Un
incendie a ravagé la maison dun couple
doctogénaires dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20
août, avant de se propager à la maison dà
côté. Cest un voisin qui a donné
lalerte.
Un incendie a mis le
village de Saint-Léger-Lès-Authie, dans le canton
dAcheux-en-Amiénois, en émoi, dans la nuit de
mardi 19 à mercredi 20 août. Le feu a
complètement ravagé la maison de
Marie-Thérèse et Eugène Candelier, 83 et 77 ans,
ainsi quune partie des dépendances, avant de
sattaquer à la propriété de Marlène
et Xavier Pauchet.
Dans ce village
où les propriétés (danciennes fermes) se
jouxtent, le feu aurait pu se propager davantage. "Heureusement,
il ny avait pas de vent", constate un habitant. Les
sapeurs-pompiers de Beauquesne, Albert, Doullens et Villers-Bocage
ont jugulé le sinistre. Arrivés vers minuit, ils ont
maintenu leur surveillance jusquà 9 heures,
mercredi.
Le bilan
matériel est lourd, la maison est inhabitable, mais il
ny a pas de blessé grâce à Gérard
Lebigre, qui habite en face de la ferme des Candelier. Tout juste
endormi, lhomme a entendu un crépitement, celui des
ardoises qui explosaient, puis il a vu les flammes. Il est
allé tambouriner à la porte des octogénaires
qui, dans leur sommeil, ont pensé quil sagissait
de cambrioleurs. Grâce à leur voisin, le couple a
échappé à lasphyxie et aux
flammes.
Et Gérard
Lebigre ne sest pas arrêté là, il a
alerté les voisins. Car à droite, le feu avait
déjà entamé latelier de Xavier Pauchet qui
a assisté, impuissant, à la destruction de tous ses
outils. Heureusement, la maison, largement arrosée par les
pompiers, est sauvée. "Dans mon sommeil, raconte
Marlène Pauchet, jentendais des pétards.
Jai pensé que certains faisaient encore la
fête." (la fête locale a eu lieu ce week-end,
ndlr).
Puis Marlène
Pauchet a réalisé que le feu était à
quelques mètres de sa maison. "Il a sauvé quatre
personnes", affirme Xavier Pauchet qui, comme tout le monde
à Saint-Léger-lès-Authie, connaît bien
Gérard, un Parisien qui, chaque année, passe
lété sur les terres de son enfance. Humble,
Gérard Lebigre estime, lui, navoir "fait que ce
quil fallait faire".
La solidarité
aussitôt en marche
Sauvés par
leur voisin, les époux Candelier ont dû fuir leur
maison, qui fut aussi celle de leurs parents, avec leurs seuls
vêtements de nuit, dépouillés de tout ce
quils avaient mis une vie à construire. Ils nont
plus rien, plus de vêtements, plus de meubles, plus de
médicaments, plus de lunettes, plus dappareil dentaire,
plus de papiers. Rien.
Réconfort dans
leur malheur, la solidarité sest aussitôt mise en
ordre de marche. Gérard Lebigre leur a laissé son lit
pour quils se reposent, même sils nont pas
trouvé le sommeil. Des voisins leur ont donné de quoi
se vêtir. Le couple sera relogé par Bernard Hossart, qui
dispose de la petite maison laissée par sa défunte
mère.
Une enquête est
en cours pour déterminer les causes de
lincendie.
Geneviève Masson
article du
en date du jeudi 21 août 2014
Des actes de
solidarité pour aider à
surmonter lincendie de leur maison
|
Une
semaine après lincendie qui a dévasté leur
maison, un bel élan de solidarité sest mis en
place autour du couple de sinistrés.
Dans la nuit du 19 au
20 août, un incendie a complètement
dévasté la maison de Marie-Thérèse et
Eugène Candelier. Ils en ont réchappé
grâce à leur voisin qui les a
réveillés.
Une semaine plus
tard, ils en parlent sereinement : "Nous ne pourrons jamais assez
remercier Gérard Lebigre qui nous a tirés de notre
sommeil. Sans lui, nous périssions dans les flammes.
Cest notre neveu et plus que jamais, il est comme notre
fils", dit Marie-Thérèse Candelier, qui refuse de
sapitoyer avec une rare fermeté sur ce sinistre qui leur
a pourtant ravi tous leurs souvenirs et le fruit dune vie de
labeur.
"Il faut maintenant
rebondir"
"Nous navons
rien tiré des cendres, pas même une assiette", dit
encore Marie-Thérèse Candelier, regrettant un peu les
grosses poutres aujourdhui à moitié
consumées qui faisaient le charme de leur maison quils
ont voulu agréable et confortable et quils ont
religieusement entretenue. Cette maison où les enfants sont
nés et qui leur venait de ses parents à lui.
Eugène
Candelier est plus taiseux, mais il sait que son épouse saura
dire ce quils ressentent. Autour deux, la
solidarité sest mise en place.
Celle de la famille
Hossart, qui a spontanément mis une petite maison à
leur disposition, mais aussi celle de tous les gens du village et des
environs, de commerçants, du président de la
Croix-Rouge dAlbert qui leur ont apporté aide et
réconfort : "Nous ne saurons jamais remercier assez pour
toutes les marques de générosité et de sympathie
que nous avons reçues. Et surtout, ajoute-t-elle, il y
a toute la tendresse de la famille, les enfants, les petits-enfants.
Nous en tirons une force qui va nous permettre de reprendre la route.
Lépreuve nous fait grandir."
Désormais, le
couple se tourne vers lavenir, et ne peut espérer que
des jours meilleurs que ceux quils viennent de vivre : "Il
faut rebondir. Être toujours dans notre village et même
dans notre rue, nous aide énormément. Notre jardin est
à deux pas, nous pouvons y aller", positive encore
Marie-Thérèse Candelier.
Lenquête
de la gendarmerie est de son côté toujours en cours pour
déterminer les causes exactes de lincendie. Il
nest pas exclu quil soit dorigine criminelle.
article du
- lundi 1er septembre 2014
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