nous adorons nous voir, nous avons ajouté des assemblées générales chaque année où nous nous retrouvons entre responsables."

 

 

 

 

 

 

L'organisation de ces réunions est chaque fois prise en charge par un village différent : "L'air de rien, cela demande une fameuse organisation ! Il faut trouver les logements, même si cela se fait régulièrement chez l'habitant, mais aussi gérer l'intendance, les activités… Cela se passe toujours pendant un week-end. Il est donc impossible de tout faire voir à nos visiteurs. Nous espérons dès lors leur donner envie de revenir." rigole Marie-Josée Jacquemont.

 

 

 

 

 

Les Estaimpuisiens, de la fête en 2015

 

Pourtant, rien ne prédestinait à de telles rencontres la première fois que l'on a parlé de l'association : "Tout est parti d'un projet scolaire à Saint-Léger sous-Cholet (Maine-et-Loire). Au début du minitel, un professeur a eu l'idée de faire rechercher à ses élèves tous les Saint-Léger de France. Ensuite, ils ont envoyé une lettre dans chaque établissement scolaire avec un questionnaire à remplir. L'objectif était simplement de leur faire apprendre la géographie."

Mais quelques années plus tard, Christophe Ripoche trouvait dommage d'en rester que là. Il a donc recontacté toutes les communes pour qu'elles créent une fiche descriptive afin de mettre sur pied une exposition dans son village. Puis il a décidé de se lancer dans le projet fou d'organiser un premier rassemblement.

Et sans surprise, l'événement a connu un grand succès : "Les participants étaient vraiment très heureux de découvrir de nouvelles cultures et des personnes qui partagent le point commun de vivre dans un lieu homonyme."

En 2015 justement, un tel rendez-vous a été organisé chez nous en Belgique, à Saint-Léger en Gaume. Et des Saint-Légériens d'Estaimpuis y ont participé pour la première fois. "Ils sont venus nous faire découvrir leurs bières et leurs fromages locaux. Ils ont été très enthousiastes. J'espère qu'ils vont désormais se joindre à nous régulièrement et qu'ils nous accueilleront un jour. Pourquoi pas ?"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En plein cœur du Pays du Coquelicot

Même si elle ne compte que 96 habitants et deux rues, la charmante bourgade de Saint-Léger les Authie vaut le détour.

Situé à l'entrée de la Somme, le village est répertorié dans le Pays du Coquelicot: "Il s'agit d'un rassemblement de tous les lieux où la Grande Guerre s'est déroulée, explique Marie-Josée Jacquemont. Le coquelicot est en réalité la première fleur qui a repoussé sur les champs de bataille. C'est pour cette raison que les Anglais l'ont désigné comme emblème. C'est une grande fierté pour nous d'avoir été reconnus car à quelques encablures de notre village, à Albert, c'était le front."

Saint-Léger les Authie met aussi en exergue la tombe de Joseph Baumevieille : "Il s'agit d'un soldat qui est mort chez nous. Comme il n'a pas de famille, il a été enterré dans notre cimetière mais sa tombe était laissée à l'abandon. Nous nous sommes donc battus pour trouver des subsides municipaux et pour lui offrir un lieu de repos digne de son sacrifice."

 

 

 

Comme un air de Flandres sur la place d'Arras

Saint Léger les Authie ne se situe qu'à une grosse heure de route de "notre" Saint-Léger. La visite du village peut facilement être couplée à la découverte d'un deuxième lieu. Comme la bourgade est implantée à égale distance d'Arras et d'Amiens, cela vous laisse le choix.

Personnellement, nous avons opté pour Arras, une ville qui vous donnera l'impression d'être en terrain connu si vous êtes des habitués de Gand ou de Bruges. En effet, la cité possède un riche passé flamand que l'on retrouve essentiellement dans son architecture typique.

 

 

 

 

 

Les Grandes Guerres ont été destructrices pour la ville

Arras a également la particularité d'avoir vu ses principaux bâtiments détruits durant la première guerre mondiale : le beffroi, la cathédrale… Les responsables communaux de l'époque ont alors fait le choix de tout reconstruire à l'identique afin de garder le caractère premier de leur ville. Actuellement, une exposition retrace cette période dans les salles de l'Office du Tourisme, sis sur la place des Héros.

Situé en plein cœur de la Picardie, Arras possède forcément ses géants! Une institution dans la région. Dans l'entrée de l'Office de Tourisme, vous pourrez donc découvrir les bouilles de Colas, Jacqueline et de leur fils Dédé. Notons que ces géants ont également souffert des affres des deux Grandes Guerres, durant lesquelles ils ont été détruits. Il a fallu attendre le début des années 80 pour qu'ils reviennent à la vie et reprennent place au cœur du folklore local.

Enfin, Arras sera également une destination de rêve pour casser la croûte après une longue matinée de visites. Sur la Grand-Place ou aux alentours de la place des Héros, vous trouverez de nombreux bars et restaurants dont la particularité est de proposer des salles dans les… caves. Mais si le soleil est de la partie, il sera tout aussi agréable de se régaler des mets en terrasse. Histoire de profiter du bon temps mais également de la magnifique architecture.

Colas, Jacqueline et leur fils Dédé, les Géants d'Arras - ils sont nés en 1891, sauf Dédé né en 1995

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